Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: February 2013

Communiqué de presse des FLAM

altNotre camarade Dr Babah  Ould Mohamed Aly, residant à Nouadhibou, a été convoqué  le 21 février 2013 par le  directeur  regional  de la sécurité de Dakhlet-Nouadhibou, à la suite d’un meeting  de l’IRA tenu dans cette ville, pour se voir accusé de  “collaboration avec des organisations  racistes, étrangères et extrémistes”.
Après un long interrogatoire  sur  son appartenance  aux Flam , sa presence auprès du leader de l’IRA pendant le meeting , ses  liens avec des associations évangéliques (sic), la nature des relations entre les FLAM et l’IRA, il a  finalement  pu  rejoindre  son domicile .
Rappelons que depuis le retour annoncé des FLAM en Mauritanie,  la police politique tente d’intimider nos militants de l’interieur .
 
  Face à ces maneuvers  inquisitrices, les Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM)
 
– Dénoncent avec la plus grande énergie ces interpellations et  harcellements  à effet d’intimidation,  dirigés contre   nos militants et  sympathisants;
 
_condamnent  ces pratiques policieres dignes des regimes d’exception;
 
– Expriment leur totale solidarité avec le camarade Babah; 
 
– Appellent les forces démocratiques et progressistes du pays, les militants des droits humains, épris de paix et justice, à s´insurger contre ces pratiques  liberticides qui jurent d’avec  l´image pompeuse de démocratie apaisée que veut se donner le regime.
 
– Invitent, enfin,  tous  leurs militants de l´intérieur et de l´extérieur à se mobiliser pour faire respecter leurs droits inaliènables à la liberté d’opinion ,  de  reunion et d’association , conformes à la constitution.
 
La lutte continue!

Stockholm le 25 février 2013.

Le département de la Communication et de la presse.

www.flamnet.info

Etats Generaux de l’Education : allons-nous , encore une fois, faire fausse route ?

altJai lu récemment  un communiqué de Presse émanant de la Commission chargée de tenir  les Etats généraux de l’Education et de la formation .
Il est  à craindre que nous nous  fourvoyions , de nouveau ! .
 
Cette commission pose les buts à atteindre , entre autres,  s’ouvrir sur les experiences universelles afin d’enrichir la culture  nationale dans sa diversité ,  valoriser la productivité ,  stimuler la mobilité sociale , l’émancipation du citoyen ,  renforcer  les valeurs de citoyenneté , de tolérance , d’égalité et d’équité !
 Fort bien !
Mais il  n’y a  là , à mon sens ,  rien de nouveau, ou presque , au regard  des finalités  comparées des  réformes précédentes . La seule nouveauté résiderait , peut –être, dans la démarche, visant  à associer le plus grand nombre possible d’acteurs à ce projet ; ce qui , du reste , n’est pas , en soi , forcement positif  ou synonyme de réussite au bout , si l’on en croit  ‘’Mani’’-  personnage  de  A Maalouf- , qui disait que : « une foule  de gens cultivent les plus absurdes superstitions ; leur grand nombre ajoute-t-il quelque valeur à leur croyance ? »  
 
Bref,  si  les buts  ultimes déclarés dans ce communiqué  semblent généreux et louables , les voies et moyens évoqués, pour les atteindre, à travers les thématiques retenues,-essentiellement techniques-  me paraissent  inappropriés  .
  
En effet les thèmes  répertoriés , comme  les ressources humaines –( .. on dissertera à loisir et en longueur  sur la valeur du capital humain )-, les programmes et manuels scolaires , la  formation professionnelle , le suivi et l’Evaluation , les  infrastructures  sont  importants, certes, dans la chaîne des causes , mais  ne constituent pas le facteur déterminant dans le diagnostique du mal ; même s’ils participent de l’échec  du système éducatif , ils  n’en  constituent pas cependant  la cause première !
C’est par le bon bout qu’il faut prendre le problème pour éviter de faire fausse route !
 
Quel est  le mal en fait ?  Un système éducatif  à genoux , malade , malgré six réformes successives  qui ont toutes échoué ; des Elèves , des Etudiants et des Enseignants d’une  baisse de niveau sans  précédent , des  élites francisantes ou arabisantes en extinction  !  
 
Et quelle est la cause de ce mal ?  l’Arabisation , fondamentalement !
Une  arabisation  à outrance, à toute vitesse , sous le couvert d’une pseudo-repersonnalisation ,  à  l’origine  de tous les dégâts  ! l’instrumentalisation  de  la langue arabe  à des fins d’assimilation ou de marginalisation , voire de domination ethnique, tout court !
Voilà la cause véritable de notre échec qui ne doit pas être recherchée du coté des programmes , des manuels ou du suivi  ! Et ce mal , hélas !, empire  chaque jour que Dieu fait, en raison de  notre mauvaise foi ou de notre  manque de courage (c’est selon ) à reconnaître la cause profonde de cet échec  .
 
Quel serait le remède ?   il résidera , essentiellement , dans la réponse  à  certaines  questions, centrales , délicates , incontournables  dont nous ne pourrions faire l’économie : Quel sera le statut, la place  de l’Arabe , des langues negro-africaines , du Français ? quel but , attendu, dans l’enseignement de chacune de ces langues ?
Voilà le nœud du problème !
Tout le reste , beaucoup moins compliqué , suivra sans grande difficulté, pour relever de  pratique administrative ou d’application technique !
 
 
Nos hommes politiques , nos gouvernants,  qui ont tenu à imposer, coùte que coùte, la langue arabe , à des franges  importantes de la société  qui ne se reconnaissaient pas  comme arabes , ethniquement, ces gouvernants qui , par idéologie , ont  étouffé le Hassanya  et les langues negro- africaines ( Pulaar , Soninke , Wolof, bambara )  et , par réaction de rejet enfin , poussé au  recul du Français – langue d’accès direct au savoir scientifique -, perçue comme  langue du colonisateur, honni ,  portent donc la responsabilité  de ce désastre !
 
La réforme qui sera issue de ces Etats généraux en préparation , va  probablement  échouer , à son  tour, comme toutes les réformes précédentes, si l’on y prend garde , car l’on est entrain de reproduire  les mêmes erreurs du passé   .
D’abord au vu  de la reconduction des mêmes réflexes , – quotas et dosage- qui  refont surface  dans la composition de la commission de pilotage  et vont , sùrement , se reproduire  au niveau  régional et national  .
Ensuite au regard du  contexte interne , agité , marqué par des tensions , des frustations en tous genres ,  peu  propice  à la tenue de telles assises qui requièrent,  plutôt , un climat  serein  et apaisé  !
Et , en arrière plan à  tout ça , cette apparente politique en cours, éclatée , décousue ,  frisant le coq-à-l’âne , avec cette  propension  à tout mener  au  pas de course ou par forcing’’, qui n’est pas pour  rassurer !
 
Mais au-delà de ces réserves,- optimisme oblige!- , disons que  l’échec ou le succès de ces rencontres dépendra, essentiellement de notre volonté affirmée de changement, de notre capacité  à porter un regard neuf sur les choses et sur nous-mêmes,  sans a-priori .
 Nous réussirons si nous abordons  cette problématique  dans un esprit  exempt  de tout  calcul  partisan , départi  de tout chauvinisme ou de tout complexe de superiorité sous-jacent  . Nous réussirons à condition que  nous restions  mùs par le seul désir  de  construire, une fois pour toute , un système éducatif performant , fonctionnel, efficient , au service  et  pour le bien- être d’un peuple , dans toute sa diversité culturelle et ethnique !.
Mais de grâce, ne  mêlons pas l’Islam à  ça ,- souvent convoqué pour mystifier – qui doit rester une affaire strictement personnelle de conviction intime , et relever  des foyers ;  les valeurs de tolérance, de justice , d’égalité , de respect d’autrui  que certains ont tendance à  prêter à l’Islam sont , en  réalité, des valeurs  universelles qui transcendent celui-ci !
De grâce, enfin,  n’y mêlons pas  ces  Oulemas et Imams  porteurs du conservatisme le plus arriéré qui nous tirerait vers la bas  !
 
C’est à ces conditions, et à ces conditions seulement,que nous réussirons cette enième réforme qui renforcerait notre unité en en redressant les bases , et ouvrirait ainsi  la voie à notre développement !
 
Bara Ba  Dk   Senegal
Fevrier 2012-02-14

Printemps de «velours» mauritanien : Pourquoi ça n’a pas pété

La Tunisie et la Libye fêtent cette année le deuxième anniversaire de leurs printemps révolutionnaires. Curieusement, la Mauritanie a été épargnée, malgré le terreau d’injustices criantes qui demeure dans le pays, et les soubresauts de quelques collectifs sociaux spontanés. Et contrairement à ce qu’en dit une cadre de l’UPR, la Mauritanie n’a certainement pas bénéficié d’un «printemps de velours».


Printemps de «velours» mauritanien : Pourquoi ça n’a pas pété
 

Sentant venir le vent de la révolte, dans un pays où plus de 40% des jeunes sont au chômage, le roi Mohamed VI a initié un léger changement de cap dans la répartition et la séparation du pouvoir. Un changement qui a vu l’avènement du PJD de son premier ministre Benkirane.

De ce fait, on a parlé de printemps de velours au Maroc, contrairement à ses collègues maghrébins, comme la Tunisie et la Libye où la violence des confrontations entre manifestants et forces de l’ordre ont été de mise.

En début de semaine, Khira mint Cheikhani, professeur de relations internationales à l’Université de Nouakchott et secrétaire exécutive à l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie déclarait que «les changements intervenus dans le monde arabe sont de deux sortes : un «printemps arabe» dur et un «printemps de velours», précisant que le premier se caractérise par ce qui s’est passé en Tunisie, en Egypte et en Libye et que le second correspond aux réformes qui ont été menées au Maroc et en Mauritanie».

Plutôt que d’invoquer comme Mme Mint Cheikhani des réformes qui n’existent pas, si ce n’est le contraire avec un durcissement de l’arbitraire en Mauritanie, d’autres raisons expliquent l’inertie des forces attendues du changement, qui auraient initié un vrai printemps révolutionnaire dans le pays.

 


Manifestation du mouvement du 25 février

Manifestation du mouvement du 25 février

Education et conscience politique- Les printemps arabes ont tous été portés par les jeunes, étudiants, salariés, issus des classes moyennes; pour certains mêmes, comme en Egypte, par la bourgeoisie, sa jeunesse.

En Mauritanie, où une classe moyenne commence à peine à émerger d’un douteux embryon depuis une demi-douzaine d’années, la structure sociale, est binaire : les très pauvres, et analphabètes, qui représentent plus de la moitié de la population et les quelques très aisés, qui représentent à peine 2% de la population ; au milieu, nage mollement une classe-qui-survit-quotidiennement, et qui n’a certainement pas le temps et le luxe de s’embarrasser de concepts révolutionnaires.

Dans ce cadre précis il n’est pas évident de faire fleurir des revendications. «Les besoins de bases (habitat, nourriture, travail, éducation) étant difficilement couverts, les gens ne peuvent pas se projeter dans des perspectives de contestation durable. Le quotidien ne leur permet pas» soutient Abdoulaye Sow, sociologue à l’université de Nouakchott.

D’autre part, les printemps arabes ont montré une conscience politique forte chez ces jeunes. On ne peut pas en dire autant au pays de la politique du ventre, où de jeunes formations politiques n’existent que dans la perspective d’une récompense du sommet de l’état. Les mouvements comme ceux du Sursaut ou de l’UD ont été remarquables par leur côté éphémère.

D’autres mouvements ont certes germé et tenu la dragée haute mais ont marqué par leur incapacité à se solidariser.

Des mouvements collectifs désunis-
Que ce soit le mouvement du 25 février, ou celui de Touche pas à ma nationalité, ou encore des pseudo partis politiques de jeunes, qui se disaient indépendants, et qui ont de suite disparu des radars, tous ont en commun de représenter des intérêts particuliers à un moment donné. «Aucun n’a su inscrire son combat dans un cadre plus globale des jeunesses mauritaniennes, et porter un flambeau de changement» analyse froidement Abdel Vettah Ould Habib, membre du mouvement du 25 février.

«C’est que les communautés fractionnées et cloisonnées voient chacune leur perspective et leurs combats à livrer, d’abord. C’est une urgence sociale en premier lieu, comme ça a pu l’être quand TPMN a commencé à manifester contre le recensement en 2011, et qui n’a quasi-exclusivement rassemblé que des négro-mauritaniens» opine Alassane Dia, coordinateur de l’alter-TPMN.

 


Jemil Mansour (d) président du parti Tawassoul lors de leur deuxième congrès en décembre 2012

Jemil Mansour (d) président du parti Tawassoul lors de leur deuxième congrès en décembre 2012

«Pas de peuple mauritanien»- Cette désunion remarquée de tous s’explique facilement selon Abdoulaye Sow. «On est d’abord maure, halpulaar, soninké, harratine, wolof, ou du Brakna, du Trarza, du Guidimakha, avant d’être mauritanien !» déplore-t-il vigoureusement. «Le creuset identitaire mauritanien, fort, ne s’est pas encore formé. Chacun est agrippé à son identité primaire, et donc à ses intérêts primaires. Il n’y a pas de manifestations populaires, multicolores, multi-communautaires. On remarque malheureusement dans la plupart des manifestations, une tendance beydane, ou une tendance négro-mauritanienne. L’intérêt général est occulté par les particularismes» continue-t-il.

La force des printemps arabes, que ne peut pour le moment se targuer d’avoir la Mauritanie, est d’avoir un peuple, avec un sentiment d’appartenance commune, guidé vers un même destin, et partageant les mêmes intérêts. Aucun de ces trois critères ne prévoit dans le schéma social et culturel mauritanien.

L’union faisant la force, une telle amorce commune aurait certainement fait vaciller le faible sommet de l’état. En Tunisie, ce sont des tunisiens qui ont fait la révolution, des égyptiens en Egypte. En Mauritanie ? Des groupes bien identifiés politiquement, communautairement, identitairement, culturellement, se sont dressés. «Coupés du reste du peuple, ils ne pouvaient que s’effilocher avec le temps» constate Birame Ould Abeid, président de l’initiative pour la résurgence abolitionniste. «Le combat contre l’esclavagisme que mène IRA cherche justement depuis un moment à sortir du cadre strictement harratine, et montrer à toutes les composantes communautaires que c’est une cause nationale, et que c’est une des raisons de la persistance des injustices criantes qui demeurent dans ce pays, notamment guidées par un puissant système de racisme d’état» explique-t-il.

En passant entre autres par le religieux. C’était l’un des sens de la mise en scène qu’il avait orchestré l’an passé, en incinérant des livres de rite malékite qui justifient l’esclavagisme. Une mise en scène que même Tawassoul avait condamné.

Une mouvance islamico-politique neuve-
Tawassoul est la structure politique, qui espérait le plus bénéficier des retombées d’un inespéré «printemps mauritanien». Comme les mouvances islamico-politiques des pays où ces révolutions sont advenues, en ont profité, du fait de leur enracinement social et associatif, dans les milieux défavorisés depuis des décennies parfois, comme c’est le cas pour les frères musulmans en Egypte.

Contrairement au Maroc, à la Tunisie ou à l’Egypte surtout, où les frères musulmans font partie intégrante de la société et du panorama du pays depuis des décennies, la Mauritanie ne connaît l’apparition d’une mouvance religieuse, politique et sociale que depuis peu avec l’avènement de Tawassoul.

Elle n’a pas l’historique de ses collègues maghrébines ou égyptienne, fondus dans les tissus sociaux de ces pays depuis des lustres, et que les périodes électorales post-révolutions ont porté au pouvoir.

MLK

Source: noorinfo

 

Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté à Atar: Biram réfute toute intention de brûler le Coran.

altBiram Dah Abeïd a fustigé, mercredi soir (20 février), devant une foule en liesse à Atar, la campagne d’intoxication et de dénigrement orchestrée par des groupes dominants et esclavagistes qui n’ont pas eu l’effet escompté. « Ceci prouve que IRA a changé la donne idéologique et politico-social dans le pays et que pour vaincre IRA et son président, il va falloir que les groupes dominants puissent changer de stratégie et de tactique ». La Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté a entamé, ce mercredi matin, à Atar, la seconde phase de sa randonnée après l’expédition, au cours du week end dernier, dans les régions du Nord à Nouadhibou et après la caravane de la route de l’espoir.

Sous les tonnerres d’applaudissements de sympathisants surchauffés venus acclamer leur leader, Biram a qualifié de « mensongers et de particulièrement dangereuses les accusations véhiculées par certains milieux sur ses intentions de vouloir brûler le coran. » Selon Biram, ces accusations d’apostasie et d’adversité à l’islam charriées par l’ancien soutien Ahmedou Habiboullah dit Elmehdy ne peuvent coller à l’image que se font les populations du mouvement abolitionniste et de son leader. « Car IRA , explique-t-il, s’est adossée sur l’islam originel, le coran et la sunna pour reconquérir les droits à la liberté, à l’égalité et à la justice spoliée par les groupes dominants esclavagistes et racistes qui se fondent sur des livres négriers ouverts injustement et illégalement par la sacralité de l’islam ».

Comment IRA peut-elle s’en prendre au coran, livre de référence pour démolir les positions de ceux qui instrumentalisent cette religion pour pouvoir s’adonner impunément à des crimes réprimés par cette religion ? s’est-il interrogé.

Prenant à témoin les populations d’Atar, de la campagne de dénigrement, Biram pointe du doigt les groupes dominants arabo berbères de Mauritanie, certains journalistes, érudits et classe politique d’être à l’origine de ce lynchage médiatique qui vise à intimider « les h’ratines pour les empêcher d’aller de l’avant dans la reconquête de leurs droits inaliénables ».

Cette campagne est très dangereuse pour la paix civile et la cohésion nationale car « takfir » et accusations d’apostasie sont , indique Biram, synonymes de peine de mort dans les sociétés musulmanes donc c’est une incitation au meurtre auquel s’adonnent les érudits, journalistes et hommes politiques.

Le dirigeant abolitionniste a mis en garde les fossoyeurs de la paix civile car, dit-il, « le développement de cette campagne ne manquera pas de susciter une réaction des h’ratines pour défendre leur honneur, leur dignité, leur foi et leur croyance. Cette campagne de dénigrement sera donc, ajoute-il, « si elle continue le prélude à une rupture aux conséquences lourdes ».

Connivence au sommet de l’Etat

Biram Dah Abeïd déclare partager avec les sympathisants et engagés de IRA et les populations d’Atar la « décision irréversible de mener le combat sans merci contre ceux qui pratiquent l’esclavage dans l’Adrar et ailleurs que se soient les fils de grandes tentes ou de chefs confessionnels ou tribaux qui seront trainés devant les tribunaux et mis dans les cachots. Le président de IRA a dénoncé « la connivence continue de l’Etat mauritanien avec les groupes dominants ; une connivence qui s’est manifestée au grand jour par la mise en liberté de Rahma Mint Greyvé et la non poursuite de ces complices dans les crimes d’esclavage dont sont victimes Salma et ses enfants ».

Birame pense que le chef de l’Etat continue à céder aux pressions des groupes dominants esclavagistes visant à perpétuer le crime, à piétiner la loi et la constitution, à blanchir ce crime barbare et atroce dont les responsables continuent à être les vainqueurs dans toutes les affaires posées devant la justice au grand dam des victimes, des juges, des officiers de police judiciaire à cause de l’interposition de l’Etat pour empêcher la loi d’être appliquée.

Biram Dah Abeid a appelé les populations d’Atar à « s’engager massivement dans la formation politique qui va se créer bientôt parallèlement à l’ONG, le combat politique contre l’injustice, l’esclavage et pour les droits de l’homme. Peu avant la tenue de ce grand rassemblement, des groupes de rap (Double Black Hartani et Chicobass) se sont relayés sur la scène scandant des slogans vilipendant l’esclavage et appelant à la liberté.

Le responsable de l’antenne IRA, Mohamed Ould Sghaêr avait souhaité la bienvenue à la caravane avant que le faqih Mohamed Vall Ould Mouhamedou ne fustige les prises de position partisanes. Après Atar, la Marche des harratines contre l’esclavage et pour la liberté se rendra à Zouérate et à Akjoujt.

Source: Le calame

Ahmedou Habiboullah alias El Mehdi rompt avec IRA

altCommunément appelé le Savant d’IRA, Ahmedou Habiboullah Alias El Mehdi a finalement rompu les amarres avec l’Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste qu’il a pourtant soutenue dans les moments les plus difficiles, notamment lors de l’épreuve de l’incinération des traités du rite Malékite qui a soulevé une véritable levée de boucliers et suscité l’emprisonnement pendant plusieurs mois du militant des droits de l’homme , Birame Ould Dah Ould Abeid. Jusqu’au jour où il quittera IRA, El Mehdi soutenait contre vents et marées et sur la base de Fatwas et d’écrits amplement étayés de Sourates et de Hadiths que les pratiques esclavagistes qui existent en Mauritanie n’ont aucun fondement légal et que l’Islam n’a rien à voir avec elles. C’est pourquoi, soutenait-il, il fait l’objet d’une véritable marginalisation au sein de sa tribu, de ses proches et même de sa famille. La presse pour laquelle il est devenu aujourd’hui un héros dont les propos inquisiteurs sont repris sur toutes les manchettes de journaux, les titres principaux des radios et télévisions nationales, n’a pourtant jamais accepté de faire sortir ses pertinentes analyses sur la légitimité du combat d’IRA, d’une part et le danger de l’entêtement des forces obscurantistes à continuer à nier des faits pourtant avérés, d’autre part. Au dernier meeting organisé par sa désormais ancienne organisation, El Mehdi décide de faire dissidence. Selon lui, Birame Ould Dah Ould Abeid, devenu subitement un diable, serait sur le point de procéder à l’incinération du Coran ! Aussi prétend t-il que celui-ci et sa femme baignent dans une opulence démesurée et brassent des sommes d’argent phénoménales. Déjà à Nouadhibou, les frictions ont commencé. Sans préavis, El Mehdi demande au Président Birame de présenter ses excuses aux populations. Devant le niet catégorique de Birame, El Mehdi se fâche ou fait semblant et s’efface. C’est la fin d’une idylle. Aujourd’hui, c’est le compte à rebours. El Mehdi mène une farouche campagne de diabolisation contre ses amis d’hier. Des indiscrétions sécuritaires rapportent que certains milieux lui préparent une rencontre à un très haut niveau. Une vieille politique de l’Etat : L’infiltration des mouvements, des formations politiques par des personnes qui s’avèrent n’avoir être que des taupes qui sont en véritable mission. Les jours à venir édifieront sur les dessous de cette histoire. Birame brûlera t-il le Saint Coran et El Mehdi aurait vraiment raison de l’avoir quitté, à temps d’ailleurs. Ou il n’en sera rien de cela et il s’avérera que l’ex savant d’IRA nourrit d’autres desseins que seul le pouvoir peut lui assurer et non une pauvre organisation d’esclaves et d’anciens esclaves sans argent et sans autorité . Toujours est il que comme le dit si bien Seydou Badian dans son roman « sous l’orage » : «Le séjour dans l’eau ne transforme pas le tronc d’arbre en crocodile».

Source: Le calame