Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/09/2018

FLAMNET-AGORA: Après la déception, le temps de se remettre en cause

altLes résultats des élections locales, régionales et nationales en Mauritanie s’avèrent un échec pour les partis de la mouvance négro-mauritanienne. L’absence de voix autorisées à l‘assemblée nationale ou au niveau des conseils régionaux donne droit à deux interprétations possibles : les leaders négro-africains ne représentent pas les Noirs comme ils le prétendent, ou bien la population noire est insignifiante en Mauritanie. Évidemment, Ces deux assertions sont fausses. Dans les faits, les négro-mauritaniens forment un groupe important, si ce n’est le plus important dans le pays. Mais aussi les différentes formations négro-mauritaniennes ont des programmes qui militent pour le rétablissement de la justice et de l’égalité entre toutes les communautés mauritaniennes, de facto pour l’intérêt de la communauté négro-mauritanienne étant la plus lésée de toutes. Alors, qui en est responsable et quoi faire pour rétablir notre crédibilité ?

Objectivement, la responsabilité est partagée individuellement et collectivement entre les différents acteurs que sont la jeunesse, la diaspora et surtout les leaders de nos partis politiques. En effet, la jeunesse, celle-là même qui semble s’intéresser peu à la politique, privilégie la promotion personnelle sous prétexte que les leaders ne veulent pas s’entendre. Motivés essentiellement par des ambitions individuelles, et certainement aussi par une certaine suffisance, de jeunes gens démultiplient les candidatures sous le parrainage de partis marginaux. Le faisant, ils encouragent et accentuent, consciemment ou non la division entre les différentes formations politiques. Au lieu de choisir un des leaders le plus crédible pour le renforcer dans la sécurisation des votes, ils participent de fait au maintien de certains de nos ‘’partis cartables’’ pour favoriser la disqualification du plus crédible parmi les autres. Il apparaît donc que la priorité pour nos jeunes était de se ruer vers les différents partis qui assuraient le meilleur placement sur la liste. Naïvement, ils croyaient que leur participation régulière aux manifestations ou leur activisme dans les réseaux sociaux leur conférerait assez de visibilité pour garantir leur succès aux élections.

Pendant que notre jeunesse jouait au trouble-fête, la diaspora mauritanienne, elle, brillait dans l’ambiguïté. Elle, qui est supposée être la plus éduquée et avertie de la ‘’chose politique’’, s’est avérée la plus inconséquente entre les deux. J’ai été choqué de cette méconnaissance et/ou de la banalisation des différentes idéologies des partis politiques mauritaniens et leur incapacité dans l’appréciation des perspectives entre les élections locales d’une part et celles des régionales et nationales de l’autre. Ce flou artistique a donné lieu à des situations surréalistes telles que des campagnes électorales menées par des éléments issus de la mouvance négro-mauritanienne en faveur des ténors des Ex-MND a la députation contre les candidats de leur propre parti. Pour ceux de la diaspora qui possèdent encore un grain de lucidité dans leur esprit, ils réagissent toujours tardivement. Apparemment, nous sommes incapables d’être proactifs, nous ne faisons que réagir à des situations déjà matérialisées. La diaspora doit savoir qu’avec le développement des réseaux sociaux tout le monde a droit et peut participer aux discussions virtuelles, mais exercer ce droit doit avoir des limites. Avoir un droit à quelque chose ne vaut pas nécessairement son utilisation.

Enfin, la plus grande responsabilité est portée par nos organisations politiques. Pourquoi nos responsables n’ont pas pu prévoir cette probable débâcle électorale et pour la contrecarrer.  Franchement, ces résultats étaient prévisibles depuis un certain temps et rien n’a été apparemment fait pour les conjurer. Ce qui manque, entre autres, à nos dirigeants c’est une bonne stratégie de mobilisation des électeurs et une pédagogie adéquate de communication de leur discours.  Comment comprendre que l’AJD/MR soit incapable d’obtenir des candidats compétitifs à Kaédi, ou qu’un PLEJ ne puisse pas trouver des candidats à Maghama et qu’un Arc en Ciel ne peut placer un bon poulain à Selibaby ? L’explication est simple, nos partis politiques ignorent complétement leur base naturelle et se focalise sur Nouakchott. Depuis les dernières élections, qui peut dire qu’il a aperçu où rencontrer nos leaders ou leurs lieutenants dans nos villes et villages ? Par exemple un Ibrahima Moctar Sarr, ou Mamadou Alassane Ba, Alassane Soma Ba ou même un Samba Thiam a Teccaan, Koudel, Wali et autre localité de la vallée ? La réponse est simple, personne. En plus de ces manquements, nos dirigeants politiques doivent bannir un autre comportement contreproductif. Celui qui consiste à ignorer des dissidents à chaque fois qu’ils  manifestent le désir d’être entendus. L’épisode de l’UFP qui a tout fait pour maintenir en son sein  la tendance de Khadiata Malick devrait servir de leçon.

A la différence de beaucoup d’analystes ou de commentateurs, je ne vois pas cet échec comme une cause émanant des citoyens ordinaires de notre communauté. Si certains pensent que les Fuutanke sont achetables, pourquoi alors, ils (surtout ceux de la diaspora) n’ont pas mobilisé des fonds pour acheter leurs voix ? Je pense que le problème est ailleurs et il faut l’affronter avec courage et sincérité. Aujourd’hui, la stratégie de diversité des partis négro-mauritaniens a montré ses limites et cette thèse ne tient plus. Alors, sans plus tarder toutes nos organisations doivent s’auto-dissoudre pour former un seul grand bloc sous un titre expressif, par exemple : Bloc pour la défense et la promotion des droits et des intérêts des négro-mauritaniens. Etant donné que les maures ne voteront jamais pour un parti négro-mauritanien, il ne faut plus perdre du temps à vouloir donner à nos organisations des noms démagogiques qui voudraient ressortir l’union entre le maure et le noir.

Désormais, il est plus que clair que les intérêts des négros africains sont plus que jamais menacés en Mauritanie. Toute diplomatie ou politique politicienne pour plaire à la composante maure n’est que participation à la disparition politique de notre communauté. Alors tout complexe d’infériorité ou de crainte d’être taxé de raciste doit disparaître. Cette organisation serait de nature dualiste combinant les formes politiques et celle de la défense des droits civiques de la communauté négro-africaine.  Un des rôles de cette nouvelle organisation sera d’exercer des pressions sur les membres de notre communauté élus sur la liste des partis au pouvoir. L’organisation devra établir un bilan mensuel de chaque élu et l’accompagner de leurs appréciations à l’intention de notre communauté. Ainsi, dans notre action d’évaluation et de contrôle des alliés du pouvoir, nous les obligerons à travailler pour leur communauté ou à être désavoués par elle. Car le peuple sera capable de les juger régulièrement et il n’y aura plus de mensonge ou de confusion par rapport à leurs activités en tant que représentant de la communauté au sein du pouvoir.

 

Mamadou Barry dit Hammel

USA.

 

 

LA VOLONTE POPULAIRE FUT CONFISQUEE

Participer à des élections administrées, c’est accepter la corruptionNous sommes le 16 juillet 2018. A Boghe et dans la majorité des circonscriptions administratives, l’UPR via sa CENI dit avoir remporte des élections organisées, gérées et administrées unilatéralement par un état qui a fini par faire de l’establishment arabe la matrice de son fonctionnement. Si le propre d’une démocratie est d’instaurer la LIBERTE, nous pouvons dire sans risque que nous, mauritaniens, sommes loin de la démocratie….Dans une analyse holistique, magnifier ou se féliciter du déroulement de cette élection relève du manque de foi et revient à adhérer au discours et pratiques negrophobes de l’UPR. En effet ce parti dont la vision nationale et décentralisée est contraire aux valeurs de paix et de développement, a connu une “ascension” dans toutes nos villes, ce qui, a notre humble avis, va consacrer une amplification de la coercition, du totalitarisme mais aussi de la dégradation de nos conditions de vie socio-économiques. Le danger de l’arrivée dans nos villes de “maires”, “députés” et “conseillers régionaux” UPR réside dans un FAIT unique celui de donner a la dictature azizenne, au racisme et à l’aristocratie locales toutes les armes pour nous finir et pour achever l’agenda cynique du régime actuel (3eme mandat, création d’une monarchie, enracinement de l’hégémonie arabe, oubli de tous les passifs….). Décidemment la corruption par les statuts, l’achat des consciences, la manipulation des valeurs mesquines telles la famille, les castes, l’autochtonie des uns ou l’allochtonie des autres, la dictature de l’argent pourtant subtilise aux mauritaniens ont encore la peau dure…….dans un walo, un foutaa et un Guidimaxa meurtri par plus d’un 1/2 siècle d’ignominie, de racisme et de violations innommables de droits humains. Toute cette immondice, Toutes ces insalubrités n’ont point suffit pour convaincre un terroir qui ne fait que reculer et/ou subir les corollaires de politiques éloquemment racistes conçues par l’UPR. C’est ce parti qui a organise toutes les élections avec, en appoint, une administration corrompue et partisane composée de gouverneurs, préfets, adjoint-préfets, adjoints gouverneurs, commissaires tous acquis a la cause du parti présidentiel. Le comble est devoir un président sortant donc ayant épuisé ses cartouches, descendre dans l’arène avec comme mot d’ordre de voter massivement pour permettre un 3eme, un 4eme ou une monarchie alors que la constitution qu’il s’est taillée sur mesure le prohibe. Quand on agrège ces quelques scandales, on se rend a l’évidence que les élections n’ont pas été transparentes encore moins libre. L’argent, les familles et les autres factions créent par les ennemis de ce pays que sont les décideurs du système et leurs larbins, ont eu raison sur le camp de l’opposition. A cette dernière nous disons BRAVO pour avoir non seulement présenté des candidats crédibles et des programmes fiables mais aussi pour leur engagement respectif pour barrer la route a l’UPR. Leurs tentatives loin d’être vaines correspondent à un refus et à un rejet du chaos dans lequel nous entraine le système politique actuel. Un examen profond de nos responsabilités dans la formation, l’information et l’éducation des mauritaniens se pose. Un travail énorme est a faire pour arriver a sortir beaucoup de nos compatriotes du microcosme social qui les dicte a “Voter” a cause de l’argent, de la famille, la caste et d’autres raisons renversantes et immorales que les larbins du régime n’hésitent jamais a faire valoir comme argument. Sans élections libres et transparentes, le pays n’avancera jamais. Sans état de droit, le pays sera rattrape et il ne sert a rien d’acheter les consciences ou d’utiliser la famille et de créer des factions pour gouverner. Ces pratiques honteuses nous rattrapent et sont, par ailleurs, le soubassement même de toute la crise existentielle dans laquelle ce pays patauge. Vous croyez avoir gagne? Au contraire vous avez TOUT perdu. Ni Bele, ni Ba Adama encore moins Ould Aziz ne sont une REFERENCE pour faire face a la crise existentielle……….a laquelle nous faisons face….

ADAMA NGAIDE. USA