Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2017

Viols en Centrafrique : pas de mise en examen pour les soldats français

L’enquête engagée en France sur les accusations d’agressions sexuelles sur mineurs en Centrafrique mettant en cause des soldats français n’a débouché sur aucune mise en examen, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

La fin des investigations a été notifiée le 20 décembre, a-t-on appris mardi 3 janvier par l’AFP, citant une source judiciaire. Six militaires désignés comme pouvant être les agresseurs des enfants ont été entendus mais aucun n’a été mis en examen. Ils ont affirmé aux enquêteurs avoir donné des rations alimentaires aux mineurs, mais nié tout abus sexuel.

Le dossier pourrait s’acheminer vers un non-lieu. Mais les parties disposent encore d’un délai de trois mois pour demander de nouveaux actes d’enquêtes avant les réquisitions du parquet de Paris et une décision définitive des juges.

Une enquête complexe

Depuis mai 2015, trois juges d’instruction enquêtaient sur des accusations de viols commis dans le camp de déplacés de M’Poko, près de l’aéroport de Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014, et visant au départ quatorze militaires français de la force Sangaris. Cette enquête a pris fin en octobre 2016.

En juillet 2015 puis à l’été 2016, les enquêteurs se sont rendus en Centrafrique, notamment pour y recueillir les témoignages d’une dizaine d’enfants, un travail complexe d’autant que des variations sont apparues dans certaines versions.

Mais, selon une source proche de l’enquête, les magistrats et la gendarmerie prévôtale, chargée d’enquêter sur les crimes et délits commis par des militaires lors d’opérations extérieures, ne sont pas parvenus à corroborer matériellement les accusations portées contre les soldats.

Une autre enquête classée sans suite

Depuis cette première affaire – restée secrète jusqu’à ce qu’elle soit révélée fin avril 2015 par le journal britannique The Guardian – deux autres enquêtes, portant également sur des allégations d’abus sexuels potentiellement commis par des militaires français en Centrafrique, ont été ouvertes sous l’autorité du parquet de Paris.

Sur ces deux enquêtes, la première, qui concernait le cas d’une jeune fille se disant victime d’un viol en 2014 avant d’évoquer un rapport consenti non protégé, a été classée sans suite le 25 novembre. En revanche, la seconde est toujours en cours, a-on appris mardi par l’AFP, citant une source judiciaire.

Ouverte en avril dernier après un signalement de l’ONU, elle porte sur des soupçons d’agressions sexuelles sur trois mineures, entre 2013 et 2015 à Dékoa (centre). La note de l’ONU faisait alors état de six témoignages, ceux de quatre enfants se disant victimes et de deux témoins de faits. Mais d’autres enfants se sont signalés depuis et ceux qui se disaient témoins se sont ensuite déclarés victimes, selon l’AFP.

Militaires étrangers

Pour dénoncer l’impunité des militaires français, le site d’information Mediapart a publié mardi 03 janvier une enquête intitulée « Les exactions impunies de l’opération Sangaris » en rapportant plusieurs témoignages de victimes qui disent avoir subi des abus sexuels de la part de militaires français.

Dans un contexte de lourds soupçons d’abus sexuels pesant sur des militaires étrangers basés dans ce pays, d’autres accusations ont été portées notamment contre des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

Une enquête de l’ONU a récemment permis d’identifier 41 Casques bleus gabonais ou burundais servant dans la Minusca soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles dans la préfecture de Kemo (centre) en 2014 et 2015.

RFI

Adhésion du Maroc à l’UA : Alger bien décidé à faire échec à la volonté de Rabat d’exclure le Polisario

Adhésion du Maroc à l’UA : Alger bien décidé à faire échec à la volonté de Rabat d’exclure le Polisario À peine Rabat avait-il exprimé son souhait de réintégrer l’instance panafricaine qu’Alger déclenchait sa machine politico-diplomatique pour lui faire échec.

Pour se convaincre de l’hostilité des autorités algériennes à un retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), il suffit de lire un éditorial paru le 7 novembre dans les colonnes du quotidien El Moudjahid, répondant du tac au tac au discours prononcé la veille à Dakar par Mohammed VI à l’occasion du 41e anniversaire de la Marche verte.

Porte-voix officiel du régime, El Moudjahid jugeait que ce retour allait « accentuer les divisions » entre pays africains, voyant dans la démarche du voisin de l’Ouest une « vaste campagne de propagande dont le but est de restaurer son image de marque, gravement altérée depuis son occupation du Sahara occidental ».

Le quotidien du 20, rue de la Liberté invitait même le souverain marocain à y organiser « le plus tôt possible » un référendum d’autodétermination, faute de quoi il serait « traité, comme tous les égarés imbus de leur ego, avec mépris par tous les peuples de la terre ». On mesure, à la rudesse de la charge, combien le retour des Marocains au sein de l’organisation passe mal auprès des officiels algériens.

Un souci de sémantique

En juillet dernier, à peine Rabat avait-il formulé sa requête qu’Alger déclenchait sa machine politico-diplomatique pour la contrecarrer, sinon la saborder. En diplomatie, on ne dira jamais assez combien un mot peut changer le cours de l’Histoire. La contre-offensive s’est donc jouée d’abord sur un plan sémantique. Réintégration ou intégration, après trente-deux ans de politique de la chaise vide ? Pour Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue arabe, il s’agit d’une « adhésion » plutôt que d’un « retour ». Mettant en avant l’article 29 de l’acte constitutif de l’UA, qui fixe les conditions d’une adhésion, Messahel précise qu’« un pays africain qui veut adhérer à l’UA ne peut pas le faire sous condition, comme le stipule l’acte constitutif de l’organisation continentale ».

S’il ne s’oppose pas à la réadmission du Maroc, le Premier ministre Abdelmalek Sellal n’en précise pas moins les conditions dans lesquelles celle-ci doit se faire. « Le retrait du Front Polisario de l’Union africaine est impossible », soutenait, l’été dernier, le chef de l’exécutif. Même son de cloche du côté de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères : « Le Maroc serait le bienvenu en tant que 55e membre de l’Union africaine, sur un pied d’égalité avec les 54 États membres actuels en droits et en devoirs. » Comprendre : le voisin marocain occupera la même place que le Sahara occidental, dont il revendique la souveraineté.

Le Maroc une fois admis, les Algériens redoutent que les instances de l’UA ne deviennent de nouveaux théâtres d’affrontement entre Rabat et le Polisario. Ex-ministre de la Communication et ex-ambassadeur d’Algérie en Espagne, Abdelaziz Rahabi estime que le Maroc, s’il s’avisait de contester la présence de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) à toutes les réunions de l’Union, lancerait un mauvais signal aux Africains. Pis : cette mise en cause des Sahraouis pourrait, selon lui, entraîner des blocages dans le fonctionnement même de l’UA. « De nombreux États africains ont déjà exprimé cette préoccupation, note Rahabi. Ils craignent que l’Union ne se transforme en un espace d’expression des divergences entre Maghrébins. »

Lakhdar Brahimi, la voix de la raison

À contre-courant du discours officiel, la voix de Lakhdar Brahimi passe pour être celle de la raison et de la sagesse. Au cours d’une conférence-débat, le 10 décembre, à Alger, ce diplomate au long cours a plaidé pour une remise à plat des relations entre son pays et le Maroc, passant, selon lui, par la réouverture des frontières terrestres. Ce n’est pas la première fois que ce proche d’Abdelaziz Bouteflika, que le président ne rate pas une occasion de recevoir, se montre favorable à une détente.

Fermées depuis août 1994, au lendemain de l’attentat terroriste qui a ciblé un hôtel de Marrakech, les frontières constituent plus que jamais un motif de crispation entre les deux voisins. Mais cette barrière n’est bien sûr pas le seul contentieux qui empoisonne les relations algéro-marocaines, le Sahara occidental étant, et de loin, la grande pomme de discorde obérant toute normalisation entre les deux capitales. Du coup, Lakhdar Brahimi appelle Alger et Rabat à « laisser de côté le problème du Sahara occidental afin de construire une économie commune fondée sur les échanges ».

Farid Alilat

Jeuneafrique

Politique étrangère: l’imprévisible président Trump

mediaA quelques jours de la prestation de serment de Donald Trump, le 20 janvier prochain, beaucoup d’analystes se demandent comment l’imprévisible milliardaire va gérer les relations de la première puissance mondiale avec le reste du monde.

On sait que Donald Trump veut renouer avec Vladimir Poutine, et l’une de ses premières déclarations a été une remise en question de la politique de la Chine unique. Le reste est très vague, selon Philippe Lecorre, chercheur à la Brookings Institution.

« Il y a son admiration pour Poutine, son côté homme fort, le fait qu’il va pouvoir changer les choses en parlant d’homme à homme et ainsi régler le sort de la planète. Cela fait sourire les diplomates. Pour le reste, la politique étrangère de Trump est faite de mystère. On a vu ce qui s‘est passé sur la Chine. Il y a eu plus qu’un sursaut à Pékin. Cela prouve un certain amateurisme de la part de Donald Trump qui a fait la plupart de ses déclarations de politique étrangère sur Twitter. »

Une équipe surprenante

Ce programme de politique internationale transmis sur les réseaux sociaux déconcerte les diplomates et les capitales étrangères. D’autant que la composition de l’équipe Trump inquiète aussi Simon Sarfati, professeur au Centre d’études des relations stratégiques de Washington.

 

« Trump a des instincts, il s’entoure de personnalités qui le conduisent dans des directions qu’il ne saisit peut-être pas véritablement lui-même. L’administration qu’il a mise sur pied sera très difficile à gérer : trois généraux, un chef d’entreprise, qui va mener la barque ? Je ne suis pas convaincu que Trump ait véritablement une vision d’ensemble. »

Des experts décontenancés

Il n’est pas certain que Donald Trump aura cette vision d’ensemble. Car non seulement le président élu revendique le fait de ne pas participer aux briefings quotidiens, mais il ne se fie pas non plus aux experts de politique internationale.

Philippe Lecorre de l’institution Brookings est bien placé pour constater le désintérêt de Donald Trump pour les réunions. « C’est la fin d’une époque, les analystes de politique étrangère se demandent ce qu’ils vont faire. Ils ont été très peu consultés, ils ont eu très peu de contact avec l’équipe Trump. Il y a un effet de surprise qui fait que nous ne savons pas quelles seront les priorités de politique étrangère de cette administration et si ce sera “à la mode” Taiwan, ou “à la mode” stratégie de long terme avec un plan… »

Et lorsque le président élu participe à un briefing, les experts sont déconcertés, comme le raconte Simon Sarfati. « Lors d’une réunion avec l’une des agences de renseignements, Trump leur a dit : “vous savez, il y a une règle avec moi – j’ai toujours raison. Donc si vous voulez avoir raison aussi, et bien vous devez répéter ce que je dis”. C’est une drôle d’approche… »

Dérive autocratique ?

Et au-delà des anecdotes, certains craignent une dérive autocratique, comme le consultant démocrate René Lake. « En observant Donald Trump et son style de téléréalité, j’ai l’impression qu’il a un ego surdimensionné et des attitudes d’autocrate. Je suis d’origine africaine, et j’ai l’impression de voir un nouvel élu en Afrique. Que ce soit son côté sympathique “on remet tout en cause” ou son côté “on ramène tout à soi”. Et j’avoue que c’est ce qui m’inquiète. »

Aucune de ces analyses n’est très positive mais c’est, après tout, ce que Donald Trump avait promis : un président qui ne respecte pas les codes de Washington. Et peut-être que de cette incertitude naîtra un président respecté comme Ronald Reagan. Ce dernier, décrié à son arrivée, est désormais considéré comme l’un des plus grands locataires de la Maison Blanche. En revanche, quels que soient les interlocuteurs, républicains ou démocrates, à quelques jours de la prise de fonctions de Donald Trump, le diagnostic est le même.

« Il est très imprévisible, et il est très difficile de se souvenir d’une déclaration de Donald Trump, pendant les 18 derniers mois, qu’il n’ait pas répété de façon différente, opposée ou contradictoire. Et c’est parce qu’il improvise ! » analyse Simon Sarfati, professeur au Centre d’études des relations stratégiques de Washington.

RFI

Les conditions de Jammeh pour capituler

content_imageMême s’il bande les muscles en public, clamant être prêt à s’opposer à la Cedeao, qui lui demande de laisser son fauteuil à Adama Barrow, le président déclaré élu, Yaya Jammeh négocie ferme en coulisses. À en croire des sources dignes de foi, il aurait accepté de quitter le pouvoir sous certaines conditions.

D’abord, il demande que lui, sa famille ainsi que 400 de ses proches soient placés à l’abri de poursuites judiciaires après son départ. Ensuite, il souhaite pouvoir jouir, avec sa famille, de toute sa fortune pendant 20 ans au moins, sans être inquiété.

Ces exigences de Jammeh irritent les émissaires de la Cedeao. Ces derniers lui proposent simplement un exil dans un pays d’accueil où il ferait profil bas le temps que les Gambiens pansent les blessures causées par ses 22 ans de règne. Les envoyés spéciaux de l’organisation régionale sont d’autant plus courroucés qu’au lieu de négocier directement avec eux, Jammeh passe par des intermédiaires pour poser ses conditions.

Ce lundi, le Président mauritanien, qui se montre bienveillant envers le futur ex-chef de l’État gambien, est attendu à Banjul. Saura-t-il faire entendre raison à son homologue ? Dans tous les cas certains officiers de l’armée gambienne commencent à se rapprocher d’Adama Barrow, déclaré vainqueur de la présidentielle et que la communauté internationale tient à installer au pouvoir le 19 janvier.

(Source : Enquête)

L’affaire Istiqlal : nous avons humilié le Maroc gratuitement…

altMaintenant que la poussière est retombée, on peut dire les choses comme elles sont… Comment une  déclaration d’un secrétaire général d’un parti qui n’est pas au gouvernement Marocain a pu secouer la Mauritanie jusqu’à obliger le Makhzen marocain à déployer toute l’artillerie diplomatique pour s’excuser d’un crime que le Maroc n’a pas commis ?

 
Seuls certains enfants mauritaniens ignorent que le légendaire parti Istiqlal a toujours estimé que la Mauritanie faisait partie du grand Maroc. Le Maroc lui-même n’a reconnu la Mauritanie que 9 ans après son indépendance officielle et toute une partie de l’intelligentsia mauritanienne a toujours plaidé en faveur de notre marocanité. Un ministre de la santé du gouvernement Aziz, Horma Ould Babana a déjà écrit que la Mauritanie était une terra nullius. Il se referait certainement à l’article 6 du traité de Lalla-Maghnia 1845 entre les français (alors maîtres de l’Algérie)  et le Maroc :
 
«  Art. 6.- Quant au pays qui est au sud des kessours des deux gouvernements, comme il n’y a pas d’eau, qu’il est inhabitable et que c’est le désert proprement dit, la délimitation en serait superflue. »
 
 
Il faut dire que Horma Ould Babana appartient à une famille où l’orientation politique à ce sujet n’est un mystère pour personne comme Dey Ould Sidi Baba ou même l’émir du Trarza Fall Ould Oumeir qui fut aussi pour le Maroc ministre de la Mauritanie et du Sahara.
 
De là que certains comme l’ex-colonel Beibacar rappellent que la résistance oumtounsienne à la pacification française était surtout motivée par les intérêts de la « métropole » marocaine.
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Historiquement, qui peut nier que des territoires mauritaniens faisaient partie de l’empire chérifien jusqu’à ce que les Français en décident autrement ? Et même avant les alaouites, qui peut nier que l’empire Saadien englobait une grande partie de la Mauritanie jusqu’à Tombouctou ? On peut ainsi remonter dans le temps on ne trouvera nulle part une trace de cette Mauritanie née de la pacification française et si on s’intéresse aux peuples sur ce territoire, on se perd vite entre les différents empires arabo-berbères et africains qui l’ont occupé avec chacun autant de mérite que de prestige.
 
Le seul point d’accroche historique pour en imposer au Maroc actuel n’a pas été raté par l’UPR car l’empire almoravide berbère est né aux environs de Tidra dans le territoire mauritanien actuel mais n’est-ce pas absurde de vouloir priver les marocains de leur almoravidité en parlant de « nous le tout et eux la partie » comme si les arabes fiers d’avoir soi-disant inventé le zéro estimaient que le reste des mathématiques qui a vu le jour ailleurs était la partie…
 
Cela dit, on ne peut pas comme Israël et d’autres puissances revendiquer éternellement des terres au nom de l’histoire ancienne car les nations naissent et périssent, les peuples se transforment, les identités se créent et s’établissement définitivement quand elles sont reconnues par le droit international jusqu’à ce qu’elles implosent ou explosent.
 
Ainsi la Mauritanie est désormais un état indépendant reconnu même par le Maroc et même par le parti Istiqlal dont le fameux secrétaire général est déjà venu par deux fois récemment en Mauritanie sous l’ère Aziz en bonne intelligence. Sa sortie à propos de la marocanité des territoires mauritaniens a été mal articulée car il aurait dû s’en tenir aux termes historiques défendables en parlant d’empire chérifien etc. au lieu de ça il a parlé du Maroc et de la Mauritanie.
 
La situation politique du parti Istiqlal au Maroc, son score aux dernières élections, ses rapports difficiles avec le Makhzen et sa sortie du pouvoir, le tout à la veille de la création d’un nouveau gouvernement, ont poussé le secrétaire général à la faute sémantique et non historique. Peut-être a-t-il voulu embêter le Makhzen en sachant pertinemment le résultat de sa provocation, peut-être a-t-il voulu exciter le nationalisme marocain à propos du grand Maroc et grappiller quelques voix au moins dans les cœurs en attendant les futures élections, toujours est-il qu’il a oublié que la Mauritanie n’est pas un petit pays isolé dans le désert car elle aura toujours la puissante Algérie comme alliée contre le Maroc.
 
C’est là la bêtise principale du secrétaire général de l’Istiqlal Hamid Chabat dans cette affaire.
 
Reste à savoir qui a médiatisé ses propos pour remuer l’opinion  mauritanienne avant que l’Istiqlal ne les retire vite de leur site ? Est-ce le pouvoir mauritanien ? Est-ce l’opposition mauritanienne ? Toujours est-il que ses propos ont vite été médiatisés pour exciter les mauritaniens, les partis politiques et cela a marché au-delà de toutes les espérances du pouvoir mauritanien trop heureux de tenir là de quoi secouer le makhzen marocain qui héberge de puissants opposants mauritaniens surtout que le pouvoir mauritanien avait là de quoi jouer la victime en mode légitime défense.
 
Ainsi sans attendre le communiqué du ministère des affaires étrangères marocain, l’UPR, parti d’Aziz s’est réuni d’urgence pour faire un communiqué outrancier et à côté de la plaque vu que le parti Istiqlal n’est pas même au gouvernement et en perte de vitesse au Maroc.
 
Ensuite vint le communiqué du ministère marocain. Communiqué largement suffisant pour éteindre le feu que l’UPR excitait sans ménagement car cela permettait au pouvoir mauritanien d’avoir le beau rôle nationaliste à l’heure d’Oumtounsi et autre révisionnisme…
 
La suite fut vulgaire… Toute la république mauritanienne s’est crue obligée de jouer de l’ergot comme si le Maroc venait de nous insulter et voulait nous avaler alors qu’il n’en est rien car les propos du secrétaire général n’engageait que lui et l’Istiqlal. Parti qui allait vite prendre ses distances avec son secrétaire général en réalisant l’irresponsabilité des propos à l’heure où le Maroc s’est engagé à fond dans le soft power : gagnant les esprits par l’investissement en Mauritanie et l’hospitalité au Maroc devenu incontournable pour les études, les soins et bientôt le commerce.
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Le Chabat n’a fait que donner au pouvoir mauritanien de quoi jouer au fier alors que sa fierté en l’occurrence ne tient que sous le parapluie algérien sans lequel l’élite mauritanienne comme toujours ne tarderait pas à embrasser toute main qu’elle ne saurait couper.
 
Ainsi sachant combien face au Maroc nous ne sommes militairement rien sans l’Algérie et vice-versa, condamnés que nous sommes à jouer entre les deux pour sauver notre indépendance, il ne faut humilier personne or c’est ce que nous avons fait avec le Maroc en mettant de l’huile sur le feu ; obligeant le Maroc à tout faire pour ne pas perdre l’opinion mauritanienne aux mains des manipulateurs de toute sorte. Ainsi le Maroc, après la déclaration claire et sans équivoque de son ministère des affaires étrangères condamnant les propos d’Istiqlal,  nous a envoyé le premier ministre s’excuser pour les propos d’un parti qui n’est plus au gouvernement.
 
Nous avons reçu le PM Marocain en lui envoyant à Zouérate notre ministre des affaires étrangères. Humiliation gratuite. Puis rien ne lui a été épargné pour qu’il aille voir Aziz à Zouerate alors que cette affaire aurait pu se régler à Nouakchott entre autorités compétentes sans aller si loin vu qu’il s’agit de propos n’engageant ni le gouvernement marocain ni le Palais.
 
Au lieu de ça, tout a été fait pour montrer au peuple mauritanien nourri de folie des grandeurs un Maroc à quatre pattes devant la Mauritanie. Un Maroc fautif. M6 est allé jusqu’à appeler Aziz. C’était trop noble de la part du Maroc, un geste que Hassen II n’aurait certainement jamais fait en pareilles circonstances, un geste d’un M6 pacifiste et dont l’orgueil est à taille humaine, un geste reçu sans délicatesse par une fierté mauritanienne guerrière sous tutelle algérienne dans cette affaire. On dirait qu’il fallait que la Mauritanie reçoive le PM marocain comme si nous étions algériens. C’est très petit. 
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J’ai entendu longuement la sortie du PM marocain. C’est un bon et grand monsieur qui a parlé avec le cœur, peut-être un peu trop en disant combien le peuple marocain et le peuple mauritanien ne faisaient qu’un : un même peuple, deux états. N’est-ce pas un peu dire que nous sommes la partie du tout… Ce fut too much car nous ne sommes ni la partie ni le tout comme dit l’UPR, nous sommes un tout… Un tout fait d’une spécificité territoriale où chacun a des racines un peu partout autour de la Mauritanie.
 

Le Maroc a été plus grand que l’élite….

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