Monthly Archives: September 2012
Lamentable déclaration de notre ministère des affaires étrangères vis-à-vis des maliens.
La confrérie des médiocres a encore frappé et elle finira par emporter ce qui reste de ce malheureux pays entre leurs mains. Une voiture, des tirs maliens, 16 morts. C’est tout ce que nous savons. Si la Mauritanie en sait plus et qu’elle a ses preuves, pas besoin d’enquête pour savoir ce qui s’est passé.
Par contre l’état mauritanien n’étant pas présent, il doit éviter la bêtise de réclamer une enquête et accuser sans appel en même temps ! Ainsi il devrait avoir la décence de faire des communiqués plus mesurés tant que l’enquête n’a pas abouti au lieu d’écrire des propos terribles sans appel du genre …
« …exprime sa profonde indignation devant cet acte criminel inqualifiable, commis de sang froid, sans avertissements, sommations ni interpellations, contre des prédicateurs n’ayant d’autres armes que leur foi, venus porter le message de la paix, de la fraternité et de la tolérance, dans un pays qui en a tant besoin;
– dénonce avec la dernière énergie la cruauté de cet assassinat collectif injustifiable de prêcheurs innocents désarmés, par des hommes en armes, revêtus de l’uniforme de l’armée régulière de leur pays
– exige l’ouverture diligente d’une enquête indépendante, aux fins d’élucider les circonstances de ce crime odieux et d’en identifier les auteurs, en vue de les traduire en justice;
– souhaite vivement être associé à cette enquête qui doit être conduite avec le maximum de professionnalisme et de rigueur.
Fait à Nouakchott le 9 septembre 2012 »
La tuerie ne peut être justifiée selon les informations dont nous disposons mais elle peut être aussi expliquée. Le Mali est en guerre contre des « islamistes » dans une situation terrible qu’il est inutile de rappeler. L’armée malienne est aussi dans un état terrible. Les soldats maliens sont des humains qui ont peur comme tout le monde face à ces « islamistes » capables de se faire exploser et de faire exploser leur véhicule.
Y a-t-il eu oui ou non, tirs de sommation ? Nous n’en savons rien ! Le chauffeur a-t-il refusé d’obtempérer ? Nous n’en savons rien ! Là encore notre ministère des affaires étrangères doit savoir réagir avec modération surtout que l’état mauritanien a déjà tiré plus d’une fois sur des véhicules civils tuant un chauffeur mauritanien d’une ONG américaine, sans parler des autres affaires : on se souvient des civils maliens mutilés par l’aviation, on se souvient des tirs contre des journalistes d’al-jézira etc.
Cette déclaration est lamentable venant de si hauts responsables.
D’ailleurs combien de morts mauritaniens ? Les maliens parlent de 8 mauritaniens, 8 maliens, l’AFP parle de 13 mauritaniens. Combien ont la double nationalité ? Des Ould on en trouve au MNLA etc.
D’ailleurs c’est quoi cette confrérie Dawa ? Inoffensive ou non ?
On a comme l’impression que la Mauritanie se sert de cette affaire pour retourner sa veste et faire oublier son propre passé d’ennemie des « islamistes » armés qu’elle pourchassait. Maintenant, on dirait qu’elle veut accabler le Mali pour lancer un message de neutralité. Ce n’est pas courageux, ce n’est pas correct, ce n’est pas sérieux, ce n’est pas responsable, en un mot c’est digne de la confrérie des médiocres qui tient en esclavage notre Mauritanie domestiquée.
En attendant les résultats de l’enquête, nos condoléances aux familles et notre fraternité au Mali.
Publié par VLANE.A.O.S.A
Bilan à mi-parcours du Général Ould Abdel Aziz : Entre l’exclusion systématique et la systématisation de l’exclusion
Son coup d’Etat militaire du 6 aout 2008 qui est venu mettre un terme au processus démocratique en cours et son élection à la présidence de la république le 9 aout 2009 avaient suscité beaucoup de polémiques entre ceux qui pensaient qu’il ne pouvait prétendre à aucune légitimité et ses partisans acharnés. Après quatre années de magistrature suprême, il est tout à fait normal de s’arrêter ; le temps de faire un bilan à mi-parcours
Dresser « le bilan de Mouhamed Ould Abdel Aziz », c’est d’abord et avant tout faire le constat désolant de l’accaparement des ressources du pays par une seule tribu, celle des Oulad Bassbah.
S’interroger sur « le mandat du Général », c’est s’indigner contre l’exclusion systématique des Haratines, Pulaars, Soninkés, Wolofs et l’écrasante majorité des tribus Beydanes des centres des prises de décisions. C’est aussi s’apercevoir de la mesquinerie autour de la petite ouverture faite aux exclus pour camoufler, atténuer et falsifier la nature discriminatoire de leur régime.
Se pencher sur « les statistiques » du soi-disant « président des pauvres »», c’est reconnaitre que la Mauritanie est sans lendemains meilleurs, tout simplement parce qu’elle est administrée au jour le jour par un groupe sans vision, sans détermination, et sans aucune volonté de construire un Etat de droit. Alors qu’ils avaient promis de poser les jalons d’un Etat uni et fier de sa diversité culturelle et de son homogénéité religieuse.
Faire l’état des lieux en Mauritanie c’est se rendre à l’évidence que le chef de l’Etat et ses acolytes n’ont fourni aucun effort pour résoudre l’épineuse question de la cohabitation. Pire, ils s’inscrivent dans la logique visant à faire des Noirs des citoyens de seconde zone et ce, contrairement aux engagements qu’ils avaient pris lorsqu’ils organisaient des prières dans la ville meurtrie de Kaédi.
Enfin, conclure sur « le bilan de Mouhamed Ould Abdel Aziz », c’est être au regret de constater qu’il est loin d’être l’homme providentiel et qu’il a lamentablement raté son rendez-vous avec l’Histoire. N’ayant pas été à la hauteur des aspirations du peuple Mauritanien, il ne lui reste plus qu’à penser à une sortie honorable.
Abda Wone
Les ordres d’Ould M’Bareck royalement ignorés .
Des sources bien informées on apprend que les ordres donnés, mardi dernier, par le ministre du développement rural, en l’occurrence monsieur Ould M’Bareck pour que cesse l’exploitation d’une superficie de plus 400 hectares qui porte préjudice à huit villages du Trarza, ont été royalement ignorés par les mystérieux exploitants dont un qatari qui n’a jamais mis pied dans la région.
A peine le ministre a-t-il quitté la ville de Rosso, voilà en effet que le sous-préfet et le commissaire de Tekane seraient venus signifier d’une manière à peine voilée que l’exploitation de plus de 400 hectares qui ne cesse d’inonder les localités de Lemhariya ; Awleigue ; Madina N’Diaye,Yawlane ; Mechra Sayeh …va continuer quoique cela puisse coûter.
A l’heure où ces lignes sont écrites, nos sources affirment que les villageois sont au comble du désespoir face aux exploitants sans cœur qui non seulement auraient ouvert un bras du fleuve au point d’inonder continuellement les localités précitées mais aussi auraient annexé la seule piste praticable de la zone produisant au passage un effet d’enclavement sans précédent.
Source: Al Akhbar
Mauritanie: Le geste de Biram est rentré définitivement dans l’histoire (AJD/MR)
Malgré toute la polémique provoquée par l’autodafé, force est de constater que le geste de Biram est rentré définitivement dans l’histoire, a déclaré le président de l’Alliance pour la justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR).
Biram, président de IRA-Mauritanie a été arrêté le 28 Avril à Nouakchott après qu’il a incinéré des ouvrages du rite Malikite qui encouragent, selon lui, l’esclavage en Mauritanie. Il bénéficie depuis le 3 septembre d’une liberté provisoire.
IRA a effectivement produit par son acte inédit une onde de choc qui a heurté les mentalités et écorché durablement le conservatisme de certains ulémas encore prompts à justifier l’esclavage, selon le compte rendu de la rencontre Ibrahima Moctar Sarr/Biram, qui demande aux autorités judiciaires de libérer totalement les activistes de l’IRA.
Le Président de IRA a lui souligné que son acte était avant tout pédagogique et visait a revisiter certaines doctrines obscurantistes ayant travesti l’humanisme et la dynamique égalitaire engendrés par l’islam.
Biram a dit sa surprise de n’avoir jamais été interrogé pendant son incarcération sur l’incinération de livres malékites, principal motif de son inculpation pour apostasie, un délit passible de la peine de mort. Apparemment, c’est plutôt sa stratégie visant à unifier le combat des opprimés qui serait à l’origine de ses multiples déboires, ajoute le compte rendu.
Pour le leader de l’AJD/MR, l’enjeu majeur en Mauritanie est le règlement du problème de la cohabitation intercommunautaire. L’esclavage, les inégalités sociales, le génocide et la déportation des négro-mauritaniens, pour ne citer que ces maux, ne sont que les corollaires du refus obstiné par les tenants du système d’aller vers une résolution consensuelle de la question nationale. Il prévient qu’un cadre politique qui occulte la cohabitation exclut de facto toute collaboration avec l’AJD/MR.
Source: Al Akhbar
Tripoli verse 1 225 000 000 Euros à la Mauritanie en échange de Al-Senoussi
Un parlementaire libyen a confié à Alakhbar que l’extradition de Al-Senoussi vers la Libye est survenue après que Tripoli a levé l’interdiction sur d’importantes sommes qui étaient approuvées par Kadhafi en faveur de la Mauritanie. A cela s’ajoute une grosse enveloppe financière au profit de la Présidence et du gouvernent mauritaniens.
Ces sommes approuvées sont estimés à un milliard d’Euros dont 500 millions euros devraient être décaissées dans le cadre de la table ronde de Bruxelles sur la Mauritanie, selon le parlementaire.
Et l’enveloppe financière concerne 200 millions d’Euros destinés au gouvernement mauritanien et 25 millions d’Euros alloués à la Présidence de la République mauritanienne.
Le parlementaire ajoute que le gouvernement libyen sera bienôt interpelé sur les moindres détails de cette transaction et promet une enquête sérieuse sur l’affaire.
Selon une autre source de Alakhbar, le gouvernement libyen n’avait plus de temps à perdre après que le Liban commençait à manifester son intérêt sur le dossier Al-Senoussi. Le ministre libanais des affaires étrangères, Adnane Mansour a effectué du 2 au 4 septembre une visite officielle en Mauritanie. L’ojet de la visite était Al-Senoussi, selon des médias libanais. Beyrouth accuse Al-Senoussi d’être impliqué dans la disparition forcée en Libye en 1978 de Moussa al-Sadr, l’imam chiite qui a inspiré la création du Hezbollah libanais.
La Libye a alors dépêché à Nouakchott une forte délégation composée du chef d’Etat-major de l’Armée libyenne, Youssouf El-Mangouch, du ministre des Finances, Hassan Mokhtar Zaghlan, de celui de la Justice, Ali Hmeida Ashour Chaban et du porte-parole du gouvernement libyen, Nasser El-Manaa. La délégation est restée quatre jours en Mauritanie et a rencontré cinq fois le chef d’État Major de l’armée mauritanienne, le Général de division Mohamed Cheikh ould Ghazwani, ajoute la source.
Al-Senoussi a été arrêté le 16 mars dernier à l’aéroport de Nouakchott. Il était en provenance de Casablanca en possession d’un vrai faux passeport malien. Il a été placé le 20 mai sous mandat de dépôt à la prison civile de Dar Naïm, après être inculpé d’entrée illégale en Mauritanie.
Source: Al Akhbar