Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2017

Scandale foncier : Le Fouta vendu aux marocain

Scandale foncier : Le Fouta vendu aux marocainIl y a un véritable scandale foncier dans la commune de Dodel et de Demette , dans le département de Podor (nord du Sénégal) sur la frontière avec la Mauritanie dont malheureusement personne ne parle. En effet, par délibération numéro 03 /CD/CM, le conseil municipal de la commune de Dodel a affecté dix mille ha au groupe Afri-Partners, une société privée marocaine.

Mais cette affectation des terres aux privés étrangers pour un bail de 40 ans renouvelable est décriée la population riveraine (voir documents). Des intellectuels, cadres de cette localité, ayant compris que leur patrimoine foncier est bazardée par des hommes politiques de connivence avec des hommes d’affaires venus de l’extérieur, ont saisi des spécialistes des questions foncières.

Ils ont décidé d’attaquer cet abus de pouvoir devant les tribunaux. Des huissiers sont envoyés sur place pour constater cette expropriation et les risques que comporte le projet.

Des terres affectées auparavant ont à nouveau été réaffectés au projet. En regardant la cartographie de ces terres affectées, le constat est amer. Des villages risquent de disparaitre ainsi que les cimetières de certaines localités. Selon les ressortissants de cette contrée, la délibération s’est faite sous la pression de l’administration territoriale dirigée par le gouverneur de la région de Saint-Louis qui s’est contenté d’appliquer, semble-t-il, les instructions des plus hautes autorités du pays.

Les Marocains vont verser deux milliards de francs Cfa aux communes de Dodel et de Demette. Seulement, 2000 ha seront redistribués à la population locale qui servira de main-d’œuvre dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Il est prévu 1000 emplois non qualifiés proposés par les marocains.

Au début, les responsables du projet ont annoncé vouloir exploiter uniquement le Kolongal (terre de décrue) de Bandia. Mais, l’on se rendra compte par la suite que tous les villages sont menacés.

Des manifestations contre l’occupation des terres sont prévues le 03 juillet à Dodel. Les ressortissants des villages des communes de Demeth et de Dodel basés en France et aux Usa vont prendre le relais pour éviter un ‘’Fanaye bis’’, avec mort d’homme, dans le Fouta.

De Balerou, à l’Est, Marda et Pathé galo à l’ouest, du Douyé au sud et Dara halaybé et Ndormboss au nord, il ne reste aucune terre qui n’a pas été engloutie par le projet marocain. Des bornes de délimitation sont juste plantées derrière chaque village. Conséquence, des parcs à bestiaux menacés et il ne reste plus rien à la population de cette contrée de l’ile-à-morphil dans le Fouta. Sur l’autre rive du fleuve, en Mauritanie, les habitants de Boghé souffrent eux aussi de l’occupation des saoudiens.
[Documents à consulter]
Lettre au Président de la République_signée PV réunion de concertation des villages impactés par le projet Afri-partners_vfinale
A suivre……

Source: http://www.afriquemidi.com

FLAMNET- RETRO : LES FPC : L’AUTONOMIE ET NOUS

altINTRODUCTION

Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.

L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave  pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses  de toutes identités locales.

Elle permettra à nos  communautés naturelles  de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.

Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement  grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.

La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés  reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.

L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés ; certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.

  • Quelles en sont les justifications?

1.     Justifications historiques

L’autonomie tire sa justification ou son fondement historique dans le fait que, dans notre cas d’espèce, les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politiques économiques et sociales propres. En outre l’autonomie  n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et  démontré ses vertus.

2-     justifications théoriques

L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité. Sa mise en œuvre peut aller  de l’octroi de quelques attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humains, aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes, diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contre d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.

Enfin, dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional, pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminants  de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi davantage de cohésion sociale pour associer de larges segments de la société à la gestion du pouvoir.

L’Etat devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroirs  et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble »  ou du destin commun.

3-     Justifications politiques

Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central absent  de toute politique de développement soutenue et conçue en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.

STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION

1.     Organisation territoriale et administrative

Il sera créé quatre régions autonomes :

  • Région numéro 1 ( Trarza- Brakna- Tagant ),
  • Région numéro 2 ( Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak ),
  • Région numéro 3 (Assaba, Hodhs ),
  • Région numéro 4 ( Adrar-Tiris  ).

Ces régions, à vocation, épouseront, le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.

Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront aux nombres de huit (8). Ainsi :

          pour la région no 1 : les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant,

         pour la région no 2 : les provinces du Fuuta, du Guidimakha et du waalo Barak,

         pour la région no 3 : les provinces de l’Assaba et des Hodhs,

         pour la région n0 4 : les provinces de l’Adrar, du Tiris.

Les villes  de Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).

2-    Les institutions

Le pouvoir central

Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;

Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.

Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.

Les régions autonomes

Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.

Administration centrale

Elle sera dotée de trois institutions :

Gouvernement

Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…

Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).

Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-présidents tournant, issus  d’ethnie différente.

Parlement à deux chambres

L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.

Il aura pour tâche

  • D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.
  • De veiller au respect du droit des régions.
  • De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.

Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)

Il aura pour rôle :

  • De veiller à l’alternance au pouvoir.
  • De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.
  • De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.
  • D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.

Administration régionale

Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :

Chaque région comportera :

  • Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)
  • Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membres  élus, représentatifs des provinces

Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.

 

 

Dispositions complémentaires

  • L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.
  • Les mécanismes de régulation

 

                                                                                                       

LE CONGRÈS   29 –Août -2014

La lutte continue !

Les FPC

Image du jour: Ould Abdel Aziz sous le parapluie de Macron

altDifficile de faire plus allégorique que cette image-là. Aujourd’hui, à Bamako, sous une pluie battante, Mohamed Ould Abdel Aziz s’est abrité sous le parapluie d’Emmanuel Macron. Les Africains, en cas de difficulté, cherchent encore à être sous la protection de la France. Une image parlante.

C’est l’image à 500 millions d’euros, comme le montant qu’il faut décaisser pour offrir aux pays du G5 Sahel leur force commune. Car, il faut encore que, pour lutter contre le terrorisme, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad fassent appel à l’ancienne métropole. 

L’image est plus que parlante: les averses étant le feu des terroristes et le parapluie la protection offerte par la France à travers l’opération Barkhane. Cette photo a été prise aujourd’hui dimanche 2 juin 2017 à Bamako lors de la rencontre entre les cinq chefs d’Etat africians et leur homologue français. 

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© Copyright : DR  Ould Abdel Aziz sous le parapluie de Macron

Sauf que pour le cas de figure, si Emmanuel Macron n’est pour rien dans la mauvaise météo de Bamako, la France a une grande responsabilité dans ce qui se passe au Sahel, au moins pour deux raisons.

D’abord, si le Mali est au bord de l’implosion c’est en partie pour des raisons d’un découpage colonial qui a regroupé au sein d’un même territoire des populations qui ne sont pas forcément compatibles. C’est la rébellion touarègue qui a ainsi facilité l’arrivée des islamistes au Mali. Ensuite, n’eut été l’intervention française contre Kadhafi, la poudrière libyenne n’aurait jamais sauté. 

 
LE CALAME

L’opposition décide de boycotter le referendum

L’opposition décide de boycotter le referendumL’opposition mauritanienne a annoncé lundi, à l’issue d’une réunion tenue à Nouakchott, le boycott du referendum sur les amendements constitutionnels prévu le 5 aout prochain.

Outre le forum national pour la démocratie et l’unité, d’autres formations politiques, en ont fait autant.
Il s’agit du rassemblement des forces démocratiques (RFD), le parti de l’alternance pacifique, le parti de la nation, le parti Sawab et le mouvement pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).

Selon les sources de Sahara Media, l’opposition publiera dans les prochaines heures un communiqué dans lequel elle justifiera sa position.

 

saharamedias

Le G5 Sahel cherche le nerf de la guerre

 Le G5 Sahel cherche le nerf de la guerreFinancial Afrik – Les pays du G5 Sahel ( Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso et Niger) sont à la quête de 423 millions d’euros pour la bonne marche de la force conjointe, qui a pour vocation de lutter efficacement contre le terrorisme et les trafics de toute sorte dans cette région.

En marge du sommet extraordinaire du G5 Sahel, tenu dimanche 02 juillet à Bamako, sous la présence effective du président français, Emmanuel Macron, les chefs d’Etats ont accordé la priorité à la question du financement de cette force commune, qui sera composée de 5000 éléments.

Dans ce sens, la France va octroyer des véhicules, des matériels d’équipements, estimés à un coût de 8 millions d’euros. De leur côté, les Etats membres vont contribuer chacun à hauteur de 10 millions d’euros. A cela, s’ajoute l’appui financier de l’union européenne chiffré à 50 millions d’euros. Ce qui donne un montant cumulatif à court terme de plus de 100 millions d’euros.

Reste à savoir si ces pays vont respecter leur engagement financier d’autant plus que cela constitue le plus grand casse-tête pour la plus part des organisations régionales en Afrique, de l’avis de certains observateurs.

Les plus optimistes pensent que cette initiative fera long feu car elle a un soutien de taille qui est la France, qui est déjà sur place avec l’opération Barkhane mais également de la mission onusienne au Mali, le MINUSMA.

Rappelons que l’ONU a récemment adopté la mise en place de cette force commune mais a laissé en suspens la question relative au financement.

Les observateurs les plus avisés pensent maintenant que les véritables jalons sont posés pour la bonne marche de cette force conjointe. Il appartient désormais aux dirigeants du G5 sahel de faire preuve d’abnégation et de convaincre dans le long terme tout une communauté de la raison d’être de cette opération d’envergure.

 

http://www.financialafrik.com