Daily Archives: 14/01/2019
Présidentielle au Sénégal: Karim Wade et Khalifa Sall recalés
RFI – Au Sénégal, Karim Wade et Khalifa Sall ont été recalés de la course à la présidentielle. Le Conseil constitutionnel a rejeté, ce lundi matin, leurs dossiers de candidatures et en a validé cinq.
Ceux de Macky Sall, Idrissa Seck, El Hadj Issa Sall, Ousmane Sonko et Madicke Niang. Karim Wade et Khalifa Sall ont désormais 48 heures pour déposer leurs ultimes recours, la liste définitive des candidats sera publiée par le Conseil constitutionnel au plus tard dimanche prochain.
Les motifs invoqués sont différents, mais ce sont bien les déboires judiciaires de Karim Wade et de Khalifa Sall qui ont bloqué leurs candidatures à l’élection présidentielle. Le Conseil constitutionnel considère que les deux figures de l’opposition ne peuvent plus se prévaloir de leur qualité d’électeur et qu’ils ne peuvent donc, de fait, pas être candidat à la présidentielle.
Procédure en cassation pas bouclée
Pour l’ex-maire de Dakar, la haute instance cite les articles L27 et L31 du Code électoral et estime que sa condamnation en appel à cinq ans de prison pour escroquerie le prive de ses droits civiques. La procédure en cassation n’est pourtant pas bouclée, Khalifa Sall n’est donc pas définitivement condamné.
Pour Karim Wade, le Conseil constitutionnel applique l’article L115 du Code électoral qui impose aux candidats à la présidence de présenter, dans leur dossier, leur carte d’électeur. Or, l’inscription sur les listes électorales du fils de l’ex-président a été rejetée l’an dernier, car il a été condamné à une peine supérieure à cinq ans de prison.
Deux jours pour un recours
Khalifa Sall, qui est en prison depuis mars 2017, et Karim Wade, qui est en exil au Qatar, ont toujours affirmé que le pouvoir utilisait la justice pour bloquer leurs candidatures. La majorité a, à chaque fois, répliqué que la justice était indépendante. Les équipes des deux leaders politiques ont désormais deux jours pour déposer un éventuel recours. La liste définitive des candidats à la présidentielle, le premier tour est prévu le 24 février, doit être publié au plus tard ce dimanche par le Conseil constitutionnel.
rfi
Mauritanie : Un tiers des députés rejette l’initiative O. Kharchi
ALAKHBAR (Nouakchott) – Plus d’un tiers des parlementaires mauritaniens ont rejeté l’initiative de Mohamed Yahya Ould Kharchi. Le président du groupe parlementaire de l’UPR, le parti présidentiel, appelle à modifier l’article de la constitution fixant à deux le nombre de mandats présidentiels.
Sur les 157 élus à l’Assemblée nationale, 58 ont exprimé leur intention de rejeter l’initiative. Il s’agit des 33 députés de l’opposition et de 25 autres de la majorité présidentielle.
Un député de la majorité, Mohamed Abderrahmane Ould Sabar, s’est dit ” étonné ” de voir des collègues de la majorité proposer cette modification de la Constitution.
La fin de la semaine dernière a été marquée par des dénonciations de l’opposition. Dans un communiqué, le FNDU, la coalition regroupant les partis de l’opposition dite radicale, accuse le président Mohamed Ould Abdel Aziz d’être “responsable des tentatives visant à tripatouiller la constitution”
Mahfoud Ould Bettah, président du parti d’opposition CD a demandé que Mohamed Yahya Ould Kharchi et compagnie soient “traduits devant une cour criminelle”.
Saleck Ould Sidi Mahmoud, président du parti d’opposition Tawassoul, s’est dit « étonné que des députés prennent l’initiative de violer la Constitution.”
Sgheïr Ould Atigh, responsable du parti d’opposition APP, estime que le président Mohamed Ould Abdel Aziz ” n’a pas réalisé, durant ses deux mandats, quelque chose qui justifierait un 3e mandat”
Mohamed Mahmoud Ould Amath, vice-président du parti d’opposition RFD, considère que les “tentatives de tripatouillage” de la Constitution aboutiront à la ” fin catastrophique d’un régime catastrophique”.
L’opposant et milliardaire mauritanien Mohamed Ould Bouamatou, en exil, a appelé ” les partis politiques, les syndicalistes et la Société civile à résister, à côté du peuple, contre les tentatives désespérées du dictateur qui cherche à rester au pouvoir ».
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a promis à plusieurs reprises de respecter la Constitution qui lui interdit de briguer un 3e mandat.
alakhbar