Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 21/08/2016

Maroc : Mohammed VI appelle à un « front commun contre le fanatisme » des jihadistes

Maroc : Mohammed VI appelle à un Lors d’un discours à la nation, le roi Mohammed VI s’est pour la première fois adressé à la diaspora marocaine au sujet du jihadisme, appelant à un front commun « pour contrecarrer le fanatisme ».

Le roi du Maroc Mohammed VI a appelé, samedi 20 août, à « un front commun pour contrecarrer le fanatisme » des jihadistes, « exhortant » les Marocains de la diaspora à se faire les « défenseurs » d’un islam tolérant.

« Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes », a plaidé Mohammed VI.

Le souverain alaouite, qui s’exprimait dans un discours à la nation, a « invité » les cinq millions de Marocains vivant en Europe et dans le reste du monde « à rester attachés aux valeurs de leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger ».

Il a exhorté ses concitoyens « à préserver la bonne réputation qui fait leur notoriété, à s’armer de patience face à cette conjoncture difficile, à s’unir et à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leurs pays de résidence respectifs ».

« Nous condamnons vigoureusement le meurtre d’innocents », et le meurtre d’un prêtre « dans l’enceinte d’une église est une folie impardonnable », a souligné le roi, en référence à l’assassinat d’un prêtre le 26 juillet à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie, égorgé par deux jihadistes alors qu’il célébrait la messe matinale.

L’Europe, et en particulier la France, est la cible depuis 2015 d’une vague d’attentats jihadistes meurtriers. Des citoyens européens d’origine marocaine ou bi-nationaux sont impliqués dans plusieurs de ces attaques perpétrées sur le sol français ainsi qu’en Belgique.

« Les terroristes qui agissent au nom de l’islam (…) sont des individus égarés »

Chantre d’un islam tolérant et modéré, le Maroc se positionne dans le monde musulman – en particulier en Afrique – comme le maillon fort de la lutte contre le jihadisme.

Le souverain appelle régulièrement ses concitoyens à pratiquer un islam « de paix ». Mais c’est la première fois qu’il s’adresse ainsi directement sur ce sujet brûlant aux Marocains de la diaspora.

« Ceux qui incitent au meurtre et à l’agression, qui excommunient indûment les gens et qui font du Coran et de la sunna [paroles du prophète Mahomet, NDLR] une lecture conforme à leurs intérêts, ne font que colporter le mensonge au nom de Dieu et du prophète », selon Mohammed VI. « C’est cela la vraie mécréance », a-t-il souligné, citant à l’appui de son propos sourates et hadiths.

« Les terroristes qui agissent au nom de l’islam […] sont des individus égarés condamnés à l’enfer pour toujours », a-t-il renchéri. « Ils instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées », a-t-il encore accusé, revenant à plusieurs reprises sur la notion de « jihad » (guerre sainte), « envisageable que par nécessité d’autodéfense, et non pour commettre un meurtre ou une agression ».

Mohammed VI a également pointé la responsabilité de « nombre de groupes et d’instances islamiques » prétendant incarner « le vrai islam », mais qui, au contraire, favorisent par leur attitude « la dissémination de l’idéologie extrémiste ».

« Nous sommes tous visés » par ce « terrorisme qui a déjà frappé le Maroc, puis l’Europe et de nombreuses régions du monde », a encore mis en garde le souverain, dont le pays est épargné depuis cinq ans par les attentats.

Avec AFP

Source : France24

GORGOL – VISITE DU CHEF D’ETAT MAJOR DE LA GARDE NATIONALE

altLe temps s’y prête, le climat aussi .En cette saison de pluie, la chaleur comme une étreinte qui titille  la vieille formule du beau temps après la pluie, n’a pas entamé la solennité de l’accueil réservé au général de brigade Misgharou Ould Sidi, chef d’état major de la Garde Nationale. En présence de toute l’administration territoriale conduite par le wali Yahya Ould Cheikh  Mohamed Vall, accompagné de tous les services militaires et sécuritaires, le général et sa délégation en provenance du Brakna  se sont rendus dans l’enceinte du Groupement Régional N 11 qui, pour mémoire, est crée en Mars 1985 et commandé àl’époque par feu Lieutenant Ismail Ould Cheikh Ahmed. Au cours de cet accueil certes sobre, on aura remarqué la présence de plusieurs personnes pourtant à la retraite venues rappeler au premier des chefs de leur corps d’origine leur attachement et leur dévouement patriotique qui, malgré les années, sont “restés inaltérés“ comme le souligne si vaillamment Dramé Mamadou Gaye ayant servi sous le drapeau de 1961 à 1987. Après avoir sacrifié au protocole régalien, le chef d’état-major, en compagnie du commandant du groupement, le colonel  Mohamed Ould Boubout pour la revue des troupes a rencontré sitôt tous les responsables de sections  et de brigades pour leur rappeler les missions et les responsabilités qui sont les leur, dans un contexte régional caractérisé par l’insécurité grandissante qui, par son acuité et son caractère imprévisible, menace  la paix et la quiétude des populations. Rappelant l’objet de sa visite qui s’inscrit dans une logique de proximité qui se fonde sur la gouvernance sécuritaire, le chef  d’état-major a exhorté ses troupes à plus de vigilance d’autant que la position frontalière de la wilaya d’une  part et les pratiques criminelles de plus en plus accrues, d’autre part, sont de nature à compromettre l’équilibre social tant souhaité par les populations. Dans cette perspective de redynamisation, le général, qui partage les difficultés de terrain déjà difficiles pour ses éléments, a exprimé la disponibilité de ses services  à soutenir par des moyens conséquents toutes les actions qui concourent à la mise en place d’une stratégie concertée de plus en plus prompte à contenir toutes les diverses menaces. En recevant les retraités  de la section du Gorgol,  le général de Brigade a écouté avec une attention particulière ces anciens  serviteurs de la République qui, dans un premier temps, ont exprimé  leur soutien à son excellence Mohamed Ould Abdel Aziz,Président de la République, avant de se féliciter de l’augmentation conséquente de leur pension qui passe ainsi du simple au double. Toutefois, ils n’ont pas manqué de souligner entre autres revendications le problème de local pour leur section, le recrutement de leurs enfants pouvant être enrôlés dans le corps de la garde, la mise en place des activités génératrices de revenus pour leur familles, l’établissement d’une carte d’accès leur permettant des facilités vers les services de l’état-major et surtout l’attribution des lots de terrain pour habitat. En réponse aux interpellations formulées, le général, qui à l’évidence, jouit d’une haute considération auprès de ses pairs retraités, les a assurés du soutien et de l’accompagnement de ses services à chaque fois que besoin se fait sentir.  Par la suite, comme reconnaissance de la nation à leur endroit, il leur a rendu un hommage appuyé  à la hauteur de leur sacrifice et exprimé toute la gratitude de la nation pour leur contribution au développement du pays. 

Biry Diagana CP Gorgol

 

le calame

Les Forgerons maitres de la religion authentique africaine/Par Abdoulaye Oiga*

Les Forgerons maitres de la religion authentique africaine/Par Abdoulaye Oiga*Lorsque Dieu créa l’Univers, les êtres, les animaux, les plantes, les astres, les planètes, les océans, les vents et ainsi que tout ce qui possède une âme, Il délégua son pouvoir de création de toutes autres choses inanimées au forgeron. Il lui fit découvrir les secrets du feu, du fer et des autres métaux tels que l’or, le cuivre rouge, le cuivre jaune… etc.

Ainsi l’or correspond au feu c’est-à-dire le carbone, le cuivre rouge à l’eau, l’hydrogène, le cuivre jaune à l’air, l’oxygène, le fer à la terre, l’azote, N. l’association de ces éléments donne le CHON, formule que les scientifiques connaissent bien.

Dans l’empire préhistorique de zinc qui a existé entre 15000 et 1000 ans avant J C et qui s’étendait de l’actuelle République Islamique de Mauritanie à K.M c’est-à-dire l’Egypte et qui était peuplé de noirs, les forgerons, avant l’avènement des trois religions monothéistes étaient les maitres de la religion authentique africaine. Ils croyaient en un Dieu unique représenté par un Bovidé hermaphrodite.

Ce Dieu qui possédant deux sexes était pour eux complet et parfait. Ce Bovidé a été découvert dans les années 1980 par un chercheur français Paul Bernard dans la localité d’AGHREIJIT située à 40km de la ville du TICHIT en Mauritanie. Ce Bovidé daterait de 3500 ans avant J C donc bien avant l’Egypte antique.

Dans leur croyance, les forgerons considéraient que l’homme aussi possède deux sexes ; pour que celui-ci ne se compare à leur Dieu il faut lui supprimer l’un de ses sexes. Ainsi le prépuce qui couvre le pénis de l’homme est à supprimer parce qu’il correspond au sexe de la femme chez l’homme et le clitoris chez la femme correspond au sexe de l’homme chez la femme.

C’est ainsi que sont nées la circoncision et l’excision.

C’est ce qui fait que la philosophie se rapportant à la forge enseigne que le forgeron, premier responsable et surveillant de la création divine, a le devoir d’inscrire, dans cette optique, son travail.

La forge est un lieu sacré, le forgeron ne doit en aucun cas y entrer avant de prononcer des incantations qui sont maintenant remplacées par ses ablutions, et tous ses instruments symbolisent les organes génitaux des êtres humains et des animaux. Le travail du forgeron consiste, à faire actionner tous ces éléments sacrés, afin de créer et parfaire la création divine.

Le soufflet symbolise ainsi l’appareil génital masculin, l’air qu’il brasse est le symbole du sperme.

Le creuset symbolise l’appareil génital féminin. Quant à la fonte du métal, dans ce lieu, elle rappelle la fécondation dans l’utérus.

De cette philosophie se rapportant à la forge, il est possible de tirer un enseignement d’ordre social.

Sur le plan social, le statut social du forgeron, dans les sociétés africaines musulmanes, reflète encore cette longue lutte de plus de 6 siècles entre la religion authentique africaine et la religion universelle introduite par « les étrangers ».

Les affaires judiciaires se traitaient à l’atelier du forgeron. Il était donc le juge et procédait à la circoncision des hommes et soignait les plaies; ce qui faisait de lui le médecin. Sa femme, quant à elle, contrôlait la production de la céramique. Elle était chargée de faire accoucher les femmes à terme. Elle excisait les femmes et soignait les enfants.

Elle assurait donc le rôle de sage-femme et de pédiatre. Les forgerons furent les premiers rois et empereurs des différents empires et royaumes de notre sous-région sahélienne.

Nous citerons à titre d’exemple l’empire du WagadouGhana. Ce fut le premier empire qui a été fondé par les Soninko. Son premier dirigeant fut MamaDinga qui s’appelle TAganduNkaané selon l’historien traditionaliste Toudo Yaréssi raporté par l’historien moderne Charles Monteil dans son œuvre l’Empire du Wagadu. il était forgeron et descendrait du Prophète Daouda.

Le prophète Daouda a deux fils qui nous intéresse dans cette étude, il s’agit de Souleymane et de Teysanoune. Souleymane a eu comme descendant Seracempho. Seracempho a eu Yougou Doumbéssi ce dernier a eu à son tour Khirdion Tagamanké celui-ci a eu comme descendant Tagadu-Nkaané plus connu sous le nom de Mama-Dinga.

L’autre fils de Daouda, Teysanoune a eu comme descendant Famana. Ce dernier a eu Dounfaailou celui-ci a eu Teysaanoune et Kourso.

C’est Kourso et Tagadu-Nkaané qui étaient avec les autres membres de la communauté soninké pour fonder l’empire de Wagadou-Ghana. Cet empire s’étendait dans tout l’espace ouest-africain et avait sa capitale Kumbi en territoire actuel de la Mauritanie.

Pour s’installer dans cet espace, les Soninko ont conclu un pacte avec un serpent-Bida. Selon ce pacte, la communauté soninké offrira chaque année au serpent Bida en guise de sacrifice une jeune fille vierge en contrepartie de ce sacrifice, le serpent Bida promet à la communauté la prospérité et une grande richesse particulièrement en or.

Pour sceller ce pacte Tagadu-Nkaané plus connu sous le nom de Mama-Dinga a juré sur une enclume sur la pierre de Dyenguédé. Le Royaume du tekrour était dirigé par la dynastie des Diaogo qui étaient des forgerons. Le royaume de Sosso était dirigé par le redoutable roi forgeron Soumaoro Kanté.

Plusieurs années après l’installation de l’empire, Courso le frère de Tagadu-Nkaané quitta Kumbi la capitale de l’empire pour aller fonder le village de Barago. Il y fut rejoint par quatre autres forgerons dont les noms de famille sont :

Pour magnifier la bravoure de ces hommes, le griot Banu Makha Ladji Soumbounou a prononcé la célèbre phrase suivante:

“Honta siro ma tagué
Honta bonno ma Tagué
Tagakhu gana bono
Douna bouré naari”

Ce qui se traduit par :

“Rien de bon ne se construit sans le forgeron.
Rien ne se détruit sans le forgeron
Le jour où disparaitra l’art du forgeron,
Alors surviendra l’implosion du Monde”.

C’est cette célèbre phrase qui fut à l’origine du conflit qui opposa le Village de Barago à l’Empereur de Wagadou.

Bibliographie

Diankhoumba,

Fambiru 12 familles
Tangnéré Kidu12 familles
Bana Makho18 familles
Kaba Makho18 familles

De Boukari Wawa le plus bel homme de Barago
De la bataille de Khérné Tamba et Laba Taméga
De l’histoire de 33 jeunes forgerons qui sont partis à la conquête de Barago Khoumba.

Conférence du Pr Kane Mamadou Hadiya, Directeur de l’office nationale du musée, festival culturel soninke mars 2016
Pr Ivanvan sertima

* Ancien Directeur General de la caisse de sécurité sociale de Mauritanie

 

le calame