Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 10/11/2014

Le président de l’UA attendu lundi à Ouaga

Le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), se rend à Ouagadougou lundi. Une rencontre est prévue avec le lieutenant-colonel Isaac Zida avec qui il s’entretiendra dans la journée. Mohamed Ould Abdel Aziz va également rencontrer la société civile, l’opposition, l’ancien parti au pouvoir, les chefs traditionnels et religieux. L’opposition et la société civile ont repris dimanche les discussions pour l’adoption d’un projet de charte de la transition. Samedi, les organisations de la société civile se sont quittées après une journée de travail. L’avant-projet qui leur avait été proposé a fait l’objet d’amendements destinés à rendre le document plus consensuel. Si ce document est adopté, l’armée aura une idée précise de ce qu’attendent les autres composantes de la société dans la perspective du tranfert du pouvoir aux civils.

Bbc

Mauriweb

Lancement d’un projet de sensibilisation sur la loi 048/2007

altL’organisation des droits de l’homme SOS Esclaves procédera le mardi 11 novembre 2014 à l’hôtel Wissal au lancement de son projet intitulé : Campagne IEC pour l’abandon des pratiques esclavagistes à travers la vulgarisation de la loi 048/2007. Plusieurs éminentes personnalités nationales et internationales des droits humains participeront à ce lancement officiel du projet à côté des représentants d’organisations internationales et de d’ambassades, notamment des responsables de la chancellerie des Pays Bas qui a financé le projet. Après les festivités du lancement officiel, la quarantaine de participants, dont certains points focaux de SOS Esclaves dans certaines wilayas comme le Brakna ou le Trarza,  discutera une journée durant des forces et faiblesses de la loi 048/2007 incriminant l’esclavage. Les militants des droits de l’homme réfléchiront sur les modalités pratiques d’amélioration de ce texte dont la principale insuffisance est, de l’avis de tous, son inapplication effective contre les contrevenants. La preuve est que depuis sept ans qu’elle existe, cette loi n’a permis de condamner qu’un seul esclavagiste Ahmed Ould Hassine pour deux ans alors qu’elle en  prévoit pourtant au moins cinq ans pour ce genre de délit. Et plus grave, le condamné, malgré les faits avérés retenus contre lui ne passera que quelques mois avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Une parade qui permet aux juges de tordre le cou à la loi et de promouvoir l’impunité des esclavagistes même quand les faits qui leur sont reprochés sont avérés. Sept ans après l’adoption de la loi en 2007 et l’élévation de l’esclavage en crime contre l’humanité en 2012 en vertu des amendements constitutionnels, des dizaines voire des centaines de cas sont pendants devant les juridictions nationales et des esclavagistes condamnés courent librement protégés par des arguments fallacieux. Toutes choses qui justifient amplement la pertinence de cette journée de réflexion qu’organise SOS Esclaves à l’occasion du lancement de son projet.

 

Le CALAME

Ebola: des hommes d’affaires africains s’engagent à donner 28 millions de dollars

Ebola: des hommes d'affaires africains s'engagent à donner 28 millions de dollarsDes hommes d’affaires africains se sont engagés à donner 28 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie d’Ebola, annonce un communiqué de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba.

Cet engagement a été pris samedi au siège de l’UA dans la capitale éthiopienne par ces hommes d’affaires, représentant différents secteurs économiques à travers le continent, pour alimenter un fonds d’aide qui sera géré par l’UA et la Banque africaine de développement (BAD).

Ces fonds serviront à équiper le personnel médical qui lutte contre l’extension de l’épidémie, qui touche principalement trois pays d’Afrique de l’Ouest: la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.

L’Organisation Mondiale de la Santé a publié le 7 novembre un nouveau bilan de l’épidémie Ebola, arrêté au 4 novembre, qui fait état de 4. 960 morts dans huit pays, sur 13. 268 cas.

Les personnels de santé sont particulièrement touchés, avec 311 morts sur 549 infections dans l’ensemble de ces pays.

 

http://www.jeuneafrique.com

Burkina : le doute s’installe autour des intentions de l’armée

Le lieutenant-colonel Isaac Zida (d), le 8 novembre 2014 à Ouagadougou.Au pouvoir depuis la chute de Blaise Compaoré, le lieutenant-colonel Zida et les militaires se sont clairement engagés à rendre le pouvoir aux civils. Face à eux, leaders politiques et représentants de la société civile commencent pourtant à douter de leurs intentions. Explications.  

À quoi jouent les militaires ? Depuis quelques jours, de nombreux opposants et membres de la société civile se posent la question sans avoir la réponse. Parmi eux, certains ne cachent plus leurs préoccupations sur la suite de la transition, soupçonnant le lieutenant-colonel Zida et ses hommes de manœuvrer pour garder la main sur le pouvoir.

Le 5 novembre, sous l’égide d’une médiation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’armée, les leaders de l’opposition, les représentants de la société civile, et les chefs religieux et traditionnels s’étaient engagés à instaurer une période de transition d’un an, dirigée par une personnalité civile consensuelle, et devant mener à l’organisation d’élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2015. Le message adressé à la communauté internationale et aux Burkinabè était donc clair : le lieutenant-colonel Zida et les militaires transmettront les rênes du pays aux civils.

>> Lire  aussi : L’opposition et la société civile élaborent une “charte de la transition”

Le lendemain, une petite phrase lâchée par le nouvel homme fort du Faso en conférence de presse distillait une première once de doute chez les observateurs. “Le délai de 15 jours fixé par l’Union africaine (pour rendre le pouvoir aux civils, NDLR) n’est pas un problème : ce qui importe, c’est la stabilité du Burkina”, avait-il lâché, ajoutant qu’il n’était pas “inquiet” face à la perspective d’éventuelles sanctions internationales.

Postes clés

C’est ensuite les propositions des militaires pour l’organisation de la transition qui ont surpris. Jeudi et vendredi, une commission civile (composée de deux membres de l’opposition politique, de deux représentants de la société civile, et de deux chefs religieux et traditionnels), chargée de rédiger un projet de “charte de transition”, a reçu leurs suggestions. Dans ce document, dont Jeune Afrique a obtenu une copie, les militaires maintiennent l’idée d’un président civil de transition mais réclament des postes clés. Ils souhaitent notamment instaurer un “Conseil national de transition” à compétences législatives présidé par un militaire et revendiquent un tiers des portefeuilles du futur gouvernement de transition.

Samedi, les responsables de l’opposition et de la société civile, ainsi que des chefs religieux et traditionnels, se sont retrouvés en conférence plénière dans un bâtiment administratif de Ouagadougou pour approuver leur ébauche de “charte de la transition”. Des représentants de l’armée étaient attendus pour participer aux débats mais ne se sont pas manifestés. Il a fallu qu’une délégation civile se rende auprès du lieutenant-colonel Zida à la mi-journée pour qu’il envoie des émissaires. 

Ceux-ci sont finalement passés en coup de vent dans l’après-midi. Menés par le colonel Auguste Barry, le bras droit de Zida, ils sont restés une demi-heure avant de remonter dans leurs 4×4. “Nous n’avons pas pu prendre part au travaux pour des questions de contingences opérationnelles, a déclaré le colonel Barry à sa sortie de la salle. Nous sommes seulement venus les encourager. “

“L’armée ne respecte pas ses engagements”
 
Dans les couloirs du bâtiment administratif de Ouagadougou où se tenait la réunion, certains ne cachaient pas leurs doutes. “Ils nous disent qu’ils vont venir, mais ne se déplacent pas. On est obligés d’aller les chercher. L’armée ne respecte pas ses engagements, et ça, c’est inquiétant”, témoigne Safiatou Lopez Zongo, une des figures de la société civile. Même son de cloche du coté des responsables politiques. “Il est hors de question que cette transition soit autre chose qu’une transition civile, s’irrite un cadre de l’opposition. Il faut que l’armée dise clairement ce qu’elle veut. Nous en tirerons ensuite les conséquences.”
 
Selon un participant, une réunion de validation définitive de la “charte de la transition” regroupant civils et militaires devrait avoir lieu « lundi après-midi, ou au plus tard mardi matin ». Ce document devrait ensuite être présenté aux médiateurs de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations unies en milieu de semaine prochaine.
 
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Benjamin Roger, envoyé spécial à Ouagadougou

 

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