Monthly Archives: August 2017
Nécrologie : Aliou Ardo Sow, Fondateur de la CSE n’est plus !
DEUIL: Le Fouta, le Sénégal et l’Afrique sont en deuil. Aliou Ardo Sadio Sow un des plus dignes fils et entrepreneurs de l’Afrique vient de rendre l’âme ce matin à Paris. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles Sow, à tous les Fuutankoobe, au peuple Sénégalais et à l’Afrique toute entière pour cette lourde perte.
Prions qu’Allah le Tout Puissant l’accueille en son Saint Paradis et que la terre lui soit légère. AMINE.
SUNAARE: En nanii sankaare jinnaado men, kaawiraado men, jaalal e nder leñol men e nder Afrik hono mawdo Aliw Ardo Soh kawruđo e lajal hannde subaka to Pari. En nduwaniima banndiraabe fof.
YO ALLA yurmo mo yaafo mo. Yo Geno haarnu mo aljanna. Yo barke makko heddo e 6esngu makko. Yo be 6ooy sakkanaade mo e duwanaade mo. Aamiin.
boolumbal
Horizon 2019 : Où va la République ?
C’est la question que tout le monde se pose, depuis quelques jours, aux personnalités, acteurs de la politique et de la société civile. En cause, les résultats du referendum, le recours, très contesté par le pouvoir et certains éminents constitutionalistes, à l’article 38 et l’absence de clarté sur un troisième mandat de l’actuel Président : autant de points qui laissent planer des incertitudes sur les échéances de 2019. Les réponses sont diverses, souvent pessimistes. Tous évoquent un horizon presque bouché.
Position inconfortable du pouvoir
Entre un président de la République, dont le dernier mandat s’achève en Juillet 2019, qui ne cesse de répéter, à qui veut l’entendre, qu’il ne modifiera pas la Constitution limitant le nombre des mandats présidentiels à deux, un entourage qui ne cesse de prêcher pour un troisième, et l’évocation, récurrente, d’une troisième République, les observateurs y perdent leur latin, tandis qu’une bonne partie du peuple est gagnée par le scepticisme. La majorité croit, dur comme fer, que le Président ambitionne un troisième mandat pour parachever, claironnent ses inconditionnels, ses « grandioses » chantiers. Lui aussi croit avoir sorti la Mauritanie de l’abîme et entend donc que soit poursuivie l’œuvre de reconstruction du pays, entamée, par ses soins, le 6 Août 2008. Il voudrait, selon diverses interprétations, préserver ses acquis. Vaille que vaille ? La déclaration présidentielle, à Nouadhibou, sur le troisième mandat semble accréditer la thèse selon laquelle le tombeur de Sidi ould Cheikh Abdallahi ne quitterait pas le pouvoir en 2019. D’aucun lui prêtent, à tort ou à raison, de recourir à un congrès du Parlement pour déverrouiller l’article 26 de la Constitution. Ce qui n’est pas sans risque, soulignons-le. Encore que, sans désormais plus de Sénat ni gênants sénateurs…
Le Président, avance-t-on encore, voudrait conserver le pouvoir au-delà de 2019, parce qu’il aurait des craintes sur son avenir. Après avoir exclu toute idée d’exil, Ould Abdel Aziz a cependant laissé entendre qu’il resterait en Mauritanie et y ferait de la politique, pour contribuer à toiletter l’actuelle Constitution qui comporte, selon lui, de nombreuses imperfections. Mieux, il a affirmé, lors de sa tournée référendaire, qu’il n’a pas peur de poursuites judiciaires, au lendemain de son départ du pouvoir. Pourquoi cette déclaration ? Parce qu’on lui reprochait sa volonté de supprimer la Haute cour de justice, chargée, justement, de juger le président de la République et les ministres, en cas de fautes commises dans l’exercice de leur fonction.
Autre élément à verser à ce dossier, le leader du RFD a déclaré, lors d’une conférence de presse, que si Ould Abdel Aziz acceptait de quitter le pouvoir, on le garantirait contre toutes poursuites judiciaires. Typique débat politicien. Face à cette situation, le pouvoir pourrait, après avoir tiré toutes les implications de la campagne du referendum, tendre, pourquoi pas, la main à son opposition, afin de convenir de modalités consensuelles, en vue d’élections en 2018 et 2019. Une aile de son pouvoir y serait favorable, l’autre non, relève un observateur averti de l’arène politique.
Pendant que le pouvoir cogite sur les perspectives de 2019, il semble déterminer à régler ses comptes au sénateur Ould Ghadda, détenu, depuis quelques semaines, par les services de la sécurité. Le président Aziz serait-il donc désormais décidé à opérer un tour de vis et reprendre la main, au lendemain d’un referendum pas vraiment réussi, c’est le moins qu’on puisse dire. Selon le communiqué, étrangement tardif, du Parquet général, le sénateur est suspecté de collision avec des personnes visant à« semer des troubles et porter atteinte à la stabilité du pays ». Figurent également, dans le collimateur du pouvoir, divers autres hommes d’affaires et politiques dont certains sont en exil. L’arrestation d’Ould Ghadda amène l’opposition à évoquer « l’acharnement et la politique de fuite en avant » menée, par le pouvoir, pour détourner l’opinion. Certains de ses leaders n’hésitent pas à parler, même, de « dérive » du régime. « La Mauritanie est en train de rompre avec toutes les pratiques démocratiques », ajoutent-ils.
Incapacité de l’opposition
Les spéculations sur ce qui pourrait arriver en 2019 viennent inquiéter l’opposition qui a, jusqu’ici, laissé le champ libre au pouvoir, incapable qu’elle s’est d’imposer un rapport de force en sa faveur. Pouvait-elle faire mieux, que de revendiquer, aujourd’hui, d’être pour quelque chose dans l’adresse, sans équivoque, des Mauritaniens au pouvoir, lors du referendum du 5 août dernier ? La majorité de ceux-ci ne s’est pas déplacée pour voter, en dépit des pressions, de la corruption et de la fraude, dont la grossièreté ne peut cacher que l’ampleur du désaveu. Les renseignements ont-ils dit la vérité à Ould Abdel Aziz ? La question reste posée. Toujours est-il que le Président doit tirer les leçons de sa piètre « victoire », en recadrant son pouvoir.
Même si l’opposition a, de son côté, réussi à sauver son unité, celle-ci ne demeure que de façade. Les divisions sont très profondes, entre ceux qui se complaisent dans une situation de boycott ou d’attente et ceux qui ne voudraient plus être menés par le bout du nez, par certains grands partis dont les intérêts pourraient être fort perturbés par un changement quelconque. CDN aurait ainsi décidé de briser la glace, en participant au referendum dernier, à cause, justement, de cette situation préjudiciable à l’opposition. Que peut alors faire celle-ci ? Pas plus que protester, marcher, écrire, ce qui ne semble faire, pour le moment, ni chaud, ni froid au pouvoir d’Ould Abdel Aziz. Accepter, alors, une négociation avancée par celui-ci, dans la perspective des échéances électorales prochaines ?
Au final, passions ou… sagesse ?
En réponse, dans une récente interview sur Al Wataniya, à la question d’un journaliste qui insinuait que l’opposition refuse systématiquement la main tendue du pouvoir, le président de l’UFP, le docteur Mohamed ould Maouloud, s’est inscrit en faux, en rappelant que ce n’est pas le dialogue que l’opposition refuse mais n’importe quel dialogue : elle ne participe à aucun dont elle ignore les tenants et les aboutissants ; en somme, à tout dialogue non préparé par l’ensemble des protagonistes et dont elle n’est pas assurée de la mise en œuvre des résolutions. Le pouvoir n’est pas, en l’état actuel des choses, disposé à accepter de telles modalités de travail. Mais, si celui-là accepte de répondre aux préalables (plate-forme actualisée du FNDU), l’opposition doit-elle pour autant s’engager dans un tel processus, à quelques dix-huit mois de la prochaine présidentielle ? Non, répond un observateur de la place considérant qu’en telle hypothèse, elle offrirait une chance, à Ould Abdel Aziz, de reprendre la main qu’il a déjà perdue, suite au referendum et à la situation chaotique de l’économie du pays. Pour cet analyste, il faut laisser Mohamed Ould Abdel Aziz « foncer droit vers le mur de 2019 », avant d’envisager quoi que ce soit d’autre.
Mais l’homme fort de Nouakchott semble, aujourd’hui, compter plus sur ses amis de l’extérieur à qui il rend de gros services, dans la lutte contre l’extrémisme au Sahel. Un combat qui se vend bien auprès des Occidentaux. Jusqu’à quand ? Si la sagesse l’emporte sur la passion des hommes, la réponse est, somme toute, de moindre importance… à moins qu’elle n’en soit, tout simplement, la meilleure.
DL
le calame
L’éditorial du calame: De Grab en Grab…
Deux semaines après avoir été kidnappé par des policiers en civil, le 10 Août dernier, alors qu’il jouissait toujours de son immunité parlementaire, le sénateur Mohamed ould Ghadda reste gardé au secret, entre la gendarmerie, la Sûreté d’Etat et la police économique. Ce n’est que sept jours après son enlèvement que son avocat a pu enfin le rencontrer. Sept jours d’angoisse pour sa famille sans nouvelle de lui. La justice non plus, alors que dans un Etat normal, c’est elle et elle seule qui peut – doit – ordonner toute arrestation. Il aura fallu une semaine, au Parquet, pour se rappeler à nos (bons) souvenirs. Il se fend d’un communiqué, rédigé apparemment à la hâte, faisant état d’« informations documentées, sur l’implication de plusieurs personnes dans des actes de complicité et de planification, en vue de commettre de crimes transfrontaliers de grande ampleur et étrangers aux mœurs et valeurs de notre société, dans le cadre d’une structure organisée, cherchant à semer le désordre et à perturber la sécurité publique ». Ça ne s’invente pas. Pressé de partout, le pouvoir a voulu lâcher du lest. Tentative maladroite de se rattraper et de donner l’impression d’avoir respecté la procédure. Mais à supposer que ce fut le cas, ce qui est loin d’être vrai, pourquoi attendre une semaine, avant de donner une si vague information ? De quel droit le Parquet ordonne-t-il l’arrestation d’un sénateur qui jouit de l’immunité parlementaire ? Que signifient « actes de complicité et de planification » ? « Crimes transfrontaliers de grande ampleur » ? Dans le communiqué, diffusé en arabe, il est fait mention de ‘’crimes de gabegie transfrontaliers’’, un délit qui ne figure nulle part dans le droit pénal mauritanien. D’où l’idée de tordre le cou au texte initial.
Quels règlements de comptes veut-on encore nous faire avaler ? Et qui sont ces gens victimes de l’ire azizienne ? Le rejet, par le Sénat, des fameux amendements du Raïs, abasourdi par une telle effronterie, et le taux catastrophique de participation au referendum décrété, en suivant, par notre guide imprudemment engagé, à titre personnel, pour une si piètre victoire (on parle d’un taux de participation réel de 23%), ont singulièrement terni l’éclat d’un pouvoir qui ne sait plus où donner de la tête. Son parti et ses ministres, avec, à leur tête, le premier d’entre eux, lui ont fait miroiter l’idée, fausse bien évidemment, que la consultation passerait comme une lettre à la poste. Avec le résultat qu’on sait. S’ajoutent, à ce climat pesant, une situation économique plus que morose, un mécontentement populaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur, une opposition farouche qui ne lâche rien, des affaires qui n’arrêtent plus d’éclabousser la tête de l’Etat et un sénateur teigneux qui a juré de déterrer des dossiers pas vraiment parfumés. Que faire ? Embastiller Ould Ghadda, pour le jeter en pâture à l’opinion, en espérant y faire oublier la déconvenue du referendum ? Et après ? Cela le fera-t-il taire ? Rien n’est moins sûr. Chercher d’autres boucs émissaires pour expliquer la fronde des sénateurs ? Indexer, comme au temps des pires régimes dictatoriaux, cette cinquième colonne qui « cherche à semer le désordre dans le pays » ?
Empêtré dans d’inextricables difficultés, Maaouya avait chargé ses services secrets de goupiller, en 2003, un plan diabolique, nommé Grab 1, pour envoyer les opposants en prison. Il s’avérera, plus tard, qu’il ne s’agissait que d’un montage grossier, inventé de toutes pièces. Alors, un Grab 2 en perspective ? On sait comment le premier s’est soldé, deux ans plus tard. Aurait-on, cette fois, l’opportunité d’en finir, dans les mêmes délais mais avec beaucoup plus de citoyenneté ? Grab… uge des urnes, donc, en 2019 ?
Ahmed Ould Cheikh
le calame
Opposition Démocratique Mauritanienne: Déclaration
« Dans l’intérêt supérieur de la nation et de la préservation d’un climat social apaisé, j’ai décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle ». C’est en ces termes responsables que le Président malien s’est adressé à son peuple quand il a vu que le référendum qu’il a voulu organiser pour modifier la constitution malienne ne se ferait pas dans des conditions consensuelles, qu’il diviserait davantage le peuple malien et approfondirait la crise politique avec l’opposition. Il a mis sagement l’intérêt de son pays au dessus de toutes les autres considérations et agi en chef d’Etat responsable et soucieux de l’unité et de la cohésion de son peuple.
En Mauritanie, malgré le rejet massif opposé par le peuple au projet de révision constitutionnelle proposé par le pouvoir, malgré le fait que le référendum constitue une violation flagrante de la Constitution aggrave la crise politique qui mine le pays, malgré le fait qu’il divise davantage les mauritaniens au moment où ils ont le plus besoin de ce qui raffermit leur unité et leur cohésion, malgré le fait que les amendements proposés ne revêtent aucun caractère d’urgence au moment où le pays souffre de problèmes pressants et prioritaires, malgré tout cela, Ould Abdel Aziz a tenu à user du forcing pour imposer sa volonté en usant de la fraude et en abusant du pouvoir et des moyens de l’Etat, et ce en violation de la loi et de toutes les règles démocratiques.
L’Opposition Démocratique mauritanienne :
- Renouvelle son rejet ferme de la parodie de référendum anticonstitutionnel qui a divisé davantage les mauritaniens au lieu de les unir, multiplié les problèmes du pays au lieu de les résoudre et approfondi la crise politique au lieu de la résorber.
- Condamne vigoureusement les politiques irresponsables et la tyrannie du pouvoir personnel qui conduit le pays vers l’inconnu, menace sa stabilité et l’unité du peuple.
- Lance un appel à toutes les forces patriotiques pour unir leurs efforts afin de barrer le chemin aux politiques inconsidérées et dangereuses du pouvoir, et pour remettre le processus démocratique sur les rails.
21 Aout 2017
L’Opposition Démocratique Mauritanienne
le calame
Le président annonce la formation du comité chargé de proposer l’hymne national (noms)
Le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé ,mardi 22 août 2017, la formation d’un comité constitué de grands poètes et d’intellectuels afin de proposer le nouvel hymne national.
Ce comité se compose de :
Président:
Dr. Mohamed Lemine e Ould Cheikh, Ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement
Membres:
Mohamed Ould Taleb
Mohamed Salem Ould Marzouk
Hasny Ould Faqih
Ouleid Ennass Ould Henoune
– Mokhtar Ould El-jeiilani
Eyoub Ould Nejachi
Ahmed Ould Deddeu
Hassan Mousa Kamra
M’Hamed OUld M’Haimed
Douh Ould Beniouk
Cheikh Ould Babana, surnommé Abu Chaja
Ahmed Ould Al-Walid
Abubaker Ould Bilal
El Ghadi Ould Mohamed Ainina
Bilal Ould Hamza
Bouna Oumar Ly
Batah Mint Al Bara
Diakité Cheikh Seck
Kabir Hachim
Mohamed Lemine Ould Moulay Ibrahim
Mohamed Lemine Ould Ahmed Zeidan
Mohamed El Mokhtar Ould Sidi Mohamed
Mohamed Moustafa OuldM’Bareck
Mohamed Najem Ould Mohamed Ibrahim
Mohamed Ould Mabrouk dit Bikine
Mohammed Al-Mami Ould Adjé
Mohamedou Ould Hdhana
Mahfouz Ould El Veta
Moulay Amhamed Ould Sadek
Malik N’Guida
Naji Mohammed Limam
Abdoullah Ould Sayed
Abdoullah Ould Soufi
Abdullah Ould Ahmed Bazeid
Fadel Mohammed Fadel
Sidi Mohamed Ould Bamba
Yacoub Ould Achour
Source : http://zahraa.mr/node/13590
traduit par Adrar.Info