Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2013

Guerre au Mali: des troupes de Nigeria, Sénégal et France engagées

altDes troupes nigérianes, sénégalaises et françaises sont engagées aux côtés de l’armée malienne opposée aux islamistes dans le centre du Mali, a affirmé un responsable de l’armée malienne au cours d’une conférence de presse à Bamako.
Au moment où nous vous parlons, des troupes venues du Nigeria, du Sénégal et de la France sont en appui à Sévaré (centre) à l’armée malienne.

Ces troupes sont arrivées avec le matériel nécessaire pour faire face à la situation, a déclaré le chef des opérations militaires à l’état-major des armées, le colonel Oumar Dao alors que l’armée malienne a lancé vendredi une contre-offensive pour récupérer la localité de Konna (centre) prise la veille par les jihadistes.

Source: Al Akhbar

Document confidentiel sur la situation des Haratines

altUn document confidentiel attribue a des cadres haratines circule en ligne depuis le mois d’octobre. Ce document expose point par point l’Etat de marginalisation de cette communaute avec la complicite de l’Etat mauritanien. En voici quelques extraits: 

Loin des discours idéologiques ou partisans, un simple survol de quelques
chiffres et indicateurs permet de donner la mesure exacte de cette triste réalité :

1– Plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers de haratines (les
estimations sont approximatives en l’absence d’études indépendantes du
fait des tabous nés du refus systématique par les gouvernements
successifs) sont encore réduits à l’abominable esclavage de naissance, de
statut et de condition avec toutes les sujétions et les traitements inhumains
et dégradants qui s’y attachent : travail forcé et non rémunéré, viols et
exploitation sexuelle, séparation des familles, ignorance et pauvreté,
misère sociale et économique, absence de perspectives d’avenir et
exclusion…etc ;

2- Plus de 80% des 1 400 000 pauvres en Mauritanie sont issus de la
communauté Haratine ;

3- Plus de 85 % des 1500 000 analphabètes en Mauritanie en sont membres;

4- Près de 90 % des petits paysans sans terre du fait de la tenure
traditionnelle du sol ou de l’exploitation féodalo-esclavagiste, se recrutent
au sein de ce groupe;

5- Moins de 10 % des 30 000 hectares attribuées légalement et aménagés
dans la vallée du fleuve ont profité aux petits paysans locaux, le reste à
quelques dizaines de fonctionnaires, commerçants et hommes d’affaire
souvent natifs des Wilayas non agricoles ;

6- La parcelle d’un paysan local est en moyenne de 0,25 à 0,5 hectare contre
une moyenne de 200 hectares pour la parcelle d’un fonctionnaire ou
homme d’affaires agriculteur d’occasion;

7- Moins de 10% des 2 à3 milliards d’UM de prêts accordés annuellement
par le Crédit agricole pour financer la campagne éponyme, profitent aux
milliers de cultivateurs locaux (à majorité Haratines) contre plus de 90%
pour les dizaines d’entrepreneurs de l’agro-business (ou prétendus tels),
ressortissants de milieux et de zones sans vocation agricole dans leur
grande majorité;

8- Moins de 0,1% des villas et habitations de haut standing des quartiers
chics de Nouakchott appartiennent à des Haratines;

9- Moins de dix diplômés de cette communauté sur 200 ont profité du
programme spécial d’insertion pour les diplômés chômeurs dans le
secteur agricole au niveau de la plaine de M’Pourié à Rosso ;

10- Plus de 90 % des dockers, domestiques, travailleurs manuels exerçant des
métiers pénibles et mal rémunérés sont des Haratines ;

11-  Plus de 80% des élèves de cette communauté n’achèvent pas le cycle
primaire et moins de 5 % poursuivent jusqu’au bout du cycle secondaire ;

12- Moins de 5 % des étudiants de l’enseignement supérieurs sont issus de
cette communauté ; et une infime minorité de ce pourcentage perçoit des
allocations d’études ;

13- Moins de 2 % des étudiants des grandes Ecoles nationales (ENAMJ,
Ecole des Mines, Faculté de médecine, EMIA…etc) et étrangères sont
issus de cette communauté ;

14- Moins de 1% des opérateurs économiques (hommes et femmes d’affaires
importants) sont Haratines ;

15-  Moins de 2% des hauts fonctionnaires et cadres supérieurs du secteur
public et parapublic sont Haratines ;

16- Une simple dizaine de parlementaires sur 151 élus au niveau des deux
chambres du parlement ;

17-  Moins de 15 maires sur 216 et moins de 12 % de conseillers municipaux à
l’échelle national;

18- 2 Ministres en moyenne sur les 30 dernières années sur plus de 40
ministres et assimilés ; 20 ministres sur 600 de 1957 à 2012 ;

19-  Un seul Faghih agrée sur plusieurs centaines ;

20 – Quelques dizaines d’Imams sur des milliers reconnus et agrées ;

21- 2 Secrétaires généraux de Ministères et Institutions assimilées sur 40 ;

22- 1 wali (gouverneur de région) sur 13 ;

23-  1à 2 hakems (préfet) sur 53 ;

24- 1 à 2 Chefs de Mission diplomatique sur 35 environ ;

25-  3 à 4 Directeurs généraux d’Etablissement ou de sociétés publics sur 130 ;

26-  2 Présidentes de Conseils d’Administration d’Etablissements ou sociétés
publics sur 130 ;

27- Moins de 20 médecins sur 600 ;

28- Moins de 20 professeurs d’université sur plus de 300 ;

29-  Moins de 5 magistrats sur plus de 200 ;

30–  Moins de 20 ingénieurs sur plus de 200 ;

31- Une dizaine d’administrateurs civils sur plus de 200 ;

32– Moins de 7 diplomates sur 130 ;

33- 2 ou trois commissaires de police sur plus de 150 ;

34- Une dizaine d’administrateurs civils sur plus de 200 ;

35-  Moins de 30 officiers supérieurs sur plus de 500 ;

36- Aucun général parmi les 12 que compte le pays ;

37- Aucune banque parmi la dizaine d’établissements bancaires que compte le
pays.

Le tableau illustre à suffisance la marginalisation, voire l’exclusion des
membres de cette communauté qui cumulent tous les handicaps tant sociaux
et culturels que politiques et économiques ; et font face, par-dessus le
marché
, à toute sorte d’obstacles et d’embuches, dressés devant leur

promotion. Les rares cadres Haratines qui parviennent à se hisser au rang de
l’élite nationale, atteignent très vite le plafond de verre et cessent, dès lors, de
pouvoir prétendre à diriger les hautes sphères de l’état.

S’il est compréhensible que l’accès aux grands corps (médecins,
magistrats, administrateurs ou ingénieurs) soit soumis à des critères
académiques, il est difficilement justifiable que, pour les postes soumis à la
discrétion du Gouvernement ou simplement de l’Administration, la
préférence ethnique s’avère aussi plus massive et durable. D’autant plus que,
chez nous, les critères de nomination aux fonctions gouvernementales et aux
charges étatiques, relèvent presque toujours du fait du prince et rarement de
la compétence ou du mérite. Pour s’en convaincre, prenez un échantillon des
130 directeurs et chefs d’établissements publics ou parapublics; vous
trouverez que la plupart d’entre eux n’ont d’autre mérite que de bénéficier
d’ententes tribales et /ou d’appartenir à des réseaux mafieux qui
monopolisent les destinées du pays au détriment de l’intérêt supérieur de la
nation, de la justice, de la cohésion et de l’unité nationales.

Par ailleurs, comment comprendre que seuls 10 parlementaires sur 151
soient Haratines alors que le discours officiel ne cesse de ressasser le credo
de la représentativité du peuple ?

Pourtant, les 53 circonscriptions électorales (Moughata’a) d’où
proviennent les députés et sénateurs, comptent toutes une majorité – absolue
ou relative – de Haratines.

Plus injuste est encore la situation du Gouvernement qui a exclu les
descendants d’esclaves jusqu’en décembre 1984. Depuis, tous les pouvoirs
qui se sont succédé, ont fixé le quota des Haratines à 2 ou 3 places au
gouvernement sur plus de 40 ministres et assimilés. La disproportion est
flagrante.

Ainsi, la Mauritanie devient le seul pays au monde où l’Etat a inventé la
discrimination négative... “

Source: Noorinfo 

Des élections couplées présidentielle, législatives et municipales: La solution finale ?

altLa question mérite d’être posée. Depuis le report, sine die, des municipales et législatives prévues en 2011, la mise en place de la CENI et de ses démembrements, à l’intérieur du pays, sans budget autonome au titre de l’année en cours, pour cette structure réputée indépendante et la non-exécution de la majorité des points de l’accord politique scellé entre la majorité et une partie de l’opposition titillent les observateurs et troublent le sommeil de la classe politique. Il est aisé de constater, aujourd’hui, que le pouvoir en place ne presse pas le pas pour permettre à la CENI d’entrer en possession de la liste électorale et de fixer, en conséquence, la date du scrutin. Cela en dépit des invites de l’Union Pour la République (UPR), parti soutenant le pouvoir et ses satellites, mais aussi d’El Wiam, membre de la CAP. Il est aussi aisé de constater combien la position de la COD ne plaide pas en cette faveur, focalisée qu’elle est sur le départ du président.
Dans le détail de la COD, seuls Tawassoul et l’UFP se sont exprimés, lors de leur dernier congrès, en faveur de l’organisation des élections mais à la stricte condition d’un consensus entre les différents pôles politiques. Une manière d’éviter un contentieux électoral au lendemain du scrutin. Un consensus qui devrait passer, nécessairement, par un dialogue entre la COD et le pouvoir, une position défendue par le président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, dans sa contribution à un compromis national pour une sortie de crise mais farouchement rejetée par le président du parti El Wiam, Boydiel Ould Houmeid.

A quel jeu le pouvoir joue-t-il avec Messaoud ?

Si une grande partie de la classe politique et de la société civile soutiennent l’initiative du président Messaoud Ould Boulkheïr, Mohamed Ould Abdel Aziz, dont une partie de la COD soupçonnait des accointances avec le leader harratine, traîne le pied pour accepter ou rejeter, officiellement, l’initiative de celui-ci. Aux dernières nouvelles, il aurait remis le document à ses conseillers pour « étude et avis ». Est-ce une manière d’enterrer le document, surtout quand on sait que le président de la République a exclu la constitution d’un gouvernement d’union ou « élargi », avancé par le président de l’Assemblée nationale ? Signe avant-coureur, les rumeurs laissent croire que la dernière rencontre, entre les deux hommes, aurait été « très houleuse ». Sur quoi ont-ils divergé ? Mystère ! Toujours est-il que le rejet, par Mohamed Ould Abdel Aziz, de l’initiative d’Ould Boulkheïr risque fort de faire émerger, autour de ce dernier, un troisième pôle politique, en gestation depuis quelques mois ; voire une scission, au sein de la CAP. Aziz prendrait-il ce risque, face à celui que certains accusent d’avoir « sauvé » le pouvoir, face à la déferlante du printemps arabe, alors que le « Mouvement du 25 février », « Touche pas à Ma Nationalité » et les islamistes avaient choisi la rue, pour balayer le pouvoir en place, avec la bénédiction de la COD.

Une CENI sans le nerf de la guerre

L’enrôlement avance. C’est, en soi, une bonne chose mais elle ne garantit pas la fiabilité d’un scrutin : selon l’agence, l’enrôlement n’a rien avoir avec la liste électorale. Or tout le monde pensait, à juste titre d’ailleurs, que de cette opération dépendrait l’organisation d ‘un scrutin transparent, comme récemment au Sénégal et au Mali. De l’avis de certains observateurs avertis, l’enrôlement obéirait à des contingences d’ordre plus sécuritaire que politique, comme stipulé par l’accord ci-dessus cité. D’où cette foule de questions : quelle liste électorale va-t-on utiliser, pour les élections à venir ? Celle de 2007, de 2009 ou de… 2000…x ? Qui en sera le concepteur? Tout le monde sait que la liste qui a conduit à l’élection de l’actuel président, en 2009, est largement contestée par l’opposition qui la considère tripotée. Dans une interview au Calame – N° 847 du 4 septembre 2012 – le président de l’UFP accusait le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz d’avoir détruit, sciemment, l’état-civil existant, qui avait coûté des milliards et des années d’efforts au pays. Face à cette situation, il faut nécessairement un consensus, préconisait Ould Maouloud, parce qu’une fois les délais légaux dépassés, il n’y a que les parties en compétition qui peuvent fixer la date des élections et que le consensus, à défaut du respect de la loi, est le seul moyen de valider toute décision à ce sujet. Autre problème, l’absence de révision de la liste électorale. Selon les textes, la liste électorale est renouvelée à chaque veille d’élection, c’est-à-dire du 1er octobre au 31 décembre. Cette date étant dépassée, il faudra, désormais, trouver une date pour ce renouvellement.
Le fait de ne pas affecter, à la CENI, un budget autonome vient conforter les observateurs dans leur doute sur l’indépendance totale de cette structure vis-à-vis du pouvoir. A en croire certaines sources, face à l’étonnement de la CENI de ne pas voir le gouvernement saisir le projet de budget qu’elle lui a soumis, l’exécutif aurait objecté que ledit budget est arrivé en retard mais qu’il procédera aux arbitrages habituels pour répondre à sa demande, ce qui laisse supposer que cette CENI recevrait ses vivres de la fameuse direction de l’appui aux élections du ministère de l’Intérieur…

L’occupation du Nord-Mali, un facteur bloquant ?

Un consensus qui tarde donc à se matérialiser, dans une scène politique où chacun tire la couverture à lui, tout en lorgnant du côté de nos frontières Est. La guerre qui se prépare, pour la reconquête du Nord-Mali, territoire occupé par des extrémistes à visage islamiste, pourrait également contribuer à retarder les élections. En effet, le pouvoir de Nouakchott, même s’il hésite à s’engager du côté d’une coalition de forces internationales, avec, à leur tête, celles de la CEDEAO, pourrait ne pas rester indifférent à une guerre destructrice à ses frontières, surtout si les extrémistes, acculés, cherchaient refuge dans notre pays. En prenant la décision d’accueillir, sur son territoire, ne serait-ce que les combattants du MNLA sans armes, le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz pourrait s’attirer des ennuis sinon plus avec les autres forces de la coalition. La Mauritanie ne semble pouvoir échapper que (très) difficilement, aux dégâts collatéraux de cette guerre. On voit alors mal notre pays organiser, dans ces conditions, des élections municipales et législatives en 2013. D’ailleurs, une partie de l’opposition pourrait bien miser sur cette guerre et ses dégâts collatéraux en Mauritanie, pour faire bouger l’armée et voir sortir d’on ne sait où, un officier, voire un sous-officier, pour balayer le pouvoir en place, avec, pour conséquence, une nouvelle transition et des élections. Est-ce une solution ? Non. La conquête du pouvoir doit passer par les urnes. La voie des armes, nous en avons largement trop fait l’amère expérience, depuis 1978.
De l’avis de certains observateurs et d’une partie de la classe politique, tous ces facteurs endogènes et exogènes pourraient permettre, au pouvoir actuel, de gagner du temps, en repoussant les élections municipales et législatives, de sorte qu’elles coïncident avec la présidentielle de 2014. D’une pierre, le pouvoir en place pourrait faire plusieurs gros coups. Remporter une majorité écrasante, mairies, Parlement et Présidence. Un Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), façon Ben Ali en Tunisie. Ou un retour à la case départ, façon Mauritanie. A moins que le peuple, enfin…?

Dl

Source: Le calame

Un mémorandum “confidentiel” des cadres Hratines contre “l’exclusion”

altUn mémorandum confidentiel rédigé par des cadres h’ratines (descendants d’esclaves) appartenant aux différents partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi qu’aux organisations de la société civile a dénoncé “une exclusion totale” dont souffre cette communauté, selon le document publié ce mercredi par l’hebdomadaire Alakhbar Info.
Le document, dont Alakhbar a également obtenu une version en français, prévient: “l’accumulation des frustrations a eu pour résultat la différenciation galopante dans le tissu social de ce qui était connu, jadis, sous le label de « MAURES », en deux entités de plus en plus distinctes (Bidhanes et Haratines); différenciation qui est à inscrire dans la logique de cette bombe à retardement qu’on appelle injustice et dont l’histoire nous enseigne qu’elle explose toujours à l’improviste et sans crier gare”.
“Toutes les personnes physiques ou morales qui adhérent a ce programme peuvent se joindre aux initiateurs de ce mémorandum et signer une pétition en vue de le promouvoir”, stipule le document dans ses conclusions.

Pour remédier à cette injustice, le document détaille 28 propositions dont notamment “mettre en application effective la Loi criminalisant l’esclavage et les pratiques induites par la révision ou le renforcement de certaines dispositions, la création d’un Structure publique chargée de ce dossier et de toutes les politiques publiques pour l’égalité réelle” et “la création d’un Fonds pour financer toutes les actions liées à ce projet, une revue annuelle de l’état de mise en œuvre de la Loi avec un débat public sur ce rapport et une publication largement médiatisée”.

Source: Al Akhbar

Aéroport-Nouakchott: Les Mauritaniens interdits de voyager sans le passeport biométrique

altALAKHBAR (Nouakchott)-La Gendarmerie dit avoir reçu des ordres “venus d’en haut” d’interdire aux Mauritaniens de voyager par l’aéroport international de Nouakchott avec l’ancien passeport (non biométrique).

Plusieurs dizaines de voyageurs concernés se sont indignés de n’avoir pas été avertis de la mesure à temps. «Certains qui sont coincés ici (aéroport) devaient promptement se rendre à l’étranger pour leurs études, se soigner ou pour autres urgences», martèle un voyageur. Il ajoute que « la seule explication fournie c’est : “Renseignez vous auprès des commissariats, de la Direction générale Sûreté ou d’autres structures compétentes“»

Les autorités mauritaniennes ont instauré un nouveau passeport biométrique dans le cadre de l’enrôlement des populations au Registre National des Populations et des Titres Sécurisés. Elle ont demandé aux représentations diplomatiques et consulats accrédités à Nouakchott de ne pas délivrer de visas qu’aux détenteurs du nouveau passeport.