Daily Archives: 19/12/2012
Passif humanitaire: Taya en ligne de mire
Plus de vingt ans après les faits, le passif humanitaire de la fin des années 1980/début 1990, avec, pour point d’orgue, l’ignominieuse allégorie des vingt-huit pendaisons un vingt-huit novembre à Inal, colle encore à la peau de la Mauritanie. Une réalité bien plus prégnante que le négationnisme honteux du régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, sous le magistère duquel ces orgies sanguinaires ont été perpétrées. Après le silence troublant de la transition qui suivit la révolution de palais du 3 août 2005 et la bonne volonté du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah, les timides tentatives de Mohamed Ould Abdel Aziz triturent plus qu’elles ne soignent la plaie. Accorder des indemnités aux ayants droits des victimes, tout en veillant à la « discrétion » sur l’identité des criminels qui continuent à défier la justice, n’apaise aucune conscience. La seconde édition du pèlerinage d’Inal, en cette fin de l’année 2012, aura révèle la vivacité d’une douleur qui n’en peut plus d’être minimisée par le pouvoir. La manifestation de « Touche Pas à Ma Nationalité (TPMN) », devant la représentation diplomatique du Qatar, et la résolution de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), exigeant l’abrogation de la loi d’amnistie de mai 1993, la rappelle à tous.
Aux trousses d’un dictateur déchu
TPMN, un mouvement de jeunes proche de la mouvance négro-africaine, est né dans la foulée des contestations générées par le processus d’enrôlement lancé au mois de mai 2011. Il prend, aujourd’hui, le pari historique de ne plus lâcher les basques du dictateur déchu. Renversé par une révolution de palais, le 3 août 2005, après plus de vingt ans d’exercice sans partage du pouvoir, l’ex-colonel vit, depuis, un exil doré à Doha, capitale du Qatar. Décidé à mettre fin à l’impunité dont il jouit, TPMN a organisé un sit-in devant l’ambassade de l’émirat à Nouakchott, le jeudi 13 décembre dernier. Objectif : obtenir la traduction en justice du fugitif, qui n’aura pas eu le même courage que son prédécesseur, Mohamed Khouna Ould Haïdalla. Renversé pendant qu’il se trouvait à Kigali et accusé de diverses fautes, le héros unanimement reconnu de la guerre du Sahara était, lui, revenu se constituer dignement prisonnier à Nouakchott.
A l’appui de sa revendication, TPMN évoque tout un chapelet de crimes – « violations massives d’humains : déportations, tortures, expropriations, exécutions extra judiciaires […] Des faits dont la Mauritanie fut le théâtre, entre 1989 et 1991 ».
Interpellation de l’émir du Qatar
Au terme du sit-in du jeudi, les militants ont déposé une lettre adressée à l’émir du Qatar, Son Altesse Cheikh Hamad Al Thani, pour signaler « des actes dont la gravité n’a jamais été égalée dans l’histoire de la Mauritanie, qui ont atteint leur paroxysme dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, avec la pendaison de 28 militaires noirs, pour célébrer l’anniversaire de l’Indépendance nationale ». Poursuivant son douloureux exercice de comptabilité macabre, la correspondance rappelle également « le massacre de 355 civils noirs, la destruction de 476 villages sur le fleuve servant de frontière naturelle entre la Mauritanie et le Sénégal, ainsi que la déportation de 120.000 citoyens vers le Sénégal ».
Des actes qualifiés de « génocide et crimes contre l’humanité », planifiés au plus haut niveau, engageant la responsabilité du président déchu. « Il ne pouvait ignorer des faits d’une telle ampleur », soutient TPMN. Le souverain du Qatar « qui aspire à jouer un rôle positif dans la géopolitique mondiale, en contribuant à l’ancrage de la démocratie et au respect des droits de l’Homme » est invité à tenir compte de cette réalité, pour donner plus de poids positif à son rôle dans le printemps des révolutions arabes.
Les présumés auteurs des crimes contre les militaires noirs sont couverts par une législation pénale blindée, en forme d’une loi d’amnistie adoptée au mois de mai 1993. La qualifiant de « scélérate », les associations de victimes et les ONGs de défense des droits humains en réclament l’abrogation. Une voie incontournable pour que la Mauritanie se départisse d’une fausse pudeur, bâtie sur l’hypocrisie et le mensonge. C’est le seul moyen de dépasser ce passé douloureux. La réconciliation ne saurait emprunter un raccourci brûlant les cases vérité et justice. Sans elles, les fantômes des martyrs ne cesseront de hanter l’histoire du pays.
Amadou Seck
Source: Le calame
Urgent : Décès de l’ancien président Moustapha Ould Mohamed Salek
L’ancien président mauritanien Moustapaha Ould Mohamed Salek est décédé, mercredi, dans un hôpital parisien à l’âge de 76 ans.
Feu Moustapha Ould Mohamed Salek était arrivé au pouvoir en juillet 1978 à la faveur du coup d’Etat militaire ayant déposé l’ancien président Mocatr Ould Daddah.
L’ancien président mauritanien avait été admis à l’unité des soins intensifs asuite à la détérioration de son état de santé.
Le 12 décembre dernier, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’était rendu à son chevet et avait donné des instructions aux autorités mauritaniennes pour perdre toutes les mesures nécessaires pour la prise en charge de son traitement.
A cette occasion, la présidence de la république a décrété un deuil national de trois jours sur l’ensemble du territoire national.
Source: ANI
Conférence des FLAM à Massy: devoir de mémoire et refus de l´impunité
Le département à la culture et la jeunesse de la section Europe occidentale des Flam ( Forces de libération africaines de Mauritanie) vous convie à une conférence animée par notre compatriote et grand poète pulaar, Guelongal BA sur le thème: “Devoir de mémoire, refus de l’impunité, le combat du militant”.
Samedi, 29 décembre2012, à partir de 14h00. Lieu: Centre international de la CIMADE, 80 rue du 8 mai 1945, 91 300 Massy.
La lutte continue!
Le secrétariat à la communication- Flam- Europe de l’Ouest.