Monthly Archives: September 2018
Fermeture du centre de formation des Oulémas: Nouvelle escalade
Les forces de police mauritaniennes ont procédé à la fermeture d’un important centre de formation de spécialistes des sciences islamiques, situé à Arafat, lundi enfin d’après-midi, rapportent des sources concordantes.
Cet institut est la propriété de l’Imam Mohamed Hacen ould Dedow, figure marquante de l’islam politique du pays, considéré comme le principal guide du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL), en dépit du fait que son nom n’apparait nulle part dans les organes de la formation.
Ce centre a formé de nombreux spécialistes mauritaniens et de la sous-région ces dernières années.
Cette décision des autorités mauritaniennes, qui n’a pas encore été expliquée, est loin d’être anodine, selon l’avis de nombreux analystes.
Elle intervient dans un contexte de vive tension entre le pouvoir de Nouakchott et le parti du courant islamiste dit «modéré».
Ainsi, au cours des dernières semaines, le président Mohamed ould Abdel Aziz a dénoncé à plusieurs reprises « l’action de forces extrémistes terroristes, financées de l’extérieur » pendant la campagne pour les élections législatives, régionales et locales, organisées les 01 et 15 septembre 2018.
Une campagne dans laquelle le chef de l’Etat était personnellement engagé, visitant toutes les capitales régionales.
Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL) est resté la première force de l’opposition dans le pays, pour avoir réussi à envoyer 14 députés à l’assemblée nationale à l’issue des élections législatives de septembre 2018.
Le calame
Mauritanie : l’opposition met en garde contre toute mesure à l’encontre du parti Tewassoul
La coalition des partis politiques de l’opposition en Mauritanie a vivement dénoncé les mesures prises contre le centre de formation des Oulémas de même que les propos du président Mohamed O. Abdel Aziz qu’elle considère une menace directe à l’endroit du parti Tewassoul.
La coalition s’exprimait lors d’un point de presse tenu au siège de cette formation politique, d’obédience islamique, quelques heures après la décision prise par les autorités de fermer le centre de formation des oulémas.
Pour Ahmed O. Daddah la décision de fermer le centre est antidémocratique ajoutant qu’elle était contraire aux traditions et aux valeurs de la société mauritanienne.
« Les propos du président O. Abdel Aziz nous ont particulièrement choqués a encore dit O. Daddah, car il a choisi la menace et les contraintes plutôt que le dialogue et la concertation ».
Il a ajouté que les agissements du régime ne les amèneront pas à changer leurs orientations pacifiques et la défense du peuple mauritanien et particulièrement le parti Tewassoul que nous sommes ici pour soutenir et qui est la première victime des propos du président de la république.
Dans son communiqué la coalition de l’opposition a réaffirmé sa vive condamnation de la politique de menace et le montage des fausses accusations à l’encontre des adversaires politiques et a réaffirmé l’unité de la coalition face aux menaces proférées à l’endroit du parti Tewassoul.
Les partis de l’opposition ont par ailleurs dénoncé l’injustice dont est victime Biram O. Dah O. Abeid et rejeté l’hypothèque des libertés des dirigeants et des activistes politiques dont les sénateurs, les syndicalistes et les journalistes, de même que la fermeture de contre de formation des oulémas.
L’opposition a mis en garde contre les dangers de l’escalade et la menace de la sécurité et la stabilité du pays, de même que le tripatouillage de la constitution pour briguer un troisième mandat.
En concluant leur communiqué les partis de l’opposition ont déclaré que la seule voie à même de garantir la stabilité et l’unité du pays passe inéluctablement par des élections consensuelles capables d’assurer une alternance pacifique et un transfert en douceur du pouvoir entre un président dont tout le monde reconnaît l’élection et un président dont le mandat s’est achevé dont la dignité et le respect seront garantis.
Saharamedias
Bientôt .. Le président de la Mauritanie va annoncer la dissolution du parti islamiste (Tawassoul)
Certains observateurs s’attendent à tout moment aux développements sur la scène politique locale en Mauritanie,qui laissent entrevoir l’annonce par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, la dissolution du Parti islamique Tawassoul , (Rassemblement national pour la réforme et le développement), affilié au mouvement politique mondial islamique connu sous le nom de Frères musulmans.
Une source informée s’est entretenue avec « anbaa.info » à propos de préparatifs indiquant l’approche de l’interdiction imminente du parti « Tawassoul « , en plus d’assécher les sources de son financement, que ce soit en confisquant ses fonds , ses complexes commerciaux , stations-service et autres petites et grandes entreprises , considérées comme les sources principales et directes des activités politiques du parti et de ses importantes interventions sociales.
Pour lire le texte entier : https://www.anbaa.info/?p=43454
Traduit par adrar-info.net
Le président Aziz menace le parti islamiste de “mesures” en Mauritanie
VOA Afrique – Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a menacé de prendre des “mesures” contre le principal parti islamiste du pays et affirmé qu’il ne modifierait pas la Constitution qui l’empêche de briguer un troisième mandat, tout en restant vague sur son avenir politique.
“Il n’est pas normal qu’un seul parti utilise et s’accapare l’islam, ce n’est pas acceptable et ce ne sera plus accepté dans l’avenir”, a déclaré M. Aziz en commentant tard jeudi les résultats des élections législatives, régionales et communales des 1er et 15 septembre, largement remportées par sa coalition devant les islamistes de Tewassoul.
Interrogé lors d’une longue conférence de presse retransmise en toute fin de soirée à la télévision, le chef de l’Etat a fait allusion à des “mesures qui seront prises le moment venu”, sans plus de précisions.
“L’islam politique est dangereux”, a jugé le chef de la République islamique de Mauritanie, alors que Tewassoul a remporté 14 sièges sur 157 à l’Assemblée nationale, loin derrière l’UPR de M. Aziz et ses alliés (120 députés).
L’islam politique “a détruit des nations entières et rendu les meilleurs services aux Israéliens qui, au regard des conséquences de son activisme, sont d’ailleurs plus cléments que lui vis-à-vis du monde arabe”, a ajouté Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008 puis élu en 2009 et réélu en 2014.
“Personnellement, je ne toucherai pas à la Constitution, je l’ai dit et répété à plusieurs reprises”, a-t-il par ailleurs affirmé, alors qu’il n’a jusqu’ici jamais apaisé les soupçons de l’opposition sur ses intentions pour la présidentielle de 2019, alimentés par les déclarations publiques de ses ministres et de ses partisans.
“Comme partout dans le monde, toute la Constitution, non pas seulement un article du texte fondamental, peut être changée”, a-t-il toutefois ajouté. “Si je quittais le pouvoir, je ne baliserai pas une autoroute pour les gens qui ont détruit la Mauritanie et qui l’ont déstabilisée”, a-t-il prévenu.
Refusant de “dévoiler” plus précisément ses plans pour l’avenir, M. Aziz a estimé que la victoire de son camp aux élections avait “montré l’attachement des Mauritaniens aux options et choix de (son) régime, qui donc sont assurés de continuité”.
Avec AFP
CRIDEM
Conférence de presse du président de la République: 3e mandat : Le flou est-il totalement dissipé ?
C’est un président de la République décontracté, souriant qui a fait face à la presse ce jeudi 20 septembre, quelques jours après la publication par la CENI des résultats provisoires du 2e tour des élections municipales, régionales et législatives dont le 1er tour s’est tenu le 1er septembre.
A cette occasion, le président a d’abord remercié les mauritaniens pour leur maturité politique, leur attachement à la démocratie, mais surtout pour avoir donné une majorité écrasante au principal parti de la majorité présidentielle. Une occasion pour poursuivre le travail d’ici 2019, et peut-être au-delà.
Mais la question sur laquelle était très attendu le président Mohamed Ould Abdel Aziz était ce fameux 3e mandat qu’on suspecte de lorgner, à la fin de son 2e et dernier mandat, en 2019. En effet, depuis que l’UPR a obtenu une majorité écrasante, ou disons, mécanique, de 89 députés sur 157, acquise il faut le dire, grâce surtout à l’implication personnelle du président dans la campagne, l’opinion mauritanienne ne cesse de se demander ce que le président Aziz va en faire. Ses déclarations maintes fois répétées et selon lesquelles, il ne ferait pas modifier la constitution en son article 26 qui limite à deux, le nombre de mandats présidentiels, n’ont pas pu dissiper les doutes. L’opposition démocratique, les observateurs, même certains de la majorité et les partenaires étrangers continuent de douter des intentions réelles du président sur cette question du 3e mandat. Les réponses apportées par le président Aziz aux questions des journalistes sur cette question qui taraude l’opinion publique et internationale ne sont pas de nature à clore définitivement le débat. En effet, le président a déclaré qu’il ne briguera pas un 3e mandat, mais que le parlement est libre de voter tout texte qu’il jugera approprié. Y compris peut-être celui qui pourrait autoriser de faire sauter la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, à savoir l’article 26 de la constitution. Une éventualité redoutée par l’opposition. Suffisant pour faire sortir certains leaders de l’opposition de leur silence. Pour Yahya Ould El Waghf, il ne fait aucun doute que le président Aziz est dans l’optique d’un 3e mandat.
Auréolé de la victoire de son UPR, le président a écarté tout dialogue avec l’opposition avant la prochaine présidentielle, ce qui devrait, pourtant, être l’occasion de recomposer la CENI qui a prouvé ses limites et lacunes que son président a d’ailleurs ouvertement reconnues lors de proclamation des résultats. Une occasion également de décrisper la tension politique entre le pouvoir et l’opposition, quelques mois avant la présidentielle de 2019. Pour le Rais, le débat doit se dérouler au Parlement.
le calame