Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 06/01/2013

Passif humanitaire: le REVE rappelle aux autorités

Suite au communiqué du Conseil des Ministres en date du 20/09/2012 portant création d’une Commission chargée du règlement du cas des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements 89/91 dont les conclusions avaient suscité beaucoup d’espoir après vingt trois ans de calvaire, et malgré les douleurs et les préjudices subis.

Les victimes avaient fait preuve de patience et d’une grande compréhension sachant qu’aucun bien matériel et ou pécuniaire, ne peut compenser leurs préjudices moraux endurés. Toutefois les principes fondamentaux de la réparation adoptés par la commission est bien :

a- la reconstitution de carrière des intéressés ;
b- l’indemnisation de toutes les victimes (du public – parapublic – privé) et les intégrés de 89 à 2009.
c- la réintégration de toutes les victimes n’ayant pas été atteintes par la limite d’âge à la retraite.

Force est de constater qu’aujourd’hui, toutes les recommandations de ladite Commission ont été escamotées car ce qui devait constituer l’essentiel n’a pas été pris en compte. Cependant nous nous réjouissons de l’indemnisation pour le préjudice moral, mais celle-ci n’a pas profité à l’ensemble des victimes (intégrées de 89 à 2009, recensées dans les Ambassades à l’étranger, du public et parapublic :OPT BCM CNSS SONADER SOMELEC SOMISPort (PAN) – SNIM CSA SONIMEX SOCOGIM SOMIR Air MauritanieSTPN TP, etc., sans oublier les fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des années 86 – 88 et les travailleurs du public et parapublic rémunérés par crédits délégués (qui ont fait l’objet d’un recensement complémentaire).

Partant de ces manquements graves, nous souhaitons l’application stricte des recommandations de la commission nationale dont deux de nos représentants étaient membres de droit.

Entre autres manquements, il est à noter que toutes les difficultés rencontrées par certaines familles de victimes pour recouvrer leur état civil (notamment celles rentrées au pays avant l’accord tripartite, épouses par alliance et certains enfants)

Nous regrettons qu’au moment du paiement des indemnisations, les représentants des victimes n’ont pas été associés à l’opération.

Tout en se félicitant des avancés de ce dossier, nous rappelons que la reconstitution de carrière est l’ossature du règlement définitif à ce passif, et n’accepterons pas d’être sacrifiés sur l’autel du Communiqué conjoint susvisé. Néanmoins, nous demeurons disponibles à participer à toute concertation en vue de trouver une solution juste, consensuelle et durable à ce passif.

Fait à Nouakchott le 05 Janvier 2013
Le Bureau Exécutif du REVE 89/91

Email : //www.cridem.org/reve8991@yahoo.fr” target=”_blank”>reve8991@yahoo.fr
Carrefour Yoro SARR – El Mina

 

FLAMNET-AGORA: Logique paradoxale de nos hommes politiques! Par Bara Ba

  • altIls disent appeller au dialogue entre maliens, sans pouvoir trouver les interlocuteurs crédibles, ni concilier les agendas, incompatibles, des bélligérants !
  • Ils disent s’opposer à l’intervention militaire étrangère en perspective, au nord du Mali, demandant aux maliens de régler eux-mêmes leur problème, non sans savoir que les rapports de force sont inégaux, que l’armée malienne, écrasée, et le MNLA, chassé du nord, ne font pas le poids devant les jihadistes !
  • Ils disent refuser de s’impliquer dans cette intervention militaire, sans ignorer pourtant que les principaux dirigeants et un nombre important de militants de ces groupes jihadistes sont des mauritaniens, dont des détenus salafistes, liberés de nos prisons par complaisance, sur pression de faux- cheikhs islamistes !
  • Ils disent redouter les conséquences de cette intervention étrangère, en passant sous silence, celles bien plus graves d’une consolidation de ces groupes islamiques, tant pour la sous-région ouest- africaine que pour la Mauritanie qui sera, immanquablement, leur seconde cible !
  • Ils disent condamner la junte militaire de Bamako, non sans frôler la collusion avec cette même junte, dans le refus, partagé, de l’intervention des forces étrangères qui, seules, sont en mesure de déloger les jihadistes !
  • Ils fustigent les attaques antérieures de l’armée mauritaniènne menées contre les bases jihadistes, en territoire malien , sans considerer qu’en matière de stratégie militaire, l’attaque est parfois la meilleure des défenses !
  • Ils disent sécuriser, en cas de conflit, cette frontière infinie par manque de réalisme, pour surestimer nos moyens qu’ils savent dérisoires, et mal apprecier les effets d’une pression intense sur des éléments d’une troupes émiéttée, en déroute !
  • Ils suggèrent que l’armée malienne reste seule maitresse du jeu sur le terrain , sans mesurer tous les risques, prévisibles, sur la sécurité des populations civiles touaregs ! Si, comme on l’observe, des Etats sont gagnés par la revanche, que prédire d’une Armée, blessée dans son amour propre, operant sans témoin, en territoire ennémi ?
  • Ils soutiennent l’auto-détérmination des populations Sahroui et les révendications autonomistes des Touaregs , légitimes à leurs yeux au regard de l’histoire et des identités differentes , mais face à la question négro-africaine, pourtant toute similaire, cette logique disparaît !

Devant la situation malienne, l’ambiguité et l’incohérence de ces positions tiennent à la difficulté de ces partis politiques à cacher leur jeu : soutenir, à mots couverts, sans trop se faire démasquer, le MNLA dans sa revendication autonomiste, jugée légitime, tout en feignant de témoigner à Bamako compassion et solidarité, requises entre voisins, en pareil cas ; incohérence également sur notre question interne qui tient à leur incapacité à se départir du subjectivisme dès que la tribu ou l’ethnie sont en cause!

Questions périphériques, fausses priorités, logique à deux vitesses, hypocrisie, voilà ce qui caractérise le débat interne … comme toujours !

La lute continue!

Bara Ba

03-Janvier -2013

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Mauritanie: La question de l’esclavage divise les députés

altUn échange houleux a opposé députés de la majorité et ceux de l’opposition pendant qu’ils discutaient ce samedi 5 janvier à l’Assemblée nationale mauritanienne sur le projet de la loi criminalisant l’esclavage.
Pour la majorité ce projet de loi va renfoncer l’arsenal juridique mis en place pour lutter contre l’esclavage. L’opposition elle estime que le problème n’est pas lié à l’adoption de lois, mais au manque de volonté du gouvernement d’appliquer les textes en vigueur.

La député Nana Min Cheikhna (opposition) a considéré que le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas sérieux dans sa lutte contre l’esclavage et ses séquelles. La preuve, selon elle, c’est que les fonds qui étaient destinées à la lutte contre le phénomène sont réorientés à la Présidence de la République et aux Dépenses communes.

Malouma Mint Bilal (opposition) a ajouté que la justice mauritanienne n’accorde pas d’importance aux cas d’esclavage qui lui sont soumis. Elle a encore précisé qu’on ne peut pas résoudre le problème sans l’’intégration économique et l’implication des victimes de l’esclavage à savoir les Harratins. Ces derniers, a-t-elle constaté, sont marginalisés par les régimes successifs, aucun parmi eux n’a par exemple occupé le poste de procureur de la République.

Par contre, Mohamed Yahya Ould Kharchi (majorité) a rappelé le devoir de tous de lutter contre l’esclavage, précisant que les Harratins ne sont pas les seules victimes de la problématique. Pour lui, d’autres couches sociales sont aussi victimes de l’esclavage et dont doit arrêter d’en faire un fonds de commerce .

Quant à Ould Ghacha (majorité), il a estimé qu’on ne peut pas parler de l’exclusion des Harratins alors qu’il y parmi eux le ministre de la Justice est d’autres personnalités qui occupent d’importes fonctions dans le pays.

Ould Ghacha qui a aussi considèré que l’esclavage n’existe plus en Mauritanie, a précisé que le cas servitude rapporté de Bassiknou (Sud) concernait un arabe venu du nord du Mali qui a été accusé par une femme de l’avoir asservie.

Source: Al Akhbar