LA VOLONTE POPULAIRE FUT CONFISQUEE
Nous sommes le 16 juillet 2018. A Boghe et dans la majorité des circonscriptions administratives, l’UPR via sa CENI dit avoir remporte des élections organisées, gérées et administrées unilatéralement par un état qui a fini par faire de l’establishment arabe la matrice de son fonctionnement. Si le propre d’une démocratie est d’instaurer la LIBERTE, nous pouvons dire sans risque que nous, mauritaniens, sommes loin de la démocratie….Dans une analyse holistique, magnifier ou se féliciter du déroulement de cette élection relève du manque de foi et revient à adhérer au discours et pratiques negrophobes de l’UPR. En effet ce parti dont la vision nationale et décentralisée est contraire aux valeurs de paix et de développement, a connu une “ascension” dans toutes nos villes, ce qui, a notre humble avis, va consacrer une amplification de la coercition, du totalitarisme mais aussi de la dégradation de nos conditions de vie socio-économiques. Le danger de l’arrivée dans nos villes de “maires”, “députés” et “conseillers régionaux” UPR réside dans un FAIT unique celui de donner a la dictature azizenne, au racisme et à l’aristocratie locales toutes les armes pour nous finir et pour achever l’agenda cynique du régime actuel (3eme mandat, création d’une monarchie, enracinement de l’hégémonie arabe, oubli de tous les passifs….). Décidemment la corruption par les statuts, l’achat des consciences, la manipulation des valeurs mesquines telles la famille, les castes, l’autochtonie des uns ou l’allochtonie des autres, la dictature de l’argent pourtant subtilise aux mauritaniens ont encore la peau dure…….dans un walo, un foutaa et un Guidimaxa meurtri par plus d’un 1/2 siècle d’ignominie, de racisme et de violations innommables de droits humains. Toute cette immondice, Toutes ces insalubrités n’ont point suffit pour convaincre un terroir qui ne fait que reculer et/ou subir les corollaires de politiques éloquemment racistes conçues par l’UPR. C’est ce parti qui a organise toutes les élections avec, en appoint, une administration corrompue et partisane composée de gouverneurs, préfets, adjoint-préfets, adjoints gouverneurs, commissaires tous acquis a la cause du parti présidentiel. Le comble est devoir un président sortant donc ayant épuisé ses cartouches, descendre dans l’arène avec comme mot d’ordre de voter massivement pour permettre un 3eme, un 4eme ou une monarchie alors que la constitution qu’il s’est taillée sur mesure le prohibe. Quand on agrège ces quelques scandales, on se rend a l’évidence que les élections n’ont pas été transparentes encore moins libre. L’argent, les familles et les autres factions créent par les ennemis de ce pays que sont les décideurs du système et leurs larbins, ont eu raison sur le camp de l’opposition. A cette dernière nous disons BRAVO pour avoir non seulement présenté des candidats crédibles et des programmes fiables mais aussi pour leur engagement respectif pour barrer la route a l’UPR. Leurs tentatives loin d’être vaines correspondent à un refus et à un rejet du chaos dans lequel nous entraine le système politique actuel. Un examen profond de nos responsabilités dans la formation, l’information et l’éducation des mauritaniens se pose. Un travail énorme est a faire pour arriver a sortir beaucoup de nos compatriotes du microcosme social qui les dicte a “Voter” a cause de l’argent, de la famille, la caste et d’autres raisons renversantes et immorales que les larbins du régime n’hésitent jamais a faire valoir comme argument. Sans élections libres et transparentes, le pays n’avancera jamais. Sans état de droit, le pays sera rattrape et il ne sert a rien d’acheter les consciences ou d’utiliser la famille et de créer des factions pour gouverner. Ces pratiques honteuses nous rattrapent et sont, par ailleurs, le soubassement même de toute la crise existentielle dans laquelle ce pays patauge. Vous croyez avoir gagne? Au contraire vous avez TOUT perdu. Ni Bele, ni Ba Adama encore moins Ould Aziz ne sont une REFERENCE pour faire face a la crise existentielle……….a laquelle nous faisons face….
ADAMA NGAIDE. USA