Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2017

Mauritanie : les FPC sous le signe de la marche en avant

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Les FPC( Forces progressistes pour le Changement) parti mauritanien né de la scission des FLAM après le congrés du 23 mars 2015 à Nouakchott focalise l’attention des observateurs depuis son redéploiement en Mauritanie.Ce retour au bercail après 27 années d’exil de deux de ses principaux dirigeants le président Samba Thiam et son porte parole Kaaw Bilbassi Touré est accueilli favorablement depuis 2014 par la société civile et une partie de la classe politique notamment négro-africaine et les diplomates dans la capitale mauritanienne. Et depuis 3 ans que chemins parcourus !

Malgré la non reconnaissance du parti ,le chef historique des FLAM Samba Thiam et sa nouvelle équipe installés dans les nouveaux locaux de la Sebkha, un des quartiers populaires de la capitale n’ont ménagé aucun effort pour l’implantation du parti à Nouakchott et à l’intérieur du pays.En 2014 lorque le leader de l’ex-FLAM et son porte parole Kaaw Bilbassi Touré sont rentrés personne n’y croyait.Il a fallu attendre le congrés du 23 mars 2015 pour clarifier la vision du mouvement et faire un pas en avant.Les FPC ( Forces progressistes pour le Changement) ne prônent plus la lutte armée mais le dialogue.C’est le sens de la participation du leader négro-africain au dernier dialogue national au cours duquel Samba Thiam a relancé le débat sur la cohabitation jusqu’ici enterrée par les différents locataires du palais de Nouakchott.Sur cette question dont la résolution préalable est le règlement du passif humanitaire, la montée de l’intégrisme religieux, la refonte du système éducatif, les séquelles de l’esclavage autant de préoccupations majeures des mauritaniens que les FPC contribuent à faire avancer. Ce souci de la contribution à la question nationale a toujours été le cheval de bataille du président Samba Thiam.Très actif sur les réseaux sociaux le porte parole Kaaw Touré n’est pas en reste.Tous ses éclairages sur le parti et la nature du régime de Ould Aziz enrichissent les discussions et contribuent à la compréhension des enjeux de la société mauritanienne.Soumis à de rudes épreuves depuis la création des FLAM en 85 le président des FPC n’a pas l’intention de regarder le passé mais au contraire se frayer un chemin sur la scène nationale.Les FPC ont déjà deux ans ce n’est pas rien si l’on en juge le chemin parcouru parsemé toujours d’embûches. Malgré toutes ces difficultés Samba Thiam ne compte pas laisser la scène nationale au seul profit des autres leaders négro-mauritaniens de l’opposition traditionnelle sous la houlette du FNDU et de la majorité encore moins passer sous silence la lutte contre l’exclusion de la communauté noire en Mauritanie qui a célébré en avril dernier le 28ème anniversaire des déportations de 89.Une période difficile au cours de laquelle plus de 60000 négro-mauritaniens ont pris le chemin de l’exil au Sénégal et au Mali et les plus chanceux sont allés en Occident dont Samba Thiam qui a passé 27 années aux Etats-Unis .Le plus dur reste à venir. Les FPC comme l’IRA-Mauritanie et les mouvements citoyens de tendance négro africaine font toujours face à l’ostracisme du régime de Ould Aziz. L’ autoritarisme du président mauritanien est d’autant plus inquiétant  que beaucoup de menaces pèsent toujours sur le parti. L’ancien prisonnier du mouroir de Oualata n’a pas peur d’y retourner.L’essentiel est d’offrir à la population noire longtemps humiliée par un système inégalitaire un horizon nouveau.Toutes ses interventions médiatiques, ses déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays vont dans ce sens.La dédiabolisation du parti passe d’abord par une reconnaissance officielle. Samba Thiam est porteur d’espoir d’une Mauritanie arc-en-ciel où tous les fils du pays auront les mêmes droits et devoirs.

YAYA CHERIF KANE- JOURNALISTE- ROUEN FRANCE

 

Côte d’Ivoire : mutins pyromanes et argent roi

Dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 décembre 1999, un petit groupe de soldats, dont certains ont le visage grimé ou dissimulé par une cagoule, s’empare sans coup férir de la poudrière du camp d’Akouédo, sur la route de Bingerville, à l’est d’Abidjan.

À la tête du commando, les sergents-chefs Souleymane Diomandé et Boka Yapi, épaulés par les caporaux Issa Touré, Neman Gnepa, Oumar Diarra Souba et Yves Gnanago. Pas vraiment le gratin de l’état-major… Les auteurs de cette opération spectaculaire entendent obtenir le paiement d’arriérés de soldes et de primes et, au-delà, l’amélioration de la situation des hommes du rang. Vers midi, plusieurs dizaines de mutins sèment la panique dans les rues de la capitale économique, tirant en l’air et réquisitionnant véhicules particuliers, taxis ou gbakas, ces petits bus de transport collectif. Tout le monde connaît la suite : la chute du président Bédié au profit d’une junte dirigée par le général Robert Gueï.

 

Mais comparaison n’est pas raison : Alassane Ouattara n’a rien à voir avec un Sphinx de Daoukro incapable de comprendre qu’il n’était pas de taille à jouer les Houphouët ni, a fortiori, de prendre la mesure de sa fonction comme de la situation. Bien sûr, la Côte d’Ivoire de l’époque n’était pas celle d’aujourd’hui, en particulier sur le plan politique. Il n’empêche : il faut se souvenir de décembre 1999. Il n’est jamais bon, ici comme ailleurs en Afrique – nombre d’ex-chefs d’État peuvent en témoigner –, de laisser des mutins, pour la plupart sans éducation, jouer les pyromanes, menacer l’autorité de leurs supérieurs et du gouvernement, et se convaincre, comme un acquis pavlovien, que tirer en l’air et prendre en otage les populations aboutirait nécessairement à la satisfaction de leurs desiderata.

Les leçons de cette nouvelle crise – rappelons que des événements similaires se sont déroulés en novembre 2014, puis en janvier et en février 2017, ce qui est proprement effarant – sont nombreuses. Alassane Ouattara ne pourra faire l’économie d’une vaste revue de ses « troupes ». Comment cela a-t-il pu se produire sans que personne – à la tête de l’armée comme au sein du gouvernement ou des services de renseignements – n’ait rien vu venir ? Comment peut-on passer d’une cérémonie en grande pompe et en sa présence, le 11 mai, au cours de laquelle un sergent, prétendument porte-parole des militaires, annonce que « tous les soldats renoncent définitivement à leurs revendications d’ordre financier », aux jours de panique qui ont suivi ? Qu’attend le gouvernement pour accélérer la mise en œuvre de cette fameuse et ambitieuse loi de programmation destinée à refonder une armée « mexicaine » à deux vitesses et sans colonne vertébrale, composée de trop nombreux gradés, de corps d’élite qui travaillent dans les meilleures conditions, mais aussi de bidasses sans formation ni moyens, et d’hommes qui se sont fait la guerre, en 2011, et en conservent un profond ressentiment ?

Autre leçon, et autre défi, majeur à nos yeux : la lutte contre le culte de l’argent roi et… mal gagné. Cela ne date pas de l’arrivée au pouvoir d’ADO (il faut se souvenir de la période Gbagbo, entre autres…) et cela ne concerne pas que cette terre d’Éburnie qui aspire aujourd’hui à l’émergence, à la modernité et qui s’apprête, dans quelques semaines, à aller lever des fonds sur les marchés financiers. Mais tout de même : ici, des policiers continuent d’extorquer quelques centaines de francs CFA à de modestes travailleurs, parce qu’« ils ont soif ». Ici, des médecins peuvent vous laisser passer de vie à trépas à l’hôpital, parce que vous n’avez pas les moyens de leurs petites ambitions personnelles. Ici, un fonctionnaire, mais aussi un juge, un homme politique, un religieux, un commerçant ou un journaliste sont prêts à toutes les compromissions pour mettre du beurre dans leur attiéké. Ici, enfin, l’argent circule, comme on dit, surtout chez les « grands quelqu’un », le plus souvent dans le giron du pouvoir en place, quel qu’il soit, parfois à une vitesse ahurissante. Villas cossues, véhicules de luxe, grands crus, cigares cubains se multiplient comme des petits pains. Des fortunes se créent en un tournemain. Trop vite au goût de nombre d’Ivoiriens. Cercle vicieux : beaucoup finissent par se demander « pourquoi pas moi ? ». À commencer par de jeunes soudards pour qui 7 millions de F CFA représentent la promesse d’une vie meilleure. Sans travailler…

jeune afrique

L’Editorial du Calame : Au sens plein et entier de la démocratie…

L'Editorial du Calame : Au sens plein et entier de la démocratie…Vendredi 12 Mai dernier, alors qu’il roulait, sur la route de Rosso, vers Nouakchott, Mohamed ould Ghadde, le sénateur frondeur est victime d’un accident de la route. Voulant éviter un chameau en divagation, il perd le contrôle de son véhicule et quitte la route. Voyant la voiture foncer sur eux, les habitants d’une baraque au bord de la route s’éparpillent aux quatre vents. Une femme et son bébé sont fauchés et décèdent. Une autre est grièvement blessée. Alertée, la gendarmerie se présente rapidement sur les lieux. Elle entame la procédure habituelle en pareilles circonstances. Mais au bout de quelques minutes, la nouvelle remonte en haut lieu et, soudain, changement complet de décor : la voiture du sénateur est fouillée de fond en comble, ses téléphones confisqués et il est mis aux arrêts, malgré son immunité parlementaire qui devrait, dans un Etat normalement constitué, le prémunir d’une arrestation intempestive. Commence alors une longue série de vexations pour faire payer, au sénateur, son « insolence ». Le voilà mis au secret et privé de visite. Même son avocat, accouru de Nouakchott, est empêché de le voir, pendant trois jours. La presse aux ordres est mise à contribution, pour distiller des informations tout aussi erronées les unes que les autres : la voiture n’aurait pas de police d’assurance en cours de validité, le sénateur a été arrêté en flagrant délit, ce qui lève, de fait, son immunité, fait-on ainsi savoir. Renseignements pris, il n’en est strictement rien. Sinon, l’occasion, rêvée, de faire payer, à ce bouillant sénateur, son opposition, non seulement, aux amendements constitutionnels mais, aussi, à toutes les dérives du pouvoir actuel qu’il ne cesse de fustiger.

Après trois jours de garde à vue, Ould Ghadde est présenté à un juge et son dossier programmé pour une sentence expéditive. Le Sénat monte alors au créneau. Ses pairs, qui ne se sentent désormais plus en sécurité, décident d’activer l’article 50 de la Constitution stipulant que « la détention ou la poursuite d’un membre du Parlement est suspendue, si l’assemblée dont il fait partie le requiert ». Une injonction en bonne et due forme, adressée au Parquet et, au-delà, au ministre de la Justice et à tout l’exécutif dont le chef n’appréciera que modérément cette nouvelle fronde du Sénat. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la justice n’a, cependant, plus d’autre choix que de libérer le sénateur.

Au-delà de cet épisode malheureux,  voilà que toute personne ayant exprimé un avis divergent ou manifesté son opposition au pouvoir se retrouve en sursis. A la moindre incartade, c’est à la case prison qu’on est illico envoyé. Mais ne baissons pas, pour autant, les bras ! Qui ne dénonce pas une injustice en devient le complice. En cette occurrence, la presse, ce « quatrième pouvoir », a une responsabilité énorme. Tout comme la société civile. L’une et l’autre doivent, elles aussi, monter aux créneaux. Citoyens, dénoncez les agissements illégaux du pouvoir, indexez, par la publication de leur nom et photo, les fonctionnaires qui se prêtent à son jeu : agents des impôts, juges, policiers, gendarmes, tous ceux, gradés, troufions ou dégradés, qui tendent leurs mains pour exécuter un quelconque acte illégal… Intimidez-les ! Mettez-les devant leurs responsabilités : un policier qui m’arrête, me retire mon téléphone ou commet tout autre acte que je juge dégradant, illégal ou anti-civique, c’est lui nommément qu’il me faut dénoncer, avec sa photo, nom et corps d’origine (police, gendarmerie, justice, etc.). Qu’on se le répète, citoyens, dans les khaîmas et les cases ! C’est, à chacun, au quotidien, à chaque instant, de vivre et faire vivre le pouvoir du peuple, c’est-à-dire la démocratie, au sens plein et entier du terme.

Ahmed Ould Cheikh

Ould Hademine : « le pouvoir actuel ne quittera pas en 2019 »

altComme attendu, le premier ministre est arrivé mardi soir 23 mai 2017 à Tintane où des sources concordantes rapportent que les populations lui ont réservé un accueil populaire. Il y a juste deux à trois heures, le PM a présidé un meeting au cours duquel il a rappelé l’importance des amendements constitutionnels et exhorté les citoyens à voter en leur faveur par un oui massif lors du prochain référendum. Le PM a crée le buzz en annonçant sans détour que les autorités actuelles ne quitteront pas le pouvoir en 2019. Une information qui vient accréditer la thèse de ceux qui ont toujours soutenu que le président Mohamed Ould Abdel Aziz est résolument déterminé à briguer un troisième mandat. Pour cela, il est évident que des manœuvres sont nécessaires pour démanteler les verrous constitutionnels qui lui interdisent cette possibilité. Aussi, avec cette nouvelle révélation, cette histoire d’amendements constitutionnels ne serait alors que le début d’une longue aventure dont personne ne sait où va-t-elle mener un pays déjà très dangereusement affecté par de nombreux problèmes de tous ordres : politique, économique et social.

Le calame

Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie – Hommage à 15 femmes d’exception

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Le samedi 20 Mai, la Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie a organisé la 4ème édition de la Cérémonie Mauritaniennes d’Exception au Monotel.

Mauritaniennes d’Exception met en lumière des femmes déterminées et engagées dans leur quotidien à contribuer au développement de la Mauritanie. La soirée dinatoire s’est déroulée en présence d’environ 250 invités, parmi lesquels, les membres du Gouvernement, le Corps Diplomatique, les Organisations Non Gouvernementales Internationales et Nationales, la Société Civile, les Mauritaniennes d’Exception des précédentes éditions et les membres de la JCCM.

Lors du discours d’ouverture, la Vice-Présidente de la JCCM, Mlle Imane Ismail a remercié les sponsors, la Banque Mondiale, la Banque Nationale de Mauritanie, la Royal Air Maroc, le Monotel et la société AngleDeVue pour leur appui et leur confiance.

Des remerciements particuliers ont été exprimés à l’encontre de la Banque Nationale de Mauritanie, partenaire clé, grâce à qui, la JCCM détient depuis aout 2016, un espace de co-working, le i-Lab, au siège de la banque. Lors de la soirée, la présidente de la JCCM, Aissata Lam et Mr Mohamed Ould Noueigued ont annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit offerte par la BNM, dédiée à toutes les femmes ayant un projet pertinent au profit du développement du pays, qui sera mise en place en partenariat avec le cabinet E&D de Mr Mohamed Lemine Ould Khlil.

Les représentants des sponsors, notamment Mr Mohamed Ould Noueigued, PDG de la BNM et Mme Vera Songwe, récemment nommée secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), ont réitéré leur soutien aux initiatives de la JCCM. Cette année, la Jeune Chambre de Commerce a rendu hommage à 15 femmes pour le travail remarquable qu’elles exercent au profit du développement de la Mauritanie.

A l’occasion, elles ont reçu un trophée symbolique en reconnaissance de leur engagement. La soirée s’est poursuivie autour d’un diner et d’animations musicales assurées par l’artiste Ceepee et la chanteuse Mneytou. Les femmes d’exceptions primées :

Ba Leila

Fofana Mariam

Koita Habibata

Mint Erebih Zeinabou

Sahuc Ginette

Oumar Diallo Dioully

Sy Fatimata

Daddah Turkia

Mint Feyvi Vivi et les femmes de la Matis

Bass Fatimata

Camara Aichetou

Mint Emir Khadaja

Diawara Penda

Kettab Nejwa

El Kory Fatma

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Yasmine Chaitou,

Chargée de la Communication

JCCM

Le PhotoReportage  ICI