Daily Archives: 17/04/2015
Plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme : 100 millions pour quoi faire ?
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé la mise en place d’une vaste plan qui comprend un volet pénal, un volet web et un volet communication.
“Le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l’homophobie augmentent de manière insupportable dans notre pays” : c’est en ces termes que le Premier ministre Manuel Valls, vendredi 17 avril, a justifié le lancement d’un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Pour faire ces annonces, le Premier ministre s’est rendu à Créteil, théâtre d’une violente agression antisémite en décembre. Un couple avait été séquestré à son domicile, la jeune femme violée et leur appartement cambriolé.
En 2014, le nombre d’actes antisémites a doublé par rapport à 2013. S’y ajoute une inflation des actes antimusulmans depuis les attentats djihadistes de janvier à Paris : l’Observatoire contre l’islamophobie, 226 actes antimusulmans ont été recensés au premier trimestre 2015, soit six fois plus que sur la même période l’an dernier.
Pour “organiser le sursaut” dans “une France travaillée par le populisme”, Manuel Valls a annoncé le déblocage de 100 millions d’euros, qui permettront de mettre en place 40 mesures articulées autour de trois thématiques : la justice, l’école et internet.
# Pour punir
Comme l’avait annoncé François Hollande devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en février, les paroles et actes racistes ne relèveront “plus du droit de la presse mais du droit pénal”, avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l’antisémitisme “sera en outre inscrit dans le droit pénal”.
# Pour contrôler internet
“La passivité sur internet, c’est fini” : le plan prévoit la mise en place d’une “unité de lutte contre la haine sur internet”. Selon “Le Monde”, elle sera composée d’officiers de police judiciaire et chargée d’améliorer le signalement et le suivi des actes et propos racistes et antisémites sur le web. Par ailleurs, les hébergeurs de contenus devront obligatoirement “disposer d’une représentation juridique en France”.
# Pour communiquer
Les 100 millions serviront notamment à financer, sur trois ans, une “grande compagne de communication”, mais aussi des actions au niveau local, précise Gilles Clavreul, à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra). “Il y aura aussi 25 millions par an pour des politiques de lutte contre le racisme” dans le cadre de la politique de la Ville, fait-il valoir. Concrètement, la Dilcra sélectionnera et apportera le soutien de l’Etat à des associations de lutte.
P.L.
© Le Nouvel Observateur
Deux questions au Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah, SG de l’UPSD: ‘’Les mauvaises langues parlent de location des armées sénégalaise et mauritanienne en contrepartie du financement, par l’Arabie Saoudite, d’un certain nombre de projets dans les deux pays’’
Le Calame : Le président Mohamed Ould Abdel Aziz vient d’être reçu avec égard par le roi d’Arabie Saoudite. Quelles réflexions vous inspire cet accueil très chaleureux?
Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah : Il est à noter que le président sénégalais, qui a précédé le nôtre en Arabie Saoudite, avait bénéficié, lui aussi, du même égard, si égard il y avait. Il s’agissait plutôt d’un rituel bien rôdé selon une vieille règle de la comptabilité publique, «qui paie commande».
Les deux présidents sont venus apporter leur soutien à l’Arabie Saoudite et proposer la participation de leurs armées à la guerre contre le Yémen en guise de contribution de l’Islam musulman sunnite au Sud du Sahara à la croisade contre l’Islam chiite.
Les mauvaises langues parlent, quant à elles, de location des armées sénégalaise et mauritanienne en contrepartie du financement, par l’Arabie Saoudite, d’un certain nombre de projets dans les deux pays.
Mais tout le monde a constaté l’absence d’un grand sunnite africain, prompt à battre le pavé avec son armée à la moindre occasion : d’abord dans «la guerre de papa Hollande au Mali(1)» où elle a laissé des plumes et maintenant contre Boko Haram, au Nigéria où elle est en train de se déplumer entièrement sans contrepartie. Vous avez tout de suite compris qu’il s’agissait du président tchadien, Idriss Deby.
Encore une fois, les Mauritaniens et les Sénégalais se sont montrés plus rusés en allant en Arabie Saoudite plutôt qu’au Mali et au Nigéria.
L’Arabie Saoudite avait-elle besoin de mobiliser une telle coalition de dix pays avec autant de moyens contre les Houtis au Yémen?
Sous le prétexte de défendre une légalité constitutionnelle au Yémen, l’Arabie Saoudite, qui n’a pas de constitution, ficelle une coalition des pays musulmans sunnites contre «le danger chiite », principalement le Pakistan, la Turquie et l’Egypte, mais cette coalition s’est vite lézardée : le Pakistan et la Turquie, qui ont compris la gravité d’une telle mobilisation qui dépasse largement les dimensions d’un retour à la légalité constitutionnelle au Yémen, celle du retour d’un président démissionnaire qui a fui son pays pour se réfugier en Arabie Saoudite. Ces pays et avec eux la Russie et l’Iran, nous dirions même le président Obama, ont vu la main invisible d’Israël derrière la manœuvre de l’Arabie Saoudite visant à saboter l’accord nucléaire entre l’Iran et les P5+1. Cet accord n’a pas que des partisans, Israël, l’Arabie Saoudite, le Congrès américain, le ministre américain de la défense qui est un républicain et une partie des démocrates lui sont opposés, comme ils sont opposés à la politique du président des Etats unis, un président au demeurant d’origine musulmane et africaine, décidé à désengager les Etats unis des guerres d’agression, de signer un accord de paix et de coopération avec l’Iran et de rétablir des relations diplomatiques avec Cuba.
L’Arabie Saoudite se retrouve donc seule dans la guerre, la Turquie et le Pakistan refusent d’entrer en guerre contre le Yémen, en fait contre l’Iran et optent pour une neutralité; l’armée égyptienne refuse également d’entrer en guerre contre le Yémen. Obama déclare aux pays du golfe médusés : «le danger pour les pays du golfe ne vient pas de l’Iran, mais de l’intérieur de ces pays eux-mêmes, de leur propre système intérieur.» Le président des Etats unis fait-il allusion au wahabisme, une idéologie se réclamant d’un «islam rigoureux et extrémiste» qui a inspiré l’idéologie des organisations terroristes telles que EI et autres. Les russes, qui ont vu eux aussi le complot israélo-saoudien pour bombarder les installations nucléaires iraniennes, se sont dépêchés de livrer à l’Iran le fameux système de missiles de défense antiaérien, très sophistiqué, le S300 et autres, en les prélevant sur le stock de l’armée russe (sans attendre la fabrication.) Les russes s’engagent, en outre, à le livrer eux-mêmes par terre, air et mer jusqu’à l’Iran. La Maison blanche regrette et dénonce la livraison de S300 à l’Iran, mais déclare que «cela ne remet pas en cause l’accord nucléaire avec l’Iran.»
Tout le monde a fini par comprendre qu’il s’agit d’un complot israélo-saoudien visant à provoquer l’Iran pour qu’il entre dans le conflit afin de justifier le bombardement de ses installations nucléaires d’où le caractère féroce des bombardements aériens saoudiens et autres sur le Yémen.
Il est à noter qu’il n’est pas exclu que les pilotes qui sont en train de détruire le Yémen avec une telle férocité soient israéliens. La presse israélienne ne vient-elle pas de déclarer que les pilotes israéliens l’avaient fait par le passé.
Les autorités iraniennes gardent leur sang-froid et au lieu de tomber dans le piège, prônent plutôt le dialogue, s’inspirant d’un adage bien de chez nous :
«Quand un aveugle vous invite à un combat de jets de pierres, cela veut dire qu’il a déjà une pierre sous le pied.»
(1) Nicolas BEAU : «Papa Hollande au Mali» édition Balland
Propos recueillis par Ahmed Ould Cheikh
le calame
Ould Haiba appelle à l’amendement de la constitution pour la réélection de Ould Abdel Aziz
Atlanticmédia – Le président du Groupe Atlanticmedia de communication Mohamed Salem Ould Haiba a appelé le Président de la République à convoquer le collège électoral pour l’organisation d’un référendum populaire, aboutissant à un amendement constitutionnel, autorisant le Président à briguer un troisième mandat.
Ould Haiba a motivé cet appel, le premier du genre, par le besoin pressant du pays à davantage de stabilité pour consolider les piliers du développement ainsi que pour éviter une rupture du processus de croissance engagé dans le pays, en particulier dans les domaines de la santé et de l’enseignement ; secteurs dans lesquels, le Président a réalisé des acquis que les autres dirigeants n’ont pu faire en 50 ans, a-t-il dit.
Ould Haiba estime que l’une des plus grandes illustrations et caractéristiques du projet de société entrepris par le Président Aziz, qui a suscité la jalousie des ennemis de la Mauritanie, sont la généralisation des routes et de l’électricité, la création de nouvelles localités urbaines telles que Chami, N’Beiket Lahouach et Termessa, la libéralisation de l’audiovisuel, la levée de toutes les restrictions sur la presse, l’encrage du pluralisme démocratique véritable, la restauration de l’identité islamique de l’Etat, l’enracinement de la diversité culturelle nationale, l’octroi aux Imams et Erudits de la place qui leur échoit, l’édition du premier Moushaf mauritanien supervisée par les meilleurs Ouléma de Chinguetti, le lancement d’une chaîne TV spécifique à la Mahadra, diffusant le Coran, la Suna et le Hadith Chérif, l’ancrage de l’égalité totale entre toutes les composantes du peuple mauritanien, l’attention particulière accordée aux groupes initialement marginalisés, la criminalisation de l’esclavage et la construction d’une armée forte, devenue incontournable dans l’équation sous-régionale.
Ould Haiba affirme que le choix du Président des membres du gouvernement était toujours pertinent, prenant en considération les critères de l’intégrité, de l’expérience et du patriotisme, dans la nomination des responsables chargés de la gestion des affaires publiques, en particulier du Premier ministre Yahya Ould Hademine, à propos duquel, il a indiqué que sa nomination insuffle un sang neuf au corps de l’Exécutif.
« Le Président a adopté une bonne et nouvelle politique de proximité avec le peuple rompant avec les cérémonies, les meetings et les carnavals» a-t-il dit, précisant qu’il s’enquiert au cours de ses visites à l’intérieur du pays, des conditions des populations, les écoute et s’emploie à trouver les solutions appropriées à leurs problèmes.
Sur le plan diplomatique, Ould Haiba indique que les acquis enregistrés sous la présidence de Ould Abdel Aziz ont stupéfié les observateurs, en particulier dans le domaine de la reprise de la Mauritanie de son rôle sous-régional et international dans les forums mondiaux.
Il a évoqué aussi les réalisations du Président sur la tête de de l’Union africaine, mettant en exergue que l’accueil distingué réservé par les dirigeants des grandes puissances à Ould Abdel Aziz, qui dira-t-il, reflète ce rôle grandissant, soulignant à titre d’exemple que le Roi d’Arabie Saoudite n’a accueilli aucun Chef de l’Etat avec la chaleur et l’enthousiasme témoignées dernièrement au Président mauritanien.
Ould Haiba conclu enfin que la Mauritanie a besoin du maintien de l’actuel pouvoir, indiquant que les citoyens honnêtes, fidèles et soucieux de ce pays doivent travailler ensemble, main dans la main pour assurer la réélection de Ould Abdel Aziz pour un troisième mandat.
cridem