Daily Archives: 10/08/2016
L’art de ramper à l’usage des courtisans…
« Le courtisan », disait Paul Henri Thiry, baron d’Holbach, « est, sans contredit, la production la plus curieuse que montre l’espèce humaine. C’est un animal amphibie dans lequel tous les contrastes se trouvent communément rassemblés ». Il n’existe probablement pas une définition aussi précise ni aussi significative du laudateur bien de chez nous que celle du célèbre baron. Ils ont applaudi Moktar ould Daddah et porté ses tombeurs aux nues, glorifié Ould Taya et cautionné sa chute, voté Sidi ould Cheikh Abdallahi, pour le vouer, ensuite, aux gémonies. « Un homme si étrange est difficile à cerner », ajoute le baron. « Loin d’être connu des autres, il peut à peine se connaître lui-même ; cependant il paraît que, tout bien considéré, on peut le ranger dans la classe des hommes, avec cette différence, néanmoins, que les hommes ordinaires n’ont qu’une âme, au lieu que l’homme de Cour paraît sensiblement en avoir plusieurs […] Un bon courtisan ne doit jamais avoir raison, il ne lui est point permis d’avoir plus d’esprit que son maître ou que le distributeur de ses grâces, il doit bien savoir que le Souverain et l’homme en place ne peuvent jamais se tromper ».
Les voilà donc, nos caméléons nationaux, tout courbettes pour le Général du 6 Août. Certes plus discrets mais avec une capacité de nuisance toujours intacte. Malgré les humiliations que leur fait subir leur champion, ils s’entêtent à rester debout, lui faisant miroiter l’idée qu’après lui, ce serait le déluge. Fervents partisans du dialogue avec l’opposition, ils n’y voient qu’un moyen, pour leur idole du moment, de rester un peu plus au pouvoir. Dans quelques mois, on les verra, probablement, multiplier les initiatives implorant des amendements constitutionnels, en nœuds visqueux de vipères sifflantes et grouillantes. Il suffit de le leur demander. « Un bon courtisan » rappelle encore le baron, « est tellement absorbé dans l’idée de son devoir, qu’il s’enorgueillit, souvent, de faire des choses auxquelles un honnête laquais ne voudrait jamais se prêter ». Mais il vrai que les laquais se doivent de marcher, au pas cadencé parfois, quand les courtisans n’ont, eux, juste besoin que de ramper.
Ahmed Ould Cheikh
le calame
La Cour criminelle déboute la défense et contraint les prévenus à comparaître
La Cour criminelle a usé de la force pour extraire de la maison d’arrêt de Dar Naïm et faire comparaître, ce mardi 9 août, les 13 abolitionnistes qui avaient décidé de boycotter l’audience, en guise de protestation contre les arrestations et les brutalités policières à l’encontre de leurs proches et des sympathisants de IRA. Selon l’organisation, qui dénonce les « agressions physiques » , 9 de ses militants souffrent « de douloureuses fractures aux bras, aux mains et aux pieds qui risquent de s’infecter et de connaitre de graves complications ».
Finalement, la Cour a décidé, comme il fallait s’y attendre, de joindre les exceptions soulevées par la défense au fond rejetant ainsi la requête de la défense.
Les neuf habitants de la gazra qui avaient quant à eux décidé de se présenter devant la Cour ont plaidé non coupable, nié toute participation aux affrontements du 29 juin et déclaré ne connaître aucun des 13 prévenus membres de IRA. En revanche, ils ont indiqué pouvoir reconnaître un proche de Saad Ould Louleïd, un transfuge de IRA. Ils ont fait part à la Cour des cas de torture dont ils ont été victimes les poussant à signer des procès verbaux. Les 13 abolitionnistes, qui récusent les faits qui leur sont reprochés, n’ont pas été auditionnés et sont restés dans le box des accusés. L’organisation abolitionniste qualifie ce procès de « mascarade » et y perçoit une « mise en scène de mauvaise qualité ».
Après avoir contesté le flagrant délit pour lequel sont jugés leurs clients, qui ont été arrêtés chez eux ou sur leurs lieux de travail et non durant les émeutes, les conseils des abolitionnistes avaient avancé, lundi, des preuves, selon eux, de vices de forme et d’erreurs de procédures suffisantes pour justifier la remise en liberté des prévenus. Cependant, ils n’ont pas été suivis par la Cour.
C’est dans cette optique que IRA Mauritanie a demandé aux prévenus et à leur défense de « cesser d’interagir avec la Cour tant que la police continue à réprimer les militants d’IRA et leurs familles pour les empêcher de manifester pacifiquement devant le Palais de justice et de venir assister, à l’intérieur de la salle d’audience, au procès. Les militants d’IRA sont des prisonniers d’opinion et ont droit à un procès publique, juste et équitable », ont-ils fait savoir.
le calame
La Mauritanie et le Tchad signent un protocole sur l’environnement
ALAKHBAR (Nouakchott)-La Mauritanie et le Tchad ont signé lundi à N’Jaména un protocole d’entente relatif à la protection de l’environnement, a rapporté l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI).
Le protocole prévoit, entre autres, la réalisation de projets de protection des espèces en voie de disparition, le partage d’expériences dans le domaine de l’environnement et de la recherche scientifique, la formation des professionnels des deux pays évoluant dans la protection de l’environnement et dans l’aménagement de zones protégées.
Le ministre mauritanien de l’Environnement et du Développement durable, Amedy Camara et le ministre tchadien de l’Environnement et de la Pêche, Habré Mamady, ont signé le protocole en marge de la visite du président mauritanien au Tchad.
Le chef de l’Etat mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, assistait à la cérémonie d’investiture de son homologue, Idriss Déby Itno.
ALAKHBAR
Mauritanie : 20 millions d’ouguiya pour appuyer les agriculteurs traditionnels
Le ministère de l’agriculture a distribué mardi un montant de 20 millions d’ouguiya et des semences traditionnelles à des agriculteurs répartis entre 18 collectivités de la commune de Soudoud, relevant de la moughata de Moudjéria.
Cette aide s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre l’insécurité alimentaire dans la zone du Sahel en Mauritanie, financé par la banque africaine de développement.
Pour la secrétaire général du ministère de l’agriculture son département a adopté, à l’issue des études liées à ce programme, une approche participative, prenant en compte les priorités de développement local des villages bénéficiaires, affirmant que les programmes en cours et ceux prévus dans l’avenir œuvreront à l’amélioration des conditions de vie des habitants, à travers le renforcement des infrastructures, de l’élevage, de la santé et de la protection de la nature.
Le maire de la commune de Soudoud, M. Mohamed Ould Rmeidhine a loué, dans une allocution prononcée auparavant, les interventions du département dans sa commune, rappelant que les populations locales vivent essentiellement de la culture sous pluie, d’où la nécessité de maîtriser les ressources hydriques.
Selon l’AMI ce programme précité opère dans 10 communes rurales relevant des wilayas du Gorgol, du Tagant, de l’Assaba, du Trarza et du Brakna.
Il intervient dans de nombreux domaines tels la protection des forêts, la pêche continentale, le développement des infrastructures de manufacture et de commercialisation ainsi que l’amélioration du niveau des interventions sociales de base.
saharamedias