Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 28/10/2015

URGENT : Interdiction du port du boubou dans les établissements scolaires

altLe ministère de l’éducation nationale vient de diffuser une circulaire interdisant le port du boubou ( Dera3a) dans les  écoles primaires , les collèges et les lycées sur l’ensemble du territoire national.Le texte de cette circulaire s’adresse à tout  le personnel  des établissements scolaires :   d’encadrement, d’enseignement et de servitudes (plantons, chauffeurs, gardiens etc..)  Mais ne précise pas si les élèves sont concernés. De même cette circulaire , ne mentionne pas avec clarté, si les écoles privées sont  soumises à ces nouvelles instructions.

En collaboration avec Mourassiloun.com

 

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L’HOMME DU JOUR : Denis Sassou-Nguesso, un despote droit dans ses votes –

L'HOMME DU JOUR : Denis Sassou-Nguesso, un despote droit dans ses votes

Denis Sassou-Nguesso, dimanche. Les radios étrangères et l’Internet mobile sont coupés depuis mardi. Photo R. Baku. Reuters 

Les Congolais ont approuvé dimanche, par référendum, la modification de la Constitution permettant au chef de l’Etat, qui a déjà connu plus de trente ans de règne, de se représenter.

  Denis Sassou-Nguesso, un despote droit dans ses votes

A 71 ans, il a déjà dirigé le Congo-Brazzaville pendant trente et une années, en deux phases (1979-1992, et depuis 1997). L’homme fort du pays peut remettre ça : grâce au référendum gagné dimanche, Denis Sassou-Nguesso aura le droit de se présenter en 2016 pour un troisième mandat de cinq ans, ce que la Constitution lui interdisait. 92,96 % des votants ont approuvé le changement de la loi fondamentale, ce qui l’autorisera à faire tomber ce garde-fou et à repousser la limite d’âge.

Répression.

L’opposition, qui appelait au boycott contre ce «coup d’Etat constitutionnel» aux cris de «Sassouffit», a été réduite au silence par une répression à huis clos. Les radios internationales, dont RFI, l’Internet mobile et les SMS sont coupés depuis mardi. Tout rassemblement public ayant été interdit, le 20 octobre, la police a tiré sur des manifestants, provoquant au moins quatre morts, selon les autorités, ou vingt, selon d’autres sources.

Le peu d’engouement pour le scrutin de ce week-end laissait entrevoir, selon un opposant, une faible participation. Elle serait pourtant de 72,44 % selon les décomptes officiels. «Tricherie», dénonce l’opposition. Un collectif appelle à «la désobéissance civile jusqu’au retrait» du projet de nouvelle Constitution : «Le scrutin n’a été ni libre, ni juste, ni équitable, ni transparent. C’est un simulacre qui s’est déroulé dans un état de siège», dénoncent les opposants. La France ? «Nous prenons note du résultat», a éludé mardi le porte-parole du Quai d’Orsay, avant que l’Elysée précise : «Les conditions dans lesquelles ce référendum a été préparé et organisé ne permettent pas d’en apprécier le résultat, notamment en terme de participation.»

Paris est encore gêné par la bourde de François Hollande, estimant mercredi que Sassou-Nguesso avait «le droit» de «consulter son peuple», alors que l’Union européenne avait jugé qu’il ne pouvait y avoir un «scrutin libre et transparent». Jeudi, l’Elysée a rectifié le tir sans dissiper le malaise : le chef de l’Etat souhaite «que les Constitutions soient respectées et que les consultations électorales se tiennent dans des conditions de transparence incontestables».

«C’est une terrible sidération pour les Africains après les discours humanistes de Dakar ou de Kinshasa, et une nouvelle désillusion pour ceux qui pensaient qu’un gouvernement dit de gauche allait rompre avec la Françafrique, confie William Bourdon, de l’association Sherpa. Sassou-Nguesso est suspecté de doubles crimes : de sang et d’argent. Ce “cleptocrate” d’un pays pétrolier où l’on fait la queue devant les stations-service aurait pu être poursuivi par la Cour pénale internationale si elle avait été créée il y a vingt ans.»

Guerre civile.

Le clan Sassou-Nguesso est, depuis 2009, sous le feu de la justice française, qui lui reproche d’avoir détourné une partie de la rente pétrolière. Des voitures de luxe et plusieurs propriétés ont été saisies. L’homme dirige un pays où planent beaucoup de fantômes, de putschs et de morts. Sassou-Nguesso a fait son mai 68 à sa façon : cette année-là, il est parachutiste et prend la tête d’une mutinerie qui renverse le président Massamba-Débat et porte au pouvoir un militaire, Marien Ngouabi. Un an plus tard, Sassou-Nguesso compte parmi les membres fondateurs du très marxiste-léniniste Parti congolais du travail (PCT).

Il prend le pouvoir en 1979, délaisse les liens avec le bloc soviétique pour ouvrir sa manne pétrolière aux firmes occidentales, notamment françaises. Il promulgue une nouvelle Constitution (un mandat de cinq ans renouvelable une fois) et tient une présidentielle en 1992. Echec : Pascal Lissouba est élu. Sassou-Nguesso s’exile en France. Son retour, en 1997, plonge le pays dans le chaos. Appuyé par ses milices, les Cobras, puis par des forces angolaises, tchadiennes ou gabonaises, Sassou-Nguesso défait les troupes de Lissouba. On compte des dizaines de milliers de morts et 500 000 déplacés. La population, dont 70 % vit sous le seuil de pauvreté, reste traumatisée par cette guerre.

Médiateurs.

«Denis Sassou-Nguesso est un homme de réseaux internationaux, qui est arrivé non pas à développer son pays mais à le repacifier en partie, grâce à la manne pétrolière, explique Philippe Hugon, de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Faire un référendum pour se représenter après trente et un ans de pouvoir est une mascarade, une manipulation constitutionnelle.»

En attendant, Nguesso a plus de chance que le Burkinabé Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014 pour avoir tenté la même manœuvre. Deux autres chefs d’Etat africains (en RDC voisine et au Rwanda) envisagent des changements constitutionnels pour se représenter.

Au Burundi, Pierre Nkurunziza l’a fait cet été, ce qui continue de provoquer des violences meurtrières. Ces tours de passe-passe ont lieu sous l’œil quasi indifférent de la communauté internationale, pas mécontente de la stabilité illusoire qu’apportent ces dirigeants autoritaires, qui se posent en médiateurs quand des crises éclatent dans d’autres pays. «Les nouveaux habits de la Françafrique ont un double effet pervers, assure William Bourdon. La lutte contre le terrorisme a été instrumentalisée par des chefs d’Etat, comme Sassou-Nguesso ou [le Tchadien] Idriss Déby, qui demeurent intouchables. Et l’obsession de favoriser une diplomatie économique, des marchés pour nos entreprises, l’emporte finalement sur les discours de changement.»

Christian Losson , Michel Henry

http://www.liberation.fr

L’éditorial du calame: Obligation de paraître…

altTam-tam 2 n’a finalement pas eu lieu. Prévue initialement le 20 Octobre, la conférence a été reportée sine die. Faute de combattants ? Face au refus, systématique, de l’opposition de ne plus cautionner une autre mascarade, le pouvoir n’a pas sans doute pas  jugé productif de se donner de nouveau en spectacle, à la limite du ridicule, avec des partis de la majorité, quelques opposants persuadés d’avoir découvert le Saint Graal, des ONG cartables et beaucoup de troubadours écumant les couloirs du Palais des congrès, pendant une semaine, pour un résultat quasi nul.  La déclaration finale de Tam-tam 1 avait, pourtant, fait l’objet d’une large médiatisation et ses participants, chauds comme pas un, s’étaient donné rendez-vous le 20 Octobre, persuadés que l’opposition n’aurait autre solution que de prendre le train en marche. Pourtant, la CUPAD, où Boydiel multiplie les gestes de bonne volonté à l’égard du pouvoir, malgré l’hostilité manifeste de Messaoud,  avait refusé de se prêter au jeu, si toute l’opposition n’y participait pas. Son président a multiplié les rencontres, pour  faire fléchir les uns et les autres, sans aucun résultat apparent. Personne, à part les mêmes, ne s’est manifesté pour prendre part au bal. Du coup, Ould Abdel  Aziz a préféré renvoyer tout le monde dos à dos.

Il a, de fait, bien d’autres chats à fouetter : la situation économique qui lui donne des sueurs froides. Les recettes budgétaires qui se réduisent comme peau de chagrin. Le prix du fer  qui chute vertigineusement. Les sociétés d’Etat au bord de la faillite, si ce n’est déjà fait. L’agonie de la Santé. Le tableau noir de l’Education. Que faire ? Dialoguer ? Mais avec qui ?  Vendre les écoles ?  A qui ? Aux mêmes, qui ne sont jamais loin et qui ont fait main basse sur l’Ecole de police et le Stade olympique, pour des miettes qu’ils ne vont certainement pas payer ? Envoyer des militaires en Arabie saoudite, contre un peu de liquide, et faire taire les Koweïtis, de plus en pressants derrière une dette contractée il y a quelques années et qui, sous l’effet conjugué des agios et de l’irrespect des échéances, s’est transformée en boulet ?

Voyez-vous notre guide éclairé accorder, dans ces conditions, la moindre importance au dialogue ? Sans l’opposition, ce serait, certes, du gâteau mais si fade et coûteux, à défaut d’être goûteux. Avec elle, et en position de si grande faiblesse, du piment à s’arracher le veston, jusqu’aux galons et étoiles, peut-être, que notre défroqué tient précieusement sous sa jaquette civile. On n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Bref, pas question de risquer l’étiquette d’homme fort de Nouakchott. C’est l’atout-maître, aux yeux de beaucoup, notamment de nos partenaires occidentaux, et, à moins d’être assuré du contrôle d’un éventuel chaos, nul doute que l’argument demeure la pierre d’angle du pouvoir actuel. Mais cette quasi-obligation de toujours paraître  ce qu’on n’est déjà plus, si souvent exprimée en intransigeance coupante, n’est-ce pas, en définitive, un aveu de faiblesse ? La vraie et dramatique limite d’une prétendue volonté de dialogue ?  

Ahmed Ould Cheikh

 

le calame