Daily Archives: 04/09/2018
Le président de la CENI répond à ceux qui s’empressent à réclamer les résultats du scrutin du 1er septembre
Le Courrier du Nord – Sur sa page facebook, le président de la Commission électorale nationale indépendante, Mohamed Vall Ould Bellal, livre les « raisons suffisantes » expliquant le « retard » de la proclamation des résultats du scrutin du 1er septembre.
« Je pense que réclamer les résultats d’élections auxquelles ont pris part 98 partis en confrontation dans cinq scrutins, dans un pays aussi vaste que la Mauritanie et en période d’hivernage, avec les difficultés de transport inhérentes à cette situation, n’est pas raisonnable du tout.
On attendait, dans le passé, une semaine et plus, pour connaître le résultat d’un scrutin auquel participe un nombre restreint de partis politiques. Ce fut le cas dernièrement du référendum sur le « oui ou non » et aujourd’hui, on exige les résultats, après 24 heures ou 48 heures, pour un scrutin dont le dépouillement porte sur 4080 bureaux et concerne 5 listes !
Je sais que les mauritaniens vivent encore la fièvre des élections ; je comprends aussi l’empressement des partis politiques à connaître les résultats et les préoccupations des autorités publiques quant à la situation présente.
Mais je dis, clairement, que les tirs nourris que subit la CENI, et qui viennent de tous côtés, n’apportent rien aux élections et ne feront pas changer notre volonté de bien mener notre mission et de procéder au dépouillement des bulletins avec la rigueur que cela impose.
J’espère que tout le monde fera preuve de responsabilité éthique et politique qu’on exige, dans pareille situation, à notre élite.
Traduit par SNEIBA (de la page de M. Mohamed Vall Ould Bellal, président de la CENI)
Source : http://essaha.info/node/4451
Élections en Mauritanie : le parti au pouvoir et les islamistes en tête selon les premiers résultats
Jeune Afrique – Le parti au pouvoir en Mauritanie et les islamistes sont arrivés en tête après les élections législatives, régionales et locales de samedi, selon les premiers résultats partiels disponibles le 3 septembre, a indiqué une source proche de la Commission électorale nationale indépendante.
L’Union pour la République (UPR) du président Mohamed Ould Abdelaziz et le parti islamiste Tewassoul (opposition) « émergent du lot si l’on regarde les résultats disponibles au niveau de tous les scrutins », qui concernent l’Assemblée nationale, les conseil régionaux et les municipalités, a affirmé lundi 3 septembre une source proche de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), sans donner de chiffres.
Le niveau de la compilation des résultats de ces scrutins avait atteint entre 20 et 30% pour les législatives et 50% pour les régionales et municipales, selon cette source.
Le retard dans la finalisation des résultats est dû à « la nature très complexe des scrutins ainsi qu’aux problèmes techniques, doublés des aléas de la nature qui ont fait que des bureaux ont continué à voter jusqu’à dimanche (2 septembre) et que la communication des résultats a pris du temps ».
De fortes pluies ont empêché l’accès des équipes de la Ceni à des localités dans au moins cinq régions du pays. Les résultats pourraient ne pas être publiés avant mercredi, alors qu’ils étaient initialement attendus lundi ou mardi, a souligné la source proche de la Ceni.
« Fraudes massives »
Un nombre record de 98 partis, dont ceux de l’opposition « radicale » qui avait boycotté les législatives de 2013, se sont présentés à ces élections. Ce scrutin est considéré comme un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdelaziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2008.
Bien qu’il se soit engagé à maintes reprises à ne pas tenter de modifier la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, il n’a pas apaisé les soupçons de l’opposition sur ses intentions pour la présidentielle prévue mi-2019, alimentés par les déclarations publiques de ses ministres et de ses partisans.
La Coalition électorale de l’opposition démocratique (Ceod), qui regroupe les partis de l’opposition dite « radicale », a dénoncé des problèmes d’organisation et des opérations de « fraudes massives menées par le camp du pouvoir ». Des accusations rejetées par le porte-parole de la Ceni, Moustapha Ould Sid’El Moctar.
Recours aux instances habilitées
La mission d’observateurs de l’Union africaine (UA), la seule présente samedi, a pour sa part estimé que les problèmes constatés ne remettraient pas en cause la « crédibilité » de ces élections. Les « imperfections constatées ne sont pas de nature à entacher leur crédibilité », a déclaré son chef, l’ancien Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacké, en présentant à la presse son rapport préliminaire. Pour l’UA, les élections se sont « déroulées dans le calme, la sérénité et la paix ».
La mission de l’UA, arrivée le 22 août en Mauritanie et forte de 30 observateurs, a appelé toutes les parties à « accepter les résultats qui sortiront des urnes » et à privilégier les « instances habilitées en cas de recours ou de contestation ».
Par Jeune Afrique ave AFP