Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: April 2015

Mauritanie: De qui se moque- t-on?

Mauritanie: De qui se moque- t-on?Kaaw Touré – On est frappé par la volonté de certains de nos compatriotes à vouloir solder nos souffrances, nos morts et nos droits. Comme certains marchands, ils veulent vider l´abcès comme on vide les stocks. Ils nous traitent de “rancuniers”, de “revanchards”, de “méchants” parce que nous exigeons la justice, l´égalité de tous les fils de la Mauritanie, parce que nous refusons l´oubli et l´impunité.

On veut nous imposer une omerta, de l´amnésie, de l´amnistie forcée, de l´oubli, de l´impunité sur les années de braise, il faut pardonner et tourner la page sans justice ou autre procès c´est tout ce que souhaite le Système. La Mauritanie peut tuer, peut violer, violenter et déporter ses propres enfants mais elle ne veut pas qu´on en parle !

Comment parler de l´avenir en commun alors que le passé douloureux du destin en commun hante toujours notre sommeil. Comment nous conduire vers un avenir meilleur en cassant le rétroviseur de notre voiture? Nos “nouveaux chiens de garde”, pour dévaliser le journaliste et essayiste français Serge Halimi , veulent mettre le bourreau et la victime dans le même sac et nous imposer leurs termes du contrat de “la réconciliation”.

Comment soigner le mal sans crever l´abcès? Comment tourner la page de la déportation, de l´épuration ethnique sans avoir le courage de diagnostiquer la cause du mal national? “Ko addi ndogen saka ndartoden” ?

Ces fabricants ou partisans du renoncement et de l´oubli veulent nous enseigner leur propre “grammaire de la soumission” ou leur “vocabulaire de la réconciliation”. Pour eux, toute revendication de justice est de l’Extrémisme! Nous devons prendre nos baluchons, courber l´échine et revenir sans crier gare comme si nos longues années d´exil et de souffrances dans les geôles du tyran n´avaient rien servi! L´exigence de justice est un droit mais aussi un devoir pour tout celui qui se sent lésé dans ses droits.

Qu´un seul déporté, une veuve ou un orphelin exige la justice, minoritaires soient-ils, leurs voix doivent-être écoutées , ce n´est pas parce que tout le monde ait accepté de jouer au troupeau de panurges du Système que toute voix discordante doit être considérée comme celle de l´extrémisme.

La réparation n´est pas que matérielle ou pécunière elle est surtout et avant tout Morale. Les victimes n´ont pas exigé le ciel ou la lune mais la Justice, est-ce un crime? Jugez nos tortionnaires! Jugez nos déporteurs! Jugez nos violeurs! Jugez nos voleurs! Jugez nos assassins ! Discutons de notre fameuse Question nationale, du racisme et de l´esclavage. Est-ce trop vous demander messieurs les soldeurs des souffrances? 

Toutes les revendications peuvent trouver une solution si l´on veut bien se donner la peine. Il ne s´agit pas de récuser toute synthèse, mais une synthèse ne s´obtient pas en soldant ses revendications essentielles. Nous demandons seulement à nos potentiels soldeurs de ne pas céder à la mode sinon les Mauritaniens risquent d´être les sacrifiés. Car en politique le soldeur est un traitre, un petit traître en ce sens qu´il ne pense qu´à ses intérêts individuels que seule la trahison lui permet de satisfaire.

Dans son ouvrage “La parole manipulée”, Philippe Breton nous rappelle cette terrible phrase de Boorstin : ‘Le génie de Barnum, ou de Hitler, fut de découvrir non pas combien il était facile d’abuser le public, mais combien le public aimait être trompé’. Si certains acceptent d´être trompés et d´être bernés par cette campagne mensongère sur les “extremismes” c´est leur droit mais la conscience éclairée ne doit pas baisser la garde ni céder aux pressions.

On ne le dira jamais assez que l’exclusion est en soi économiquement mauvaise, socialement corrosive et politiquement explosive. Tentons dès à présent de sortir de ce cul-de-sac qui, tout le monde le sait, ne mène nulle part. Pour en sortir, il faut, à notre avis, une attitude, un climat et des conditions. Une attitude courageuse, d’ouverture sincère et de reconnaissance du problème de fond.

Un climat de décrispation sociale grâce à un train de mesures positives à l’endroit de tous ceux qui, victimes et blessés dans leur chair, ont subi des préjudices matériels et moraux. La sanction des crimes commis pour rendre leur dignité aux victimes, à leurs veuves et à leurs enfants. Je crois qu’il faut se parler, car ce formidable potentiel de révolte enfouie commence à gronder.

Il serait erroné de croire qu´avec des simples promesses électoralistes on peut calmer la tempête. Il faut un débat national sur la question nationale dont les conclusions pourraient éventuellement être soumises au peuple, pour aborder enfin la phase d’une véritable réconciliation et de démocratisation.

Mes pensées pieuses, militantes et patriotiques vont toujours à nos vaillants martyrs de Oualata, Djreïda, Inal, N´beyka, Azlat et dans toute la vallée.

La lutte continue!

Kaaw Touré Militant des FPC.

 

Etats-Unis: après des émeutes, l’état d’urgence décrété à Baltimore

mediaDes affrontements entre forces de police et manifestants ont eu lieu à Baltimore, dans l’est des Etats-Unis, après l’enterrement ce lundi de Freddie Gray. Le jeune Noir de 25 ans était  décédé le 19 avril des suites d’une fracture des vertèbres cervicales, une semaine après son interpellation. Quinze policiers ont été blessés, 27 personnes arrêtées, selon le porte-parole de la police de la ville. Le gouverneur du Maryland a déclaré l’état d’urgence.

Avec notre envoyée spéciale à Baltimore, Anne-Marie Capommacio

Des groupes mobiles et violents, des magasins pillés, des voitures de police incendiées, des officiers blessés, et des arrestations… la ville de Baltimore est la proie de violences. C’est un quartier qui s’est embrasé, un quartier défavorisé, où de nombreuses maisons sont murées : c’est le quartier dans lequel se sont déroulées les obsèques de Freddie Gray.

Le gouverneur du Maryland a déclaré lundi soir l’état d’urgence. Un couvre-feu renouvelable une semaine va être instauré mardi à 22h (heure locale) dans la ville. Et la garde nationale sera déployée « dès qu’elle sera prête », a annoncé la maire de la ville. Par ailleurs, plusieurs milliers de policiers sont mobilisés. Le gouverneur a demandé que 5 000 policiers supplémentaires soient mis à sa disposition par la région. 

Les heurts ont éclaté après l’enterrement familial au cimetière. La famille avait appelé à une trêve dans les manifestations, pour cette journée qui devait être consacrée au recueillement. Mais de très nombreux jeunes ont assisté à la cérémonie, et à la sortie de la messe, ils distribuaient des tracts pour que la mobilisation ne cesse pas. Ils distribuaient aussi une grande photo montrant les portraits d’une centaine de jeunes hommes noirs tués par la police cette année.

 

Colère latente

On sentait une tension latente. Et lorsque le cercueil de Freddie Gray a été transporté dans le corbillard, on a entendu des cris de douleurs certes, mais aussi des cris de colère. Des groupes se sont attaqués aux voitures de police, plusieurs véhicules ont été complètement détruits, et la police annonce que des officiers ont été blessés. Les policiers anti-émeutes sont présents, ils bloquent les rues et tentent de contenir l’émeute. Des arrestations ont eu lieu.

Le chef de la police, qui s’est exprimé voilà quelques heures, attribue les violences à des groupes de pilleurs incontrôlés, à des agitateurs. Mais en discutant avec les jeunes qui assistaient aux obsèques, on sentait bien une colère latente. Il est vrai que cette ville de 600 000 habitants de la côte Est des Etats-Unis, est l’une des plus violentes du pays. Une violence de gangs, mais aussi une violence policière. Les statistiques d’un organisme indépendant estiment que Baltimore est l’agglomération dans laquelle les forces de l’ordre ont tué le plus ces 10 dernières années : 127 personnes sont décédées lors d’une interpellation.

Situation toujours précaire

Dans la soirée, le calme n’était toujours pas revenu. La maire Stéphanie Rawling Blake a tenu une conférence de presse. « Nous déployons toutes les ressources possibles pour tenter de maîtriser la situation et rétablir la paix afin de pouvoir avancer », a-t-elle assuré.

Les quartiers ouest, les plus défavorisés, ont été pillés, de nombreux commerces ont été détruits, des voitures incendiées. Jack Young, le président du conseil municipal n’a pas vu un tel déferlement de violence depuis 1968 : « Cela me rappelle 1968, quand nous avons eu des émeutes après l’assassinat de Martin Luther King. Les gens ont détruit leurs propres biens, leur propre communauté. Cela est inacceptable. Ce n’est pas ce que la famille de Freddie Gray souhaite », a-t-il rappelé.

 

rfi

Importantes découvertes de gaz en Mauritanie

Importantes découvertes de gaz en MauritanieImportantes découvertes de gaz en Mauritanie

financialafrik.com – Au lendemain de la visite de son PDG en Mauritanie, à bord de son jet privé, la junior américaine « Kosmos Energy » annonce avoir d’importantes découvertes de gaz au large des côtes mauritaniennes (285 kilomètres au Sud/Ouest de Nouakchott).

Ces découvertes concernent « les puits d’exploration Tortue-1, foré dans le bloc -8 au large des côtes mauritaniennes ».

Celles-ci se composent « de trois réserves d’un gaz d’excellente qualité » indique un communiqué de la société. « Du point de vue du volume, le puits Tortue-1 a dépassé toutes nos espérances et permis de découvrir de vastes ressources gazières”.

Le communiqué ajoute: «L’ imagerie sismique dont nous sommes en possession indique que l’étendue de tortue Ouest pourrait couvrir environ 90 km2.Ce que le forage d’appréciation devrait permettre de mieux définir.

Plus important encore, d’après les résultats obtenus et l’excellent calibrage du puits-sismique, le puits tortue-1 a permis de réduire considérablement les risques relatifs à notre position en eau profonde en Mauritanie qui couvrent 27.000km2 carrés de superficie sous exploitée.

Un programme d’appréciation est actuellement en cours de planification dans le but de délimiter la découverte de Tortue Ouest.

En outre, le forage d’un autre puits d’exploration qui se trouve dans la partie centrale du bloc-8 devrait démarrer dans le courant du troisième trimestre de l’année 2015 » déclare Brian F.Maxted, directeur de l’exploration de Cosmos Energy.

« Cette importante découverte, qui ouvre un nouvel objectif, conforte notre stratégie d’exploration en zones frontières, avec pour l’heure, 1/3 puits réalisé au cours de la deuxième manche de notre campagne.

Des résultats qui attestent de la viabilité de notre modèle économique, avec une importante valeur ajoutée apportée à nos actions » ajoute le même responsable.

Cosmos détient actuellement une participation de 90% dans les opérations portant sur le puits tortue et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et du Patrimoine Minier (SMHPM) 10%.

Cette entreprise a également acquis une participation non opérée de 30% sur les droits d’exploration pour les zones contractuelles C8, C12, C13, octroyés dans le cadre d’un Contrat de Partage de Production Pétrolière (CPPP) passé avec le gouvernement mauritanien.

La senior américaine Chevron a la possibilité de participer à 30% dans la prospection de tortue « sous réserve de payer une part disproportionnée des coûts liés au puis d’exploration Tortue-1 ».

rapideinfo

Soudan : Omar el-Béchir réélu président avec 94,5% des voix

Le président soudanais, Omar el-Béchir. Selon la commission électorale, le président Omar el-Béchir a été réélu, sans surprise, avec un score stalinien de 94,5% des voix. Le chef de l’État soudanais est au pouvoir depuis 25 ans.

Mis à jour à 13h05.

La seule inconnue du scrutin était le score avec lequel il serait réélu. Sans surprise, il est écrasant : 94,5% des voix. Au pouvoir depuis 1989, le président soudanais Omar el-Béchir rempile donc pour un nouveau mandat de cinq ans. “Le nombre de voix obtenues par le candidat Omar Hassan Ahmed el-Béchir, du Parti du Congrès national, est de 5 252 478, soit 94,5% des suffrages”, a déclaré lundi 27 avril devant la presse le chef de la Commission électorale, Mokhtar al-Assam, dix jours après la tenue du scrutin.

Omar el-Béchir, réclamé par la Cour pénale internationale pour génocide au Darfour, avait pour seule concurrence 13 candidats peu connus, l’opposition ayant boycotté le scrutin en estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection libre et juste. Le candidat arrivé en deuxième position, Fadl el-Sayed Shouiab, du Parti de la vérité fédérale, n’a lui recueilli que 1,43% des voix.

Faible participation

Selon la commission électorale, la participation a atteint 46,4% sur les quatre jours du scrutin, du 13 au 16 avril, pendant lesquels les Soudanais ont également élu leurs représentants pour les assemblées nationale et régionales.

La mission d’observateurs de l’Union africaine (UA) avait indiqué après la fin du vote avoir observé un taux de participation “généralement faible dans l’ensemble” malgré la décision de la commission électorale de donner un jour supplémentaire aux Soudanais pour voter. Ce scrutin controversé, deuxièmes élections multipartites depuis l’arrivée de Béchir au pouvoir il y a vint-cinq ans, a été critiqué notamment par l’Union européenne, la Grande-Bretagne, la Norvège et les États-Unis.

(Avec AFP)

 

jeune afrique

Affaire de l’expulsion du diplomate algérien en Mauritanie: Une trahison sur commande

Branle-bas de combat au siège du ministère des Affaires étrangèresL’Expression – A défaut d’être un acte de guerre, il s’agit là d’un acte franchement hostile envers un pays voisin et ami.

La décision prise par les autorités mauritaniennes d’expulser le chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie à Nouakchott est un précédent d’une extrême gravité dans les relations entre les deux pays.

A défaut d’être un acte de guerre, il s’agit là d’un acte franchement hostile envers un pays voisin et ami. Les arguments avancés par la partie mauritanienne pour prendre une pareille décision sont irrecevables et injustifiés.

Le diplomate algérien, Belkacem Cherouati, a été accusé d’avoir inspiré un article d’un journal mauritanien qui s’attaque au Maroc, accusé d’avoir envahi l’Algérie de drogues. Les Mauritaniens estiment que cette attitude est «une ingérence» dans les affaires intérieures de leur pays. «Le diplomate algérien voulait influencer les journalistes mauritaniens», indique un journaliste à la télévision qatarie Al Jazeera.
Or, le journaliste mauritanien lui- même a nié cet état de fait affirmant hier sur la chaîne Ennahar TV que les assertions selon lesquelles le diplomate algérien voulait l’influencer étaient «totalement fausses et dénuées de tout fondement».

Il aurait fallu prendre d’autres voies de protestation comme cela existe dans les traditions diplomatiques entre pays civilisés. Souvent, il est fait recours à ce qu’on appelle dans le jargon diplomatique à des notes verbales qu’on adresse au ministère des Affaires étrangères par le biais des ambassadeurs.

«Ce qui vient de se passer est totalement inédit dans les relations entre les deux pays. Il est très grave de déclarer persona non grata, un diplomate d’un pays voisin et ami», s’est indigné Abdelaziz Rehabi ancien diplomate et ex-ministre de la Communication. Pour M.Rehabi, cet acte «est en soi un acte inamical et inacceptable qui peut avoir des conséquences sur l’avenir des relations entre les deux pays», ajoutant que «dans des situations pareilles, la Mauritanie aurait pu faire des observations à l’Algérie».
En effet, même aux pires moments de l’embrouille entre le président Houari Boumediene et son homologue Mokhtar Ould Daddah, l’Algérie n’avait chassé l’ambassadeur mauritanien. Sans créer d’incident diplomatique ni de crise entre les deux pays, le président Boumediene avait préféré tancer Ould Daddah qui avait signé les accords tripartites avec le Maroc et l’Espagne le 14 novembre 1975, pour officialiser le partage des territoires sahraouis. Pourquoi alors cet empressement de la Mauritanie à vouloir croiser le fer avec l’Algérie?

Dans quel registre diplomatique faut-il alors ranger cette «nouvelle doctrine étrangère» de Nouakchott si ce n’est celui d’une attitude belliciste envers un pays qui lui a tout donné? Durant les années 1960- 1970, c’est l’Algérie qui fournissait gratuitement du gaz butane à ce pays, c’est l’Algérie qui a envoyé en Mauritanie des équipes et du matériel pour monter des journaux dont Echaâb, l’actuel voix officielle de Nouakchott, et c’est l’Algérie qui accordait annuellement des dizaines de bourses à des étudiants mauritaniens pour se former dans des universités algériennes et ce jusqu’au début des années 1990.

Que doit faire l’Algérie, sinon réagir par le principe de réciprocité et de manière ferme et urgente?Le diplomate algérien qui s’exprimait en son nom propre n’a pas livré de scoop en affirmant que le Maroc inonde le monde de drogue. Belkacem Cherouati n’a fait que répéter ce qui est connu par les instances onusiennes. Selon le rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), le Maroc figure parmi les plus gros producteurs de cannabis au monde.

Ce rapport indique que la surface cultivable au Maroc en résine de cannabis est estimée à 47 500 hectares. Le Royaume marocain, qui, dans ce sens, constitue une vraie menace pour la sécurité et la stabilité régionales, nargue la communauté internationale et n’exprime aucune volonté réelle d’abandonner la politique du laisser-faire qui est toujours de mise. Qui instrumentalise la Mauritanie et au profit de quels intérêts et de quel deal? Tout porte à croire que nous sommes dans le cas d’une trahison sur commande.

Brahim TAKHEROUBT