Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2017

FLAMNET-AGORA: ELY OULD MOHAMED VALL ECHAPPE A LA JUSTICE DES HOMMES

Une source officielle : O. Mohamed Vall a reçu tous ses droits Depuis l’annonce de la mort d’Ely Ould Mohamed Vall, vendredi 5 mai 2017, nombre de journaux internationaux rivalisent d’ingéniosité sélective pour ne le présenter que comme un démocrate.

Tandis que Saleh Ould Hennena, porte – parole du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), faisant écho à cela, déclare ceci à l’AFP : « la disparition du président Ely Ould Mohamed Vall est une grande perte pour la Mauritanie et pour l’opposition démocratique » (Le Monde du 09/05/2017). Il est vrai que ces dernières années le défunt, convaincu d’être l’alternative à son cousin président Mohamed Ould Abdel Aziz, a mené une grande campagne de lobbying auprès d’hommes politiques puissants, de fondations, d’organisations influentes en France et au Sénégal via deux chaines de télévision dans ce dernier pays cité. Cette stratégie de communication a fini par payer. Si Ely Ould Mohamed Vall a le droit de polir son image, il nous revient en tant que citoyens mauritaniens d’interroger tout l’héritage de l’homme qui fut directeur de la sûreté nationale (1986 – 2005) puis président de la République (2005 – 2007).

De sa fonction de directeur général de la sûreté nationale, chacun a en mémoire le génocide perpétré contre une partie de la communauté noire, durant trois longues années (1989-1992). Son nom figure en bonne place sur toutes les listes des bourreaux. Comme tous les grands criminels en liberté qui ont eu une ambition politique, Ely Ould Mohamed Vall a voulu se donner une virginité à travers sa communication en se contentant simplement de nier sa responsabilité pourtant directe et évidente en rapport avec sa fonction de patron de la sureté nationale pendant cette période et même avant. Début octobre 1986 il s’était distingué à notre endroit en nous qualifiant déjà de terroristes, dans son discours radio télévisé, aux allures haineuses et guerrières, en ces termes : « les terroristes en Mauritanie seront poursuivis et arrêtés,…. nous allons les prendre et les châtier avec la plus grande sévérité ».

Ce fut sa réponse autorisée à nos manifestations spontanées et à nos actions clandestines (distributions de nuit de tracts, inscription de graffitis sur des murs et saccages de voitures officielles à Nouakchott) en faveur de nos camarades arrêtés, accusés d’avoir porté atteinte à la sureté de l’Etat pour avoir rédigé et distribué « Le Manifeste du Négro mauritanien opprimé ». Il demanda et mit en conséquence à nos trousses tout l’arsenal répressif (police, armée, gendarmerie et garde nationale). S’installa alors une répression aveugle et disproportionnée contre nos proches, qui deviendra très vite massive et durable avec les conséquences que l’on connait : l’exil forcé pour beaucoup, les mises à mort à petit feu pour certains de nos camarades emprisonnés à Oualata.

Dans la Mauritanie de la deuxième moitié des années quatre – vingt où la dictature militaire était des plus féroces, l’on peine à croire que ce qui se faisait comme exactions (déportations de plusieurs dizaines de milliers de personnes au Sénégal et au Mali, exécutions extra judiciaires, emprisonnements arbitraires, viols collectifs…) n’avaient pas l’assentiment du directeur général de la sûreté de l’Etat. Tout porte à croire que les listes de personnes persécutées étaient sinon dressées à sa demande, du moins validées avec sa bénédiction tant il avait avec Djibril Ould Abdallah alias Gabriel Cimper (ministre de l’intérieur) la haute main sur la police et la police politique qui ont exécuté, fait disparaitre nombre de personnes dans les villes et villages du Sud au vu et au su de tout le monde : ces disparitions ont été maintes fois dénoncées par plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme dont Amnesty International.

Comme chef de la junte militaire qui a mis fin le 3 août 2005 au régime de l’autre colonel qui fut son mentor, Maawiya Ould Sid Ahmed Taya, il pesa de tout son poids pour que la question des déportés ne puisse être posée et discutée durant la transition (2005 – 2007) en même temps que tous les points inscrits à l’agenda des journées de concertation nationale. En déplacement à Rosso, il aurait traité les déportés et des militaires noirs, rescapés des exactions venus demander justice et réparation, d’aventuriers. Des propos qu’il nuancera à peine un peu plus tard à l’occasion d’une visite au Sénégal par la négation de l’existence de déportés mauritaniens dans ce pays.  Leu retour fut finalement légué au président civil démocratiquement élu le 25 mars 2007, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui sera renversé le 6 août 2008 par la même junte militaire, cette fois avec un seul chef : son désormais rival et cousin germain Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ely Ould Mohamed Vall est donc parti sans être entendu, ni demander pardon aux familles des victimes, alors même que son innocence n’est pas prouvée. Il a toujours nié jusqu’il y a peu l’évidence, sans jamais faiblir. Il est toutefois une Justice à laquelle il ne pourra échapper, celle du Créateur, l’Unique, le Justicier. De là où il nous a précédés, il devra répondre comme chacun d’entre nous à son tour, de ses actes d’ici bas, ordonnés ou accomplis depuis les responsabilités qu’il a occupées, notamment comme détenteur du pouvoir.

En sera-t-il de même pour Maawiya Ould S’d’Ahmed Taya? En sera-t-il de même pour tous les autres génocidaires en vie et en liberté. Certains sont toujours dans les cercles restreints du pouvoir. Conscients de leur responsabilité certainement directe dans les forfaits commis,  ces bourreaux font tout pour retarder ou empêcher la manifestation de la vérité. Mais jusqu’à quand ? Maawiya Ould Sid’ Ahmed Taya a fait voter une loi d’Amnistie de ses crimes de génocide, adoptée en 1993 par une assemblée et des députés à ses ordres. La tentation de tracer un trait sur les faits était déjà là. Le temps ne doit pas avoir de prise sur notre détermination et notre volonté à œuvrer, pendant qu’il est encore temps, pour la requalification de l’insultante appellation « passif humanitaire » en génocide. Des vagues réclamant la fin des injustices et leurs réparations déferlent partout en Mauritanie, les autorités devraient savoir qu’ « on n’arrête pas la mer avec ses bras ». Cette formule populaire d’un pays voisin illustre bien l’impérieuse nécessite de construire une autre Mauritanie.

 

Ciré Ba et Boubacar Diagana – Paris, le 13 mai 2017

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gendarmerie

Les sénateurs dénoncent le traitement réservé au sénateur O. Gadda après un accident mortel sur la route de Rosso

Les sénateurs dénoncent le traitement réservé au sénateur O. Gadda après un accident mortel sur la route de RossoDes sénateurs ont dénoncé vendredi l’arrestation du sénateur Mohamed O. Gadda et sa mise en cellule individuelle, après un accident sur la route de Rosso, qui avait coûté la vie à une femme et un enfant.

Dans une conférence de presse, les sénateurs ont dénoncé le traitement infligé au parlementaire, dont le véhicule avait été fouillé, ses téléphones confisqués avant d’être détenu dans un lieu secret, sans aucun respect pour son statut de parlementaire qui lui confère une immunité.

Six sénateurs ont été dépêchés à Rosso auprès des autorités pour suivre l’affaire.

Ils ont adressé leurs condoléances à la famille des victimes, mortes alors que le sénateur tentait d’éviter un troupeau de camelins qui traversait la route, perdant le contrôle de son véhicule qui est allé percuter une baraque à plus de 10 mètres de la voie.

Les sénateurs, au nombre de 16, ont imputé les causes de l’accident à la divagation des animaux sur les axes routiers et la détérioration des routes.

Ils ont ensuite attiré l’attention des autorités sur la nécessité de traiter le sénateur avec les égards qui lui sont dus.

 

saharamedias

Le secretaire de la ligue Islamique demande aux musulmanes vivant en Europe de ne pas porter le voile (Hijab)

altLe secrétaire général de la Ligue islamique mondiale Mohammed Al-Issa  a appelé les femmes musulmanes vivant en ‘ Europe à se conformer aux lois en vigueur y compris l’interdiction du port du voile. Celles qui ne souhaitent pas le faire doivent quitter ces pays.

Les sites d’information  ont indiqué que  Al-Issa intervenait dans une interview avec le journal allemand « Frankfurter Allgemeine Zeitung » .

Auparavent, il a declaré   dans une conférence devant des femmes voilées de Hijab dans la capitale autrichienne ,Vienne : « Lorsqu’un pays DECiDE démocratiquement d’interdire de porter le voile, il revient à celles qui desirent restter dans ce pays de s’y  conformer  en se debarrassant du Hijab, mais celles qui ne veulent pas ,doivent quitter  ce pays.  C’ est ce que dit l’islam « .

Le Secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a adressé aux participants ce conseil : « Ne détestez pas le pays qui  donne du  travail et la citoyenneté à  vos époux et qui ouvre ses frontières aux réfugiés musulmans ».

Source : https://www.anbaa.info/?p=32801

Traduit par Adrar.Info

Lettre à Mohamed Yehdhih Ould Breidelleil (II)/Par M.S. Beheit

altTrès cher maître Mohamed Yehdhih, je vous salue et vous respecte.

Comme vous pouvez le constater, je prends acte de votre réponse à ma lettre précédente et, bien entendu, un goût particulier à vous lire et à m’imprégner de votre immense culture et de votre sens élevé de la convivialité.

Cependant et, au risque de récuser les attributs de chef dont vous m’y affublez et qui, dans d’autres circonstances m’auraient rempli de fierté, je regrette de devoir passer outre les conseils de votre éducateur en m’abstenant de ‘’verser du sable dans mon pantalon’’.

Dans le même ordre d’idées et quoique je reconnais aux Ashantis, à la fois, l’originalité dans les traditions et la maîtrise des sciences occultes du vaudou (Branche Poro Society), je passe outre les vertus qui découleraient à leurs yeux et à ceux des sages orientaux, du ‘’marcher doucement, doucement’’

Je le fais pour des raisons d’éthique et par respect à mon principal éducateur. Mais il y a lieu de préciser ici et pendant que j’y suis, que mon imperméabilité à la culture de la démission ne découle aucunement de l’anticonformisme ou de l’insensibilité aux enseignements des anciens, dont on peut me soupçonner.  Je rejette plutôt ces conseils en bloc pour une raison simple qui est celle de ne pas reproduire, dans sa dimension pathétique, le syndrome de la marche du corbeau, qui consacre le mépris que nous avons tous pour la copie et pour le plagiat.

Ces précisions étant apportées, je m’autorise à penser que les soucis qui ont présidé à votre réponse, n’abondent pas dans le sens de me fixer sur vos préoccupations actuelles, quoique je reste convaincu que la question nationale s’y situe aux premières loges. Je suis cependant sidéré par ce qui me semble être une diversion dont la preuve y est établie par l’évocation de ‘’ l’amitié’’, contre nature, qui vous lierait au jeune Directeur de Radio Mauritanie, Ould Hormettalla.

J’avoue être particulièrement étonné de cette amitié, dont vous semblez si fier au point de l’évoquer sans raison particulière. J’en suis étonné surtout quand je pense aux conditions et aux compétences à l’aune desquelles se justifient les nominations de Ould Hormettalla, de Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed, de Rassoul Ould Khal, de Oud Khayar, de Abdel Fettah, pour ne citer que ceux-là.

J’espère par ailleurs, cher maitre, que l’amitié, pour le moins étonnante, que vous témoignez au Directeur de cette Radio, préférable en tous points de vue à Le Calame et que mon cousin AOSA Chez Vlane traite de Radio de ‘’milles dunes’’, ne s’étend pas au reste de cette grappe de ‘’journalistes’’ qui, sans être du niveau intellectuel et technique de Joseph Goebbels, n’en est pas moins une représentation digne de caricature.

Mon questionnement reste donc entier et, à juger par l’évocation des écoles auxquelles ne manque que celle de l’Iguidi sur l’échelle des ‘’sciences’’ cognitives, ma curiosité risque de rester encore longtemps insatisfaite.

Message clair

Si, à mon tours, j’ai bien compris, je peux dire sans risque de me tromper que, chez le professionnel en communication que vous êtes, la tonalité de votre réponse tout comme l’articulation de ses idées maitresses autour d’une modération qui sied mal à la situation actuelle du pays, ne m’étaient pas destinées. Elles visaient plutôt à rassurer le régime en éloignant de lui et autant que faire se peut, l’idée selon laquelle votre capacité de mobilisation au sein de l’armée, a survécu aux purges dont les baathistes ont été victimes par le passé.

Vous y insistez à la manière qui est la vôtre et où la pédagogie, la méthodologie et les techniques de la persuasion, occupent une place de choix et sont proprement subordonnées à l’élaboration d’un message que vous vouliez clair, net et sans la moindre susceptibilité à l’interprétation.

Vous avez, par ailleurs, bien compris et c’est là à mon sens un mérite important, qu’en vous écrivant, je ne cherchais pas la notoriété qui découle de l’intérêt évident de pouvoir fixer votre attention sur les sujets d‘actualité et ainsi profiter de votre manière d’en déchiffrer les effets induits et les conséquences.

Vous avez également compris qu’en toile de fond de ma lettre, se profilait la tentative de faire passer un message en direction d’une cible inaccessible aux articles d’une presse qu’elle a appris à banaliser et à apprivoiser. Ces fossoyeurs de la liberté d’expression étaient aidés dans leur besogne par la cupidité des peshmergas et par une certaine lâcheté chez les cadres et les intellectuels et par la ‘’prodigalité’’ de certains officiers à la retraite qui puisent dans des trésors qu’ils n’ont ni hérités, ni mérités, ni amassés au prix de l’effort.

Suivant ce raisonnement, purement marketing et puisque je peux le révéler à présent, Ould Breidelleil est un label vendable sur tous les marchés politiques et dans les arènes de sourdes luttes pour se positionner dans  l’après-Aziz. Le mêler donc à un projet d’article, consiste à s’offrir un support inégalé du fait de la notoriété de l’homme.

Vous avez enfin très bien compris que ma lettre procédait d’une approche technique, qui obéit aux contraintes de la ‘’Copy Strategy’’ pour la construction du message, d’où votre réponse qui s’inscrit dans le même schéma et pour les mêmes résultats, quoique suffisamment nuancés pour établir notre différence fondamentale de vue.

Très cher Mohamed Yehdhih,

Vous devez convenir avec moi, que répondre de manière cohérente et exhaustive à votre article, relève du défi et de cette prétention dont je n’ai, ni le courage, ni la folie.

Vous êtes à la fois comme Isidore Ducasse (Comte de Lautréamont) et comme Victor Hugo. Vous êtes la verve de l’un et la rigueur expansive de l’autre. Quand vous écrivez, vous essayez de toujours ressembler au torrent qui emprunte sournoisement le lit d’un Oued ou la gorge d’un canyon. Vos flots grondent, rugissent, emportent tout sur leur passage et font d’innombrables victimes dans la faune et dans la flore. Des victimes qui ont la particularité d’être insoupçonnées.

Il  s’ajoute, en amont, à votre force initiale, celle des versants qui alimentent, en énergie cinétique, votre fureur et votre intensité. Vous semez la terreur chez ceux qui vous observent en réalisant que vous êtes la somme des manifestations de ces éléments, liés, dans le subconscient collectif, à l’ordre métaphysique et à  celui, moins brillant mais tout aussi épouvantable, des mauvais esprits. Les esprits de Radio Mauritanie, de l’AMI et de la TVM. Après un long voyage de mort et de résurrection, vous vous calmez et venez vous reposer au fond d’une cuve ou épouser le mouvement lent et eternel d’un fleuve, qui meurt dans l’océan, sans jamais s’intégrer à ses propriétés.

Vous ressemblez à la fois, à Tamourt En’aaj et à Guebbou et aux deux Gorgol et à Foum Gleita. Vous en avez la majesté, la force et le côté résolument obscur qui, depuis la nuit des temps, couvre bien des tragédies en Aftout et sur la dorsale du Tagant et de la chaîne de Wawa.

A un ami qui, à défaut de m’en dissuader, me demandait comment je m’y prendrais pour répondre à votre article, j’ai dit qu’écrire à Ould Breidelleil, est comme quand on édifie un bâtiment. Il faut commencer par doser les matériaux de construction (ciment, gravier et sable), placer les briques une à une et revoir en permanence leur alignement, en usant du niveau et du fil à plomb.

Ma réponse, il est vrai un peu tirée par les cheveux, ne sembla  l’avoir convaincu qu’à moitié, puisqu’il s’était lissé longuement la moustache avant de dire : ‘’oui, un bâtiment qui ressemble à une pyramide, fort à la base et très pointu à la fin’’.

Je ne sais pas si mon ami a raison ou pas. A chacun sa symbolique et son registre de représentation, mais une réponse pointue à la fin me fait peur et flotte comme un cheveu sur la soupe de la caractéristique qui la précède.

Dans votre article, une chose m’a particulièrement impressionné. C’est  votre connaissance du monde des insectes. En vous référant à la fourmi et à ses us et coutumes pour décrire la société mauritanienne, vous m’avez remis en mémoire le traité de sociologie entomologique abordé dans l’ouvrage ‘’La religion des géants ou la civilisation des insectes’’.

Votre référence était juste mais, pour la perfection, il lui manquait de relever la fameuse ‘’mort du fécondateur’’ qui, avec le rôle des fourmis nourricières et celui des reines au cours du vol nuptial, constitue le triptyque des axes de recherches, ayant permis aux entomologistes d’élucider le mystère d‘un univers organisé en sectes et où la parapsychologie es très présente.

Cette mort du fécondateur est l’une des caractéristiques que la société mauritanienne partage avec le système des fourmilières. Seulement, chez les fourmis, il s’agit d’un auto-anéantissement, par lequel le mâle glorifie le don de la vie en se donnant la mort dans un rituel de sacerdoce, tandis que chez les mauritaniens, il s’agit de la démission du mâle devant les impôts et devant la manifestation de la ‘’virilité’’ de ceux qui l’administrent (gouvernement) et de  ceux qui le tiennent par le ventre (commerçants) et par l’esprit (charlatans et démagogues).

Tragédie shakespearienne

C‘est l’interprétation que les mauritaniens se font de l’Etat et de la force publique, qu’ils perçoivent à travers le prisme de la sagesse Ashanti et celui de l’école de l’Iguidi, qui les conduit à ‘’verser le sable dans leurs pantalons’’, voire même s’en débarrasser en signe d’allégeance à l’ordre du ‘’marcher doucement, doucement’’, du ‘’marquez le pas’’ et de ‘’Rompez les rangs’’.

Dans la réponse à ma lettre, vous avez promis de m’écrire de nouveau si, entretemps, je ne suis pas apaisé.

Sans vouloir revenir sur certaines choses concernant mon comportement qui dérogerait au modèle Ashanti-Iguidi, je vous assure, maître Mohamed Yehdhih, que je suis apaisé, lucide et en paix avec ma conscience.

Ceci vous dispense donc de m’écrire de nouveau et vous permet de consacrer votre énergie intellectuelle à éclairer les mauritaniens. Vos compatriotes ont beaucoup plus besoin de votre clairvoyance, même si celle-ci risque de déclencher un processus qui commence par un plan d’urgence et finit par un coup d’Etat miliaire. Un spectacle qui débute sur fond d’opérette Viennoise pour se terminer en tragédie Shakespearienne.

Vous pouvez, par la même occasion, écrire au président ou au premier ministre pour leur dire que rien ne va plus, ou plutôt, que tout va très bien et à la vitesse grand V, mais dans le mauvais sens. Vous pouvez leur dire que le potentiel historique de la nation a été dilapidé, pour cause d’une gouvernance dont les procédures se confondent avec les poches de certains officiers à la retraite.

Vous pouvez leur dire aussi que les slogans, dont ils usent à volonté après en avoir découvert la magie et le mode d‘emploi en 2008, ne font plus recette. Les faits et les événements leur ont apporté les démentis les plus cinglants.

Dites-leur que le charme des discours populistes, des promesses trop belles pour être réalisables et de la simulation de la modestie pour tromper le petit peuple, n’opère plus. Dites-leur que les prochaines consultations verront le désaveu du président Aziz au Hodh Echarghi et au Tiris Zemour, puisque ces deux régions ont compris que c’est à travers lui qu’elles pourront sanctionner Ould Mohamed Laghdhaf, Ould Haddemine et Cheikh Ould Bayeu.

Le régime sera désavoué à Nouadhibou, en Adrar, en Inchiri, au Tagant, au Trarza, à Nouakchott, au Brakna, au Gorgol, au Guidimagha et ne devra son salut au Hodh El Gharbi, qu’à la popularité de Mohamed Cheikh ould Sidi Mohamed qui doit succéder à Ould Haddemine, pour avoir si bien dressé le portrait robot du successeur d’Aziz dans un brûlot passé.

Dites-leur que le citoyen et l’automobiliste ont compris que le nouveau code routier, ne vise pas à assurer la sécurité routière mais plutôt à renflouer les caisses vides de l’Etat, depuis que les mines, la ressource halieutique, le pétrole et les terres aménagées, ont été hypothéqués auprès de multinationales pour des décennies, compromettant et ainsi durablement le train de vie de l’Etat et de ceux qui s’en servent comme moyens d’enrichissement.

Dites-leur que l’heure des comptes approche à grands pas, dans un contexte marqué par le refus de l’opposition, d’aménager une porte de sortie aux militaires qui ont pris le pouvoir par la force et qui continuent de l’exercer par la ruse et par l’exclusion des forces vives de la nation.

Une attitude qui expliquerait trois faits nouveaux :

1°) l’opération de charme que les baathistes semblent mener en direction du MND et qui préfigure d’une alliance conjoncturelle aux objectifs déroutants.

2°) Les derniers événements ont démontré que Nouakchott aura son Néron là où on ne l’attendait pas.

3° La peur de l’Etat ou de ceux qui l’incarnent de mettre à exécution leurs menaces de sévir contre les auteurs de troubles, malgré les preuves à charge qui les accablent.

Je vous remercie maître…

M.S.Beheit

Source : Le calame

Les bookmakers croient à une destitution de Donald Trump

content_imageEt si le vent tournait vraiment pour Donald Trump ? C’est en tout cas ce que semble penser une majorité des bookmakers américains. Depuis l’éviction surprise du patron du patron du FBI James Comey qui a soulevé une onde de choc à Washington, les paris sur une éventuelle destitution de Donald Trump ont connu une flambée impressionnante.

Selon les bookmakers, la probabilité de voir le président américain visé par une procédure parlementaire d'”impeachment” a quasiment doublé. Elle est ainsi passée de de 33% à 60%, a affirmé Lewis Davey, porte-parole de la société irlandaise de paris en ligne Paddy Power. « On n’avait jamais atteint une telle probabilité d’un “impeachment” de Trump dans son premier mandat », a-t-il commenté.

Un parallèle avec le Watergate

Donald Trump a essuyé une pluie de critiques après avoir limogé mardi James Comey, qui supervisait notamment l’enquête sur une possible collusion entre l’équipe de campagne du milliardaire républicain et les autorités russes. Cette éviction a réveillé le souvenir de la décision prise en 1973 par le président Richard Nixon de révoquer le procureur spécial en charge de l’enquête sur le scandale du Watergate. Un an plus tard, M. Nixon avait démissionné face à la certitude d’être destitué par le Congrès.

Ce parallèle n’a pas échappé à certains parieurs. L’un d’eux était ainsi prêt à miser 129.000 dollars sur une démission forcée de M. Trump cette année, même si son pari n’a pas trouvé preneur, a indiqué Naomi Totten, du site britannique Betfair. Rien ne dit toutefois que l’emballement des parieurs ait des bases solides. Les paris en ligne étant très rarement autorisés aux Etats-Unis, ces probabilités ne reflètent que très vaguement les opinions américaines.

Le fait que les républicains soient aux manettes des deux chambres du Congrès rend par ailleurs peu probable une procédure de destitution du président qui appartient à ce parti.

 

Auteur: La Depeche – Seneweb.com