Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Poids de la dette publique mauritanienne : Les autorités économiques et financières dans le pétrin

Poids de la dette publique mauritanienne : Les autorités économiques et financières dans le pétrinL’Authentique – Le Ministère des Affaires économiques et le Ministère des Finances seraient aujourd’hui dans le pétrin face au poids de la dette publique. La révélation faite par « Akhbar info » dans sa dernière livraison fait état des engagements énormes pris auprès d’institutions internationales lors du premier quinquennat.

L’avalanche des sanctions attendue face au difficile respect des échéances serait aujourd’hui la peur qui fait grisonner les tempes des argentiers nationaux.

La peur se serait installée aujourd’hui au cœur du système économique et financier, face au pétrin dans lequel la boulimie publique a placé la Mauritanie. Selon l’hebdomadaire en langue arabe « Akhbar info », les dettes accumulées, notamment au cours du premier quinquennat du président Mohamed Ould Abdel Aziz, seraient énormes comparées à la solvabilité de la Mauritanie.

La psychose serait d’autant plus grande que les délais de grâce accordés par les créanciers sont arrivés à leur échéance. Un risque énorme pèserait ainsi sur le pays, qui ne saurait retarder le remboursement des dettes contractées auprès de banques et institutions financières internationales, ainsi que leurs intérêts, sans courir le risques de sanctions lourdes pour son économie.

D’autre part, la poursuite des remboursements de la dette publique exposerait le pays à réserver une bonne partie de son budget général à ce volet, selon l’hebdomadaire, corroborée par d’autres sources d’informations. L’augmentation de la part réservée au remboursement de la dette publique aurait ainsi atteint 15% du budget. Et encore, ce pourcentage ne concernerait que l’intérêt de la dette, le principal à rembourser restant en l’état.

« Akhbar info » trouve que ce qui fait davantage peur aux responsables et experts nationaux, c’est la chute du prix du fer sur les marchés mondiaux. Ce prix aurait atteint en septembre dernier 82 dollars U.S alors qu’il était de 177 dollars les années passées. A cela s’est ajouté le départ de plusieurs grandes sociétés internationales du marché mauritanien, dont la dernière est la société Sfer Mauritanie, une succursale de la société anglo-suisse Klincor. Ce seraient quelques 900 Millions de dollars U.S que le départ de ces sociétés aurait creusé dans l’investissement direct étranger en Mauritanie dans le secteur du fer. C’est ce qui serait à l’origine de l’arrêt complet d’un des projets de production, le projet Askaf, qui devait démarrer en 2017.

La dette publique mauritanienne, au cours du premier quinquennat (2009-2013) s’élèverait à 321 Milliards d’UM, une enveloppe due à la République de Chine, au Fonds arabes pour le développement économique et social (Fades), sans compter les dons accordés par la Chine d’un montant global de 29, 150 Milliards d’UM. Aujourd’hui, les délais de grâce accordés au gouvernement mauritanien pour le remboursement serait arrivé à terme. L’Etat devra commencer dès à présent à rembourser les échéances prévues et les intérêts afférents.

Rien qu’en 2013, rapporte la source, la Mauritanie aurait réservé 10% de son budget pour le remboursement de sa dette aux créanciers étrangers, sans les intérêts qui y sont rattachés ainsi que le principal. Selon les données que la source affirme avoir obtenues, 30% des remboursements opérés en 2013 représenteraient les intérêts de la dette, pour un principal de 21 Milliards d’UM sur un total de 33 Milliards.

Ahmed B.

Partagez