Monthly Archives: April 2015
Haut Conseil de la Jeunesse : L’ingérence factice des faucons politiques
L’Authentique – Tenus à l’écart durant tout le processus de création du Haut Conseil de la Jeunesse (HCJ), certains pontes de l’Etat ont finalement réussi à s’immiscer dans cette institution apolitique et d’envergure nationale.
Après une année de travail et une longue sélection pour la formation du bureau exécutif, c’est en conseil des ministres que le projet de décret de la création d’un Haut Conseil de la Jeunesse (HCJ) a été reporté à une date sine die.
Le président Ould Abdel Aziz avait confié la mission de mise en place du haut conseil à un groupe de jeunes indépendants, après avoir donné des instructions pour que l’institution reste loin des politiques et de leurs suggestions.
Seulement, selon bon nombre d’observateurs, la création d’un conseil interministériel pour superviser la mise en place du HCJ, ne serait qu’une tentative du gouvernement d’imposer sa mainmise sur la structure, laquelle serait en train de tomber entre les mains des spéculateurs politiques, des clans tribaux et ethnocentriques.
Une occasion que les membres du gouvernement seraient en train d’exploiter pour mettre un cousin, un fils ou un homme de confiance, dans une liste où les évincés, pour critères de sélection non retenus, seraient en train de revenir par la grande porte au détriment de ceux qui se seraient prévalu par leur compétences.
Il faut rappeler que la mise en place du conseil supérieur de la jeunesse a été ajournée à l’issue de la réunion jeudi dernier du conseil des ministres. Ce même conseil a examiné, lors de sa réunion ordinaire le décret de création de cette instance avant de décider de le reporter.
Une commission interministérielle a cependant été constituée avec, pour mission, d’examiner le texte et lui apporter les compléments nécessaires. La création de ce conseil est une promesse faite par le président Ould Abdel Aziz l’année dernière lors de sa rencontre avec les jeunes.
Cheikh Oumar NDiaye
La CEDEAO se dit consternée par les naufrages de migrants en Méditerranée (Communiqué)
Dans un communiqué de presse publié mardi, la CEDEAO se dit profondément consternée par les drames successifs survenus sur les côtes méditerranéennes et dont le plus récent a coûté la vie à plusieurs centaines de personnes.
En effet, rappelle l’organisation régionale, des milliers de migrants, principalement en provenance d’Afrique sub-saharienne et pour une bonne partie d’Afrique de l’Ouest, continuent de périr en Méditerranée à bord d’embarcations de fortune, en dépit des secours déployés par les pays de destination. Cette situation qui perdure est sans doute la conséquence des innombrables difficultés économiques auxquelles sont confrontés les pays de départ.
La CEDEAO qui a toujours contribué au dialogue international sur la migration et le développement et à la promotion de la solidarité internationale, estime qu’il est urgent d’organiser une forte mobilisation pour arrêter une telle tragédie humaine.
C’est pourquoi, poursuit le texte, elle lance un appel pressant à la communauté internationale afin que des actions soient menées sans délai, pour mettre en place des mécanismes efficaces de secours aux migrants en détresse et, au-delà, assurer le respect des droits des migrants et de leur famille ainsi que de la dignité humaine, à travers l’application des conventions déjà existantes en la matière.
En outre, la CEDEAO invite les partenaires au développement à renforcer leur coopération avec les pays de départ et les pays de transit des migrants, en vue de mettre en place des programmes de développement durable aptes à favoriser le maintien dans leurs terroirs des candidats à l’émigration.
(AIP)
mauriweb
Accord sur le nord du Mali: la stratégie du diviser pour mieux signer
En Algérie, les délégations des mouvements du nord du Mali quittent progressivement la capitale. Une cérémonie de signature de l’accord de paix malien a été fixée pour le 15 mai prochain. Pourtant, les mouvements de la Coordination refusent toujours de parapher le texte. Pour éviter un échec et convaincre tout le monde de signer, les médiateurs de la communauté internationale ont changé leur stratégie.
L’objectif est clair : convaincre certains mouvements de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de parapher puis signer le texte d’accord de paix d’ici la cérémonie du 15 mai. Si les réunions officielles sont terminées, des membres de la médiation ont passé de longues heures dans les couloirs de l’hôtel à s’entretenir avec différents leaders de la Coordination, un à un.
Selon un participant, les médiateurs ne tentent plus d’obtenir l’accord de tous les mouvements, mais espère diviser. Aujourd’hui, dans chaque mouvement de la CMA les avis divergent en interne sur la position à adopter.
La communauté internationale se dit très confiante. Mais officiellement, la Coordination refuse toujours de parapher l’accord. Les médiateurs ont un espoir cependant. Les mouvements de l’Azawad qui doivent quitter Alger comptent se réunir de nouveau à partir du 4 mai à Nouakchott.
« Le train avancera sans eux »
Lors du Forum de Tana qui s’est tenu ce week-end à Bahir Dar en Ethiopie, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré qu’en dépit du refus persistant de certains mouvements du nord de signer, la cérémonie de signature aurait bien lieu : « J’ai le bonheur de vous dire qu’après tous les errements que nous avons connus, le processus de paix au Mali avance. Grâce à nos amis algériens notamment qui en conduisent le processus, nous arrivons enfin au terme. (…) Oui, il y en a qui ne veulent pas signer l’accord, mais le train avancera sans eux, a-t-il prévenu. Nous n’allons pas rester en gare, il est temps. Huit mois de va-et-vient à Alger, cela suffit largement. »
rfi
Mugabe réagit aux violences xénophobes : « Nous sommes choqués et dégoûtés »
Robert Mugabe, président du Zimbabwe, a fustigé l’”horreur” dont sont victimes les étrangers établis en Afrique du Sud.
“Nous sommes choqués, dégoûtés et avons en horreur ce qui s’est passé à Durban. Des Africains ont été délibérément brûlés à mort par certains membres de la communauté zoulou”, a martelé le président en exercice de l’UA.
“Cela ne doit jamais se reproduire. Que cela ne se reproduise plus jamais en Afrique ou dans un autre pays. Nos peuples doivent être traités avec dignité sur le continent africain”, a ajouté Robert Mugabe.
Au moins 300 personnes arrêtées
En trois semaines, les violences xénophobes, qui ont d’abord éclaté à Durban avant de s’étendre à Johannesburg, ont fait six morts et cinq mille déplacés, selon un bilan donné mercredi par la police sud-africaine.
Le ministre sud-africain de l’Intérieur a annoncé ce dimanche qu’au moins 300 personnes ont été arrêtées pour leur participation présumée aux violences xénophobes.
Les auteurs de ces violences accusent les étrangers de s’emparer des emplois disponibles en Afrique du Sud, où le chômage touche près de 40% des jeunes.
BBC-Afrique
Mauritanie-Exclusif/Dialogue : Les propositions du FNDU pour dépasser la crise en RIM (Document)
Réuni, hier samedi, en conclave d’avec une délégation mandatée par le pouvoir, le FNDU a fait part des préalables à satisfaire pour favoriser l’ouverture d’un dialogue mais a également mis l’accent sur les questions qui doivent être abordées dans le cadre dudit dialogue. Mauriweb publie dans son intégralité le document titré « DOCUMENT DU FNDU POUR LE DIALOGUE AVEC LE POUVOIR » que le FNDU a transmis à la délégation mandatée par le pouvoir.
DOCUMENT DU FNDU POUR LE DIALOGUE AVEC LE POUVOIR
Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité, lors de ses premières assises de mars 2014, a adopté une vision stratégique qui fait du dialogue politique la seule voie possible pour le règlement de la crise politique que vit notre pays. Ce dialogue doit avoir pour objectif dedéfinir de manièreconsensuelle, dans le cadre d’un compromis national, les éléments de base pour la mise en place d’un véritable Etat de droit, garantissant la justice, la liberté et la démocratie, avec un schéma de mise en œuvre et un calendrier réalistes, devant conduire à une alternance pacifique au pouvoir et à l’élimination et la réparation des injustices dont certains segments de nos populations ont longtemps souffert. Les expériences précédentes ont montré la nécessité d’une préparation minutieuse du dialogue en vue de s’assurer de la bonne volonté des différents acteurs et de lui garantir le maximum de succès. Pour cela, le FNDU envisage ce dialogue en deux phases, dont la deuxième est conditionnée par le succès de la première. Dans le cadre de cette première phase, le FNDU soumet aux représentants du pouvoir, une proposition comportant des mesures que le gouvernement doit entreprendre avant le dialogue national en vue de rétablir la confiance entre les partenaires et à apaiser la situation politique et sociale du pays ainsi que des engagements qui feront l’objet d’un accord-cadre entre les deux parties.
I. Première phase
a. Les mesures de rétablissement de la confiance :
1. Libération de tous les détenus politiques et de droit de l’homme (IRA, Kawtel, OuladLeblad) et abstention de réprimer les manifestations pacifiques ;
2. L’engagement du Chef de l’Etat à respecter la constitution, notamment dans ses clauses relatives aux mandats du Président de la République, et à la faire respecter par tous les démembrements de l’Etat ;
3. La normalisation de la situation du BASEP, en intégrant tous ses éléments au niveau de l’armée nationale ;
4. Ouverture des médias publics de façon permanente et juste ;
5. Le règlement des problèmes liés à l’état civil de tous nos compatriotes, particulièrement ceux de la vallée, ceux anciennement réfugiés au Sénégal et ceux vivant à l’étranger ;
6. L’allègement des conditions de vie des populations par la réduction des prix des hydrocarbures dont l’impact sur les autres prix est considérable ;
7. Application de la loi n° 2007/054 à travers la déclaration et la publication de la situation patrimoniale du président de la république, du premier ministre, des membres de gouvernement et des autres responsables concernés par la loi ;
8. Ouverture d’un dialogue entre le syndicat et la SNIM et entre la faculté de médecine et les étudiants pour un règlement de la crise ;
9. Faire respecter les lois reconnaissant et incriminant l’esclavage dans notre pays ;
10. Annulation des mesures arbitraires à l’encontre de certains citoyens mauritaniens (licenciement de syndicalistes, exclusion d’étudiants, mesures disciplinaires, administratives ou judiciaires arbitraires) ;
b. L’accord cadre
En plus des mesures précédentes, conformément à la plateforme du FNDU et à la lettre la transmettant au pouvoir, et dans le cadre de cette première phase, le dialogue doit nécessairement être précédé par la signature d’un accord-cadre avec le gouvernement comportant les points suivants :
1. L’engagement du Chef de l’Etat à se positionner de façon équidistante de tous les acteurs politiques, à assurer la neutralité des services publics dans le jeu politique, à garantir à tous les citoyens un traitement égalitaire, notamment en matière d’emploi, à faire respecter par toutes les autorités leur obligation de réserve par rapport aux compétitions politiques et rompre de façon définitive tout lien organique entre l’administration et tout parti politique ;
2. L’engagement du Chef de l’Etat à œuvrer à l’édification d’un système judiciaire juste, crédible et efficace et à faire cesser toute intervention du politique et de l’administration dans le fonctionnement normal de la justice ;
3. L’engagement du Chef de l’Etat à maintenir nos forces armées et nos forces de sécurité à l’écart du jeu politique ;
4. L’engagement du Chef de l’Etat à organiser des élections anticipées consensuelles.
5. L’engagement du chef de l’état à appliquer les reformes électorales nécessaires avant toute élection anticipée.
6. L’engagement du Chef de l’Etat à choisir un gouvernement consensuel (pouvant inspirer confiance aux différents acteurs) et à lui déléguer les compétences nécessaires pour mettre en œuvre les accords issus du dialogue politique, notamment la supervision d’élections consensuelles ;
7. L’engagement du Chef de l’Etat à choisir des responsables consensuels pour les médias publics ;
8. L’engagement du FNDU à apporter son appui à ce gouvernement consensuel pour la mise en œuvre des accords du dialogue et pour son programme économique et social ; 9. L’engagement des parties à cet accord-cadre de traduire les présentes clauses au niveau de l’accord issu du dialogue ;
10. L’engagement des deux parties à convenir avec les autres parties au dialogue national un calendrier raisonnable pour le dialogue ;
11. Tout manquement par l’une des deux parties aux présents engagements donnera à l’autre partie le droit de reconsidérer sa position par rapport au dialogue.
Dans le cas où le FNDU considère que la réponse du pouvoir est positive, l’accord cadre devra être paraphé par les négociateurs des deux parties et signé par le Président du FNDU et le Chef de l’Etat. Il ouvre la voie à un dialogue national dont le programme et les participants seront convenus en commun accord entre le FNDU, le pouvoir et sa majorité et les autres partenaires nationaux, en particulier, la CAP.
II. Deuxième phase
La deuxième phase de ce dialogue constitue le véritable dialogue national auquel participent tous les acteurs concernés et qui portera sur tous les problèmes nationaux. Le FNDU ne pourra, à lui seul, fixer l’ordre du jour de ce dialogue. Il considère cependant, que les points suivants doivent y être nécessairement inscrits et que les mesures appropriées pour la mise en œuvre de l’accord cadre en ressortiront :
i) L’Unité nationale dans toutes ses dimensions ;
a. L’esclavage et ses séquelles (politiques de discrimination positive) ;
b. La question du vivre ensemble ;
c. La question culturelle ;
d. Le passif humanitaire ;
e. L’insertion des réfugiés et leur rétablissement dans leurs droits ;
f. La question foncière ;
g. La décentralisation ;
h. Le développement régional équilibré ;
ii) L’Etat de droit :
a. Respect et stricte application de la constitution et des lois et règlements de la République ;
b. Une armée républicaine (apolitique, neutre, structuré et reflétant la diversité du pays) ;
c. Une justice indépendante ;
d. Un pouvoir législatif autonome ;
e. La question du genre ;
f. Le rôle de la société civile ;
g. Une administration au service du citoyen et neutre au niveau du jeu politique (accès aux emplois et aux marchés selon les lois et règlements, une administration du développement) ;
iii) Des élections consensuelles avec une supervision technique et politique également consensuelle :
a. Un gouvernement consensuel disposant de larges compétences pour la supervision des élections ;
b. Un système et des institutions électoraux consensuels (lois, règlements, institutions (CENI, Conseil Constitutionnel, Agence d’état civil, Cours Suprême) ;
iv) La gestion des deniers publics
a. Eclairages sur certains dossiers obscurs (aéroport de Nouakchott, montage des avions à Nouakchott, attribution du domaine public de l’Etat (stade olympique, école de police), le sort des 50 millions de dollars RAS, les détournements au trésor public, les 200 millions de dollars de Senoussi, etc.) ;
b. Audit de certaines institutions économiques et financières (Délégation Maritime, SNIM, la BCM, SPEG) ;
c. Instauration d’une bonne gouvernance économique et financière ;
v) Un service public de communication autonome, efficace et impartial ;
vi) La question de la sécurité publique ;
vii) L’institutionnalisation du dialogue ;
viii) La situation économique et sociale des populations (prix, sécheresse, chômage, accès aux services de base, justice sociale) ;
Mauriweb
Dimanche, 19 Avril 2015 15:01 |
DOCUMENT DU FNDU POUR LE DIALOGUE AVEC LE POUVOIR Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité, lors de ses premières assises de mars 2014, a adopté une vision stratégique qui fait du dialogue politique la seule voie possible pour le règlement de la crise politique que vit notre pays. Ce dialogue doit avoir pour objectif dedéfinir de manièreconsensuelle, dans le cadre d’un compromis national, les éléments de base pour la mise en place d’un véritable Etat de droit, garantissant la justice, la liberté et la démocratie, avec un schéma de mise en œuvre et un calendrier réalistes, devant conduire à une alternance pacifique au pouvoir et à l’élimination et la réparation des injustices dont certains segments de nos populations ont longtemps souffert. Les expériences précédentes ont montré la nécessité d’une préparation minutieuse du dialogue en vue de s’assurer de la bonne volonté des différents acteurs et de lui garantir le maximum de succès. Pour cela, le FNDU envisage ce dialogue en deux phases, dont la deuxième est conditionnée par le succès de la première. Dans le cadre de cette première phase, le FNDU soumet aux représentants du pouvoir, une proposition comportant des mesures que le gouvernement doit entreprendre avant le dialogue national en vue de rétablir la confiance entre les partenaires et à apaiser la situation politique et sociale du pays ainsi que des engagements qui feront l’objet d’un accord-cadre entre les deux parties.
I. Première phase
a. Les mesures de rétablissement de la confiance : 1. Libération de tous les détenus politiques et de droit de l’homme (IRA, Kawtel, OuladLeblad) et abstention de réprimer les manifestations pacifiques ; 2. L’engagement du Chef de l’Etat à respecter la constitution, notamment dans ses clauses relatives aux mandats du Président de la République, et à la faire respecter par tous les démembrements de l’Etat ; 3. La normalisation de la situation du BASEP, en intégrant tous ses éléments au niveau de l’armée nationale ; 4. Ouverture des médias publics de façon permanente et juste ; 5. Le règlement des problèmes liés à l’état civil de tous nos compatriotes, particulièrement ceux de la vallée, ceux anciennement réfugiés au Sénégal et ceux vivant à l’étranger ; 6. L’allègement des conditions de vie des populations par la réduction des prix des hydrocarbures dont l’impact sur les autres prix est considérable ; 7. Application de la loi n° 2007/054 à travers la déclaration et la publication de la situation patrimoniale du président de la république, du premier ministre, des membres de gouvernement et des autres responsables concernés par la loi ; 8. Ouverture d’un dialogue entre le syndicat et la SNIM et entre la faculté de médecine et les étudiants pour un règlement de la crise ; 9. Faire respecter les lois reconnaissant et incriminant l’esclavage dans notre pays ; 10. Annulation des mesures arbitraires à l’encontre de certains citoyens mauritaniens (licenciement de syndicalistes, exclusion d’étudiants, mesures disciplinaires, administratives ou judiciaires arbitraires) ;
b. L’accord cadre
En plus des mesures précédentes, conformément à la plateforme du FNDU et à la lettre la transmettant au pouvoir, et dans le cadre de cette première phase, le dialogue doit nécessairement être précédé par la signature d’un accord-cadre avec le gouvernement comportant les points suivants : 1. L’engagement du Chef de l’Etat à se positionner de façon équidistante de tous les acteurs politiques, à assurer la neutralité des services publics dans le jeu politique, à garantir à tous les citoyens un traitement égalitaire, notamment en matière d’emploi, à faire respecter par toutes les autorités leur obligation de réserve par rapport aux compétitions politiques et rompre de façon définitive tout lien organique entre l’administration et tout parti politique ; 2. L’engagement du Chef de l’Etat à œuvrer à l’édification d’un système judiciaire juste, crédible et efficace et à faire cesser toute intervention du politique et de l’administration dans le fonctionnement normal de la justice ; 3. L’engagement du Chef de l’Etat à maintenir nos forces armées et nos forces de sécurité à l’écart du jeu politique ; 4. L’engagement du Chef de l’Etat à organiser des élections anticipées consensuelles. 5. L’engagement du chef de l’état à appliquer les reformes électorales nécessaires avant toute élection anticipée. 6. L’engagement du Chef de l’Etat à choisir un gouvernement consensuel (pouvant inspirer confiance aux différents acteurs) et à lui déléguer les compétences nécessaires pour mettre en œuvre les accords issus du dialogue politique, notamment la supervision d’élections consensuelles ; 7. L’engagement du Chef de l’Etat à choisir des responsables consensuels pour les médias publics ; 8. L’engagement du FNDU à apporter son appui à ce gouvernement consensuel pour la mise en œuvre des accords du dialogue et pour son programme économique et social ; 9. L’engagement des parties à cet accord-cadre de traduire les présentes clauses au niveau de l’accord issu du dialogue ; 10. L’engagement des deux parties à convenir avec les autres parties au dialogue national un calendrier raisonnable pour le dialogue ; 11. Tout manquement par l’une des deux parties aux présents engagements donnera à l’autre partie le droit de reconsidérer sa position par rapport au dialogue. Dans le cas où le FNDU considère que la réponse du pouvoir est positive, l’accord cadre devra être paraphé par les négociateurs des deux parties et signé par le Président du FNDU et le Chef de l’Etat. Il ouvre la voie à un dialogue national dont le programme et les participants seront convenus en commun accord entre le FNDU, le pouvoir et sa majorité et les autres partenaires nationaux, en particulier, la CAP. II. Deuxième phase
La deuxième phase de ce dialogue constitue le véritable dialogue national auquel participent tous les acteurs concernés et qui portera sur tous les problèmes nationaux. Le FNDU ne pourra, à lui seul, fixer l’ordre du jour de ce dialogue. Il considère cependant, que les points suivants doivent y être nécessairement inscrits et que les mesures appropriées pour la mise en œuvre de l’accord cadre en ressortiront : i) L’Unité nationale dans toutes ses dimensions ; a. L’esclavage et ses séquelles (politiques de discrimination positive) ; b. La question du vivre ensemble ;
c. La question culturelle ; d. Le passif humanitaire ; e. L’insertion des réfugiés et leur rétablissement dans leurs droits ; f. La question foncière ; g. La décentralisation ; h. Le développement régional équilibré ; ii) L’Etat de droit : a. Respect et stricte application de la constitution et des lois et règlements de la République ; b. Une armée républicaine (apolitique, neutre, structuré et reflétant la diversité du pays) ; c. Une justice indépendante ; d. Un pouvoir législatif autonome ; e. La question du genre ; f. Le rôle de la société civile ; g. Une administration au service du citoyen et neutre au niveau du jeu politique (accès aux emplois et aux marchés selon les lois et règlements, une administration du développement) ; iii) Des élections consensuelles avec une supervision technique et politique également consensuelle :
a. Un gouvernement consensuel disposant de larges compétences pour la supervision des élections ; b. Un système et des institutions électoraux consensuels (lois, règlements, institutions (CENI, Conseil Constitutionnel, Agence d’état civil, Cours Suprême) ; iv) La gestion des deniers publics a. Eclairages sur certains dossiers obscurs (aéroport de Nouakchott, montage des avions à Nouakchott, attribution du domaine public de l’Etat (stade olympique, école de police), le sort des 50 millions de dollars RAS, les détournements au trésor public, les 200 millions de dollars de Senoussi, etc.) ; b. Audit de certaines institutions économiques et financières (Délégation Maritime, SNIM, la BCM, SPEG) ; c. Instauration d’une bonne gouvernance économique et financière ; v) Un service public de communication autonome, efficace et impartial ; vi) La question de la sécurité publique ; vii) L’institutionnalisation du dialogue ; viii) La situation économique et sociale des populations (prix, sécheresse, chômage, accès aux services de base, justice sociale) ; |