Daily Archives: 15/04/2015
URGENT, VERDICT AU PROCÈS DU SACCAGE DE L’AMBASSADE DE MAURITANIE EN FRANCE : « JUSTICE A ÉTÉ RENDUE » (ME TOURÉ MOKTAR)
Le verdict vient de tomber dans l’affaire qui opposait l’ambassade de Mauritanie en France aux étudiants qui s’y étaient introduits en mai 2014 pour protester contre le sort réservé aux Mauritaniens anciennement déportés au Sénégal. Les prévenus étaient poursuivis pour « dégradation en réunion de biens appartenant à autrui » et encourraient 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.
Mais dès l’audience du 01 avril 2015, le procureur avait tenu compte de la complexité de la situation et le caractère des revendications pour ne requérir que 3000€ d’amende pour chacun des prévenus. Finalement, mercredi 15 avril 2015, le tribunal vient de les condamner à 2500€ chacun assortis totalement de sursis.
Me Touré, l’avocat des prévenus a confié à KASSATAYA que la défense avait demandé la peine ne soit pas inscrite sur le bulletin n°2 du casier judicaire. Le tribunal dit ne pas s’y opposer mais dans l’immédiat les condamnés seront mis à l’épreuve. Ils pourront renouveler leur demande d’omission s’il n’y pas récidive.
Au civil, l’ambassade de Mauritanie en France demandait 75000€ de dommages et intérêts, somme ramenée à 62000 à la veille de l’audience. Selon les informations recueillies par KASSATAYA auprès de Me Touré, une tentative de règlement à l’amiable avait été initiée mais l’ambassade de Mauritanie lui avait réservé une fin de non recevoir. Le tribunal n’a retenu que 17000€ de dommages et intérêts pour les treize prévenus, soit 1340€ individuellement. Ce qui fait dire à Me Moktar Touré du barreau de Versailles que « la Défense est satisfaite, justice a été rendue ». Reste à savoir si les autorités mauritaniennes vont se contenter des vertus pédagogiques du procès et « gracier » des étudiants.
Abdoulaye DIAGANA
Source:http://www.kassataya.com
Mali: les mouvements du nord boycottent la signature des accords d’Alger
ALAKHBAR (Nouakchott)-Les groupes rebelles du Nord Mali réunis sous la bannière “Coordination des Mouvements de l’Azawad-CMA” vont boycotter la signature des accords d’Alger prévue demain. « Accord pour la réconciliation et la paix au Mali ».
Le porte-parole du MNLA, mouvement membre de la coordination, a justifié la décision. Interrogé lundi par Alakhbar Moussa Ag Attahir a déclaré que « la médiation algérienne n’a pas tenu en compte les amendements de la Coordination au texte actuel».
La coordination réclame “une reconnaissance de l’Azawad (nom du Nord Mali donné par les rebelles) comme entité géographique, politique et juridique” et la constitution d’une “assemblée interrégionale” regroupant les grandes villes du nord, selon Mohamed Mouloud Ramadan, chargé des relations extérieurs du Mouvement Arabe de l’Azawad, un autre groupe au sein de la Coordination.
Elle demande aussi le retour des réfugiés et un nouveau découpage administratif avant la tenue de toute élection
Elle veut qu’un quota des ressortissant de l’Azwad soit déterminé au sein des services de l’Etat et de ses représentations diplomatiques.
Côté sécurité, la coordination souhaite que les forces de défense et de sécurité au nord soient constituées à ” 80% de ressortissants de l’Azawad”. Et que ces derniers assurent le commandement.
Sur le plan développement, la coordination réclame 40% du budget de l’Etat comme fonds de développement de l’Azawad qui sera étalé sur 20 ans. 20% de la production minière et énergétique doit aussi revenir à cette partie du pays.
La coordination clament aussi 20% des revenus de la production minière et énergétique du pays.
Ces amendements et autres ont été “le résultat d’une concertation approfondie qui s’est tenu à Kidal de toutes les bases populaires de la coordination: chefs militaires, chefs de tribues, jeunes et femmes”, a-t-il souligné Mohamed Mouloud Ramadan.
Moussa Ag Attahir a en revanche précisé que l’absence à la cérémonie de signature ne veut pas dire la mise à fin des négociations, selon. « La coordination a demandé à la médiation algérienne de continuer le processus », a-t-il dit.
Washington, le leadership africain primé
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, et la ministre émérite de l’Economie, des finances et du plan de l’Ouganda, Maria Kiwanuka, seront fêtés, le vendredi 17 avril 2015 à Washington DC. Cet événement majeur se tiendra en marge des Assemblées du Printemps des institutions de Bretton Woods.
A mi-chemin vers l’âge d’or, le groupe international de presse AllAfrica Global Media, dont le fondateur est le Sénégalais Amadou Moktar Ba, vit sur ses bonnes béquilles. Le président Macky Sall, le président de la BAD (Banque africaine de développement), Donald Kaberuka, et l’égérie ministre ougandaise des Finances, du plan et de l’économie, Maria Kiwanuka, recevront leurs Prix, vendredi 17 avril 2015 à Washington. Cette grand-messe, qui fête le leadership africain, aura lieu au cours d’un dîner-débat organisé par le groupe de média AllAfrica Global Media axé sur le thème : « Ré-imaginer l’Afrique : donner naissance à l’Afrique que nous voulons ». Cette cérémonie grandiose coïncide avec la célébration du quinzième anniversaire du groupe de presse marqué par la pertinence de ses contenus dédiés à la construction d’une Afrique de valeurs et émergente. AllAfrica Global Media est le plus grand distributeur d’informations et de nouvelles électroniques spécialisées sur l’Afrique.
Selon les responsables du groupe de presse, ces éminents lauréats ont été sélectionnés par des Africains et des amis du continent qui suivent l’actualité de l’Afrique à travers le réseau AllAfrica.
Le président Macky Sall recevra le Prix du Leadership économique pour récompenser sa vision à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE).
«Le PSE a été qualifié de projet ambitieux. Nous sommes convaincus du génie africain et du potentiel du continent. Pour réussir, l’Afrique a besoin d’être très ambitieuse. Dans ce domaine, le Sénégal semble indiquer le chemin à suivre, particulièrement dans la zone francophone. C’est cela qu’indiquent les consultations que nous avons menées auprès de nos lecteurs qui ont choisi de primer la vision du président Macky Sall», a déclaré John Reed Kramer, directeur général de AllAfrica.
Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, recevra le Prix du Champion africain pour récompenser son travail titanesque accompli à la tête de l’institution financière continentale au cours des dix dernières années.
Quant à Maria Kiwanuka, ministre émérite de l’Economie, des finances et du plan de l’Ouganda et Haut conseillère spéciale du chef de l’Etat, elle recevra le Prix du Patriote africain pour récompenser son travail acharné pour une croissance inclusive dans son pays.
A cette importante cérémonie prendront part plusieurs entrepreneurs et décideurs africains et américains.
Par Ismael AIDARA, Paris
Les Afriques
source: rapideinfo
Editorial du calame: La cuillère d’Aziz
Notre guide éclairé est parti, la semaine dernière, « se refaire une santé » en Saoudie. Pour les media officiels, jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de dire du bien de ceux qui nous dirigent, de vanter telle ou telle action ou de magnifier un acte, c’était l’occasion rêvée de gloser (glousser ?), à l’infini, sur un accueil que « personne n’a jamais reçu » ; qui « confirme, si besoin est, l’excellence des relations qui ont toujours lié ces deux pays-frères ». Pourtant quelques jours auparavant, les présidents Macky Sall, du Sénégal, et Béchir, du Soudan, ont eu droit à des accueils similaires, au détail près.
Celui qui avait à peine serré la main de notre Aziz national, lors des funérailles du roi Abdallah, l’accueille, à présent, avec un large sourire, au bas de la passerelle de l’avion qu’il a dépêché lui-même à Nouakchott, pour les besoins du voyage. Pourquoi ce royal empressement ? Serions-nous devenus si importants, sur l’échiquier politique arabe et africain, pour faire l’objet de tant de sollicitudes ? L’Arabie saoudite a-t-elle besoin de notre soutien et/ou de nos soldats, dans sa guerre contre les chiites au Yémen ? En échange de quoi les énormes promesses de financement ont été faites ? Ne nous leurrons pas. Les Etats, dit-on, n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Il faudra donc s’attendre, au cours des prochains jours, à des décisions de grande importance. La rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, un pays que l’Arabie saoudite a toujours vu d’un (très) mauvais œil ? L’envoi de soldats mauritaniens au Yémen, une fois l’offensive terrestre lancée ?
Depuis que le parlement pakistanais a décidé de ne pas autoriser le déploiement de ses soldats, parce que les Lieux saints ne sont pas directement menacés et pour ne pas froisser l’Iran qui soutient les Houtistes au Yémen et lui assure la majeure, sinon la totalité, de son approvisionnement en gaz naturel, l’Arabie Saoudite multiplie les opérations de charme vis à vis de pays que l’odeur des pétrodollars pourrait allécher. Et, en l’occurrence, les difficultés budgétaires de l’année en cours ont probablement fort mis l’eau à la bouche de notre raïs… Suffisamment pour convenir, qu’en matière de chair à canon, la vie des soldats saoudiens est infiniment plus importante que celle des Nous-Z’autres, pauvres et sans ressources ? A moins qu’on ne se contente de cantonner nos troupes à la frontière avec le Yémen, pour éviter quelque intrusion houtiste. En bref, dîner avec le diable peut se révéler nécessaire, voire impératif. Mais quelle est la longueur de la cuillère d’Ould Abdel Aziz ? Les mamans de nos soldats s’interrogent…
Ahmed Ould Cheikh
le calame