Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: August 2017

Naissance d’une structure de l’Opposition à l’étranger

Naissance d’une structure de l’Opposition à l’étrangerRmibiladi – Une structure de l’opposition au président Aziz vient d’être lancée, la fin de la semaine dernière, à l’étranger. Le tout nouveau né s’appelle “le Congrès national pour exiger le Changement (CNEC)”.

Il est présidé par un certain Ahmed Mohamed Vadel, un cadre mauritanien qui sort, comme on dit, des bois et qui serait installé en Grande Bretagne. Les autres membres de son bureau se trouvent éparpillés dans le monde : aux Etats-Unis, en Europe ou au Moyen-Orient.

Dans le communiqué annonçant la création de leur mouvement, ils disent “répondre à l’appel de la Nation vent débout contre l’oppression et le despotisme” … Ces nouveaux arrivants sur la scène politique paraissent s’inscrire fermement dans l’opposition aux “tentatives du général Aziz de tuer la démocratie mauritanienne dans son berceau”.

Par rapport aux objectifs de leur structure, les initiateurs du CNEC déclarent leur intention de : protéger la Constitution, œuvrer pour l’instauration d’une démocratie soucieuse des droits de l’homme et respectueuse du principe de l’Alternance, rompre définitivement avec les putschs, bannir l’arbitraire et les politiques de développement hasardeuses, œuvrer à la tenue urgemment d’une conférence nationale à laquelle participe tous les segments de l’opposition au régime afin de constituer un front large contre l’attentat à la démocratie et enfin dénoncer les crimes et scandales économiques du régime…

Même si certains dirigeants du l’opposition à l’intérieur ne cachent leur satisfaction face à une telle nouvelle initiative politique, aucun parti ou alliance au sein de l’opposition ni au niveau du régime n’a jusqu’ici réagi publiquement à la naissance de ce Congrès pour le Changement.

Cela s’expliquerait peut être par le fait que l’annonce de la création de la nouvelle structure est intervenue pendant le weekend et que les noms qui constituent le bureau du Congrès pour le Changement ne sont pas très connus sur la scène politique. En effet, à part leur responsable à la Communication, Saad Hamady déjà très présent sur les réseaux sociaux et que certains appellent même le Macron mauritanien, les autres responsables de la nouvelle structure de l’opposition à l’étranger paraissent être d’illustres inconnus.

Il semble cependant que d’autres jeunes émigrés mauritaniens installés à l’étranger préparent, eux aussi, le lancement d’une initiative politique qui travaille pour le même objectif : précipiter l’alternance dans le pays.

 

cridem

 

Arrestation du sénateur Ould Ghadde : signe d’un “recul des libertés” et “mépris de la loi” (Déclaration commune)

Arrestation du sénateur Ould Ghadde : signe d'un FNDU – Encore une fois, le régime fait preuve du peu de cas qu’il fait de la loi et des règlements.

Vendredi, aux environs de 23h, le sénateur Mohamed Ould Ghadda a été kidnappé chez lui par des policiers en civil, sans mandat d’arrêt, sans aucun respect pour son immunité parlementaire et sans lui signifier le motif de ce rapt.

Le recul des libertés et le mépris de la loi qui caractérisent ce que les laudateurs du régime appellent abusivement la “troisième république” menace de mener le pays à une ère de troubles, d’insécurité et de négation des droits les plus élémentaires des citoyens.

L’Opposition Démocratique Mauritanienne :

– Fait porter au régime la responsabilité de toute atteinte à la personne du sénateur kidnappé et exige sa mise en liberté immédiate.

– Appelle toutes les forces patriotiques et démocratique pour barrer la route à la répression et au despotisme vers lesquels le pouvoir mène le pays.

Nouakchott, le 11 Aout 2017

– FNDU

– RFD

– SAWAB

– UNAD

– IRA

– FPC

– TPMC

cridem

Arrestation cette nuit du sénateur Ould Ghadda aprés son retour de Rosso

altUne source familiale a confirmé l’arrestation cette nuit  du sénateur Mohamed Ould Ghadda dans  son domicile sis au  nord de Nouakchott.

La source a ajouté que des individus armés ,habillés en civils , sont entrés aux environs  de vingt deux   heures du soir , dans le domicile de Ould Ghadda et l’ont conduit  vers une destination inconnue.
Selon la source, Ould Ghada leur a demandé le motif de son arrestation à cette heure tardive de la nuit, mais ils ont refusé de répondre à sa question lui exigeant de les suivre   avant qu’ils n’utilsent d’ autres méthodes.

Il est allé avec eux sans que sa famille ne sache la destination vers laquelle il est conduit.
La source a ajouté que le domicile du sénateur à  Dar Naim,  a fait l’objet d’une  surveillance policiére tout au long de la journée surtout depuis son retour de Rosso , où la police là bas  l’avait  empeché de se rendre  au Sénegal,  pour subir des éxamens medicaux .

Source : http://essahraa.net/?q=node/25783

Traduit par Adrar.Info

Hommage aux martyrs de l’Armée : réplique salée de Biram à Ould Abdel Aziz

altLe président d’IRA Mauritanie a dénoncé l’hommage, assimilé à un accès de « mégalomanie », rendu, par le chef de l’Etat, aux « martyrs » des forces armées et de sécurité mauritaniennes, omettant les martyrs noirs.

« Qui sont les martyrs ? », s’est demandé Biram, en conférence de presse, le samedi 5 Août à Nouakchott. « Pas les coupeurs de route dont il [Ould Abdel Aziz, ndlr] se targue. Ce sont des gens qui ont installé, sur cette terre la loi de la jungle, à travers l’esclavage, les razzia, les guerres tribales et ethniques, les vendetta… C’était le système de la terreur », a narré Biram.

Poursuivant, le leader abolitionniste soutient ceux qui ont facilité la colonisation française, malgré les tares, l’hypocrisie, la fourberie et permis de « favoriser l’ancrage de l’Etat de droit. […] Ces coupeurs de route ne sont pas nos martyrs. Ce sont ceux de l’extrême-droite esclavagiste, obscurantiste et raciste. Ce sont les nostalgiques du retour à la traite qui les honorent, pas ceux qui en ont cruellement souffert ».

Et d’asséner : « Nos martyrs sont ceux qui sont tombés sur les champs de bataille pour la justice pour ce pays. Je parle de Tène Youssouf Guèye, Ba Abdoul Ghoudouss, Tafsirou Djigo et de tant d’autres. Qu’elle est longue, la liste des tombés au champ d’honneur de la lutte pour la dignité humaine ! Ce sont ces victimes qui sont les martyrs de notre Nation. Pour la mémoire de ces vrais martyrs, c’est tout à leur honneur qu’une personne de la trempe d’Ould Abdel Aziz ne puisse les citer ».

Revenant sur la proposition référendaire d’ajouter deux bandeaux rouges au drapeau national, pour symboliser « le sang des martyrs », Biram pense qu’Ould Abdel Aziz ne l’a mise au compte d’un hommage qu’à certains d’entre eux. Le chef de l’Etat a ainsi voulu « honorer le colonel Mohamed Lemine Ould Ndiayane, les martyrs de Tourine, El Ghalaouiya, Lemgheyti et Hassi Sidi, dont les enfants étaient présents au meeting ». Mais, constate Birame, « Ould Abdel Aziz n’a pas mentionné les martyrs négro-africains victimes des exactions extrajudiciaires, lors des années de plomb (1990 et début 1991), culminant avec le massacre de plus de cinq cents officiers et sous-officiers négro- mauritaniens, dans des conditions jamais élucidées ».

Sur un autre plan, Biram souligne que « l’épouse du chef de l’Etat et ses enfants coûtent, coûtent chacun, à l’Etat mauritanien, plus que vingt ou vingt-cinq de ces sénateurs dont, crocodile, il pleure les dépenses. Contrairement à son clan familial, qui ne s’acquitte de rien, vis-à-vis de l’Etat et du pays, les sénateurs s’acquittent d’un devoir vis-à-vis du peuple mauritanien, de l’Etat et ont droit à leurs rémunérations ».

« Avec ces grossièretés, Ould Abdel Aziz peut berner les laudateurs qui l’entourent mais pas le peuple mauritanien », ajoute Abeïd qui dénonce vivement, par ailleurs, « une montée en grade » de l’intimidation et « des écoutes téléphoniques, devenues l’arme illégale du pouvoir de Mohamed ould Abdel Aziz, pour tenter de déjouer ou tromper les défaites cuisantes et successives qu’il subit, de la part de ses opposants ». Et de prendre à témoin l’opinion publique, sur « la persécution dont nous faisons l’objet, moi et ma famille, à cause de ma lutte intransigeante contre l’esclavage, le racisme et la discrimination qui frappent les négro-africains et les harratines en Mauritanie ».

« Perturbés par le traumatisme causé par les nombreuses incursions, musclées, des forces de l’ordre au domicile parental, mes enfants sont en passe de devenir apatrides car les autorités de l’état-civil mauritanien leur ont refusé le passeport, sous prétexte que celui de leur père va expirer dans six mois et ne sera pas renouvelé », révèle le leader abolitionniste. Ces intrusions policières, les jets de gaz lacrymogènes contre les foules qui l’accueillent, à chaque retour de voyage, les asphyxies qui s’en suivent, parmi sa famille, ses enfants et ses voisins, l’ont poussé à offrir, aux siens, des vacances à Dakar, pour leur donner un peu de répit, une vie de famille apaisée et une bonne scolarité.

NOUVELLES D’AILLEURS : LE SILENCE DES CIMETIÈRES

altÇa y est :  nous nous réveillons orphelins de notre histoire, de notre drapeau, de notre Constitution, de notre Sénat…

Il aura fallu une campagne menée tambour battant par le pouvoir pour effacer tout un pan de notre mémoire, une campagne et un référendum qui n’a pas brillé par son honnêteté avec l’utilisation des bonnes vieilles ficelles des pouvoirs chez nous : achat des consciences, mensonges, pressions, dilapidation de l’argent public, médias inféodés, morts qui votent, etc. etc.…

Pour que les choses soient claires : je n’ai dénié à personne de croire au OUI, de penser que des Conseils Régionaux peuvent remplacer le Sénat, de penser qu’en changeant notre drapeau, nous nous donnerons un sens…

Libre à chacun de penser qu’une réforme constitutionnelle serait la panacée pour une meilleure gouvernance…

Ce contre quoi je me suis élevée, c’est ce déni de démocratie qui a mis au service du OUI tout l’appareil de l’Etat, fonctionnaires, militaires, agents des entreprises publiques. Ce que j’ai refusé, c’est le mélange des genres, ces pressions qui ne disent pas leur nom et qui ont obligé banques, hôpitaux, opérateurs téléphoniques et autres à afficher un soutien au OUI. Ce que j’ai refusé, c’est ce lavage de cerveaux qui a fait passer les partisans du NON ou du BOYCOTT pour des traîtres et des passéistes.

Ce que j’ai refusé, c’est le pouvoir débilitant d’une pensée unique qui ne conçoit la politique que comme une machine à pouvoir, loin d’une vision à long terme qui construirait une Nation.

Ce que j’ai refusé, c’est le terrorisme intellectuel qui, pour un OUI, aligne les mensonges et les omissions pour justifier d’une rupture dans notre système politique.

Ce que j’ai refusé, c’est cet appel aux cimetières pour justifier d’un OUI, réécriture idéologique d’une Histoire dont nous avons, pour le moment, perdu le chemin.

Ce que j’ai refusé, ce sont les menaces d’un Président qui, pour obtenir une gouvernance quasi solitaire, a accusé les opposants au référendum de tous les crimes.

Ce que j’ai refusé, c’est l’ignominie et la guerre sale qui fait des “fuites” un faux “dialogue” avec ceux qui ne sont pas d’accord.

Ce que j’ai refusé, c’est le vide de la pensée qui laisse croire qu’un “dialogue” sans queue ni tête est parole divine.

Ce que j’ai refusé, c’est cette vision sclérosée de la politique qui, au lieu de jeter les bases d’un véritable Etat Nation et d’une réelle vision politique, ne nous maintient qu’au degré zéro de l’émancipation.

Ce que j’ai refusé, c’est bien ce totalitarisme, cette compromission d’une “élite”, le marchandage de l’intelligence au profit d’un débilitant salmigondis de bassesses, de reniements, d’un détricotage de l’héritage des fondateurs de notre pays…

J’ai été pour le NON parce que je crois sincèrement que la fatalité n’est pas un but, que la honte n’est pas une carte d’identité ni une identité, parce que je pense que nous devons penser loin, très loin dans le futur afin que nous obtenions, un jour, un pays digne d’être dans le monde et non hors du monde… Que nous devons aux générations futures une honnêteté.

Je crois sincèrement en la démocratie et aux instruments institutionnels qui garantissent une gouvernance équilibrée et non pas un exercice solitaire du pouvoir.

Je crois profondément que confondre des hommes, les sénateurs, avec une institution, le Sénat, est un crime contre nous-mêmes. Qu’il nous fallait, non pas tuer un outil de gouvernance démocratique, mais changer les mentalités et les hommes et que ceci passe par le vote, un vote libre, responsable.

Je reste persuadée, intimement persuadée, que l’acceptation d’une situation n’est que le reflet de nos peurs.

Je pense qu’il ne faut jamais baisser les bras, tenir tête, refuser les diktats qui vont à l’encontre de notre pays.

Les hommes passent, la Nation reste…

Seul ceci doit nous préoccuper….

Aujourd’hui, nous sommes orphelins de notre histoire, de notre drapeau, de notre Constitution, de notre Sénat…

Nous avons laissé les anti démocratie occuper le terrain, nous n’avons pas cru en nous, nous avons laissé faire la rupture…

Nous avons vu tout et n’importe quoi pendant la campagne et avant la campagne électorale, nous avons vu de nombreuses fraudes se faire, nous avons vu comment une machine d’Etat avec, à sa solde, des parjures, des manipulateurs, des menteurs peut tuer un idéal démocratique qui, bien que plus qu’imparfait chez nous, était le seul combat digne d’être laissé à nos enfants…

Nous avons vu comment, en toute illégitimité, l’argent public a servi à une mauvaise cause dans un pays qui crève de misères. Nous avons vu comment un homme, un Président, peut promettre tout et n’importe quoi pour obtenir le OUI…

Nous avons vu comment une opposition n’a pas eu assez confiance en elle pour mobiliser pour un NON ; elle ne peut avoir que des regrets au vu de l’abstention….Tous ces abstentionnistes auraient sûrement voté pour le NON si l’opposition avait occupé le terrain.

Nous avons vu et laissé faire un coup d’état constitutionnel. Il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer… Et notre fierté mise en morceaux….

Adieu au drapeau, à ce drapeau qui nous a accompagné des décennies, qui nous représentait tous, sans communautarisme. Demain le nouveau drapeau, au vu de la réécriture idéologique de l’Histoire, sera un drapeau pour une seule communauté… Adieu au Sénat qui, dans ses derniers jours, par la voix de ses sénateurs, a enfin joué son rôle…

Adieu à nous, adieu à l’héritage de Mokhtar Ould DADDAH, adieu à nous.

 

Nous venons de mourir dans l’indignité et la honte. Loin d’observateurs étrangers ( notre Sultan n’a t-il pas dit que, par exemple, « l’Union Européenne n’est pas baromètre de vérité », oublieux qu’il est de ces temps où il courait derrière la reconnaissance de son coup d’Etat par cette même UE sans parler d’avoir, au moins, la reconnaissance du ventre pour tout l’argent que l’UE injecte en Mauritanie).

Nous venons de mourir dans ces chiffres terribles qui ne reflètent pas les bureaux de vote vides, seule réalité constatée par nos yeux, dans ces fraudes filmées, enregistrées… Nous venons de mourir dans cet avilissement de nos allégeances tribales, dans nos petits arrangements entre potes…

D’ailleurs les zélotes du OUI n’ont pas fait la fête, loin de là.

Étrange silence qui règne sur notre pays, comme si la honte étouffait les bruits.

Étrange silence…

C’est le silence des cimetières….

 

Salut

 

Mariem mint DERWICH

 

Source  :  Le Calame  (Le 10 août  2017)