Daily Archives: 01/05/2019
L’Après juin 2019: Aziz Premier ministre avec des pouvoirs renforcés en attendant un 3e mandat indirect impossible à réaliser
Taqadoum – L’agence “Taqadoum” de communication a rapporté auprès de sources généralement bien informées, l’existence d’un engagement écrit établi par le candidat à l’élection présidentielle de 2019, Ould Ghazouani, pour le compte du Président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, dans lequel il promet, une fois élu en juin prochain à la Magistrature, de le nommer aussitôt au poste de Premier ministre avec des pouvoirs renforcés et complets, pendant les cinq années de son premier mandat présidentiel.
Ould Abdel Aziz planifie en toute discrétion un 3e mandat indirect, dont il semble ignorer ou ne pas avoir compris l’impossibilité juridique, dés lors où l’un des articles de la Constitution stipule explicitement l’impossibilité pour tout ancien Président ayant fait deux mandats à la tête du pays de postuler, soit directement ou indirectement, à un 3e mandat.
Ces supputations et spéculations sont d’autant plus sérieuses, qu’elles ont nourri depuis des mois les colonnes des médias étrangers les plus lus et les réputés, selon lesquels, même si Ould Abdel Aziz ne briguera pas sa propre succession en 2019, nul doute qu’il choisira avec soin son successeur. À l’instar d’un certain Vladimir Poutine.
A ce propos, le célèbre magazine Jeune Afirique écrit :
« L’épisode est loin d’être anecdotique. Depuis qu’il s’est engagé à ne pas modifier la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat en 2019 (bien qu’il n’exclue pas de se représenter en 2024), et qu’il a annoncé à JA qu’il soutiendrait un candidat, Mohamed Ould Abdelaziz veut faire passer plusieurs messages. Aux Mauritaniens qui en doutaient encore, Aziz tient à rappeler qu’il reste le seul chef et qu’il contrôle tout. « C’est très clair : il n’y a qu’un président, pas deux », souligne l’un de ses amis. À ses collaborateurs, il démontre qu’aucun scénario n’est écrit. Aucun responsable, aussi proche soit-il, n’est à l’abri d’une mise à l’écart, provisoire ou non. « Lui seul sait ce qu’il a en tête, il ne s’en est ouvert à personne », résume l’un de ceux qui ont l’oreille du raïs ».
L’EDITORIAL DU CALAME: Envols et vols
L’excellent et très approfondi travail d’investigations, mené par le professeur Mohameden ould Meyne, sur les voyages entrepris par Ould Abdel Aziz, de son arrivée au pouvoir au 24 Avril dernier, a de quoi donner le tournis. Celui qui, pour justifier son coup d’Etat de 2008, avait reproché, au président Sidioca, de « voyager beaucoup », se retrouve tout nu devant une telle argumentation : la date des voyages, leur destination, la distance parcourue, la durée des vols, la consommation de kérosène et, même, les émissions de CO². Soit 168 déplacements (annoncés, précise l’auteur) à l’étranger, 16,8 voyages par an et 1,4 voyage par mois. Soit, environ, 1.400.000 km (35 fois le tour de la Terre et deux fois la distance entre la lune et notre planète bleue, aller-retour !). A quel coût pour le contribuable ? Plus de six milliards d’anciennes ouguiyas, rien qu’en kérosène ! Sans compter les autres frais : coût d’achat des avions et leur maintenance, frais de mission du personnel, frais d’hôtel, taxes aéroportuaires et autres « petits détails » inhérents à tout déplacement présidentiel. Résultat des vols : un président qui coûte cher, pollue beaucoup et se déplace, le plus souvent, inutilement. Qui peut bien nous expliquer, par exemple, à quoi servit le dernier voyage de notre guide éclairé au Swaziland, un pays avec lequel nous n’entretenons aucune relation, de quelque nature que ce soit ? Et en Afrique du Sud, Tanzanie, Azerbaïdjan ou Ouganda, il y a quelques années, pour ne citer que ceux-là? Par quel miracle tient-il encore la route, alors que la compagnie aérienne nationale (dont il a fait une compagnie privée) est au bord du gouffre et que les caisses de l’Etat sont vides ? Comment peut-on se permettre de dilapider, dans un pays aussi pauvre que le nôtre, autant de ressources en voyages aussi inutiles que coûteux ? Dès son accession au pouvoir en 2015, le président tanzanien John Magufuli interdit, systématiquement, aux ministres et hauts fonctionnaires, de voyager en première classe. Lui-même ne se déplace qu’en avion de ligne, pour ses voyages à l’étranger. Considérant, à juste titre, que les ressources du pays doivent être orientées vers quelque chose de plus utile, il donne l’exemple. Feu Mokhtar ould Daddah, qui ne voyageait qu’en cas de nécessité, avait son propre avion, offert par le président gabonais, et versait automatiquement, au Trésor Public, tous les dons qui lui étaient généreusement attribués par ses pairs. On est très loin de l’actuel président tanzanien et du père de notre Nation que Mohamed Ali Chérif, un de ses plus proches collaborateurs, n’hésita pas à comparer à Oumar ibn Abdel Aziz, le khalife le plus honnête que le monde musulman ait connu, depuis la disparition du Prophète (PBL). Ould Abdel Aziz ne rate, lui, aucune occasion, s’il ne la fabrique pas, de prendre le premier avion de la MAI (quitte à laisser des passagers en rade en tel ou tel aéroport étranger), pour aller inaugurer des chrysanthèmes, assister à une fête nationale ou un anniversaire, voire négocier une dette qui, finalement, n’aura pas été allégée d’un dollar.
N’aurait-il pas été plus rentable, économiquement parlant, de lui acheter ou lui louer, en permanence, un petit avion, pour ses déplacements, normaux et intempestifs ? Ou, plus efficacement encore, de lui rappeler que toute élévation commence, d’abord, par bien garder les pieds sur terre ? Il y aurait, probablement, gagné une estime populaire qu’il se croit, dans les nuages, bien à tort acquise, comme l’après 22 Juin se chargera de le lui démontrer. Il y aurait, en tout cas et plus certainement, soulagé beaucoup de misères de son peuple, en investissant, au ras des dunes et des marigots, tous ces milliards envolés en pure perte…
Ahmed ould Cheikh
Les maires d’Oum Avnach et Enewlel : disent ne pas avoir parainé la candidature de Biram et porteraient plainte devant la justice (exclusif)
Le maire d’Oum Avnach , Cheikh Tourad Ould Hamadi Ould Sidi Beyeu, s’est dit surpris d’apprendre , par voie de la presse, que son nom figure parmi les maires qui ont parrainé la candidature de Biram Ould Abeidi.
Il a indiqué à Zahra Chinguit : «Je suis actuellement à Néma et je vais me diriger vers la justice pour déposer une plainte contre qui a contrefait ma signature. »
« J’ai signé une recommandation pour le candidat Mohamed Ould Ghazouani, que je soutiens personnellement et je n’accepterai pas qu’on ternisse mon image ou qu’on détourne ma volonté. »
Par ailleurs, le maire de la municipalité de Enewlel, Cheikhat Ould Bellati a déclaré n’avoir signé aucune recommandation pour le candidat à la présidence Biram Ould Dah Ould Abeidi, et qu’il ira à la justice pour savoir qui a falsifié sa signature.
« Il est impossible de passer outre cette insulte », a déclaré Ould Bellati , dans un entretien exclusif avec Zahra Chinguit. « Je suis un maire élu par un public et je suis libre de conscience . Je n’ai pas parrainé Biram Ould Abeidi. Je vais faire appel à la justice pour rétablir ma dignité. C’est une insulte qui ne peut être tolérée. »
Selon les sources, de Zahra Chinguit, le maire Cheikhat Ould Bellati aurait subi une pression intense, de la part de ses électeurs, au cours des dernières heures, lorsqu’ils apprirent qu’il a parrainé Biram.
Ould Bellati a nié à ses collaborateurs toute implication, se demandant comment porter son nom dans un dossier de candidature, sans le contacter, l’informer ou lui demander son avis ?
Sources : http://zahraa.mr/node/19931 et http://zahraa.mr/node/19935
Traduit par adrar.info
Source : Adra-info.net