Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: October 2016

Le drame de l’Education : problématique et rémédes

Lettre à l’adresse des Etudiants et  autorités de sécuritéEn réaction à l’article : http://cridem.org/C_Info.php?article=689692 de Ely  Sneyba  intitulé : Education nationale :Un tableau sombre j’ai porté le commentaire suivant : 
«  Si je partage votre opinion sur la gabégie et la langue de bois du Ministére de l’Education je ne partage point votre plaidoirie pour des enseignants qui sont payés 12 miois sur 12 alors qu’ils ne sont en classes que 700 h/an c’est à dire 87,5 jours de 8 heures /j en d’autres termes moins de 3 mois /an( certes faute du systéme) . je vous exprimerai ma replique sous le titre : le drame de l’Education : problématique et rémédes « .
 
Problématique :
En fait j’ai souvent suggéré du fait du constat de l’absenteisme effectif des professeurs de plus de 9 fois de la classe  d’ajouter une lettre V au MEN pour devenir MVEN  (Ministére des Vacances de l’Education Nationale , l’article de Sneyba m’inspire une petite modification de la dénomination qui est de remplacer  Vacances par Victimes qui sont par ordre des préjudices subis , les éléves l, les Parents d’éléves, et les Professeurs.
Les éléves et parents d’éléves sont victimes de l’absenteisme institutionalisé destructeur de l’avenir scolaire de plus de 90% d’éléves qui ne réussissent  à passer le barrage du Bac.
L’Etat est victime de la gabégie  d’un Ministére qui mobilise sans effet plus de 50 milliards d’Ouguiyass chaque année.
Les Professeurs titulaires sous employés  peu rémunérés et leurs images ternis par des vagues de recrus  sans compétence.
 Rémédes :
  Pour mettre fin à ce drame ,je suggére de décreter une année blanche jusqu’en juillet 2017 pour le  MEN, les professeurs et les éléves , le temps de restructurer  tout le systéme éducatif par application systéme pédagogique Oughoul el ouahatt de Maaden El ervane , le plus performant et le moins cher en terme de temps  (-70%) et d’argent (-90%) du monde qui a pour avantages :
  1. De faire le plein emploi annuel des Professeurs dont le nombre actuel sera dimunié de facto de 6/7 éme, pour enseigner non plus durant moins de 3 mois mais durant 11 mois.sur 12 avec prise en charge totale de leurs hébergements ainsi que de leurs éléves qui bénéficieront d’une enseignement intensif et gratuit 11 mois sur 12 réducteurs de leur cursus secondaire de prés de 70%. .
  2.  Valoriser les économies du personnel et des ressources (Budget de l’Etat) pour envisager la possibilité de multiplier par 6 le nombre actuel de colléges et lycées  pour toucher tous les coins réculés du pays  ( à titre d’exemple les 24 écoles primaires des 24 oasis  d’Aoujeft proposées au MEN sans suite) et d’introduire  les NTIC pour  une généralisation d’un enseignement virtuel à distance automatisé  réducteurs d’autant des effectifs de professeurs .
  3. D’envisager la décentralisation totale de l’enseignement primaire et secondaire au profit des APE et des communes pour économiser les 50 milliards du Budget del’Etat les infrastructures du MEN et leurs personnels .
  4. Le taux d’admission au Bac scientifique passera à 70% tous les 3 ans  ( 6900 h)au lieu de 10% tous les 7ans. (4900h) pour produire dés la 7 éme année 30.000 docteurs et chercheurs/an  âgés de 20 ans exportables au besoin.
PS : Sneiba, êtes vous ce brillant Sneiba qui m’avait enseigné l’anglais à la promotion  du Bac C 1996 du DIRCAB ?
 
 Nouakchott le 14 Octobre 2016
Cheikhany Ould Sidina
Expert en Développement
Maire de Maaden El ervane
 
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Le porte-parole du gouvernement persiste et signe et rajoute une autre couche : la limitation des mandats engendre un recul démocratique

Le porte-parole du gouvernement persiste et signe et rajoute une autre couche : la limitation des mandats engendre un recul démocratiqueLes déclarations de la classe politique, en particulier du FNDU et de l’opposition centriste, n’ont pas poussé le ministre de la culture et de l’artisanat, porte-parole du gouvernement, à varier d’un iota dans ses prises de position au sujet de la limitation des mandats.

Bien au contraire, M. Mohamed Lemine Ould Cheikh persiste et signe, repousse les limites de la loi, pour affirmer sans gants ni pincettes : ” il n’existe pas d’articles qui soient en mesure d’immuniser la constitution contre le peuple”.

Ces propos ont été tenus jeudi 13 Octobre, après la traditionnelle conférence de presse destinée à commenter les décisions prises lors du Conseil des Ministres. Ci-après le compte-rendu de l’Agence Mauritanienne d’Information (Officielle) :

“La volonté du peuple est au-dessus de toutes les lois fondamentales et les évidences de la législation évoquent deux avis différentes attribués aux jurisconsultes dont l’un parle de l’illégalité de l’immunisation de la constitution contre le peuple dont il est la source et c’est lui qui est à l’origine de son adoption. Le second approuve l’immunité mais estime qu’elle n’aura pas de sens, devant toute nouvelle volonté du peuple”, souligne le ministre.

Au sujet de l’alternance pacifique au pouvoir, le ministre a souligné que le mécanisme de celle-ci ne réside pas dans les mandats, mais dans les urnes et a cité l’exemple des Etats réputés par leur démocratie séculaire et qui ne limitent pas les mandats présidentiels, tels que la Grande Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

“Même en Israël, bien qu’il est un Etat raciste et colonisateur du peuple palestinien, l’occident lui reconnait sa démocratie qui ne limite pas les mandats”, a-t-il, remarqué.

Et le ministre d’ajouter que le mécanisme réel de l’alternance pacifique au pouvoir demeure les urnes, les élections transparences, la CENI et le conseil constitutionnel transparents.

S’agissant des répercussions démocratiques de la limitation des mandats, le ministre a souligné que celle-ci a engendré un recul démocratique à certains niveaux et rappelé que lors des dernières élections en Mauritanie la majorité des partis ont activement et massivement participé aux élections législatives et municipales et se sont abstenus de participer aux présidentielles, jusqu’à l’expiration du mandat du Président et la vacance du poste de magistrat suprême du pays.

©Cridem 2016—

Par Cridem avec AMI

Dialogue national : Interminables prolongations…

Dialogue national : Interminables prolongations…Le Quotidien de Nouakchott – Le dialogue national dit inclusif, ouvert le 29 septembre, devait durer une dizaine de jours. Mais, les participants sont engagés dans d’interminables prolongations.

La commission communication du dialogue a rendu public ce communiqué : ”Les parties prenantes au dialogue national inclusif ont convenu de prolonger la durée des travaux des ateliers afin d’approfondir et d’élargir les débats autours de certains points inscrits à l’ordre et qui n’ont pu être suffisamment examinés.

A la suite de cet accord, la commission de supervision et d’organisation a décidé la reprise des travaux du mercredi 12 au mardi 18 octobre 2016. » Quels sont ces points « qui n’ont pas été suffisamment examinés ? Aucune réponse de la commission communication. « Ce qui retarde la clôture du dialogue, c’est la volonté de certains d’inscrire dans ses conclusion, des points ou thèmes qui n’étaient pas a l’ordre du jour» dit un des participants.

Et ce thème, non inscrit a l’ordre du jour et qui a été introduit dans les débats par certains participants proches du pouvoir, c’est la possibilité du troisième mandat par déverrouillage des dispositions constitutionnelles limitant le nombre de mandat a la tête de l’Etat a deux.

APP, El Wiam, Arc-en-ciel, FPC, Touche pas à ma nationalité….les partis et mouvements de l’opposition qui participent au dialogue ont presque unanimement exprimé clairement leur opposition à tout changement constitutionnel qui toucherait aux dispositions constitutionnelles portant limitation des mandats. Le parti du Congrès mauritanien, PCM, est allé dans le mêmes sens.

Dans une déclaration, il a écrit « Etant donné que certains partenaires au dialogue demandent l’amendement de certains articles, nous pensons que les amendements proposés doivent rester dans le cadre des reformes institutionnelles telle que la suppression du Sénat par exemple et autres conseils qui constituent des charges en plus pour l’état, sans toutefois toucher aux articles verrouillés à savoir les articles relatifs aux constantes nationales telles que la religion islamique, l’identité arabe et africaine, l’intégrité territoriale, le caractère républicain du pays, son nom, sa devise, son drapeau, son hymne national, ses langues et le nombre des mandats présidentiels.»
A part l’UPR, parti au pouvoir, qui propose clairement « l’adoption d’une nouvelle constitution », les autres partis de la majorité (UDP, Sursaut, UD…) donnent l’impression d’être au dialogue pour….se taire. « Il se contente d’attendre pour suivre la position que prendra le Chef de l’Etat.»

« Je m’en tiendrai, quoi qu’il arrive, à mon serment » c’est la dernière déclaration du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, au sujet du troisième mandat. Et dans ce serment « il a juré de ne point soutenir une initiative allant dans le sens de la révision des dispositions portant limitation des mandat présidentiels à deux. »
Mais, les ministres de la justice, de l’économie et des finances, le porte-parole du gouvernement, dans différentes déclarations, ont clairement fait état de la possibilité d’un troisieme mandat. Le porte-parole, ministre de la culture, a mêmes « récidivé ».

En plein dialogue, pendant la conférence d’après conseil des ministres, il a affirmé que les dispositions sur la limitation des mandats peuvent être discutées et que, c’est le peuple, a l’arrivée, qui décidera. Ce qui crée la suspicion, c’est que le Chef de l’Etat n’à jamais rappeler a l’ordre les ministres qui plaident la violation de la constitution, la violation de son serment.

Selon le cite d’information Alakhbar, qui ne précise pas ses sources, le chef de l’Etat aurait, au cours d’une rencontre le 11 octobre, affirmé à Boidiel Ould Hmoid, président du parti El Wiam, qu’il n’a aucune intention de briguer un troisieme mandat. Tout le monde attend que cette intention soit publiquement et clairement exprimée.

Il est aussi fait état d’une possible rencontre entre le chef de l’Etat et Messoud Ould Boulkheir, président de l’APP.

Khalilou Diagana

cidem

Reconnaissance d’un parti politique constitué par des dissidents du mouvement IRA

Reconnaissance d’un parti politique constitué par des dissidents du mouvement IRALe gouvernement mauritanien a accordé ce mercredi la reconnaissance à un nouveau parti politique, « l’alliance nationale pour les droits et la construction des générations » présidé par Saad O. Louleid ancien dirigeant du mouvement IRA.

Dans une communication téléphonique avec Sahara Media, Saad O. Louleid a annoncé avoir reçu, officiellement le récépissé délivré par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation, quatre mois après la constitution de ce parti et le dépôt de son dossier.

O. Louleid a ajouté que le parti tiendra son assemblée constitutive et que son comité exécutif se réunira pour fixer le programme d’activité du parti pour la période à venir.

O. Louleid était le responsable à la communication du mouvement IRA avant de faire scission suite à des divergences avec le président du mouvement, Birame O. Dah O. Abeid.

Ila accusé le mouvement d’utiliser cette structure comme fonds de commerce et d’être pris en otage par un courant négro mauritanien qui l’écarte des objectifs qu’il s’était fixé.

Les dirigeants du mouvement IRA accusent O. Louleid de connivence avec certains segments du pouvoir qui lui ont donné accès aux médias et permis de constituer son parti.

Les autorités mauritaniennes avaient déjà refusé la reconnaissance au « parti radical pour une action globale », qui était l’aile politique du mouvement IRA.

 

saharamedias

Education nationale : Un tableau sombre

altCette année, les centaines de milliers d’élèves mauritaniens des ordres fondamental et secondaire ont repris le chemin de l’école le lundi 3 Octobre 2016, à 8 heures variablement tapantes, sur l’ensemble du territoire national, comme l’indiquait le décret officiel fixant les ouvertures des établissements scolaires de la République Islamique de Mauritanie. Seulement, voilà, lundi 3, c’était le premier jour de Mouharam (début de l’année 1438 de l’Hégire). Du coup, les ouvertures ont été reportées d’un jour. « Ouille ! », me dit, en bon plaisantin, un ami instituteur, « l’année commence déjà très mal ». Premier jour. Premier repos. Pas vraiment signe de persévérance, de ponctualité et d’assiduité, principes cardinaux, comme chacun sait ou devrait savoir, de l’école. Comme chaque année, les services du ministère de l’Education vont organiser les mêmes rituels : visite de terrain des premiers responsables du département (ministre ou secrétaire général). Certains établissements, préalablement identifiés, seront préparés à recevoir un staff composé de quelques hauts responsables. Qui nous diront, comme chaque année, « Toutes les dispositions ont été prises pour que l’année démarre dans les meilleures conditions ». « Rien ne manque ». « Tout marche ». « Parfait ! ». La TV Mauritanienne monte, déjà, quelques interviews express de quelques élèves, professeurs, encadreurs, parents, tous triés sur le volet, pour assurer que les conditions d’ouverture de cette année sont exceptionnelles.

Des problèmes structurels

Il va sans dire que l’école mauritanienne va mal. Si, le disant, cela servait à quelque chose, l’école se serait déjà sentie beaucoup mieux, puisque tout le monde en Mauritanie le dit : les enseignants, les élèves, les responsables de l’Education, le gouvernement, le Président, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, toutes les centrales syndicales, toutes les organisations de la Société civile. Les résultats des examens nationaux sont un indicateur éloquent de ce grave marasme. Les niveaux scolaires des élèves et des étudiants de tous les ordres en disent long comme un jour sans thé. Les curricula et les programmes, proposés dans les établissements, attestent du manque de synchronisation entre les réalités nationales et les apprentissages prodigués. La gestion des carrières et des ressources humaines, les conditions de travail, l’injustice notoire dans les promotions, l’anarchie de la carte scolaire, la migration du personnel de l’éducation nationale vers d’autres départements, la gestion du secteur par des profanes, etc. constituent, entre autres, des obstacles à toute tentative de réforme d’une école qui ne sert plus, depuis longtemps, qu’engloutir inutilement un budget qui compte parmi les plus importants du pays. La restructuration de l’école publique, en Mauritanie, ne semble pas d’actualité. Les recommandations des concertations nationales de l’Education et de la formation de 2012 sont restées lettre morte. Les écoles privées étrangères, notamment française, africaine, turque et autre écoles nationales d’excellence, permettent, aux plus nantis, d’assurer une relative bonne scolarité à leurs enfants. Alors que l’immense majorité des enfants du peuple vont, à contrecœur, dans des écoles publiques qui ne servent plus, depuis longtemps, qu’à cristalliser les échecs et les frustrations.

Politique des contractuels

Depuis quelques années, le ministre de l’Education nationale recourt à des hommes et femmes appelés pompeusement contractuels qu’il emploie comme instituteurs et professeurs, dans les établissements du fondamental et du secondaire. Cette année, ses services estiment les besoins à 4500 contractuels, pour les écoles, collèges et lycées d’enseignement général : 3000 instituteurs et 1500 professeurs. Cette politique de recrutement de personnes généralement sans niveau, aucunement formées et totalement profanes au métier d’enseignant, viserait à combler le déficit en personnel d’encadrement. Or, avec plus d’une vingtaine de mille d’instituteurs sortis des Ecoles normales et pas moins d’une douzaine de mille de professeurs formés à l’Ecole normale supérieure, le ministère de l’Education nationale ne doit, normalement pas, souffrir d’aucun manque de personnel. Mais, c’est à cause du laxisme, de l’anarchie et de la corruption qui prévalent dans ce secteur que des milliers d’enseignants (instituteurs et professeurs) sont  complaisamment et à la pelle, affectés en compléments d’effectifs, conseillers pédagogiques et attachés administratifs, dans toutes les directions centrales du département, les inspections départementales, les directions régionales, et les autres ministères, y compris ceux de l’Intérieur et de la décentralisation, de l’Economie et des finances (où un instituteur est conseiller du ministre), aux Affaires étrangères et de la coopération, dans les ambassades… Des centaines d’autres traînent leurs brides dans les écoles du Sénégal, du Mali et autre Gambie où ils sont largement en surplus, couverts par de fortes personnalités politiques, « notabilières » ou, même, religieuses, confrériques ou non.

Mesures courageuses

Cette année, une note de service, paraphée de la secrétaire générale du MEN, a affecté plusieurs centaines d’enseignants dans les établissements scolaires du pays. Ces fonctionnaires étaient « comptés » dans les directions du ministère. Une décision convenable et courageuse. Le ministre et la secrétaire générale doivent aller jusqu’au bout, si les pressions politiques et tribales ne viennent pas à les dissuader. Surtout que cette tentative de ramener des milliers d’enseignants à leur travail est loin d’être une première. Depuis quelques années, pas plus le MEN que son homologue de la Fonction publique n’organisent concours de recrutement d’instituteurs adjoints. Sans que personne ne sache pourquoi. Surtout si l’on sait que les instituteurs adjoints forment un corps légalement reconnu par les textes et dispositions de la Fonction publique. Avec les écoles normales des instituteurs de Nouakchott, d’Aïoun, de Kaédi et d’Akjoujt, la formation de milliers de tels suppléants serait une occasion, pour le gouvernement, de résorber un tant soit peu de chômage et de rompre avec la mauvaise politique des contractuels qui n’a fait preuves que de magouille, médiocrité et détournement organisé des deniers publics. Ce recrutement permettrait, aussi, de réhabiliter un corps professionnel national (les instituteurs adjoints) rendant ainsi, à des milliers de jeunes hommes et femmes, issus, en grande majorité, de milieux défavorisés, de revenir dans leurs pleins droits d’accès à la fonction publique.

Enseignants mécontents

C’est connu : Les enseignants sont des calculateurs, au sens arithmétique du terme. Certains vont même jusqu’à les affubler de trop aimer l’argent. « Qui n’aime pas l’argent ? », leur répondront-ils. Dans la perspective de réformer l’éducation, la révision des conditions de travail des éducateurs semble être un passage obligé, de l’avis de tous les experts. Les enseignants de Mauritanie seraient très mal payés, comparativement à leurs collègues de la sous-région. Par ailleurs, la disparité des salaires, entre les fonctionnaires nationaux, constitue un véritable casse-tête que beaucoup ont du mal à comprendre. Comment, dans un même pays, la différence, entre le salaire de deux cadres de même catégorie, peut atteindre plusieurs centaines de mille ? Les primes et avantages liés à la nature de la fonction ne peuvent pas, à eux seuls, justifier cet immense fossé. Il est grand temps que l’Etat réfléchisse à ces incohérences. En termes d’indemnités et d’avantages, les enseignants et leurs encadreurs (les inspecteurs) sont, incontestablement, les dindons de la farce, dans cette ténébreuse affaire. Une maigre prime mensuelle de craie de 20 000 UM juste, pour les neuf mois de l’année scolaire. Une autre petite maigre indemnité d’équipement de 20 000 UM/an. Quelques 4 000 UM, pour le transport chaque mois. La prime d’un chef de service de l’Education ne dépasse pas 25 000 UM, alors qu’elle atteint, parfois, 300 000 UM, en certains départements, comme les finances. Les inspecteurs doivent se contenter d’une prime mensuelle d’encadrement de 15 000 UM, en plus des 20 000 UM de transport, pour aller se « faire suer », entre une quinzaine d’écoles, dans les extrêmes de la ville. Alors qu’ils s’attendaient à un impact financier, consécutif à la sortie du nouveau statut de la Fonction publique, les enseignants sont complètement désillusionnés, avec des augmentations variant de… 20 à 2 UM (oui, oui, 2, vous avez bien lu). « Mieux », certains ont vu leur salaire de Septembre amputé, qui de huit mille, qui de douze mille. Dans son point de presse hebdomadaire, le ministre de l’Economie et des finances leur explique, dans un impeccable costume des magasins Champs Elysées, que c’est une erreur de l’application mise en œuvre pour moderniser la gestion du personnel. Mais que ça va aller. Un adage populaire dit : « Cherche un plus… », vous connaissez la suite. Les enseignants sont mécontents. Bonne rentrée scolaire.

El Kory Sneïba   

le calame