Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2018

Diagne Fada : «Niasse et Tanor ont fait leur temps»

content_imageModou Diagne Fada a décidé de soutenir la candidature de Macky Sall pour la présidentielle de 2019. En conférence de presse hier, vendredi 27 juillet, le président de Ldr/Yeessal a justifié son choix et profité de l’occasion pour, subtilement, envoyer à la retraite deux  figures majeures de la majorité présidentielle qu’il vient de rejoindre.

«Je suis jeune espoir du Sénégal et la politique de demain ne se fera pas sans moi parce que la génération de Moustapha Niasse, Tanor Dieng a fait son temps, et celui de Macky Sall va terminer en 2024», a-t-il lancé.

Fada n’a pas manqué de préciser que son parti ne se dilue pas dans l’Apr et que le bilan du premier mandat de Macky Sall ne l’engage pas. «Nous n’étions pas acteurs, précise le patron de Ldr/Yeessal. Mais nous défendrons le programme qui sera publié pour la campagne de 2019.»

Toutefois, l’ancien ministre de Wade est certain d’avoir misé sur le bon cheval. Il dit : «Macky Sall va facilement s’imposer en 2019, d’autant plus que l’opposition est en difficulté. C’est pourquoi Diagne Fada n’envisage aucunement de participer à un suicide collectif d’une opposition divisée.»

 

Auteur: Seneweb News – SenewebNews-RP

Présidentielle au Mali, cet « homme malade du Sahel »

Présidentielle au Mali, cet « homme malade du Sahel »Les Echos – Le pays, où se déroule, dimanche 29 juillet, un scrutin présidentiel attendu, n’en finit pas, ces dernières années, de se déliter en trois grandes zones géographiques, de moins en moins reliées entre elles.

► Dans le nord, la guerre se poursuit

Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) l’avait promis lors de sa victoire à la présidentielle d’août 2013 : l’accord de paix signé au forceps, deux mois plus tôt, avec les indépendantistes touaregs serait appliqué, la sécurité et l’État seraient de retour… la guerre avec les « terroristes », un mauvais souvenir.

Cinq ans plus tard, les engagements et promesses du président malien sont oubliés. Le premier accord de paix a vite été enterré. Le second, dit d’Alger, signé en juin 2015, célébré par la communauté internationale, est toujours lettre morte.

Si l’État a fait son retour – relatif – à Gao et Tombouctou, il n’en est rien dans les communes rurales, encore moins à Kidal, la troisième grande ville du nord. Après avoir été bousculés par l’opération Serval, en 2013, les groupes djihadistes se sont adaptés à la présence française et à celle des casques bleus. Routes piégées, attaques kamikazes, raids commando… la menace djihadiste est constante et sournoise.

Depuis 2017, la plupart des islamistes se sont fondus dans une même coalition, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Dirigée par le Touareg salafiste Iyad Ag Ghali, cette plateforme du djihadisme sahélien réunit les principaux groupes qui ont conquis le nord du Mali en 2012 : Aqmi, Mujao et Ansar Dine. Ils disposent de bases arrière en Algérie, en particulier dans les montagnes de Kabylie, opèrent surtout dans le nord du Mali, conduisent des opérations jusqu’à Bamako, et étendent leurs ramifications en Tunisie et surtout en Libye. À ce groupe est associé le Front de libération du Macina, dernier né du djihadisme malien, qui opère dans le centre du pays.

À côté du GISM, un autre groupe est très actif dans la région de Ménaka, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso : l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Dirigé par Abou Adnan Walid Sahraoui, un Sahraoui, ce groupe est particulièrement visé par les Français de la force Barkhane, qui s’appuie sur deux milices locales, le Gatia et le MSA, accusées par l’ONU de commettre des exactions contre les civils.

► Dans le centre, naufrage en cours

Cette région de tous les dangers est en train de passer entre les mains du Front de libération du Macina. Ce groupe, fondé par Amadou Koufa en 2015, profite de l’incurie de l’État, de son absence dans le monde rural pour étendre son influence. « Il assure la sécurité, impose la charia, ferme les écoles, dispense la justice, soumet les femmes, règle les conflits communautaires. Son emprise s’étend dans tout le delta intérieur du Niger », constate Florent Geel, directeur Afrique de la FIDH, qui vient d’envoyer une mission dans le centre du Mali.

« Ces hommes ont infiltré les villes de Mopti et Ségou, ils conduisent des opérations jusqu’à Douzam, dans le nord, Diabali, à l’ouest et à la frontière burkinabée, à l’est. Notre équipe a relevé que le premier village à la sortie de Mopti, Nantaka, est contrôlé par Amadou Koufa. »

À cette rébellion, dont la composante est surtout peule, s’ajoute une autre dynamique locale qui déchire le centre : le conflit pour l’accès à la terre et aux points d’eau qui oppose les éleveurs (peuls et touaregs) aux cultivateurs (dogons et bambaras) et leurs alliés, les chasseurs et pêcheurs dozos.

Ces groupes, soumis aux effets du changement climatique, à la pression démographique et à la négligence de Bamako, s’affrontent pour subvenir à leurs besoins dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles. Ce conflit prend, depuis deux ans, un caractère de plus en plus violent : chacun a sa milice propre, les exactions ne font que se multiplier.

Durant le 1er trimestre 2018, la Minusma a comptabilisé 85 événements « majeurs violents », ayant provoqué la mort d’au moins 180 civils dans le centre du pays. À quoi s’ajoute la réaction de l’armée malienne. Pour reprendre pied dans la région, Bamako a décidé de lancer une vaste offensive anti-djihadiste. L’opération s’est soldée par de nombreuses exactions commises par l’armée malienne.

« Les militaires, à 90 % des Bambaras, ont pris fait et cause pour les Dogons. Ils ont commis des violations extrêmes des droits de l’homme : nos équipes ont documenté au moins sept massacres, tuant au moins 67 personnes », déplore Florent Geel. Loin de pacifier les esprits, l’offensive a contribué à radicaliser les positions des uns et des autres.

► Bamako, comme si de rien n’était

Alors que le reste du pays lui échappe, la capitale malienne vit un peu comme dans un cocon. Si les tensions du pays résonnent dans le cœur de ses habitants, la vie poursuit son cours dans une forme de normalité. Du point de vue sécuritaire, le dernier attentat d’envergure visant la capitale remonte à un an. Aujourd’hui, tous les grands hôtels sont protégés par des blocs de béton et des gardes équipés d’armes de guerre. Mais au sommet de l’État, on multiplie les initiatives pour montrer que le Mali est sur la bonne voie.

On ne compte plus les conférences, les salons internationaux, les concerts et les événements culturels dans la capitale. Ainsi, ce festival de mode, le Festia, organisé en mai par Fadi Maïga, fille du premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga : « Nous voulons donner de notre pays une autre image. Nous sommes stigmatisés par le “terrorisme”, “l’insécurité”. Mais le Mali, c’est aussi la mode, ses créateurs, ses stylistes, ses mannequins, ses arts et ses cultures régionales », lançait-elle devant un parterre d’invités dont la première dame, le premier ministre et des membres du gouvernement.

Comme un air de fuite en avant au sommet de l’État. « IBK n’a pas été à la hauteur. Ce n’est pas un gros bosseur, son administration n’a pas été réformée, le régime est toujours aussi corrompu. Il a fait preuve d’une grande désinvolture vis-à-vis de son armée », déplore un ancien haut gradé de la force Barkhane. « C’est sûr que le Mali est l’homme malade du Sahel », réplique un diplomate français.

« L’administration n’est pas simplement absente à l’extérieur de Bamako, mais aussi à l’intérieur de la capitale, s’inquiète un ancien diplomate de retour de mission du Mali. L’absentéisme des fonctionnaires est quasi général… » Et de relever que la présence internationale, loin d’aider ce pays à se redresser, génère encore plus de corruption, d’indécence et de dysfonctionnement : « Par exemple, vous ne pouvez plus organiser de réunion de haut niveau sans verser une forte indemnisation à chacun des participants. »

Depuis 2013, Bamako a bénéficié d’un soutien de plus de 1 milliard de dollars (855 millions d’euros) par an en moyenne, selon les statistiques de l’OCDE. La traçabilité de cette aide est des plus obscures. Aujourd’hui, 735 écoles sont fermées dans le nord et le centre du pays. Et le gouvernement, incapable d’y restaurer la sécurité de sa population, délègue cette responsabilité à des milices, creusant plus encore le fossé entre Bamako et sa périphérie.

Repères

« IBK » vise une réélection face à une opposition pléthorique

• 24 candidats sont en lice pour le premier tour de la présidentielle du 29 juillet.

• Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), 73 ans, se représente pour un deuxième­ mandat. Soutenu par le Rassemblement pour le Mali (RPM), il est l’un des favoris.

• L’ancien premier ministre de la transition, Cheikh Modibo Diarra, 66 ans, et plusieurs anciens ministres, sont aussi en lice.

• Le chef de file de l’opposition, l’ancien ministre des finances Soumaïla Cissé, 68 ans, est le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (l’URD) et de la plateforme « Ensemble, restaurons l’espoir », qui rassemble une trentaine de partis politiques et plus de 200 associations.

Djénéba Ndiaye, 55 ans, est la seule femme candidate, à la tête de l’alliance « Femme en marche pour un Mali émergent ».

Laurent Larcher 

cridem

Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah : ‘’Nous n’irons pas jusqu’à dire que Ould Abdel Aziz et les Salafistes ont coordonné leurs démarches’’

altLe Calame : à son départ de Nouakchott, Monsieur Macron a glissé à l’oreille de Ould Abdel Aziz les mots suivants : «sois courageux, tu en auras besoin. De toute façon, on sera là».

Dans notre entretien passé (Le Calame n° 1112 du 11 avril 2018), vous affirmez que les préférences de Monsieur Ould Abdel Aziz vont vers un 3ème mandat (plutôt que de changer le régime de présidentiel en parlementaire), à condition que l’ancienne puissance coloniale lui donne le feu-vert. Pensez-vous que ces mots de Monsieur Macron équivalent à un feu-vert de la part de la France à Monsieur Ould Abdel Aziz, pour contourner le bouclage de la Constitution qui lui interdit ce 3ème mandat ?

Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah: La première chose qui frappe le lecteur est le style familier, le tutoiement. Le Général de Gaulle, le plus grand (dans toute l’acceptation du terme) des présidents français n’a jamais tutoyé les présidents africains ; même si, ce qui est communément appelé France-Afrique, avait été l’œuvre de l’un de ses proches collaborateurs,

Monsieur Foccart. Dans le même ordre d’idées, le Président François Mitterrand, à l’occasion de l’une de ses tournées à l’intérieur de la France, fut interpelé par l’un de ses amis, préfet de département : «Monsieur le Président ! Devrions-nous nous tutoyer ou nous vouvoyer ?». «Comme vous le voulez», lui répond Monsieur Mitterrand.

Ces mots de Monsieur Macron interpellent le lecteur également par le choix du moment et la manière pour les dire : au départ et à l’oreille de Monsieur Ould Abdel Aziz. Monsieur Macron, oubliant à l’occasion, la sensibilité des micros. Les moments de départ et de séparation ont toujours été immortalisés.

Pour le poète Apollinaire, «partir c’est mourir un peu». Monsieur Macron donc, avant de «mourir» a tenu à assurer Monsieur Ould Abdel Aziz du soutien de la France dans l’épreuve qui l’attend et qui demande du courage. Qu’elle est donc cette épreuve qui attend Ould Abdel Aziz et qui demande de sa part du courage, même s’il est assuré d’avoir la France à ses côtés ?

Elle ne peut être que le fameux 3ème mandat, derrière lequel courait Monsieur Ould Abdel Aziz, tout en se jouant de tout le monde, pour dire, même la veille du sommet de l’Union africaine et de l’arrivée de Monsieur Macron qu’il n’est pas candidat à un 3ème mandat.

Mais cette générosité de Monsieur Macron, cette évocation, n’est pas sans contrepartie. Monsieur Macron a hérité de son mentor, Monsieur Hollande (plus un homme de guerre  qu’un homme de gauche), une situation sécuritaire catastrophique au Sahel, caractérisée par la présence accrue et agressive des Salafistes et la faiblesse des armées des pays du G5.

Devant la nonchalance de Monsieur Ould Abdel Aziz à intégrer ce G5, Monsieur Macon se demandait, il y a quelques mois : «à quel jeu joue le Président Mauritanien ?», pendant  que son ambassadeur à Nouakchott commence à parler du «successeur de Ould Abdel Aziz», lui qui jusqu’ici se contentait seulement «de prendre acte des déclarations du Président Ould Abdel Aziz de ne pas briguer un 3ème mandat».

On raconte qu’Ould Abdel Aziz aurait contracté un modus vivendi avec les Salafistes, pour se mettre à l’abri des attentats, lui qui voyage souvent à l’Est du pays. Durant la guerre du Mali, il avait refusé de faire la guerre aux Salafistes en allant vers eux, préférant rester dans les frontières nationales.

Peu importe qu’il ait ou non signé avec eux un modus vivendi, cette attitude de sa part était suffisante pour épargner à la Mauritanie leurs opérations. C’est pourquoi, les Salafistes en attaquant le siège de l’Etat Major de G5 ont piétiné tous les drapeaux, sauf celui de la Mauritanie.

Nous n’irons pas jusqu’à dire que Ould Abdel Aziz et les Salafistes ont coordonné  leurs différentes démarches : les premiers, en programmant leurs attaques la veille du sommet de l’Union Africaine et en faisant monter les enchères par le nombre des morts et des blessés ; le second, Ould Abdel Aziz, en choisissant ce moment précis, pour poser la question du 3ème mandat qui lui tient tant à cœur, à un Macron, encore sous le choc des attaques des Salafistes.

Mais les événements vont se précipiter : la veille du sommet de l’Union Africaine et de l’arrivée de Monsieur Macron à Nouakchott, les Salafistes commettent une série d’attaques meurtrières, en ciblant le siège de l’Etat Major du G5 et la force Barkhane, au Mali, faisant des morts et des blessés.

Comme nous l’avons dit, les Attaques des Salafistes ont servi, à n’en pas douter, les desseins de Ould Abdel Aziz et poussé Monsieur Macron à tout mettre en œuvre pour que ces attaques cessent et ne se renouvellent plus contre les troupes françaises au Sahel.

Une région sévère du Sahara où, à partir de 9 h du matin, les Africains eux-mêmes, ne mettent plus le nez dehors et une heure plus tard, les animaux à leur tour, cherchent à se mettre à l’ombre s’il y’en a, quitte à s’entasser les uns sur les autres.

Si la mort des Africains ne soulève aucun problème en France ou ailleurs en Europe, celle d’un blanc, par contre, fut-il un 2ème classe de la légion étrangère, remue tous les cendres et alimente les journaux qui en font souvent une exploitation politique.

Si Monsieur Ould Abdel Aziz court derrière un 3ème mandat que lui interdit la constitution, Monsieur Macron, quant à lui, court derrière un 2ème mandat, pas plus facile et que les attaques des Salafistes et l’affaire Alexandre Benalla ne facilitent pas.

La veille de l’arrivée de Monsieur Macron, Ould Abdel Aziz a invité les Chefs d’Etat du G5 à accélérer les opérations et il a nommé un commandant du G5 en la personne de son chef d’Etat Major Adjoint, déclarant au sujet des attaques des Salafistes : «nous avons été touchés dans nos cœurs», invitant par la même occasion les chefs d’Etat du G5, présents au sommet, à accélérer les opérations de démarrage du G5.

Il ne fallait pas plus pour que Macron déclare: «Ould Abdel Aziz est incontournable» et lui glisser à l’oreille, au moment de son départ «sois courageux, tu en auras besoin. De toute façon, on sera là».

On comprend dès lors, que l’épreuve à laquelle Ould Abdel Aziz sera confrontée et qui nécessite de sa part d’avoir du courage, même s’il est assuré, en outre, que la France est derrière lui, n’est certainement pas une opération militaire, dirigée contre les Salafistes et commandée par Ould Abdel Aziz lui-même, mais plutôt une opération politique soutenue par la France et visant à faire sauter le bouclage de notre constitution à tout président qui aura fait 2 mandats et prêté serment en sa qualité de chef d’Etat musulman de ne pas tenter de modifier cette constitution dans le sens d’un 3ème mandat.

Pourquoi, selon vous Ould Abdel Aziz tient à un 3ème mandat ?

Nous avons toujours dit que Ould Abdel Aziz ne quittera pas le pouvoir de son propre gré et qu’il continuera toujours à le détenir tant qu’il peut, pour la simple raison qu’il ne fait confiance à personne, même si cette personne, qu’il prétendrait soutenir et présenter à sa place serait un proche et un homme de poigne, susceptible d’assurer sa sécurité et celle de ses biens, une fortune, dirions-nous, qui ne cesse de s’agrandir et que l’intéressé ne cache d’ailleurs pas ; elle couvre l’ensemble des secteurs de l’économie et des services.

Pour Ould Abdel Aziz, l’essentiel n’est d’ailleurs pas tellement de détenir le pouvoir pour le pouvoir que le pouvoir pour préserver et fructifier la fortune qu’il a accumulée. C’est en ce sens qu’il ne fait confiance à personne ; il a peut-être raison, parce que personne n’accepterait d’être président et laisser Ould Abdel Aziz dans l’impunité. Ailleurs, un président qui tenterait seulement de s’enrichir, même sous la table, serait vite jugé et destitué.

En l’absence du feu-vert français pour un 3ème mandat, il ne reste à Ould Abdel Aziz qu’à changer la forme du  pouvoir, de présidentiel en parlementaire, avec tous les pouvoirs. Le régime parlementaire, s’il résout le problème de la fortune d’Ould Abdel Aziz, c’est-à-dire sa dépendance du pouvoir, ne convient pas à sa personne ; il ne s’accommodera pas d’un autre titre que celui de président.

En outre, la charge de Premier Ministre ne lui convient pas non plus, c’est une fonction exigeante et Ould Abdel Aziz n’est pas une personne à travailler beaucoup et elle ne lui laisse pas le temps de s’occuper de ses affaires. C’est pour toutes ces raisons qu’Ould Abdel Aziz tient à un 3ème mandat, en dépit du non respect de la Constitution, de celui du peuple mauritanien et du serment qu’il a prêté.

Ce serait le 4ème coup de force qu’il effectuerait, chaque fois qu’un obstacle se dresse devant lui ; cette fois c’est la Constitution. Il avait réalisé au préalable 3 coups de forces ; contre Ould Taya dont il était censé assurer la sécurité et auquel il est lié par des liens sociaux et humains auxquels il doit tout. Le second coup concernait son propre cousin, feu le Président Ely Ould Mohamed Vall, qui était derrière sa formation d’officier et enfin le dernier coup de force était dirigé contre le Président élu, Sidi Ould Cheikh Abdellahi.

La France a soutenu tous ces forfaits, ces coups de force ; va-t-elle encore le soutenir pour son 4ème coup de force contre la constitution : «Sois courageux, tu en auras besoin. De toute façon on sera là».

Les Mauritaniens, occupés par un antagonisme inter et intra tribal et ethnique dont le pouvoir en fait, d’ailleurs, un outil de gouvernement, semblent ne pas se soucier de la dépendance de cette fortune du pouvoir. Malheureusement, chez nous, les Mauritaniens continuent encore à se déterminer, en fonction de leur appartenance tribale, ethnique ou sur ordre du chef de la confrérie religieuse à laquelle ils appartiennent.

Le Pouvoir axe donc sa politique sur le communautarisme où la responsabilité sera plutôt collective (tribu, ethnie, groupement social) qu’individuelle. On comprend, sans peine, pourquoi les chefs de tribu, les fils des chefs, les cadres et les notables des communautés ethniques sont les principaux bénéficiaires du pouvoir : après avoir fait valoir leurs droits à la retraite, ils se sont vus nommés à la tête des Conseils d’Administration des Sociétés et des Entreprises de l’Etat pour quelques années encore, pendant que des milliers de cadres et de diplômés manifestent tous les jours devant la présidence en quête d’un emploi.

Le vote sera, essentiellement collectif (tribal, ethnique, groupement social ou confrérie religieuse) au lieu d’être la conséquence d’une appréciation citoyenne, personnelle et individuelle.

N’est-ce pas le pouvoir lui-même qui a créé le Biram noir et le Biram blanc qui ont le privilège, eux et leurs compagnons, de s’affronter dans les télévisions qui sont toutes, d’ailleurs, favorables au pouvoir.

Vos lecteurs comprendront pourquoi les mouvements extrémistes et communautaristes ne sont pas très loin du pouvoir, tout en voulant se réclamer aussi de l’opposition. Quand une ethnie semble s’éloigner du pouvoir, une autre s’en rapproche, pour mettre à profit le vide créé par cet éloignement et ainsi de suite. Le pouvoir joue sur tout cela, il est même souvent à la base de ‘’l’éloignement’’ ou du ‘’rapprochement’’ de telle ou telle ethnie, groupe social ou tribu simplement.

En tout état de cause, le communautarisme biaise le combat politique, économique et social du peuple mauritanien contre le sous-développement, la précarité et l’ignorance.

Propos recueillis par Ahmed Ould Cheikh

 

LE CALAME

Mauritanie : L’ex-maire de la capitale, Ahmed Hamza, quitte le RFD

L’ex-président de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) a quitté son parti, le RFD. Ahmed Hamza a adressé, ce jeudi 26 juillet, sa lettre de démission au président du parti, Ahmed Ould Daddah. Alakhbar a obtenu une copie de la lettre.

Ahmed Ould Hamza a écrit : « En dépit de tout cet engagement politique, tant pour vous que pour le RFD, j’ai senti, avec amertume, que depuis un certain temps, je devenais, de plus en plus, un problème pour vous. A l’origine de cette situation, pourrait-t-on penser, des rumeurs pour lesquelles je n’étais pour rien et qui réclameraient le renouvellement et l’alternance au niveau de notre parti, le RFD. »

Ahmed Hamza de poursuivre: « Quoi qu’il en soit, le constat est, désormais, là. J’étais devenu un problème. En effet, toutes les réunions du parti qui s’étaient tenues au cours des deux dernières années ont toujours été marquées par un malentendu et une incompréhension entre vous et moi-même.

Ainsi, toutes mes demandes de parole ou prises de parole vous irritaient, à chaque fois. Aussi, loin est le temps où nous entretenions d’excellentes relations de concertation et d’échange de points de vue. Plus rien de cela, depuis un certain temps ».

L’ex- maire de Nouakchott souligne aussi : « Il m’était apparu que le manque de dialogue entre le RFD et les autres partis de l’opposition, d’une part, et l’unilatéralisme et l’improvisation, puis la radicalisation de notre parti, le RFD, d’autre part, que tout cela était contre productif. Un point de vue qui était partagé par d’autres responsables de ce parti ».

 

ALAKHBAR

Mariama Bâ fait 100% au bac

content_imageLa Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée est restée fidèle à sa réputation. Elle a réalisé un taux de réussite de 100% au bac. L’AS, qui donne l’information, ajoute que l’établissement a enregistré une pluie de mentions : 3 Très bien, 13 Bien, 10 Assez bien et 5 Passable.

seneweb