Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 04/02/2013

FLAMNET- AGORA : Face au manque de solidarité du monde arabo-musulman envers le Mali, Faut-il rétablir les relations diplomatiques avec Israël?

altLes derniers développements de la crise qu’il traverse devraient donner au Mali l’occasion d’assouplir les principes qui sous-tendent sa diplomatie et réajuster sa carte diplomatique en y intégrant, pourquoi pas, Israël

«Qu’on nous dise où étaient ces donneurs de leçons le jour où un couple victime d’une justice inique et expéditive était lapidé à mort, soit disant pour adultère? Où étaient donc ces voix lorsqu’à Aguel Hock des soldats de l’armée régulière malienne étaient égorgés par dizaines voilà un an? ».
Le Président de la Transition, Dioncounda Traoré, n’avait pas de mots assez forts, à la clôture du dernier sommet de l’Union Africaine, pour dénoncer l’hypocrisie des premiers responsables de certains pays, surtout du monde arabo-musulman. C’était lundi 27 janvier au siège de l’Union Africaine, à Addis Abeba, devant une auguste assemblée de chefs d’Etat et de gouvernement africains et de hautes personnalités de la planète.
Politiquement correct, le Président Traoré s’est bien gardé de citer des noms. Mais comment ne pas penser à la sortie du Président égyptien Mohamed Morsi, qui n’a pas hésité à condamner l’intervention française, à travers l’Opération Serval. Une opération qui, a contrario, a été jugée salutaire par les Maliens, dans la mesure où elle aura permis de stopper la dangereuse progression des narco-jihadistes et d’éviter au Mali de sombrer dans le chaos, avec des conséquences catastrophiques pour la stabilité de l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest.
En Tunisie, on a entendu le même son de cloche qu’en Egypte. Pour tout dire, du Maghreb au Machreck, la réaction du monde arabo-musulman fut une véritable déception pour les Maliens, qui s’attendaient à l’expression d’une solidarité agissante de la part de la Ummah islamique. Dans le meilleur des cas, les pays arabes se sont emmurés dans un silence assourdissant.
Cette attitude, pour le moins étrange, des pays arabo-musulmans est interprétée par plus d’un Malien comme la manifestation subtile d’un racisme anti-Noir qui ne dit pas son nom. Un Malien ayant séjourné en Egypte confiait récemment qu’un ami arabe de ce pays avait eu le cynisme de lui confier, mi-blagueur mi-sérieux, que les Noirs se fatiguaient inutilement dans la prière, car ils n’entreront jamais au Paradis, tout simplement parce qu’ils sont noirs (sic). Le drame dans cette affaire c’est que le quidam en question avait l’air de croire à ce qu’il disait. Cette anecdote n’est pas un cas isolé.
Seul le Maroc semble faire figure d’exception. Sans préjugé et avec un volontarisme de bon aloi, le Royaume chérifien a entrepris, il y a de nombreuses années, de tisser des relations de coopération économiques et socioculturelles mutuellement avantageuses avec la plupart des pays au sud du Sahara. Récemment, n’a-t-il pas activement contribué à l’adoption de la Résolution 2085 des Nations Unies autorisant l’intervention d’une force internationale au Mali. Sur le plan multilatéral, il est aussi heureux que la Banque Islamique de Développement (BID) n’ait pas suspendu sa coopération malgré la crise.
Ces exceptions ne doivent pas, cependant, cacher le manque de solidarité des pays arabes à l’égard du Mali, au moment où celui-ci a le plus besoin de cette solidarité. Ne dit-on pas que c’est dans l’adversité qu’on reconnaît ses vrais amis? Précédant le Président de la Transition, des leaders religieux, à l’image du Président du Haut Conseil Islamique (HCI) l’Imam Mahmoud Dicko, avaient à leur tour déploré cette absence de solidarité et de compassion envers le Mali, pays musulman à 95%.
Un pays où la pratique du vrai islam est une réalité tangible et où les musulmans sont profonds et sincères dans leur foi. Enfin, un pays qui, au nom de la défense des droits de la Palestine à l’existence en tant qu’Etat souverain, a rompu ses relations diplomatiques avec Israël après la Guerre des six jours. Depuis, cette cause est devenue un élément sacro-saint de la diplomatie malienne, en dépit de l’évolution des données géopolitiques à l’échelle mondiale. Et au détriment de ses propres intérêts.
Pendant ce temps, des pays musulmans comme le Sénégal ont vite fait de rétablir leurs relations diplomatiques avec l’Etat hébreux. Ce qui n’a pas empêché le pays de Léopold Sedar Senghor d’abriter des fora de la Ummah Islamique, à l’image du Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), en engrangeant les substantielles retombées liées à l’organisation d’un tel événement. Faut-il encore rappeler que l’Egypte, la plus grande nation arabe, entretient des relations diplomatiques avec Israël depuis des lustres. Cela depuis les Accords de Camp David, signés le 17 septembre 1978 par le Président égyptien Anouar el Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin, sous la médiation du président des Etats-Unis Jimmy Carter? Depuis, ces relations continuent de courir.
Pourquoi alors le Mali serait-il plus royaliste que le roi? En vérité, au nom de la realpolitik, les décideurs maliens seraient bien inspirés d’assouplir quelque peu les principes qui sous-tendent et ajustent sa carte diplomatique à la lumière des derniers développements de la crise que notre pays traverse. Et donc rétablir nos relations diplomatiques avec Israël, à l’instar d’autres pays africains.
Cela ne devrait pas empêcher notre pays de plaider, comme il l’a toujours fait, en faveur de l’avènement d’un Etat palestinien, jouissant de tous ses droits de souveraineté et reconnu par l’ONU, car cette cause noble est tout simplement une question de justice. Sans tomber dans la naïveté, avec de la bonne volonté de part et d’autre, cet Etat peut bien coexister et vivre en bonne intelligence avec l’Etat d’Israël. Une nouvelle situation qui permettrait aux autorités maliennes d’exercer une discrète pression sur le gouvernement de Tel Aviv.
En retour, le Mali pourra bénéficier, entre autres domaines de coopération, de l’expertise d’Israël dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité. Car Israël est l’un des leaders mondiaux dans les technologies de l’agriculture: de l’agriculture high tech aux serres chaudes à l’irrigation, en passant par l’industrie laitière, l’aquaculture et les énergies alternatives. Avec ses immenses potentialités agricoles, le Mali pourrait en profiter pour opérer sa révolution verte et nourrir ainsi toute l’Afrique de l’Ouest.


Yaya Sidibé –Maliweb.com

Mauritanie – Education: Le système d’enseignement “dépourvu de crédibilité”, déplore le PM

altALAKHBAR (Nouakchott)Le système éducatif mauritanien demeure, malgré toutes les tentatives, “dépourvu de crédibilité, enregistrant un recul des niveaux et une inadéquation avec les besoins du marché de l’emploi, en plus de la faiblesse de l’encadrement pédagogique, de la mauvaise planification et du manque de recyclage et de formation”, a reconnu ce dimanche le Premier Ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

Dans son dscours d’ouverture de travaux des états généraux de l’éducation et de la formation, le prmier ministre a dépolré “Les grandes insuffisances qu’a connues notre système éducatif, à tel point qu’il a été incapable de répondre aux simples exigences de développement, mais aussi des espoirs et aspirations de la Nation”.

Devant ce constat, le gouvernement a chargé, sur instructions du Président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz, une commission indépendante composée de spécialistes, de superviser l’organisation d’état généraux de l’éducation et de la formation.

Selon Ould Mohaled Lagdhaf, le gouvernement a mis à la disposition de cette commission les moyens appropriés et lui a donné le temps nécessaire pour concevoir, selon des méthodes référentielles déterminées, un cadre efficient et global de notre système d’enseignement dont les contours généraux doivent être conçus par toutes les sensibilités de la société civile.

Le Premier a par ailleurs souhaité que les exposés et les discussions permettent d’aboutir à des résultats strictement scientifiques et techniques sur la base desquels pourront être conçus des stratégies et des programmes pratiques pouvant être exécutés.

Mauritanie – Education: Le système d’enseignement “dépourvu de crédibilité”, déplore le PM

ALAKHBAR (Nouakchott) – Le système éducatif mauritanien demeure, malgré toutes les tentatives, “dépourvu de crédibilité, enregistrant un recul des niveaux et une inadéquation avec les besoins du marché de l’emploi, en plus de la faiblesse de l’encadrement pédagogique, de la mauvaise planification et du manque de recyclage et de formation”, a reconnu ce dimanche le Premier Ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

Dans son dscours d’ouverture de travaux des états généraux de l’éducation et de la formation, le prmier ministre a dépolré “Les grandes insuffisances qu’a connues notre système éducatif, à tel point qu’il a été incapable de répondre aux simples exigences de développement, mais aussi des espoirs et aspirations de la Nation”.

Devant ce constat, le gouvernement a chargé, sur instructions du Président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz, une commission indépendante composée de spécialistes, de superviser l’organisation d’état généraux de l’éducation et de la formation.

Selon Ould Mohaled Lagdhaf, le gouvernement a mis à la disposition de cette commission les moyens appropriés et lui a donné le temps nécessaire pour concevoir, selon des méthodes référentielles déterminées, un cadre efficient et global de notre système d’enseignement dont les contours généraux doivent être conçus par toutes les sensibilités de la société civile.

Le Premier a par ailleurs souhaité que les exposés et les discussions permettent d’aboutir à des résultats strictement scientifiques et techniques sur la base desquels pourront être conçus des stratégies et des programmes pratiques pouvant être exécutés.

Mauritanie – Education: Le système d’enseignement “dépourvu de crédibilité”, déplore le PM

ALAKHBAR (Nouakchott) – Le système éducatif mauritanien demeure, malgré toutes les tentatives, “dépourvu de crédibilité, enregistrant un recul des niveaux et une inadéquation avec les besoins du marché de l’emploi, en plus de la faiblesse de l’encadrement pédagogique, de la mauvaise planification et du manque de recyclage et de formation”, a reconnu ce dimanche le Premier Ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.

Dans son dscours d’ouverture de travaux des états généraux de l’éducation et de la formation, le prmier ministre a dépolré “Les grandes insuffisances qu’a connues notre système éducatif, à tel point qu’il a été incapable de répondre aux simples exigences de développement, mais aussi des espoirs et aspirations de la Nation”.

Devant ce constat, le gouvernement a chargé, sur instructions du Président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz, une commission indépendante composée de spécialistes, de superviser l’organisation d’état généraux de l’éducation et de la formation.

Selon Ould Mohaled Lagdhaf, le gouvernement a mis à la disposition de cette commission les moyens appropriés et lui a donné le temps nécessaire pour concevoir, selon des méthodes référentielles déterminées, un cadre efficient et global de notre système d’enseignement dont les contours généraux doivent être conçus par toutes les sensibilités de la société civile.

Le Premier a par ailleurs souhaité que les exposés et les discussions permettent d’aboutir à des résultats strictement scientifiques et techniques sur la base desquels pourront être conçus des stratégies et des programmes pratiques pouvant être exécutés.

Devoir de mémoire: DE WALATA, CAMP DE LA MORT, par feu Habib Ould Mahfoudh

altCivils d´octobre 1986 et militaires d´octobre 1987 arrivent ensemble dans le fort maudit. Ils sont enchainés. La ration d´eau quotidienne ” : 2 boites de Gloria”. La nourriture : riz bouilli et sable. Les travaux forcés de 8 heures du matin jusqu´à 20 heures à peu prés. Vexation sur vexation. On les avertit à l´arrivée ” : On veut vous tuer à petit feu. Quelqu´un déconne, on le fusille et on dit à Nouakchott qu´il est mort de dysenterie.”

On leur a tout pris à leur arrivée : montres, bagues, argent, radios.» On ne nous a rien donné pour vous. Contentez-vous de ce que vous avez. Pas de syndicalisme. Vous travaillez, un point c´est tout”. La faim. La soif. Maladies.Les hommes deviennent des zombies.

Le 22 mars 1988, 22 détenus âgés ont essayé d´enlever leurs chaînes aux pieds afin de pouvoir ôter leurs pantalons pour prier correctement. Ils ont été torturés. Plus simulacre d´exécution derrière le fort. Aprés cet incident, les conditions de détention se détériorent, en admettant que ce fût possible. On bouche les vasistas qui éclairaient les cellules. On fait courir le bruit ensuite que les détenus de Walata ont essayé de prendre la fuite. Parce que les autorités savaient que tous étaient sur le point de mourir. Effectivement, Le 26 août 87 meurt l´adjudant de gendarmerie BÂ Alassane Omar ; le 2 septembre, c´est l´écrivain Téne Youssouf Guéye qui succombe ; le 13, le lieutenant Ba Abdoul Qudus, le 28, l´ancien ministre Djigo Tafsirou. 32 prisonniers ne pouvaient plus marcher. D´autres se nourrissaient de feuilles d´arbres, d´insectes. Les vêtements se déplaçaient tout seul à cause de la multitude de poux qui les infestaient. L´abjection ne connait pas de bornes.

La communauté internationale s´émeut. Les civils partent pour le fort d´Aïoun le 30 octobre 1988. Les militaires les rejoindront le 31 janvier 1989. C´est nettement mieux.”C´était la fête, par rapport à Walata”. Les détenus vivent dans des cellules spacieuses. Ils font même du sport. Foot et basket. Les familles sont autorisées de visite en mars. Les événements mauritano-sénégalais durcissent la détention. Sans jamais égaler Walata. Le 12 décembre 1989, remise de peine d´une année. Les civils condamnés á 4 ans sont libérés. Les autres le seront le 14 septembre 1990.Les militaires bénéficieront de l´amnistie du 3 mars 1991.

Habib Ould Mahfoudh

Mauritanie Demain, numéro 23 (AOUT 1991)