Passif humanitaire: le REVE rappelle aux autorités
Suite au communiqué du Conseil des Ministres en date du 20/09/2012 portant création d’une Commission chargée du règlement du cas des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements 89/91 dont les conclusions avaient suscité beaucoup d’espoir après vingt trois ans de calvaire, et malgré les douleurs et les préjudices subis.
Les victimes avaient fait preuve de patience et d’une grande compréhension sachant qu’aucun bien matériel et ou pécuniaire, ne peut compenser leurs préjudices moraux endurés. Toutefois les principes fondamentaux de la réparation adoptés par la commission est bien :
a- la reconstitution de carrière des intéressés ;
b- l’indemnisation de toutes les victimes (du public – parapublic – privé) et les intégrés de 89 à 2009.
c- la réintégration de toutes les victimes n’ayant pas été atteintes par la limite d’âge à la retraite.
Force est de constater qu’aujourd’hui, toutes les recommandations de ladite Commission ont été escamotées car ce qui devait constituer l’essentiel n’a pas été pris en compte. Cependant nous nous réjouissons de l’indemnisation pour le préjudice moral, mais celle-ci n’a pas profité à l’ensemble des victimes (intégrées de 89 à 2009, recensées dans les Ambassades à l’étranger, du public et parapublic :OPT – BCM – CNSS – SONADER – SOMELEC – SOMIS – Port (PAN) – SNIM – CSA – SONIMEX – SOCOGIM – SOMIR – Air Mauritanie – STPN – TP, etc., sans oublier les fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des années 86 – 88 et les travailleurs du public et parapublic rémunérés par crédits délégués (qui ont fait l’objet d’un recensement complémentaire).
Partant de ces manquements graves, nous souhaitons l’application stricte des recommandations de la commission nationale dont deux de nos représentants étaient membres de droit.
Entre autres manquements, il est à noter que toutes les difficultés rencontrées par certaines familles de victimes pour recouvrer leur état civil (notamment celles rentrées au pays avant l’accord tripartite, épouses par alliance et certains enfants)
Nous regrettons qu’au moment du paiement des indemnisations, les représentants des victimes n’ont pas été associés à l’opération.
Tout en se félicitant des avancés de ce dossier, nous rappelons que la reconstitution de carrière est l’ossature du règlement définitif à ce passif, et n’accepterons pas d’être sacrifiés sur l’autel du Communiqué conjoint susvisé. Néanmoins, nous demeurons disponibles à participer à toute concertation en vue de trouver une solution juste, consensuelle et durable à ce passif.
Fait à Nouakchott le 05 Janvier 2013
Le Bureau Exécutif du REVE 89/91
Email : //www.cridem.org/reve8991@yahoo.fr” target=”_blank”>reve8991@yahoo.fr
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