Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 07/02/2013

La corruption et la gabegie sous Aziz : Epinglées par l’ONU, et estimées à plus de 60 milliards d’ouguiyas

Un récent rapport de l’organe des Nations unies spécialisé dans la lutte contre la corruption (La Convention des Nations unies contre la corruption) n’est pas tendre avec la Mauritanie. On y évoque, entre autres griefs faits au gouvernement du Premier ministre Moulay Ould Mohamed Laghdaf, le fait que la corruption gangrène aujourd’hui l’administration mauritanienne ! En chiffres, note un journal algérien qui s’est intéressé à la question chez nous, l’ampleur de la corruption est estimée à 60 milliards d’ouguiyas


La corruption et la gabegie sous Aziz : Epinglées par l'ONU, et estimées à plus de 60 milliards d'ouguiyas
 
Le moins qu’on puisse dire, à la lecture de ce rapport, récemment rendu public sur la santé financière de la Mauritanie, est qu’il y a déphasage entre le discours plein de satisfecit de la Banque mondiale et du FMI et celui du système des Nations unies. Sans doute parce que les uns s’appuient sur la macroéconomie (des chiffres qui sont souvent livrés, bruts, par l’administration mauritanienne et qui, même s’ils sont analysés ailleurs, par une institution indépendante, ne tiennent pas compte de la réalité vécue et que certaines agences du système des Nations unies observent au quotidien). On ne peut donc que reposer la question : qu’en est-il, réellement, de la lutte contre la gabegie ?

C’est un principe partagé aujourd’hui par tous les mauritaniens : Avant l’arrivée d’Aziz au pouvoir, le credo de tous les responsables était fort simple : « détourne et tais-toi » ! On se rappelle encore de cette histoire des faux chiffres qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Quand le Fonds monétaire international (FMI) avait découvert (en 2004, je crois) que les autorités nationales « trafiquotaient », à dessein, pour tromper la vigilance des bailleurs et continuer à profiter de leurs largesses en matière de lutte contre la pauvreté. La découverte du pot aux roses avait conduit au débarquement, sans ménagement, des principaux responsables de notre économie nationale : Maed, Ministre des Finances, Gouverneur de la Banque Centrale. C’était encore sous Taya mais cette « lutte contre la gabegie » n’était faite que pour sauver les apparences, à un moment où le navire commençait à couler. On se rappelle également que le début de la Transition avait reposé la question de l’utilisation des ressources financières nationales, qu’elles soient propres à l’Etat ou argent provenant de l’aide publique au développement (APD).

De l’avis de tous les observateurs, le succès relatif de la Transition militaire 2005-2007, au plan politique, avait été terni par le saccage des ressources nationales. Au niveau de la gestion de la nouvelle manne pétrolière (avenants de Woodside) et des énormes engagements financiers faits au nom du processus de démocratisation qui engloutira des dizaines de milliards d’ouguiyas. Une gabegie qui passera pour justifiable aux yeux des autorités qui viendront après (Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Mohamed Ould Abdel Aziz qui a « rectifié » son régime), même si Zeine Ould Zeidane, devenu Premier ministre, n’avait pas hésité à dénoncer le saccage économico-financier opéré par les autorités de la Transition.

C’est dans un tel contexte que survient la « Rectification » du général Aziz dont l’un des axes principaux était la mise en avant du refus de « revenir en arrière » avec tout ce que cela comporte comme clientélisme politique, affairisme, détournements des biens publics, implication de la famille, au sens stricto sensu mais aussi tribal du terme, dans la gestion de l’Etat. Tout le monde se rappelle, dans ce cadre précis, du mauvais procès que les militaires et leurs alliés politiques au niveau du Parlement avaient voulu faire au président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, à travers, justement, l’implication de son épouse, Khattou Mint El Boukhary, dans le différend qui l’opposait aux généraux Aziz et Ghazouani. Mise en place, donc, d’une Haute Cour de Justice, menace de présenter l’ex Première Dame comme première « cobaye » d’une lutte contre la gabegie qui, par la suite, donnera du tournis aux mauritaniens par son savant jeu d’ombre et de lumières. Des personnalités de premier plan, tels Yahya Ould Ahmed Waghef (le Premier ministre de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi Abdallahi), Boidiel Ould Houmeid (ancien ministre de Taya et ministre Secrétaire général de la Présidence sous Sidioca), l’ancien gouverneur de la BCM, Sid’El Moctar Ould Nagi (cousin de Sidioca et opposant farouche au putsch d’Aziz) ont alors étaient les premières victimes expiatoires d’une lutte contre la gabegie dont les contours étaient encore flous. On le dit et on le pense parce que toutes ces histoires de « détournements » portant sur des milliards d’ouguiyas, entretenues médiatiquement par la radio et la TVM, le temps de la crise qui opposait les pro et anti coup d’Etat du 06 août 2008, avaient fini en queue de poisson ou en accommodements politico-tribalo-économiques qui laissaient penser à des moyens de pression exercés sur ces hommes pour les faire plier. La suite des évènements est connue : Les hommes d’affaires ont négocié une solution à l’amiable avec la BCM, grâce à l’intervention, auprès du Raïs, de l’érudit Cheikh Mohamed El Hacen Ould Deddew, l’ex Premier ministre Ould Waghef a été libéré, dans le cadre de l’Accord, devenu « historique », de Dakar et Boidiel Ould Houmeid avait été contraint de payer 102 millions d’UM au Trésor public pour ne pas subir ce qui ressemblait bien à une « contrainte par corps » exercés sur tous qui ont eu le malheur de figurer sur la liste noire du pouvoir d’Aziz.

Sur ces affaires-là, les avis des mauritaniens étaient partagés. Coupables, aux yeux de tous ceux qui croyaient, dur comme roche, à la volonté du président Aziz de mener une guerre sans merci aux « budgétivores » passés, présents et à venir, ou qui, en tant qu’hommes politiques du premier cercle, défendaient le pouvoir contre vents et marées. Victimes expiatoires d’un système en mal d’audience et enfoncé dans la crise née du coup d’Etat, rétorquent les opposants au régime, les parents et amis, des hommes arrêtés. A ce niveau là, un premier doute s’installe.

Impôts, pression et « liquidation »

Maintenant, l’on revit le même scenario avec les tracas causés à l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou. Hier premier soutien du président Aziz, il est devenu, semble-t-il, l’homme à abattre. Par tous les moyens. Lourde fiscalité, retrait des avoirs des sociétés d’état de sa banque, la BGM et retour sur de vieilles affaires comme la faillite de Mauritania Airways. Dans ce genre d’affaires, il n’est pas évident que les choses se traitent en toute transparence. Il y a forcément de la manipulation dans l’air. Entre celle-ci et la corruption la limite est souvent impossible à établir. La Mauritanie fonctionne ainsi. Et c’est pourquoi elle caracole aux dernières places dans les classements établis par les institutions et organismes internationaux sur le climat des affaires et le niveau de la corruption. Les seuls investissements qui restent encore attractifs concernent l’exploration et de l’exploitation pétrolière, de l’extraction minière dont le fer et l’or, des télécommunications avec l’acquisition de licences pour les lignes de téléphone portable et de la construction. Mais, dans un tel climat, ce sont les Chinois qui pointent avec un intérêt croissant pour des investissements dans l’exploitation, entre autres, des gisements de fer et la construction portuaire. Mais tout le monde le sait, quand les héritiers de Mao s’en mêlent, ça devient encore plus compliqué.

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« L’esclavage est bien une réalité en Mauritanie »

altLa République islamique de Mauritanie a, semble-t-il, du mal à se départir de l’esclavage. Après l’abolition de cette pratique en 1981 dans le pays, le phénomène reste une réalité. Les cas enregistrés ne cessent d’augmenter. Les victimes brisent le silence. Contacté par Afrik.com, Youba Dianka, Mauritanien et membre de l’association l’Organisation contre la violation des Droits Humains (OCVIDH), dénonce le mal de l’esclavage qui ronge son pays.
La Mauritanie en proie à de l’esclavage. Très critiquée pour son retard en matière de Droit de l’Homme, le pays fait aujourd’hui face à un autre problème plus sérieux : l’esclavage. En effet, les nombreux cas enregistrés prouvent encore les efforts colossaux qui restent à fournir. Les cas liés à l’esclavage ou au racisme recensés ces dernières années font débat. Les rapports ouverts par les ONG en place font état d’une situation extrêmement complexe et très préoccupante pour la population noire vivant dans le pays.

Les Droits de l’homme bafoués

Tout récemment, la République islamique a été indexée pour son manque de respect aux Droits de l’Homme. Pourtant, le dernier rapport de Reporters Sans Frontières vient de placer la Mauritanie en tête sur la liste des pays du Monde arabe en matière de Liberté de la Presse. Cependant, tout n’est pas rose.

Le viol est devenu monnaie-courante. Plus de 800 cas de viols se produisent annuellement selon l’initiative « La-Ibahiya » (anti-libertinage). Sans compter, l’état des prisons et le traitement inhumain auquel sont soumis les détenus. Un problème qui semble ne pas être pris très au sérieux par les autorités.

L’esclavage en Mauritanie : une réalité

L’esclavage est devenu un vrai problème. Un problème tabou dont on parle très peu, mais qui divise toujou

rs la société et indigne profondément la communauté noire. L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), une ONG anti-esclavagiste basée en Mauritanie, dénonce des « cas flagrants d’esclavages » découverts dans certaines localités du pays.

Lors de la « Tournée pour la Liberté », organisée le 24 et le 31 janvier dernier, l’ONG signale deux cas d’esclavage à Guérou, localité située à 550 km à l’Est de Nouakchott. Deux enfants de 12 ans sont maintenus dans un état d’esclavage.

Les cas d’esclavage commis sur des mineurs se multiplient. De nombreux activistes qui luttent pour son abolition sont souvent victimes d’emprisonnement. L’exemple de Biram Ould Beid, une des figures de la lutte anti-esclavagiste en Mauritanie, libéré de prison le 3 septembre 2012, n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Président de l’IRA et farouche combattant pour la lutte contre l’esclavage en Mauritanie, Biram Ould Abeid a en effet été accusé par les autorités mauritaniennes d’avoir symboliquement brûlé des textes esclavagistes datant du 9e au 15e siècle. Une accusation qui lui a valu un emprisonnement le 28 avril dernier.

Les Haratines haussent le ton

Aujourd’hui, les Mauritaniens noirs, encore appelés les Haratines, souhaitent rompre le silence et attirent l’opinion internationale sur l’ampleur du phénomène.

Dans une interview accordée à Afrik.com, Youba Dianka, Mauritanien et membre de l’association l’Organisation contre la violation des Droits Humains (OCVIDH) donne son opinion sur la question. Il explique que l’esclavage reste bien une réalité dans le pays. « L’esclavage est bien une réalité en Mauritanie. Cela est dû à l’histoire. Ce sont des gens (noirs) qui ont été volés à leurs parents et qui aujourd’hui travaillent pour leurs maîtres blancs », précise-t-il.

Youba met en exergue une profonde division de la société mauritanienne. Les richesses sont inégalement réparties entre d’une part les Hassania (les arabes) qui occupent les postes clefs de la société (pouvoir politique, économie, entreprises), et de l’autre les noirs souvent Wolof, Soninké ou autres qui jouent un second rôle.

Pourtant, l’esclavage a été aboli sous toutes ses formes en Mauritanie le 9 Novembre 1981. Il est reconnu comme crime contre l’humanité. Mais la réalité est toute autre.

Trois formes traditionnelles d’esclavage existent toujours dans ce pays : l’esclavage domestique (l’esclavage attaché à son maître pour sa vie entière sans aucun contact avec sa famille), l’esclavage sexuel (pour les femmes qui travaillent pour un maître dont l’autorité est considérée comme naturelle) et enfin l’esclavage agricole (les travaux les plus durs et les plus rebutants sont assignés à l’esclave).

Youba Dianka souligne qu’il n’y a aucune amélioration de la situation et déplore l’absence de rigueur du gouvernement mauritanien qui n’a rien fait pour changer les choses.

De nouvelles lois sont déjà votées par le Parlement en vue d’abolir cette pratique, mais les efforts pour les appliquer ne suivent toujours pas. Entretemps, le phénomène se propage et reste encore une réalité. Les victimes n’osent pas porter plainte par crainte de subir des représailles.

Source:Afrik.com

Politique: Mouloud appelle à un gouvernement d’union nationale

altLe président du parti de Union des Forces de Progrès UFP a appelé à la constitution d’un gouvernement d’union nationale comme une condition préalable à la participation aux prochaines élections.

Ould Mouloud, qui se confiait mercredi soir à la télévision de Mauritanie a également affirmé la nécessité de la restructuration de la CENI, la nomination d’un nouveau directeur indépendant à l’Etat civil en plus d’une révision des listes électorales.

A en croire Ould Mouloud, la CENI, dans sa formation actuelle, ne peut pas garantir des élections transparentes du moment que l’Etat s’occupera pratiquement de l’ensemble des opérations électorales.

source: Al Akhbar