Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2016

• L´INTERVIEW DU CAMARADE IBRAHIMA MIFO SOH VICE-PRÉSIDENT DES FPC AVEC SAHEL TV.

altNotre camarade Sow Ibrahima Mifo Vice-président des FPC était l´invité de SAHEL TV le dimanche 22 MAI 2016 à 17:05 dans “Kodo Sahel”. L´éloquence, l’intelligence, la pertinence et la conviction au service d´une bonne cause.

Une émission à écouter absolument.

La lutte continue !

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=YfIG7wugPGM&feature=youtu.be

Déclaration des organisations nationales de défense et de promotion des droits humains relative à la visite du Rapporteur spécial des Nations Unies Philipp Alston sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme

La visite de terrain, effectuée dans notre pays du  lundi 02 au mercredi 11 mai 2016, par M.Philipp  Alston, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme a été riche d’enseignements qui appellent plusieurs commentaires.

Contrairement à l’usage, le Rapporteur spécial ne s’est pas limité au seul agenda que lui ont proposé les autorités gouvernementales, il a souhaité s’entretenir avec des organisations de la société civile qui ne sont pas cooptées par le gouvernement mauritanien mais surtout aller à la rencontre des populations victimes de la pauvreté endémique pour se faire sa propre idée de la réalité de la situation. Ce travail d’enquête et d’analyse fut logiquement sanctionné par un pré rapport dénonçant dans des termes pourtant très diplomatiques le déséquilibre dans la redistribution des richesses et l’exclusion systématique des couches négro-africaine et haratine des sphères de décision. Un tel langage de vérité, même saupoudré d’une grande dose de diplomatie, ne pouvait que susciter l’ire du gouvernement et d’organisations de la société civile supposées indépendantes mais qui révèlent en l’occurrence leur vrai visage d’officines déguisées de l’Etat.

La première des leçons à tirer du tollé qui a suivi cette visite est l’incurie des autorités gouvernementales qui pensent noyer le poisson en déplaçant le problème sur le terrain de la polémique.

En effet, le très officiel Commissariat aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire, qui tient lieu de Ministère de tutelle dans notre pays, s’est affublé d’un communiqué dont l’incohérence et le ridicule n’ont d’égales que l’incompétence des fonctionnaires en charge de ce département et l’absence d’une réelle volonté du gouvernement de prendre à bras le corps la lutte contre la pauvreté et ses causes profondes qui sont à rechercher entre autres dans le système de discrimination et d’exclusion qu’il entretient.

Le Commissariat pointe du doigt « le choix délibéré des lieux et des sites visités et des personnes et populations rencontrées ». En fait ce que dénonce le Commissariat, c’est l’indépendance du Représentant spécial qui ne s’est pas contenté de l’agenda gouvernemental. Celui-ci a d’abord rendu visite à l’Agence Tadamoun, visite sanctionnée par un communiqué de ladite agence, avant d’aller sur le terrain à la rencontre des populations censées bénéficier de ses services. Le Commissariat n’a pas supporté que l’émissaire des Nations unies ait rencontré « les populations rapatriées du Sénégal et celles arguant d’avoir des terres expropriées par l’Etat » Or le bon sens, la neutralité et l’indépendance d’esprit commandent qu’un expert censé produire un rapport rencontre et écoute toutes les parties concernées et les rapatriés mauritaniens du Sénégal sont des victimes par excellence  de la pauvreté créée et entretenue par l’Etat. Il n’échappe d’ailleurs à personne que les rapatriés sont encore largement exclus de l’enrôlement, car contrairement aux allégations du Commissariat qui dit que « l’enrôlement est ouvert à tous les citoyens mauritaniens, sans discrimination aucune », la réalité est que  plus de neuf mille personnes sur les vingt-quatre milles rapatriés dans le cadre de l’accord tripartite entre la Mauritanie , le Sénégal et le HCR, n’ont pu recouvrer leur état civil et sont devenus des apatrides et des réfugiés dans leur propre pays ,selon les statiques recoupées par l’Union Nationale des Rapatriés du Sénégal(UNRS).

Quant à l’argument fallacieux avancé pour justifier les expropriations, selon lequel « la terre appartient à l’Etat et qu’aucune expropriation n’a jamais été faite en dehors des dispositions légales, ni spécifiquement à une communauté donnée », il y a lieu de rappeler que la loi domaniale  83-127 du 05 Juin 1983 reconnaît la propriété privée ; les expropriations ne peuvent se justifier que pour utilité publique avec compensation juste et équitable des ayants droit ;la protection des zones en réserve foncière , leurs déclassements et les politiques d’aménagement doivent être participatives par l’implication des populations comme premières bénéficiaires. Or, aucune des expropriations tant décriées n’a été faite dans le respect de ces considérations et, comme par hasard, ces expropriations ne touchent que les paysans et les terres de la seule vallée du fleuve Sénégal.

Le Commissariat met en cause les chiffres avancés par le Représentant Spécial relatif « à la composition de la population et à l’indice de pauvreté en milieu rural » Il convient de rappeler ici que jamais des statistiques officielles basées sur un recensement transparent et impartial des populations n’ont fait état de la composition de la population mauritanienne mais que dans le même temps les documents officiels de République Islamique catégorisent la population en majorité (arabe) et en minorités (peule, soninké, wolof, etc.). Il est grand temps que l’Etat prenne ses responsabilités et publie les statistiques issues des différents recensements pour mettre fin aux spéculations hasardeuses quant à la représentativité de telle ou telle autre composante nationale.

La deuxième grande leçon que l’on doit tirer du feu allumé pour faire diversion par nos autorités gouvernementales est l’inféodation à l’Etat de diverses organisations et collectifs se réclamant de la société civile. De la plateforme des Acteurs non Etatiques, à l’Ordre National des Avocats, des ONGs accréditées auprès de l’ECOSOC à l’Association des Journalistes Mauritaniens, les masques sont tombés. Ces organisations, qui non seulement se sont accommodées mais cherchent à justifier les propos stigmatisant du chef de l’Etat vis-à-vis de la communauté Harratine lors de son discours de Nema, dénoncent une volonté de l’émissaire des Nations Unies de  semer le trouble entre les différentes composantes de la population du pays.  Or, ceux qui menacent l’existence du pays en minant la cohésion nationale sont précisément ceux-là mêmes qui appliquent et encouragent les politiques d’exclusion sur la base de l’appartenance raciale, communautaire, ethnique ou tribale. Ce sont tous les alliés objectifs du système qui n’ont pas intérêt à ce que les choses changent et que la Mauritanie devienne un véritable état de droit.

Ce sont ces organisations prétendument de la société civile qui sont à l’avant-garde du combat rétrograde et voué à l’échec visant à maintenir le statu quo en Mauritanie. Ce sont ces alliés objectifs que l’Etat a coopté dans le renouvellement des instances de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)et dans la mise en place du Mécanisme National de Prévention de la Torture (MNP), organes qui excluent les organisations véritablement indépendantes.

Il est urgent que les partenaires de la Mauritanie se ressaisissent et arrêtent la complicité de fait qu’ils ont avec le système en continuant à travailler en toute connaissance de cause avec des organisations qui n’ont de société civile que le nom. Il est tout aussi urgent que le système des Nations Unies qui continue à cautionner ces officines de l’Etat mauritanien en leur accordant le statut de membre observateur du Conseil Economique et Social des Nations Unies  (ECOSOC) prenne ses responsabilités.

 

 Nouakchott, le 22 Mai 2016

 

 

Signataires :

1.    Coalition Action contre la discrimination Raciale et l’Exclusion    -CADRE-

2.    Afrique Renaissance

3.    Aide aux Veuves et Orphelins des Militaires Mauritaniens-AVOMM-

4.    Association Mauritanienne des Droits de l’Homme -AMDH-

5.    Conseil Représentatif Soninko en Mauritanie-CRSM-

6.    Coordination des Organisations des Victimes e la Répression-COVIRE –

7.    Coordination des Anciens Militaires Mauritaniens en Exil –CAMME-

8.    Collectif des Orphelins des Victimes Civiles et Militaires-COVICIM-

9.    Collectif des Rescapés Militaires -COREMI-

10. Collectif des Rescapés Anciens Détenus Politiques Civils Torturés –CRADPOCIT

11. Collectif des  Veuves

12. Collectif des Anciens Fonctionnaires de la Police Victimes des évènements de 1989

13. Collectif Mooyto Koota

14. Club UNESCO pour le Dialogue des Cultures

15. Initiative pour la Résurgence Abolitionniste en Mauritanie –IRA-Mauritanie-

16. Kawtal Ngam Yellitaare

17. Mouvement Autonome pour le Progrès en Mauritanie –MAPROM-

18. Regroupement des Victimes des Evènements de 1990/91 -REVE 90/91-

19. O.D.H-MAURITANIE

20. Organisation Contre les Violations des Droits Humains en Mauritanie –OCVIDH-

21. Touche Pas Ma Nationalité-TPMN-

22. Union Nationale des Rapatriés du Sénégal –UNRS-

 

le calame

Libre Expression | Mes frères Haratines et le discours de Néma…Par Ely Krombelé

Libre Expression | Mes frères Haratines et le discours de Néma...Par Ely KrombeléEly Krombelé – Il vous est concédé le droit de manifester, de revendiquer, de critiquer les propos de tel homme politique, de tel érudit ou théologien de l’Islam.

Le droit à l’égalité des …droits est un principe universel reconnu d’abord par notre sainte religion avant la révolution française de 1789 et ses précurseurs, les philosophes des lumières. Malheureusement notre Histoire nationale, à l’instar de tant d’autres d’ailleurs a failli quant aux aspirations de ceux qui, spoliés ou damnés se comptent parmi toutes les composantes socio-culturelles du pays, en particulier les descendants d’esclaves comme vous ou Haratines.

Cette contradiction, ne demeure-t-elle pas d’ailleurs le moteur de l’Histoire Humaine? La lutte des classes, thème très cher à Karl Marx, ne puise-t-elle pas sa quintessence dans l’antagonisme entre les “nantis” et les “démunis”, nonobstant la notion ethnique, ou de couleur de la peau?

Certes le monde est devenu un gros village et ce qui se passe en Inde dravidienne, interpelle les populations du Gorgol en Mauritanie. Mais il ne faut pas que cet “internationalisme épidermique”  vous pousse au point de céder à la manipulation et surtout à observer vos autres compatriotes maures à travers le prisme d’une sémantique dont l’analyse interprétative a accouché d’un manichéisme sans précédent entre les apologistes et les détracteurs du discours présidentiel de Néma.

En effet l’oraison belliciste qui a suivi les propos du président a couvert l’écho, plutôt anéanti la portée des meetings d’explication d’un gouvernement manquant non seulement d’allant mais également de posture pédagogiques. Cependant la campagne de la haine côté détracteurs des paroles présidentielles se doit d’interpeller tous les mauritaniens épris de paix.

Qu’en est-il réellement? Le président Aziz,comme à son habitude, a repris textuellement ce que dit le vieil adage maure: “sebett el meçkine vi tektou”. Certes la frange la plus fragile de notre société d’un point de vue matériel ce sont bien les Haratines.

Mais n’existe-t-il pas d’autres “meçakines” dans toutes les autres entités socio-culturelles de notre Mauritanie? Alors où va-t-on classer les enfants de la rue, les “almoudos” les marginaux; ne sont-ils pas maures, peuls, soninkés ou wolofs. Ou sont-ils des progénitures d’un “stéréotype” non assisté? Sans vouloir dédouaner la “litote présidentielle” pour les uns ou la “prose de l’absurde” pour les autres, tenue par un homme dont on connait le langage sans détour, qu’il nous soit permis de souligner en revanche la disproportion dans la réaction de certains concitoyens.

Disproportion quand elle prône déjà l’utilisation de la force, voire l’explosion communautaire afin de “laver l’affront” de Néma. Faut-il voir en ce vocabulaire musclé le prélude à la “somalisation” que les sirènes de l’apocalypse ont tant chantée et qui finira par chasser les beidanes de Mauritanie? Est-ce vraiment la condition sine qua non que de bouter les maures de Mauritanie pour qu’enfin le pays aille de l’avant?

A/Le raisonnement par l’absurde
L’automne de l’année 1914, les historiens nous apprennent que les soldats français mobilisés pour combattre l’Allemagne étaient tellement enthousiastes qu’ils partaient au front la “fleur au fusil”, laver l’affront de la guerre de 1870. Pour ces militaires souvent fraîchement engagés la guerre allait être courte, juste le temps de “donner une raclée aux boches” et revenir à la maison. La 1ère Guerre Mondiale fût non seulement longue, dévastatrice mais également coûteuse en vies humaines.

C’est que les conflits sont comme le lancer d’une pierre. Quand on lance un projectile on ignore le lieu exact de l’impact, pire son effet boom-rang pourrait vous revenir en pleine figure. C’est cette partie de probabilité macabre que je veux éviter à mon pays. Car depuis la visite du président à Néma, au début du mois de Mai courant, les prises de positions bellicistes, les commentaires oiseux, du genre “les Haratines doivent montrer leurs biceps”, font leur ancrage dans certains esprits, certes minoritaires mais étroits.

On peut être opposant, défenseur des droits humains, on peut également être islamiste, flamiste, nassériste, séparatiste, abolitionniste et aspirer à l’alternance de façon pacifique sans inciter à la violence encore moins à la guerre civile. Et d’ailleurs il n’est pas gravé dans le marbre que l’alternance provienne ipso facto de l’opposition.

B/Les Haratines :Tout à gagner ou tout à perdre

On ne le dira jamais assez, l’avenir de la Mauritanie est entre les mains des Haratines. Ceux qui des siècles durant ont été rabougris, spoliés, exploités…sont désormais sur la rampe de lancement d’un futur probant qu’ils doivent eux-mêmes confectionné. Mais comment? Ils se heurteront à la doxa et la nomenklatura qui de nature n’aiment pas le changement.

Mais il arrive aussi que les damnés, les spoliés soient soumis au principe de la “couveuse”, contraire du mûrissement symbole de l’ordre constant des choses. Si les Haratines veulent tout avoir et tout de suite, cela veut dire qu’ils sont enclins aux sirènes des manipulateurs, des extrêmistes de tous bords qui les poussent à …l’irréparable.

En cas “d’explosion communautaire” (ce qui est peu probable tant que l’Armée joue son rôle), les premiers jours seront synonymes de chaos inimaginable. Après le saccage des boutiques, les vols de voitures de luxe dans les différentes “bourses” de Nouakchott, les viols, les assassinats, etc…le réflexe du mauritanien sera de rejoindre chacun en ce qui le concerne son terroir. Ainsi renaîtra l’emprise tribale, régionale, ethnique voire clanique, au détriment de l’Etat centralisateur hérité de la colonisation. Les armes commenceront à parler, des barricades, des checkpoints seront érigés au niveau de chaque ville de l’intérieur.

Par exemple pour aller à Néma ou Aioun il faut payer le point de passage de Ouad Naga, de Boutilimit, d’Ajouer, d’Aleg, d’Achram etc….Les négro-mauritaniens rejoindront la vallée ou traverseront le fleuve vers le Sénégal en cas de pressions fortes; les nordistes se dirigeront sur Atar, Zouerate, Nouadhibou, les Térouzis se replieront sur Méderdra leur capitale régionale, ou Boutilimit, ou Rkiz ainsi de suite. Les gens de l’Est, le gros morceau tiendront leurs fiefs avec leurs nombreuses armes et flirteront avec le Mali comme cela se faisait depuis des siècles.

A la longue Al Qaida, les narco-trafiquants, Daech etc…s’inviteront à la partie. Car le feu est allumé et il sera difficile de l’éteindre. La géo-politique sous-régionale ne sera pas en reste. En effet les 40 000 combattants sahraouis du Polisario l’arme au pied depuis le “cessez le feu” imposé par l’ONU, avec ou sans la bénédiction d’Alger voudront eux aussi occuper ou “protéger” leur “espace vital” à savoir les villes minières de Zouérate et Nouadhibou. Dans leur progression les combattants Rgueibatt et Oulad Dleim risquent de ne s’arrêter qu’aux confins du fleuve Sénégal.

Dans ce cas il sera très difficile aux négro-mauritaniens de cultiver le diéri ou le walo, autrement de mener une vie normale. La majorité en quête de sécurité et de stabilité traversera le fleuve pour se réfugier au Sénégal ou au Mali. Une aubaine pour les extrémistes et nationalistes Arabes de Mauritanie.Tout ça pour ça?

Enfin pour boucler la boucle, les Marocains dans le souci de contenir l’avancée des sahraouis voudront bien contrôler notre capitale économique Nouadhibou ou au moins la façade atlantique comprise entre Dakhlé et Nouakchott qui n’est plus qu’un champ de ruines. Point d’argent car plus de banques, donc point de salaires, de carburant de produits de première nécessité; comme en Somalie, ou en Syrie ou plus près de nous la Libye. Beaucoup de maures et haratines iront se réfugier également au Sénégal, surtout ceux-là même qui ont poussé à la guerre civile. Il est à se demander où seront les autres Haratines ?

Les modérés n’auront jamais quitté leurs fiefs tribaux, leurs maisons, leurs résidences autrement dit leurs frères, cousins, et oncles maures, à défaut de l’oncle Sam. Et les extrémistes qui ont été manipulés par la cinquième colonne et les agents du sionisme international à l’extérieur du pays? Ceux-ci auront tout à perdre car désormais abonnés au HCR à Dakar ou Bamako

Voilà une infime partie du film de ce qui pourrait se produire en cas de guerre civile. Certes y penser c’est donner de la valeur, ou crier victoire pour ceux qui veulent du mal à notre pays. Mais c’est aussi l’occasion de démontrer aux “va-t-en guerre” même manipulables, qu’ils sont minoritaires et que leur vision suicidaire doit les inciter à revenir à la raison..La violence ne peut bâtir les Etats modernes, il faut plutôt la conjugaison de toutes les bonnes capacités humaines inventives, créatives pour vivre en harmonie.

Et j’ose parier que mes frères haratines en donnant du temps au temps se départiront de tous les écueils matériel et psychologique pour se hisser sur l’olympe d’une Mauritanie pluriculturelle et progressiste. Ici le dilemme n’est pas Shakespearien, du genre “to bee or not to bee” (être ou ne pas être) mais plutôt cornélien où l’on a tout à gagner ou tout à perdre. Choisir entre la sagesse féconde ou la violence suicidaire, il faut oser./

Ely Ould Krombelé, Paris, FRANCE

 

cridem

Mali | Décès de notre compatriote Mody Boubou Coulibaly à Nouakchott : L’Association Malienne des expulsés exige des éclaircissements de la part des autorités mauritaniennes

Mali | Décès de notre compatriote Mody Boubou Coulibaly à Nouakchott : L’Association Malienne des expulsés exige des éclaircissements de la part des autorités mauritaniennes Face à la situation de plus en plus inquiétante des migrants en Mauritanie, notamment avec la mort de notre compatriote Mody Boubou Coulibaly et les nombreuses arrestations et détentions brutales de migrants africains à Nouadhibou et Nouakchott, une voix se lève pour fendre le silence entretenu jusque-là au Mali, pour dénoncer et exiger des comptes.

Dans une déclaration rendue publique, l’Association malienne des expulsés a rappelé que le lundi 09 mai 2016, un jeune migrant malien, Mody Boubou Coulibaly, qui travaillait avec d’autres migrants sur un chantier de construction de bâtiment, est décédé à l’hôpital national de Nouakchott.

“Des gendarmes se sont rendus sur ledit chantier pour un contrôle de pièces d’identification et de titre de séjour. Pris de panique à l’idée de se faire arrêter pour être envoyés dans un centre de rétention avant leur reconduction aux frontières, les migrants se sont dispersés.

C’est ainsi que, pourchassé par les gendarmes, le sieur Coulibaly arrive au troisième et dernier étage du bâtiment. N’ayant plus d’issue, il se jette et tombe sur un piquet de ferraille qui lui transperce mortellement les hanches. Il aurait ensuite reçu une balle d’un autre gendarme posté au pied du bâtiment pendant qu’il gisait dans le sang” a expliqué cette association.

Avant de préciser que Mody Boubou Coulibaly a succombé à ses blessures, quelques heures plus tard, après son évacuation à l’hôpital national de Nouakchott. “La situation des migrants en Mauritanie devient de plus en plus inquiétante car il faut ajouter à la tragédie qui a emporté Mody Boubou Coulibaly, les nombreuses arrestations et détentions brutales de migrants africains à Nouadhibou et Nouakchott”, a déploré l’Association malienne des expulsés.

C”est ainsi que l’AME, par la voix de son président, Ousmane Diarra, a rappelé que la situation de nos compatriotes va de mal en pis en Mauritanie. C’est pourquoi, l’AME, tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt et à toute la communauté malienne de Mauritanie, “condamne et dénonce avec force ces brutalités des forces de sécurité qui s’abattent régulièrement sur les migrants subsahariens en Mauritanie, exige que les autorités mauritaniennes fassent la lumière sur ce drame humain. Invite les autorités maliennes à assurer aux migrants maliens la protection de leurs droits et intérêts dans les pays de transit et de destination et rappelle que la libre circulation des personnes est un droit universel inviolable “.

K.THERA

Source : Aujourd’hui-Mali

 

maliactu.net

CUN : Arabisation à marche forcée

CUN : Arabisation à marche forcée Sur les enseignes commerciales, l’arabe doit être la langue dominante. C’est ce qui ressort d’une circulaire datée du 16 mai distribuée par la Communauté urbaine de Nouakchott qui laisse entendre que l’arabe doit nécessairement être placé au dessus de toute autre langue en ce qui concerne les enseignes commerciales.

Une semaine après l’application de la décision relative aux enseignes, les récalcitrants écoperont d’une amende, précise en substance la circulaire.

La CUN n’est pas à son coup d’essai. Il y a un peu plus d’une année de cela, elle avait pris la décision s’arabiser les lettres, demandes… qui lui sont adressées.

Ce qui fait dire aujourd’hui à bon nombre que la mairie centrale de Nouakchott est au service d’une arabisation à marche forcée.

Rappelons que la politique d’arabisation à tout va initiée peu après l’indépendance du pays à provoqué une certaine révulsion chez bon nombre de Mauritaniens qui voyaient là une volonté de noyer leurs identités culturelles et à faire d’eux des Arabes.

SC

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