Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Mauritanie : les FPC sous le signe de la marche en avant

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Les FPC( Forces progressistes pour le Changement) parti mauritanien né de la scission des FLAM après le congrés du 23 mars 2015 à Nouakchott focalise l’attention des observateurs depuis son redéploiement en Mauritanie.Ce retour au bercail après 27 années d’exil de deux de ses principaux dirigeants le président Samba Thiam et son porte parole Kaaw Bilbassi Touré est accueilli favorablement depuis 2014 par la société civile et une partie de la classe politique notamment négro-africaine et les diplomates dans la capitale mauritanienne. Et depuis 3 ans que chemins parcourus !

Malgré la non reconnaissance du parti ,le chef historique des FLAM Samba Thiam et sa nouvelle équipe installés dans les nouveaux locaux de la Sebkha, un des quartiers populaires de la capitale n’ont ménagé aucun effort pour l’implantation du parti à Nouakchott et à l’intérieur du pays.En 2014 lorque le leader de l’ex-FLAM et son porte parole Kaaw Bilbassi Touré sont rentrés personne n’y croyait.Il a fallu attendre le congrés du 23 mars 2015 pour clarifier la vision du mouvement et faire un pas en avant.Les FPC ( Forces progressistes pour le Changement) ne prônent plus la lutte armée mais le dialogue.C’est le sens de la participation du leader négro-africain au dernier dialogue national au cours duquel Samba Thiam a relancé le débat sur la cohabitation jusqu’ici enterrée par les différents locataires du palais de Nouakchott.Sur cette question dont la résolution préalable est le règlement du passif humanitaire, la montée de l’intégrisme religieux, la refonte du système éducatif, les séquelles de l’esclavage autant de préoccupations majeures des mauritaniens que les FPC contribuent à faire avancer. Ce souci de la contribution à la question nationale a toujours été le cheval de bataille du président Samba Thiam.Très actif sur les réseaux sociaux le porte parole Kaaw Touré n’est pas en reste.Tous ses éclairages sur le parti et la nature du régime de Ould Aziz enrichissent les discussions et contribuent à la compréhension des enjeux de la société mauritanienne.Soumis à de rudes épreuves depuis la création des FLAM en 85 le président des FPC n’a pas l’intention de regarder le passé mais au contraire se frayer un chemin sur la scène nationale.Les FPC ont déjà deux ans ce n’est pas rien si l’on en juge le chemin parcouru parsemé toujours d’embûches. Malgré toutes ces difficultés Samba Thiam ne compte pas laisser la scène nationale au seul profit des autres leaders négro-mauritaniens de l’opposition traditionnelle sous la houlette du FNDU et de la majorité encore moins passer sous silence la lutte contre l’exclusion de la communauté noire en Mauritanie qui a célébré en avril dernier le 28ème anniversaire des déportations de 89.Une période difficile au cours de laquelle plus de 60000 négro-mauritaniens ont pris le chemin de l’exil au Sénégal et au Mali et les plus chanceux sont allés en Occident dont Samba Thiam qui a passé 27 années aux Etats-Unis .Le plus dur reste à venir. Les FPC comme l’IRA-Mauritanie et les mouvements citoyens de tendance négro africaine font toujours face à l’ostracisme du régime de Ould Aziz. L’ autoritarisme du président mauritanien est d’autant plus inquiétant  que beaucoup de menaces pèsent toujours sur le parti. L’ancien prisonnier du mouroir de Oualata n’a pas peur d’y retourner.L’essentiel est d’offrir à la population noire longtemps humiliée par un système inégalitaire un horizon nouveau.Toutes ses interventions médiatiques, ses déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays vont dans ce sens.La dédiabolisation du parti passe d’abord par une reconnaissance officielle. Samba Thiam est porteur d’espoir d’une Mauritanie arc-en-ciel où tous les fils du pays auront les mêmes droits et devoirs.

YAYA CHERIF KANE- JOURNALISTE- ROUEN FRANCE

 

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