Daily Archives: 18/07/2018
Irait-on vers une rupture définitive entre les 2 Ahmed ?
L’Authentique – Tout porterait à croire que l’on s’achemine, à grand pas, vers une rupture définitive entre Ahmed Ould Daddah et Ahmed Ould Hamza. Les faits seraient là pour le confirmer et la plupart des analyses le laisseraient déjà entrevoir. Mais, pourquoi un tel scénario et comment y serait-on arrivé ?
Certes, entre Ahmed Ould Daddah et Ahmed Ould Hamza (deux poids lourds du RFD), prévaut, depuis, un certain temps, une mésentente latente. Une mésentente qui aurait éclaté au grand jour, au cours des dernières réunions du directoire du RFD.
En effet, toutes ces réunions auraient été, à chaque fois, marquées par un clash entre les deux hommes, suivi du retrait, à grand fracas, d’Ahmed Ould Hamza de la réunion. Scénario qui se répéta avec acuité lors de la dernière réunion du directoire du RFD consacrée, notamment, à la décision définitive de ce parti quant à sa participation aux prochaines échéances électorales du 1er septembre 2018.
Au cours de cette rencontre, une vive altercation verbale aurait opposé Ahmed Ould Daddah et Ahmed Ould Hamza.
Ce dernier, emporté, tapa du poing sur la table, avant de se retirer. Cette mésentente aurait atteint son apogée avec le boycott par Ould Hamza de la conférence de presse organisée, le surlendemain, par le RFD pour confirmer sa participation aux élections de septembre 2018.
Un boycott que certains analystes politiques n’hésiteraient pas à mettre en rapport avec la situation de grande confusion qui régnerait au niveau du parti RFD qui aurait pu, selon ces analystes, profiter de ces scrutins de septembre prochain pour confirmer son statut de premier parti de l’Opposition dans le pays.
En effet, ces analystes spéculaient déjà sur un scénario idéal où Ahmed Ould Daddah serait tête de liste nationale pour les législatives, Ahmed Ould Hamza (en raison de sa longue et riche expérience à la tête de la CUN de Nouakchott et en raison, également, de sa grande popularité, en particulier, chez les jeunes et les femmes, au niveau de la capitale politique du pays) serait tête de liste régionale du RFD à Nouakchott.
Quant à la tête de liste du RFD pour la députation à Nouakchott, elle pourrait revenir soit à OULD LEMATT (1er vice-président du parti), soit à Me ID (président du Manifeste Haratines). Mais à la grande surprise, Ould Hamza approché par certains cadres et militants du RFD, aurait refusé tout poste électif pour le compte de ce parti, lors des élections de septembre prochain.
L’intéressé se réserverait-il alors pour plus important que ces élections, peut-être la présidentielle de 2019 ou ceci serait le prélude à son retrait définitif du parti RFD ?
A rappeler que ce n’est pas la première fois qu’un clash éclate entre les deux hommes. Déjà en 2016, Ahmed Hamza avait claqué la porte du RFD. Voir l’article de L’Authentique publié en son temps : http://cridem.org/C_Info.php?article=681453
Sur un autre plan, plusieurs observateurs n’hésiteraient pas à s’interroger, aujourd’hui, sur la succession d’Ould Daddah à la présidence du RFD et sur l’avenir de ce dernier.
L’acuité de cette interrogation résulterait du fait que l’intéressé qui a déjà atteint la limite d’âge pour se présenter au scrutin présidentiel, n’aurait pas encore évoqué le choix de son futur dauphin. A cela s’ajouterait le grand risque que court le parti RFD de perdre, aux scrutins de septembre 2018, son statut de premier parti d’Opposition en Mauritanie ?
Un grand risque qui se faufilerait déjà à l’horizon, si l’on en jugeait par plusieurs manifestations dont, notamment, l’annonce assez tardive de la participation du RFD à ces scrutins, l’insuffisance de préparation du parti à ces derniers, son incapacité à présenter des candidatures au niveau de toutes les régions du pays et son refus à coordonner ses activités politiques avec le FNDU, préférant faire cavalier tout seul.
A ces facteurs s’ajourait, enfin, le manque d’attractivité de cette formation politique qui, jusqu’à présent, n’a pu attirer les nombreux mécontents de l’UPR qui auraient, de façon surprenante, préféré s’orienter, soit vers l’UDP (parti bien implanté dans la vallée et qui voit sa base se renforcer dans des villes où il était peu présent), soit vers le parti TAWASSOUL. Manque d’attractivité qui serait accentué par le différend entre Ould Daddah et Ould Hamza.
Quoiqu’il en soit, plus d’aucun penseraient que la rupture entre les deux Ahmed serait déjà consommée, s’interrogeant, en même temps, sur les raisons réelles des clashs et altercations entre les deux hommes et ci-dessus mentionnés. Situation que rien ne justifierait, à première vue, si l’on se rappelle qu’Ahmed Ould Hamza a toujours voué un grand respect pour Ahmed Ould Daddah et s’est toujours comporté en fidèle membre et cadre du RFD.
La seule explication que l’on pourrait, cependant, donner à cet état de fait serait consécutive à une différence de tempérament chez les intéressés. Ainsi, au franc-parler habituel d’Ould Hamza (celui-ci, disant haut ce qu’il pense et ne se laissant pas faire, romprait avec la docilité du 1er vice-président du RFD, OULD LEMATT, culture et nature de ce dernier obligent), s’opposerait le grand dirigisme et profond autoritarisme d’Ould Daddah.
Pour celui-ci, le RFD serait lui et lui serait le RFD. Où serait donc l’alternance, tant attendue, au sein de ce parti, à l’instar des formations politiques qui n’arrivent pas à se mettre au diapason de la bonne démocratie ?
Cheikh Aïdara
La “faiblesse” de Trump face à Poutine scandalise jusque dans les rangs républicains
Romandie News – Les propos de Donald Trump aux côtés de Vladimir Poutine ont scandalisé lundi la classe politique américaine jusque dans les rangs républicains, où l’on s’inquiète de la “faiblesse” affichée par le président des Etats-Unis, accusé de traiter son homologue russe en allié plutôt qu’en adversaire.
Comme souvent, l’un des plus virulents a été le sénateur républicain John McCain. A 81 ans et malgré un cancer du cerveau qui le tient désormais éloigné de Washington, cet élu respecté a dénoncé “un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine”.
“Il est clair que le sommet d’Helsinki était une erreur tragique“, a-t-il estimé dans un communiqué au vitriol, jugeant que la conférence de presse commune des deux hommes au terme de leur rencontre de lundi dans la capitale finlandaise était l’une “des performances les plus honteuses d’un président américain”.
Debout face aux journalistes avec le maître du Kremlin, le locataire de la Maison Blanche s’en est pris à l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016, qui l’a porté au pouvoir. Et il a semblé mettre sur le même plan les accusations du renseignement américain en ce sens et les dénégations de Vladimir Poutine.
Une telle attitude n’a pas trouvé beaucoup de défenseurs à Washington, au sein d’une classe politique globalement hostile à l’égard de Moscou. D’autant que l’issue du sommet était scrutée à la loupe, tant planait sur le milliardaire républicain le soupçon de vouloir se réconcilier à tout prix avec le président russe, pour concrétiser une promesse électorale qui butait jusque-là sur l’enquête Mueller et sur les soupçons de collusion entre son équipe de campagne et le Kremlin.
“Il n’y a pas moralement d’équivalence entre les Etats-Unis et la Russie, qui demeure hostile à nos idéaux”, a réagi le chef de file des républicains au Congrès américain, Paul Ryan, appelant Donald Trump à “réaliser que la Russie n’est pas notre alliée”. Dans son communiqué, à l’unisson d’un grand nombre de parlementaires de tous bords, le président de la Chambre des représentants a tenu à écarter tout “doute”: “La Russie a interféré dans notre élection et continue à tenter de fragiliser la démocratie ici et dans le monde”.
– “Incroyable capitulation” –
Pour le sénateur républicain Lindsey Graham, souvent en phase avec Donald Trump, ce dernier a “raté une occasion” de “lancer un avertissement ferme au sujet des prochains scrutins”, et cela “sera considéré par la Russie comme un signe de faiblesse”.
D’autres membres du Sénat, plus régulièrement critiques à l’égard du président, sont allés plus loin, qualifiant ses propos de “honte”, comme Jeff Flake, ou, comme le président de la commission des Affaires étrangères Bob Corker, estimant que Vladimir Poutine était sorti “largement gagnant” de ce sommet.
De manière plus attendue, l’opposition démocrate a aussi vivement condamné le comportement du président des Etats-Unis. “Irréfléchi, dangereux et faible”, a attaqué son chef au Sénat, Chuck Schumer.
Selon lui, “la Maison Blanche est maintenant confrontée à une seule, sinistre question: qu’est-ce qui peut bien pousser Donald Trump à mettre les intérêts de la Russie au-dessus de ceux des Etats-Unis“. Et “des millions d’Américains vont continuer à se demander si la seule explication possible à ce comportement dangereux est la possibilité que le président Poutine possède des informations nuisibles sur le président Trump“.
Mais au-delà du sommet d’Helsinki, c’est toute la tournée présidentielle en Europe, au cours de laquelle Donald Trump a étalé ses critiques à l’égard de ses alliés avant d’afficher une certaine entente avec Vladimir Poutine, qui “a été un doigt d’honneur géant” à l’égard “de son propre pays”, de l’avis du sénateur démocrate Chris Murphy.
La communauté du renseignement, dont les rapports sur l’ingérence russe dans l’élection de 2016 ont une nouvelle fois été relativisés par Donald Trump, est aussi montée au créneau.
L’actuel directeur du renseignement Dan Coats a défendu dans un bref communiqué les évaluations “claires” de ses services en ce sens et sur les “efforts en cours” de Moscou pour “saper” la démocratie américaine.
Son prédécesseur James Clapper a lui carrément dénoncé sur CNN “une incroyable capitulation” du président des Etats-Unis, qui “semblait intimidé par Vladimir Poutine“.
Quant à l’ex-patron de la CIA John Brennan, en poste sous la présidence démocrate de Barack Obama, il a estimé que la “performance” de Donald Trump à Helsinki était “rien de moins qu’un acte de trahison”.
(©AFP / 16 juillet 2018 21h28)
CRIDEM
Alliance Électorale de l’Opposition Démocratique (AEOD) : Déclaration
Le pouvoir s’emploie à désagréger notre société en exacerbant les rivalités raciales, tribales et de castes, afin de maintenir sa mainmise sur le pays. Les méthodes dont il usé lors de la récente réimplantation de son parti et celles qu’il a employé dans le choix de ses candidats aux prochaines élections en sont une nouvelle preuve.
Ce qui est plus grave encore, le pouvoir met le pays au-devant de risques aux conséquences imprévisibles en jetant certains généraux dans l’arène des luttes politiques partisanes et tribales, en violation flagrante des règlements qui régissent les institutions des forces armées et de sécurité, et en violation manifeste des lois relatives à la neutralité de l’Administration – et à fortiori de l’Armée -, à la transparence et à l’incompatibilité de l’exercice de certaines fonctions avec l’implication dans le processus électoral.
Les Forces armées nationales et de sécurité doivent impérativement rester unies et homogènes pour pouvoir remplir, en toute impartialité, leur mission au service de la Nation et du citoyen. L’engagement exclusif au service de la Nation et l’appartenance sans réserve à la Patrie doivent rester au-dessus de tous les engagements et de toutes les appartenances d’ordre personnel.
La formation au grand jour par certains généraux d’unités de base du parti du régime, l’organisation de réunion tribales dans leurs domiciles, leur implication délibérée dans les candidatures partisanes et la conduite par eux de tendances politiques dans leurs régions respectives, ouvrent la voie à tout officier, sous-officier et homme de troupe pour exprimer publiquement ses convictions politiques et pour se ranger ouvertement du côté de sa tribu et de sa région. A ce moment, les divergences politiques et les rivalités tribales entre frères d’armes ne se régleront plus par le biais de joutes oratoires et de débats pacifiques.
L’implication de certains chefs des forces armées et de sécurité dans politique signifie la transmission du virus des divergences et des désaccords à l’institution militaire et de sécurité. Cela équivaut à semer la discorde, les querelles et les divisions au sein cette institution qui constitue le seul garant de l’unité, de la sécurité et de la stabilité du pays.
C’est d’ailleurs à cause de ces considérations que tous les pays du monde tiennent leurs forces armées et de sécurité loin de l’exercice de la politique. C’est pour cela que l’on appelle l’institution militaire ‘’la grande muette’’.
L’Alliance Electorale de l’Opposition Démocratique :
* Exige qu’il soit mis fin immédiatement à l’implication des chefs militaires et de sécurité dans l’arène politique et tribale, au regard des risques que cela porte pour l’unité, la sécurité et la stabilité du pays.
* Exige que les forces armées nationales et de sécurité restent des institutions républicaines, remplissant leurs nobles missions avec impartialité et professionnalisme.
* Lance un cri d’alarme face à ce comportement inacceptable qui met notre pays et son institution militaire et de sécurité en danger.
Nouakchott, le 17 juillet 2018
L’ALLIANCE ELECTORALE DE L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE
le calame