Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 21/11/2014

Tirs de gaz lacrymogène au Parlement nigérian

Le Parlement nigérian.Alors que les députés nigérians devaient se prononcer sur la prolongation de l’état d’urgence, un grave incident est survenu jeudi au Parlement, empêchant le vote. La police a tiré des gaz lacrymogène et le bâtiment a été fermé jusqu’à mardi.

L’état d’urgence imposé dans le nord-est du Nigeria pour contrer Boko Haram a pris fin jeudi 20 novembre. Le Parlement, qui devait se prononcer sur la prolongation de ce dernier, n’a finalement pas pu statuer en raison d’un sérieux incident ayant éclaté entre la majorité et l’opposition aux portes du bâtiment.

Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène alors que le président de la Chambre des représentants, Aminu Tambuwal, un ancien allié du pouvoir, était en train d’arriver sur les lieux accompagné d’une quarantaine de députés du Congrès progressiste (APC), le principal parti d’opposition qu’il a rejoint récemment. Le parti au pouvoir conteste à Aminu Tambuwal le droit de continuer à présider la Chambre des représentants depuis qu’il a viré de bord.

“Une fois qu’on était à l’intérieur du Parlement, ils (les policiers) nous ont dit qu’on n’avait pas le droit d’entrer dans l’hémicycle”, a déclaré M. Imam. “C’est au milieu de ce chaos qu’ils se sont mis à tirer des gaz lacrymogène sur le président” de la chambre. La police a elle déclaré avoir agi après avoir reçu des informations selon lesquelles “des voyous et des bandits” cherchaient à “envahir” le Parlement.

Le président du Parlement, David Mark, a annoncé la fermeture du bâtiment jusqu’à mardi prochain.

Cet incident est survenu alors que Goodluck Jonathan avait proposé de prolonger l’état d’urgence dans les trois États du Nord-Est, les plus touchés par l’insurrection du groupe islamiste armé Boko Haram, pour six mois supplémentaires. Le président avait besoin de l’approbation des deux chambres du Parlement.

45 morts dans une attaque attribuée à Boko Haram

Cependant, cette mesure est taxée d’inefficacité, les violences n’ayant pas cessé dans les régions concernées. Mercredi, une attaque perpétrée par des hommes lourdement armés, réputés proches des islamistes de Boko Haram, a d’ailleurs fait au moins 45 morts à Azaya Kura, un village de la région de Mafa. Cinquante personnes auraient aussi été blessées.

“J’appelle le gouvernement fédéral à prendre des mesures urgentes et à sauver notre population d’une disparition imminente”, a lancé le président par intérim du district de Mafa, Shettima Lawan.

Selon l’APC, la violence n’a fait qu’empirer dans les États de Borno, Yobe et Adamawa, où des villes entières sont contrôlées par les islamistes, depuis l’instauration de l’état d’urgence en mai 2013. Depuis son déclenchement en 2009, l’insurrection de Boko Haram a fait plus de 10 000 morts et près de 1,5 million de déplacés.

Avec AFP

Barack Obama offre de régulariser près de 5 millions de clandestins

mediaLe président Barack Obama s’est adressé aux Américains hier soir, jeudi, pour leur expliquer les mesures qu’il compte mettre en place pour régulariser des millions de sans-papiers qui vivent dans la peur constante d’être expulsés.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Dans une allocution d’une quinzaine de minutes, Barack Obama a offert une régularisation provisoire à quelque 4,5 millions de sans-papiers. Tout clandestin vivant aux Etats-Unis depuis plus de cinq ans et ayant un enfant américain ou disposant d’un statut de résident permanent pourra demander un permis de travail de trois ans.

Le président américain s’est livré à un plaidoyer pour les sans-papiers qui travaillent dur pour se faire leur place au soleil, mais aussi à un réquisitoire contre les républicains qui refusent d’agir pour réformer le système et contestent la légalité de son action :

« Les mesures que je prends ne sont pas seulement légales, elles sont du même type que celles prises par chaque président républicain et chaque président démocrate depuis un demi-siècle, a rappelé Barack Obama. Et aux membres du Congrès qui mettent en doute mon autorité ou me critiquent quand j’agis pour que notre système d’immigration fonctionne mieux là où le Congrès a échoué, je n’ai qu’une réponse : votez une loi ! »

Les républicains ont déjà promis de combattre ces mesures prises sans le consentement du Congrès et qu’ils jugent anticonstitutionnelles. Le président de la Chambre, John Boehner a commenté : « Le président a dit qu’il n’était ni un roi, ni un empereur, mais il se comporte comme s’il en était un ».

« Nous serons toujours une nation d’immigrants »

Dans son allocution, Barack Obama a aussi rappelé que l’Amérique était un pays d’immigrants et que des expulsions de masse seraient contraires au caractère américain :

« Sommes-nous une nation qui tolère l’hypocrisie d’un système où les travailleurs qui cueillent nos fruits et font nos lits n’auront jamais l’occasion de régulariser leur situation ? Ou sommes-nous une nation qui leur donne la chance de se mettre en règle et de pouvoir offrir un meilleur avenir à leurs enfants ? Sommes-nous une nation qui accepte la cruauté d’arracher les enfants des bras de leurs parents ? Ou sommes-nous une nation qui respecte les valeurs familiales et œuvre à garder les familles ensemble ? Sommes-nous une nation qui éduque les meilleurs et les plus brilliants dans nos universités pour qu’ils retournent chez eux et créent des entreprises dans des pays qui deviendront nos compétiteurs ? Ou sommes-nous une nation qui les encourage à rester ici, à créer des entreprises ici, à créer des industries ici même en Amérique ? C’est l’essence même de ce débat ».

Barack Obama a donc estimé qu’après six ans d’inaction dans ce domaine et le blocage des républicains, il lui fallait agir car les Latinos, un bloc électoral grandissant, commençaient à s’impatienter.

Bien entendu, du côté des associations de défense des clandestins et des démocrates, on se montre satisfait de cette décision. Hillary Clinton, sur son compte Twitter, félicite le président et plaide en faveur d’une réforme bipartisane. Les Latinos, même s’ils avaient espéré plus, parlent d’un pas dans la bonne direction. Une jeune Hispanique qui avait écouté le discours avec de nombreux autres devant la Maison Blanche, a ainsi exprimé sa satisfaction en brandissant une pancarte sur laquelle elle avait écrit : « Gracias, Presidente Obama ».

 

RFI

L’Arabie Saoudite envisage de détruire la maison du prophète pour un projet immobilier de luxe

Les autorités saoudiennes envisagent de détruire la maison natale du prophète de l’islam, Mohammed, située dans la ville de La Mecque, car l’édifice serait un obstacle à un vaste projet immobilier, prévoyant la construction d’un palais royal et d’un centre commercial de luxe.

La demeure dans laquelle le prophète de l’islam Mohammed aurait, selon la tradition, vu le jour vers 570 à La Mecque (Arabie-Saoudite), serait menacé de destruction. Selon nos confrères britanniques du quotidien “The Independant”, l’édifice, ou du moins ce qu’il en reste (à gauche sur la photo ci-dessous), représenterait ainsi un obstacle au développement d’un vaste projet immobilier qui prévoit la construction d’un palais royal et d’un centre commercial de luxe.

Depuis quelques années, la ville sainte des musulmans fait l’objet d’un plan d’aménagement urbain qui s’inscrit dans une logique d’expansion de la mosquée sacrée Masjid al-Haram, qui accueille tous les ans des millions de pèlerins à l’occasion du rituel du Hadj, l’un des cinq piliers de l’islam. C’est d’ailleurs cette affluence importante ainsi que l’effervescence environnante qui aurait incité les autorités saoudiennes à repenser le lieu abritant la Kaaba, pour en faciliter l’accès et les services. Difficile de ne pas y voir un opportunisme vénal, tant cette manne financière, que représentent fatalement les pérégrinations touristiques, s’avère colossale. 

Selon The Independant, qui cite le Gulf Institute (un think tank basé à Washington), ce chantier de réaménagement aurait déjà provoqué la destruction d’une centaine de monuments et autres sites historiques, soit 95% des édifices millénaires de la ville. Un patrimoine archéologique inestimable qui est peu à peu sacrifié sur l’autel du luxe et du commerce avec la construction de grands hôtels et de boutiques, destinés à une riche clientèle, sur des sites ancestraux chargés d’histoire. 

Signe de cette “folie des grandeurs” qui empiète sur l’héritage culturel de La Mecque, deux colonnes ottomanes, érigées il y a plus de 500 ans en l’honneur de l’épisode coranique du Miraj (ascension du prophète Mohammed vers le paradis où il aurait rencontré, entre autres personnages bibliques, Adam, Jésus et Abraham), ont été détruites l’an dernier. Une démolition que rapporte le docteur Irfan al-Alawi, membre éminent de l’Islamic Heritage Research Foundation, dans l’article de The Independant. En 2012, ce sont même des vestiges de la maison du prophète et de sa première épouse Khadija qui avaient été démolis pour construire des toilettes publiques.

Récemment fermée au public alors qu’elle constitue l’un des lieux de cultes les plus visités sur place, la demeure natale du prophète de l’islam (plus connue sous le nom de “maison du Mawlid”), pourrait donc être le prochain bâtiment victime de ces aménagements, car son emplacement coïnciderait avec les plans de construction d’un palais pour le roi d’Arabie saoudite Abdallah. 

Toutes ces démarches illustrent parfaitement le souhait, assumé du reste, du pouvoir saoudien de faire de La Mecque une destination touristique de luxe, quitte à en faire disparaître ses plus illustres références religieuses. C’est là toute l’ambivalence d’un régime fortuné, qui se réclame pourtant d’un islam wahhabite rigoriste, 

Seneweb