Daily Archives: 08/11/2014
Obama nomme une femme noire ministre de la Justice, une première
WASHINGTON (AFP) –
Le président Barack Obama a choisi pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis une femme noire, Loretta Lynch, procureure à New York, pour occuper le poste de ministre de la Justice, une nomination aussi symbolique que celle de son prédécesseur.
M. Obama fera cette annonce samedi à la Maison Blanche en présence de Mme Lynch et d’Eric Holder, nommé en 2008 par Barack Obama et premier Noir à occuper ce poste.
M. Holder, qui détient un record de longévité à ce poste, avait annoncé son intention de partir en septembre.
Mme Lynch, âgée de 55 ans et dont la nomination devra être validée par le Sénat, est décrite par la Maison Blanche comme une procureure “forte et indépendante”.
Loretta Elizabeth Lynch est née en 1959 à Greensboro en Caroline du Nord (sud-est) d’une mère bibliothécaire et d’un père pasteur baptiste.
Depuis 2010, elle est procureure fédérale du district Est de New York, un poste qu’elle avait déjà occupé entre 1999 et 2001 sous la présidence de Bill Clinton. Elle y supervise les affaires pénales de Brooklyn, Staten Island, du Queens et de Long Island.
Petite fille, elle passait des heures dans des salles d’audience avec son père au tribunal de Durham, fascinée par les procédures.
“J’ai réalisé le pouvoir que le droit a sur votre vie et combien il est important que les personnes qui exercent ce pouvoir examinent chaque situation avec impartialité et équité”, expliquait-elle en 2007 dans une revue professionnelle.
Elle est notamment intervenue dans l’affaire d’Abner Loumia, un Haïtien torturé et violé par des policiers new-yorkais en 1997. Plus récemment, elle a mené l’équipe qui a poursuivi le représentant républicain de Staten Island, Michael Grimm, soupçonné d’évasion fiscale.
“Je dirais que c’est une personnalité discrète et mesurée”, commentait cet été Alan Vinegrad, ancien procureur fédéral du district Est, dans le Wall Street Journal. “Elle est vraiment intelligente, a une mentalité de gagnante et elle est très séduisante. Mais elle peut être très dure quand c’est nécessaire, notamment dans la salle d’audience”.
– Peu connue à Washington –
Diplômée de droit de la prestigieuse université de Harvard, Mme Lynch a débuté sa carrière dans un cabinet new-yorkais avant sa nomination dans le district Est de New York. Entre 2002 et 2007, elle a travaillé comme conseillère spéciale du procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Son prédécesseur l’a nommée en 2010 au Comité des conseillers du ministre de la Justice, dont elle a pris la présidence en 2013. Elle siège également au Comité pour la diversité du ministère.
Elle succède donc à Eric Holder, dont elle est proche, et salué comme le “champion du combat pour les droits civiques” par ses partisans mais décrié par les républicains du Congrès. Des rues de Ferguson enflammées en août par les émeutes raciales aux corridors épurés de la Cour suprême, le 82e Attorney General, a tenté d’apaiser les tensions raciales qui secouent la société américaine.
Il s’est également battu pour réformer le système pénal, réduire les longues peines de prison qui frappent les petits trafiquants de drogue, souvent noirs, rétablir le droit de vote à la sortie de prison et faciliter la réinsertion des prisonniers.
Les démocrates pourraient essayer de confirmer Mme Lynch avant la prise de fonctions en janvier du nouveau Congrès à majorité républicain, mais le calendrier est encore incertain.
Mme Lynch est peu connue des parlementaires du Capitole, ce qui pourrait constituer un atout en cette période d’important chahut politique pour M. Obama après le raz-de-marée des républicains aux élections de mi-mandat.
Le président de la commission judiciaire au Sénat, le républicain Chuck Grassley s’est dit “impatient de faire (sa) connaissance”, soulignant qu’il était “très rare de voir des procureurs élevés directement à ce poste”.
“J’ai l’espoir que sa nomination, si elle est confirmée, restaurera la confiance placée dans le poste de ministre de la Justice comme la voix politiquement indépendante du peuple américain”, a-t-il déclaré.
© 2014 AFP
Que reste-t-il de la marche “historique” des réfugiés et de celle des haratines ?
Près de six mois après la marche des réfugiés mauritaniens du Sénégal qui avaient quitté Boghé pour Nouakchott et sept mois après cette autre marche organisée dans la capitale du pays par les auteurs du manifeste sur les droits politiques économiques et sociaux des harratines, la situation reste en l’état et n’a guère évolué pour les uns comme pour les autres.
Les efforts consentis les mois derniers par les deux grands ensembles sociaux que sont les rapatriés du Sénégal et les signataires du Manifeste pour les droits de harratins sont finalement restés vains, alors que l’on s’achemine fatalement vers la fin d’année 2014. On se rappelle qu’au terme des sorties de ces deux ensembles dans des manifestations publiques à Nouakchott, le président Ould Abdel Aziz s’était saisi des dossiers cibles s’engageant à leur apporter des solutions au plus tôt. Depuis, rien… Et la faute incombe certainement aux manifestants qui n’ont pas su maintenir le flambeau de la contestation et celui de la défense du droit. Au sein des deux groupes de manifestants qui ont mené les actions populaires les plus frappantes ces derniers mois, les moyens ont manqué et la situation n’est pas des meilleures pour la poursuite du combat.
Souvent, c’est le sens du sacrifice qui a manqué chez les uns comme chez les autres pour le plus grand bonheur du président de la République qui a finalement joué sur le temps pour « laisser passer l’orage » des manifestants. Divisés sur la nature des mécanismes de lutte contre la marginalisation dont fait l’objet leur communauté, les signataires du Manifeste ne sont jamais tombés d’accord sur un calendrier d’actions visant la résolution des problèmes posés. Le pouvaient-ils d’ailleurs quand on sait que l’assemblée est constituée de cadres de différentes générations politiques souvent antagonistes, avec des visions et des intérêts parfois divergents ? Confectionné aux forceps, le Manifeste pour les droits économiques, sociaux culturels et politiques des harratines n’a pas pu résister au temps. L’enthousiasme qui l’a accompagné a juste permis la célébration de son premier anniversaire avant de fondre comme neige au soleil. Les moyens matériels faisant défaut, le programme d’actions qui avait été établi portant sur des activités diverses dont des tournées de sensibilisation à l’intérieur du pays et auprès de partenaires sociopolitiques devant lesquels il était prévu de répertorier les tares et les travers de la société mauritanienne inégalitaire où sévit une têtue féodalité, et des codes archaïques, n’a jamais été mis en route. Même si la volonté de se lancer dans le combat pour l’égalité des leurs et des couches populaires est présente au niveau de chacun des militants, il reste que ceux-ci n’ont pas pu consacrer assez de temps à leurs actions. Les réunions prévues pour discuter des actions à entreprendre devaient en souffrir avec très souvent des assemblées sans cesse reportées du fait de quorum non atteint. De fil en aiguille, la flamme de la revendication n’a cessé de se consommer.
Du coté des rapatriés mauritaniens des camps de réfugiés, la fortune n’a pas été meilleure. Au contraire ! L’Association des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal (ARMS), organisatrice de la marche de 300 kilomètres reliant Boghé à Nouakchott semble avoir disparu de la scène. Les échos qui parviennent de cet ensemble ne sont pas encourageants. Il semble que le mouvement de contestation social a fini par être récupéré par les politiques, si ce n’est pas le pouvoir. Aux réfugiés qui avaient manifesté avec force et fracas avant d’être accueillis par des grenades lacrymogènes à l’entrée de la ville de Nouakchott, aucune solution commune n’a été réservée. Ils sont nombreux les observateurs qui pensent au contraire que certains de leurs dirigeants ont été plusieurs fois reçus en aparté par les deux généraux négro-africains que compte la République. Ce qui est certain, c’est que depuis, c’est le silence presque total. Exception faite en effet d’un communiqué lapidaire publié peu après les dernières élections et dans lequel l’ARMS demande au président Ould Abdel Aziz de respecter ses promesses, aucune action n’a été engagée. De sources dignes de foi, le bureau de cette association refuserait même de tenir, depuis la moindre réunion. Pourtant, dans les camps des réfugiés, la situation s’est davantage détériorée au grand dam des populations autochtones paisibles qui ont cru un moment à leurs leaders.
En fin manœuvrier, le président Ould Abdel Aziz est ainsi en passe de juguler deux problèmes d’importance, à moindre frais. Connaissant parfaitement la nature du mauritanien incapable de soutenir et de lutter un temps pour un idéal, le chef de l’Etat, savait certainement qu’en laissant « pourrir » les problèmes qui lui avaient été posés, il trouverait leurs solutions.
MOMS
L’ Authentique
Poids de la dette publique mauritanienne : Les autorités économiques et financières dans le pétrin
L’Authentique – Le Ministère des Affaires économiques et le Ministère des Finances seraient aujourd’hui dans le pétrin face au poids de la dette publique. La révélation faite par « Akhbar info » dans sa dernière livraison fait état des engagements énormes pris auprès d’institutions internationales lors du premier quinquennat.
L’avalanche des sanctions attendue face au difficile respect des échéances serait aujourd’hui la peur qui fait grisonner les tempes des argentiers nationaux.
La peur se serait installée aujourd’hui au cœur du système économique et financier, face au pétrin dans lequel la boulimie publique a placé la Mauritanie. Selon l’hebdomadaire en langue arabe « Akhbar info », les dettes accumulées, notamment au cours du premier quinquennat du président Mohamed Ould Abdel Aziz, seraient énormes comparées à la solvabilité de la Mauritanie.
La psychose serait d’autant plus grande que les délais de grâce accordés par les créanciers sont arrivés à leur échéance. Un risque énorme pèserait ainsi sur le pays, qui ne saurait retarder le remboursement des dettes contractées auprès de banques et institutions financières internationales, ainsi que leurs intérêts, sans courir le risques de sanctions lourdes pour son économie.
D’autre part, la poursuite des remboursements de la dette publique exposerait le pays à réserver une bonne partie de son budget général à ce volet, selon l’hebdomadaire, corroborée par d’autres sources d’informations. L’augmentation de la part réservée au remboursement de la dette publique aurait ainsi atteint 15% du budget. Et encore, ce pourcentage ne concernerait que l’intérêt de la dette, le principal à rembourser restant en l’état.
« Akhbar info » trouve que ce qui fait davantage peur aux responsables et experts nationaux, c’est la chute du prix du fer sur les marchés mondiaux. Ce prix aurait atteint en septembre dernier 82 dollars U.S alors qu’il était de 177 dollars les années passées. A cela s’est ajouté le départ de plusieurs grandes sociétés internationales du marché mauritanien, dont la dernière est la société Sfer Mauritanie, une succursale de la société anglo-suisse Klincor. Ce seraient quelques 900 Millions de dollars U.S que le départ de ces sociétés aurait creusé dans l’investissement direct étranger en Mauritanie dans le secteur du fer. C’est ce qui serait à l’origine de l’arrêt complet d’un des projets de production, le projet Askaf, qui devait démarrer en 2017.
La dette publique mauritanienne, au cours du premier quinquennat (2009-2013) s’élèverait à 321 Milliards d’UM, une enveloppe due à la République de Chine, au Fonds arabes pour le développement économique et social (Fades), sans compter les dons accordés par la Chine d’un montant global de 29, 150 Milliards d’UM. Aujourd’hui, les délais de grâce accordés au gouvernement mauritanien pour le remboursement serait arrivé à terme. L’Etat devra commencer dès à présent à rembourser les échéances prévues et les intérêts afférents.
Rien qu’en 2013, rapporte la source, la Mauritanie aurait réservé 10% de son budget pour le remboursement de sa dette aux créanciers étrangers, sans les intérêts qui y sont rattachés ainsi que le principal. Selon les données que la source affirme avoir obtenues, 30% des remboursements opérés en 2013 représenteraient les intérêts de la dette, pour un principal de 21 Milliards d’UM sur un total de 33 Milliards.
Ahmed B.