Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 19/11/2014

Iba Der Thiam : «Quand Diouf écrivait son livre, il n’était peut-être pas maître de lui-même comme cela lui arrive souvent»

Le livre d’Abdou Diouf continue de susciter moult réactions. Cette fois-ci, c’est Iba Der Thiam qui prend sa plume pour apporter «un démenti». «Il (Diouf) attaque et accuse nombre de ses anciens collaborateurs. Il n’épargne même pas Jean Collin qui a été, pourtant, son mentor. Pour se mettre à l’ère du temps, il tresse des lauriers à tous ceux qu’il a toujours décrits comme ses adversaires implacables», déclare le «député du peuple».
 
Mieux, Iba Der Thiam lance des piques à l’ancien président de la République : «Quand il écrivait les passages me concernant, il n’était peut-être pas maître de lui-même comme cela lui arrive souvent». Selon Iba Der Thiam, le récit de Diouf «prouve, en tout cas, son ignorance des usages et procédures universitaires. La carrière des enseignants de l’Ucad est gérée par le Cames». «Diouf falsifie sciemment les faits. Il intrigue, règle des comptes et n’a pas peur de jouer avec la vérité pour faire mal. A quelle fin et pourquoi en ce moment-ci ? Quelle maladresse ! Il a, ce faisant, détruit le respect que je lui portais», fustige-t-il.
 
Annonçant un livre à paraître, Iba Der Thiam déclare : « Il me donne l’occasion de répondre à ses attaques. Qu’il se le tienne pour dit ! Je vais, donc, lui rappeler certains faits, jugements, propos et confidences qui révèleront la nature véritable du personnage».
 
 
Seneweb.com

Le vent souffle partout

altDepuis quelques jours, une rumeur insistante fait état d’un accord entre l’opposition regroupée au sein du FNDU et le pouvoir, pour décrisper une situation politique tendue depuis plus de six ans. Les négociations seraient à un stade avancé entre les deux camps. L’accord prévoirait une dissolution de l’Assemblée nationale, des élections législatives et municipales anticipées et un amendement constitutionnel visant la suppression d’un Sénat sur lequel personne ne verserait une larme, tant la chambre haute du Parlement paraît superflue, dans le contexte mauritanien où l’Assemblée suffit amplement à « applaudir » les lois. Vous aurez sans doute remarqué que tout le paragraphe est au conditionnel, puisque rien ne permet de dire, à l’heure qu’il est, qu’une éclaircie de quelque nature pointe à l’horizon. Qui a, d’ailleurs, la fâcheuse habitude de paraître de plus en plus bouché. Les exemples tunisien, égyptien, libyen et, plus récemment, burkinabé, n’ont apparemment pas fait réfléchir nos képis étoilés. « La Tunisie n’est pas la Libye », disait Kadhafi, après la Révolution de jasmin qui avait remporté Ben Ali. Quelques mois plus tard, c’était à son tour d’être emporté par une bourrasque dont les effets risquent, si l’on n’y prend garde, de déstabiliser, non seulement toute l’Afrique du Nord mais aussi tout le Sahara et le Sahel.

Ould Abdel Aziz ira-t-il jusqu’à paraphraser celui qui, alors président de l’Union Africaine, avait pris fait et cause pour le putsch mauritanien de 2008 ? Certes, le Burkina n’est pas la Mauritanie mais la ressemblance est quand même frappante. Aziz et Compaoré sont tous deux d’anciens militaires arrivés au pouvoir par coups d’Etat. Reconvertis en « démocrates », ils ont gagné des élections présidentielles taillées sur mesure, leur parti respectif régnant en maître sur la scène politique. Leurs clans ont fait main basse sur les maigres économies de leurs pauvres pays et ceux, parmi leurs opposants ou leur presse, qui refusent de courber l’échine n’ont pas voix au chapitre ; sont même diabolisés. Les deux pays caracolent en tête des nations les plus corrompues du monde et leur indice de développement humain ferait honte à la Somalie ou à la Syrie, pourtant en guerre.

Oui, la Mauritanie n’est pas le Burkina. Pas encore. Mais le vent souffle, ici et là. Que lui faut-il pour déraciner les arbres qu’on croit – ou qui se croient – les mieux enracinés ? Comment font ceux-là pour se prémunir, efficacement, contre ses bourrasques ? Voilà des questions très universellement saharo-sahéliennes, par les temps qui courent…

Ahmed Ould Cheikh

 

le calame

La Mauritanie restructure sa police

La Mauritanie restructure sa policeLe gouvernement mauritanien souhaite une force de police revitalisée pour répondre aux nouveaux enjeux sécuritaires.
Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général Mohamed Ould Meguet, a reçu l’ordre du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel de diriger une équipe de personnalités expérimentées dans le domaine de la sécurité et dans le cadre d’une nouvelle commission chargée de revitaliser la police nationale.

“Le fait que la police soit appelée à la rescousse entre dans l’ordre normal des choses”, estime l’analyste Abdou Ould Mohamed. “Elle a été le principal rempart contre le terrorisme au début des années 2000.”
 

“Dans le contexte régional actuel marqué par une insécurité grandissante et une montée en flèche du terrorisme, le gouvernement mauritanien a tout intérêt à mettre à contribution l’expertise de la police nationale en lui permettant de promouvoir le développement des échanges d’informations avec les pays voisins, notamment dans les domaines du terrorisme et du crime organisé”, a-t-il ajouté.

La mission permanente de la police nationale consiste à maintenir l’ordre public, à protéger la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, et à combattre le terrorisme et la délinquance financière, a-t-il expliqué.

Selon le spécialiste du terrorisme Sidati Ould Cheikh, la police mauritanienne a “toujours été aux avant-postes dans la lutte contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme”.

“Ces dernières années, avec le développement du terrorisme, on a assisté à un programme de coopération assez poussé”, a-t-il ajouté, soulignant un projet de renforcement des capacités actuellement en cours en partenariat avec l’Allemagne.

Cette initiative de l’agence allemande pour le développement “consiste à appuyer la police nationale en vue du renforcement de la sécurité aux frontières, avec la construction de postes frontaliers et l’approvisionnement d’autres postes en équipements spécialisés”, a-t-il expliqué.

Selon Ould Cheikh, ce projet vient en appui aux efforts de la DGSN visant à organiser “le programme de formation de la police nationale, en étroite collaboration avec les acteurs nationaux et internationaux”.

“Avec la menace de plus en plus pressante, et qui se précise de jour en jour, la police mauritanienne est condamnée à s’adapter à la nouvelle réalité”, déclare le spécialiste de la sécurité Daha Ould Sidi Ali à Magharebia.

“La région est entièrement menacée et les terroristes ne cessent de perfectionner leur stratégie. Al-Qaida et l’Etat islamique (EIIL) prospèrent et engendrent partout des déstabilisations politiques et sécuritaires”, ajoute-t-il.

Les forces de police de la région du Sahel-Sahara doivent s’adapter à cette “nouvelle réalité, poursuit-il, en partageant “des informations sur les activités et les mouvements des groupes terroristes”.

Source: Magharebia

 
Noorinfo