Daily Archives: 03/05/2019
Réforme constitutionnelle : Le projet de loi qui divise le Sénégal
Au Sénégal, c’est ce samedi que doit être votée une réforme capitale. La révision constitutionnelle voulue par Macky Sall va entraîner, si elle est entérinée, la suppression du poste de Premier ministre. Une réforme menée en catimini sans débat avec l’opposition. Le Président dispose d’une large majorité à l’Assemblée nationale et le vote de cette loi devrait donc être une simple formalité. C’est ce que souhaite Aymérou Gningue, le président du groupe de députés de la majorité. Et pour lui répondre, Guillaume Thibault a aussi interrogé Thierno Bocoum qui est l’un des conseillers d’Idrissa Seck, arrivé second de la présidentielle en février dernier. Il estime au contraire que ce projet de réforme constitutionnelle n’a qu’un objectif : accorder plus de pouvoir au président Macky Sall.
AYMÉROU GNINGUE : “LE VOTE DE CETTE LOI SERA UNE SIMPLE FORMALITÉ”
Pourquoi ce projet de réforme constitutionnelle est essentiel et important pour le Sénégal ?
Il est important parce que nous passons d’un septennat à un quinquennat. Donc pour pouvoir travailler et impacter les populations, il fallait prendre des mesures qui puissent permettre au président de la République justement de rationaliser le fonctionnement de l’administration et le fonctionnement de la tâche gouvernementale. Et dans ce sens, le président a voulu supprimer le poste de Premier ministre qui, somme toute, est une réforme technique. Cela ne touche pas à la nature du régime qui est un régime présidentiel, mais qui permet en fait de pouvoir travailler directement avec les ministres et de pouvoir impacter vite et mieux sur les populations qui attendent beaucoup du chef de l’État.
Que répondez-vous aux plus réticents qui disent que c’est juste une volonté de Macky Sall d’avoir “plus de pouvoir” ?
Quand vous regardez le texte, vous vous rendez compte qu’il n’y a aucun pouvoir de plus que le président va avoir. Le Président avait la latitude de nommer le Premier ministre et de l’enlever quand il veut. Aujourd’hui, ce qui se passe, c’est que cette station intermédiaire est supprimée. Cela touche évidemment un certain nombre d’articles, mais vraiment ce sont des réformes mineures, parce que seul le terme “Premier ministre” est supprimé.
Et du point de vue maintenant de l’Assemblée nationale, nous gardons toutes nos prérogatives : les prérogatives de contrôle de l’action gouvernementale, la possibilité de pouvoir instituer des commissions d’enquête. Je crois que les choses sont claires : le président ne peut plus dissoudre l’Assemblée, cela nous donne en tout cas une autonomie de plus. En tout cas, cela nous donne aujourd’hui une garantie de plus. En ce moment, les équilibres sont respectés.
Que pensez-vous de ceux qui disent, même au sein de la majorité, qu’il n’y a peut-être pas eu assez de débat, qu’on n’a pas évoqué cette réforme pendant la campagne électorale. Ce n’était pas dans le programme Macky Sall, qu’on a l’impression que c’est une réforme qui est imposée et déjà réglée avant même le vote de l’Assemblée ?
Vous voulez encore nous installer dans une campagne où il faut encore faire des référendums ? Je crois que vraiment le pays en a assez de ce débat politicien et qu’il faut maintenant se mettre au travail. C’est ça que veut le président. On sort d’une élection où le président est élu à 58% et les Sénégalais l’attendent sur la mise en place de sa politique de façon efficace, directe et rapide pour que les Sénégalais puissent véritablement sentir les changements que va apporter le président de la République. Et dans l’article 42 de la Constitution, n’oublions pas que c’est le président qui définit la politique de la nation. Donc il est le seul comptable des résultats de cette politique de la nation. Cette réforme n’est pas une réforme politique, c’est une réforme purement technique qui permet en tout cas d’aller vite et bien. Ce vote sera une simple formalité pour la majorité au niveau du Parlement.
THIERNO BOCOUM : “MACKY SALL RENFORCE SES POUVOIRS EXORBITANTS”
Pour la majorité, ce projet de loi de réforme est capital, a du sens. Pour vous, c’est l’inverse ?
C’est une réforme substantielle de la Constitution qui aurait nécessité que les populations soient saisies, qu’il y ait une discussion préalable. Il faut préciser que le président Macky Sall n’en a pas parlé lors de sa campagne électorale. Ce qui veut dire tout simplement qu’il n’a pas eu l’aval ni direct ni indirect de la population sénégalaise. Donc c’est une stratégie politique qui n’a pas révélé tous ses secrets, mais qui malheureusement touche au régime politique sénégalais et qui devrait être discutée au niveau de la population ou en tout cas à travers une démarche inclusive qui va impliquer la société civile, les acteurs politiques. Ce qui n’a pas été le cas.
Vous considérez que la loi, si elle est adoptée, va renforcer le pouvoir du président en l’occurrence de Macky Sall ?
Oui, bien entendu. Parce qu’au Sénégal, avec notre régime, il y a ce qu’on appelle un bicéphalisme au niveau de l’exécutif avec dominance du chef de l’État. On permet au président de la République de continuer d’avoir une ingérence dans l’organisation et dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Il a la possibilité d’avoir l’initiative de la loi. Il peut changer l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Il a la priorité quand il s’agit de procéder d’urgence et, quand il y a la majorité, il fait passer ce qu’il veut. Donc on a un président de la République qui a une mainmise sur l’Assemblée nationale et qui, en même temps, est le seul chef de l’exécutif et qui véritablement a un pouvoir exorbitant. Toutes les études qui ont permis aux populations de se prononcer sur les institutions ont permis de savoir que les populations sénégalaises souhaiteraient que le président de la République ne puisse pas avoir des pouvoirs exorbitants. Au lieu de les diminuer aujourd’hui, Macky Sall les renforce à travers ce projet.
Vous, vous considérez que Macky Sall veut réformer parce qu’il craint une défaite aux législatives ?
C’est une réforme politique qui vise une ambition politique, une stratégie politique qui n’a pas révélé tous ses secrets. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en cas de cohabitation, si en 2022 par exemple, il y a une nouvelle majorité où la majorité du président de la République demeure, si le président part en 2024 parce que c’est son dernier mandat, il continuera à avoir une majorité à l’Assemblée nationale parce qu’il sera interdit au président de la République qui va le remplacer de dissoudre l’Assemblée nationale. Cela veut dire que sur les cinq ans du successeur de Macky Sall, les trois années, il fera avec une majorité de Macky Sall qui est déjà parti. C’est une aberration, sans compter énormément d’autres anomalies qu’on peut voir au niveau de la loi. Cela veut dire tout simplement que les ambitions sont autres que de renforcer la démocratie, que de jouer pour l’équilibre du pouvoir que de faire en sorte que la société sénégalaise puisse bénéficier d’une démocratie majeure.
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Benin: Une marée humaine sur les rues exigeant le départ du président
Tour pour tour, c’est le tour du Benin. Les citoyens béninois sont ferme comme ceux d’Algérie ou du Soudan. Ils veulent tout simplement le départ de leur président de la République Patrice Talon.
Mais ce dernier ne compte pas laisser faire. Une bon dispositif policier a été manœuvré pour barrer la route aux manifestants. Police et armée sont déployées dans les rues de Cotonou depuis mercredi pour faire face à des manifestations spontanées, deux jours après la tenue de législatives contestées.
La police et l’armée ont donné l’assaut à deux reprises hier contre la maison de l’ancien chef de l’État à Cotonou. Du côté des autorités, on affirme que c’est une « fausse information », la rumeur de l’arrestation de l’ancien chef de l’État Thomas Yayi Boni, aujourd’hui passé à l’opposition, a mis le feu aux poudres.
Des dizaines de partisans de l’ex-président ont dressé dès mercredi après-midi des barricades enflammées autour de sa résidence encerclée par la police. La tension est montée d’un cran dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsque les proches de Boni Yayi, toujours retranchés dans la maison, ont entendu des coups de feu, juste après une coupure d’électricité dans le quartier de Cadjéhoun.
Mercredi matin, on a appris qu’un homme est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Une femme a également été touchée par les tirs et un troisième manifestant a eu le bras amputé, après avoir saisi une grenade lacrymogène lancée par la police.
Deux morts à Cotonou le jeudi, la tension n’est toujours pas retombée. L’armée a même lancé deux assauts contre la résidence de Boni Yayi dans la journée. D’après les informations récoltées par RFI sur le terrain, deux personnes au moins ont été tuées dans l’intervention de l’armée appelée en renfort de la police. Les autorités, elles, continuent de minimiser la crise.
Après plusieurs démentis, le ministre de l’Intérieur a tout de même admis que la police a fait usage d’armes létales. Il promet une enquête et des sanctions. À noter que la violence semble s’être propagée au nord du pays. À Kandi, l’une des principales usines de coton du pays a été incendiée dans la nuit.
Tout un symbole, puisqu’on sait que le président Patrice Talon a fait fortune dans ce secteur avant de se lancer en politique. Quoi qu’il en soit, il semble que la jeunesse africaine est très déterminée pour mettre fin à la gestion de leur chef de L’Etat souvent incapable de régler les problèmes vitaux des gouvernés. Reste maintenant à savoir si Patrice Talon cédera à la pression des beninois.
senalione
COMMUNIQUÉ DE PRESSE : CONCLUSIONS PRÉLIMINAIRES DE LA MISSION D’ENQUÊTE SPÉCIALE SUR LES GRAVES ATTEINTES AUX DROITS DE L’HOMME COMMIS À OGOSSAGOU LE 23 MARS 2019
Bamako, le 02 mai 2019 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) publie aujourd’hui, les conclusions préliminaires de la mission d’enquête spéciale sur les graves atteintes aux droits de l’homme commises à Ogossagou (commune de Bankass, cercle de Bankass, région de Mopti) le 23 mars 2019.
Suite à des allégations de graves atteintes aux droits de l’homme, la MINUSMA a déployé, du 25 au 29 mars 2019, une mission d’enquête spéciale pour établir les faits, examiner les circonstances et l’envergure de l’attaque, en identifier les auteurs et situer les responsabilités des acteurs impliqués.
Au terme de l’enquête, la MINUSMA est en mesure de conclure que le samedi 23 mars 2019, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé d’au moins une centaine d’hommes armés, identifiés comme des chasseurs traditionnels (dozos) et accompagnés par une dizaine d’hommes en tenue militaire et d’autres en tenue civile, a mené une attaque planifiée, organisée et coordonnée sur la partie peule du village d’Ogossagou.
L’attaque a donné lieu à une confrontation armée ayant opposé les dozos aux éléments armés peuls faisant partie d’un rassemblement de candidats au processus de « désarmement volontaire », installés dans le village et qui s’étaient constituésde facto en groupe d’auto-défense. Le groupe de chasseurs, supérieurs en nombre et en puissance de feu, a continué d’avancer sur le village, tuant de manière indiscriminée hommes, femmes et enfants, et incendiant les maisons à l’aide de torches et autres combustibles préparés à cet effet.
Au cours de l’attaque, les assaillants ont tué au moins 157 membres[1] de la communauté peule, dont au moins 12 individus appartenant au groupe d’auto-défense. Parmi les victimes, il convient de noter la présence de déplacés peuls qui avaient fui les violences dans d’autres localités du cercle de Bankass, y compris des survivants de l’attaque de la partie peule du village de Koulogon du 1er janvier 2019.
L’enquête a permis de démontrer que les assaillants ont tué par balle une majorité des victimes, dont des femmes et des enfants. Les dozos ont également incendié au moins 220 cases dont certaines dans lesquelles les villageois s’étaient réfugiés. L’équipe a pu localiser et confirmer l’existence d’au moins trois fosses communes contenant au moins 40 corps dans chacune des deux premières, et au moins 70 corps dans la troisième. Également, au cours de l’attaque, 65 personnes ont été blessées par balle, arme blanche ou d’autres moyens physiques. Quarante-trois personnes, dont 17 enfants, ont été prises en charge à l’hôpital de Sévaré où l’équipe s’est rendue.
« Je suis profondément choqué par la cruauté de ces actes abominables commis à l’endroit de la population civile, en particulier les femmes et les enfants. Les auteurs de telles atrocités doivent être tenus responsables de leurs actes devant la justice », a déclaré le Représentant Spécial du Secrétaire Général au Mali et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif.
Malgré son ampleur, cet incident n’est pas isolé mais s’inscrit dans un contexte d’accentuation progressive des violences sur fond de tensions communautaires dans la région de Mopti, où des groupes d’auto-défense communautaire, possédant des armes de guerre, continuent d’agir en toute impunité. Dans le seul cercle de Bankass, plus de 37 cas d’atteintes aux droits de l’homme ayant causé la mort d’au moins 115 personnes, sont attribuables à ces groupes depuis novembre 2018, y compris lors des attaques perpétrées par des groupes de chasseurs traditionnels à l’encontre de civils, dans les parties peules des villages de Koulogon, Minima Maoudé ou encore Libé, entre janvier et février 2019.
Selon la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, l’impunité dont bénéficient les groupes d’auto-défense depuis un certain moment au centre du Mali alimente davantage le cycle des violences et d’atteintes aux droits de l’homme commises à l’égard des populations civiles. L’attaque planifiée, organisée, et coordonnée sur la partie peule du village d’Ogossagou s’inscrivait dans un contexte de nombreuses autres attaques similaires par des groupes de chasseurs traditionnels, à l’encontre des populations peules. Ainsi, les atteintes aux droits de l’homme documentées à Ogossagou, prises dans leur contexte, pourraient être qualifiées de crimes contre l’humanité, s’il est démontré que cette attaque s’inscrivait dans le contexte d’une attaque systématique ou généralisée contre la population civile et jugés par un tribunal compétent, en vertu du droit international pénal, particulièrement l’article 7 du Statut de Rome.
« L’émotion suscitée par cette horrible tragédie n’aura de sens que si la chaine judicaire se déclenche de façon prompte et efficace pour mettre fin à l’impunité. Le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale au Mali est à ce prix », a conclu Mahamat Saleh Annadif.
CVE : communiqué portant désignation du directoire de la campagne du candidat Dr KANE Hamidou Baba
Désignation du Directoire National de la Campagne du candidat de la coalition VIVRE ENSEMBLE, Dr KANE Hamidou Baba
Il est porté à la connaissance du peuple mauritanien, la composition du Directoire National de la Campagne du candidat de la coalition VIVRE ENSEMBLE, Dr KANE Hamidou Baba. Ce directoire de campagne du candidat KANE Hamidou Baba est ainsi qu’il suit :
1- Directoire de Campagne National
a) Directeur : Thierno BARO : 47472527
b) Première Adjointe Dieynaba Diabira
c) Deuxième Adjoint Abderahman ould Ahmed
d) Troisième Adjoint Mohamed Yahya
2- Commission d’organisation :
a) Président : Ousmane Sow :
b) Premier Adjoint Sy Amadou Idrissa
c) Deuxième Adjoint Abou Mangane
3- Commission de Sensibilisation :
a) Présidente Dieynaba Njom
b) Premier Adjoint Ousman Mbow
c) Deuxième Adjointe Raky Camara
d) Troisième Adjoint Abou Bakry Ba
4- Commission Communication :
a) Président : TALL Mamadou Ousmane
b) Premier Adjoint : Sow Samba :
c) Deuxième Adjoint : Abdoul AZIZ Kane
d) Membres :
• Moussa Fadiga
• Dr Hachim Ba
• Cheikh NIANE
• Oumar Ba
• Souleymane Abdellahi
• Aminata KANE
• Abou Sow
5- Commission chargée de la Diaspora :
a) Président Mamadou Wane
b) Première Adjointe Tabara Ba
6- Trésorier :
a) Président Ba Bocar Moctar
b) Première Adjointe Fatou Gaye
7- Commission Finances :
a) Président Diop Amadou Tidjane
b) Première Adjointe Dieynaba Dia
c) Deuxième Adjoint Sori Boy
d) Troisième Adjoint Moussa Djiby Tall
8- Commission Opérations électorales :
a) Président Moussa Njay
b) Premier Adjoint Oumar Camara
c) Deuxième Adjoint Oumar Ba
d) Troisième Adjoint Ba Abderahmane
e) Membres :
• Abdoulay Aw
Nouakchott, le 1er Mai 2019
Commission communication de la CVE
Contacts tél : 49714187/46469850/46867959/41585484
Email : tall2mamadou@gmail.com:
Email : kanjallo664@gmail.com
Email : docteurwilson88@gmail.com
Source : CVE