Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 14/09/2018

Mariem Mint Derwich : La diabolisation de Tawassoul par l’UPR a quelque chose d’indécent

altNon pas que j’aie un quelconque penchant pour l’Islam politique. Loin, trés loin de là. J’ai toujours pensé que mêler l’intime, la Foi, à la Chose Publique est un contre sens absolu et qu’il faut d’abord être au lieu de vouloir le pouvoir au nom de la Foi.

Je reste persuadée que l’islam dit « politique » n’a pas de sens. Aucun. Hormis celui d’une vision sociétale qui se voudrait exclusive, même si les apparences ( la place des femmes au sein de l’appareil politique de ce parti, la très visible et bien travaillée adhérence au processus démocratique, etc etc…) semblent dire le contraire.
Tawassoul reste et restera un parti religieux.
Ce qui, dans notre pays, nonobstant les cris d’orfraie de l’UPR, n’est pas différent de notre gouvernance ( il n’y à qu’à se rappeler le vote des lois sur l’apostasie ou sur le fait de « critiquer » – même si je n’ai toujours pas compris ce qu’englobe ce terme- la branche religieuse dans laquelle nous sommes élevés, le malékisme) et de l’utilisation de la religion par le pouvoir comme moyen populiste de surfer sur des colères.
Quand on a fait condamner à mort ( ce sont bien NOS lois n’est ce pas?) un jeune homme pour crime d’apostasie, quand un président est sorti devant une foule assoiffée de sang pour promettre la vengeance, quand toute la classe politique, ou presque toute, s’est empressée de justifier la condamnation à mort de Mkhaytir, quand une loi devant défendre les femmes contre le viol, l’accusation de zina, les violences conjugales etc, a été rejetée par les membres de ce même UPR au nom de l’Islam, quand on a fait voter une loi qui lamine toute notion de repentir en cas d’accusation d’apostasie, de repentir et de pardon, quand est accepté le mariage de petites filles, de quel extrémisme parle t’on?
La démocratie ne se justifie pas par le fait de « piper » les dés. Elle ne se justifie pas par à coup.
L’incurie et le populisme ont accouché de ce que je craignais depuis longtemps : l’islam politique comme arbitre…
Paradoxe du jeu de poker menteur…
Dis moi qui est ton « extrémiste » je te dirai qui tu es…
Le débat ne devrait même pas être là. Il n’est pas là. Mais il a l’avantage d’amuser la galerie et d’éloigner encore un peu plus une vraie réflexion sur ce qui devrait être et non pas ce qui est.
Nous en sommes encore au ras des pâquerettes en matière de consciences. Et de démocratie…
En tous cas je ne vois pas de différences…
Nous n’avançons pas d’un pouce malgré les apparences. Pas d’un pouce. Et l’immobilité n’a jamais fait un Etat.
Le politique qui se fait religieux, que ce soit le religieux du pouvoir ou le religieux des Frères Musulmans est la fracture acceptée, chacun justifiant le religieux politique par le fait que nous sommes musulmans ( avec la contradiction d’un parti musulman dans un pays musulman…..). Et le piège s’est refermé. Depuis longtemps. C’est ça le vrai débat.
Pas les accusations d’extrémisme…

Mariem Derwich

 

Adrar-info

L’Association des Oulémas : Nous renouvelons notre soutien à la direction nationale et au projet politique de l’UPR

L’Association des Oulémas : Nous renouvelons notre soutien à la direction nationale et au projet politique de l’UPRL’Association des Oulémas (guides religieux) mauritaniens a confirmé son soutien à la direction nationale et au projet politique de l’Union pour la République (UPR).

Elle a déclaré dans un communiqué que sa position était «celle qu’elle avait exprimé antérieurement en faveur de la direction nationale et de son option politique ».

L’Association a ajouté dans une déclaration signée par son secrétaire général, Cheikh Hamden Ould Tah, que en conséquence, elle affirme son « engagement dans les choix de la direction nationale quant au second tour des élections et souhaite que l’on y adhère et que l’on y travaille ».

Source : https://alakhbar.info/?q=node/13292

Traduit par Adrar-Info 

Tawassoul est “un parti extrémiste dangereux pour la Mauritanie” (Ministre de la Défense)

Tawassoul est Jeune AfriqueBathia Mamadou Diallo, ministre de la Défense et président de la commission de redynamisation de l’Union pour la République (UPR), se dit satisfait du premier tour des élections du 1er septembre en Mauritanie.

Bathia Mamadou Diallo est une pièce essentielle sur l’échiquier du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Bien qu’il soit issu du ministère de l’Intérieur où il était spécialiste des collectivités territoriales, il occupe le poste de ministre de la Défense.

Depuis la fin du printemps, il préside la commission de réforme dite « de redynamisation » de l’Union pour la République (UPR), le parti présidentiel dont le chef de l’État était particulièrement mécontent en raison de sa faible mobilisation lors du référendum constitutionnel d’août 2018.

À 63 ans, il fait partie des proches que Mohamed Ould Abdelaziz entend mettre sur orbite avant son départ prévu pour 2019. Membre du directoire qui pilote la campagne électorale de ce parti, le ministre – d’origine négro-mauritanienne – se félicite de la bonne tenue du premier tour des élections du 1er septembre, malgré les cafouillages qui ont perturbé la publication des résultats et prédit que son parti aura la majorité absolue dans la prochaine Assemblée nationale.

Jeune Afrique : Comment appréciez-vous le déroulement des scrutins des élections nationales, régionales et municipales ?

Bathia Mamadou Diallo : Ils se sont déroulés dans les limites de la compétition électorale et, de l’avis de tous, dans la transparence la plus totale, même si les uns et les autres ont attendu les résultats dans l’anxiété.

Il y a eu pourtant de sévères cafouillages dans plusieurs circonscriptions et 520 000 bulletins de vote sur 2,7 millions de suffrages exprimés ont été considérés comme nuls…

Les différents scrutins ont été difficiles à comprendre pour un grand nombre de personnes analphabètes. Ce phénomène de votes annulés affecte chacun des partis en présence et pas seulement l’opposition.

Comment analysez-vous les résultats du premier tour ?

Nous sommes très satisfaits. D’abord parce que, sur les 157 sièges de députés à pourvoir, l’UPR en a obtenu 67 et que nous sommes en bonne posture pour le deuxième tour. Il reste 22 sièges à pourvoir et c’est nous qui allons les prendre. L’objectif d’obtenir la majorité absolue, que nous visions, est atteint grâce à une forte mobilisation. Nous avons aussi remporté quatre conseils régionaux sur treize et entre 70% et 80% des conseils municipaux.

Notre deuxième satisfaction est que ce résultat exprime une adhésion populaire aux projets du président de la République.

Vous estimez que le parti islamiste Tawassoul n’a pas réalisé un très bon score ?

Ils ont eu 14 élus, ce qui est une préoccupation pour nous car il s’agit d’un parti extrémiste dangereux pour la Mauritanie. Nous allons contrecarrer ses projets et il n’atteindra pas le niveau qu’il avait atteint dans la précédente Assemblée. Nous amplifierons notre mobilisation au deuxième tour pour faire reculer l’extrémisme. Mais, je ne me fais pas d’inquiétude : le peuple le rejettera.

Par Alain Faujas

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