Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Le porte-parole du gouvernement persiste et signe et rajoute une autre couche : la limitation des mandats engendre un recul démocratique

Le porte-parole du gouvernement persiste et signe et rajoute une autre couche : la limitation des mandats engendre un recul démocratiqueLes déclarations de la classe politique, en particulier du FNDU et de l’opposition centriste, n’ont pas poussé le ministre de la culture et de l’artisanat, porte-parole du gouvernement, à varier d’un iota dans ses prises de position au sujet de la limitation des mandats.

Bien au contraire, M. Mohamed Lemine Ould Cheikh persiste et signe, repousse les limites de la loi, pour affirmer sans gants ni pincettes : ” il n’existe pas d’articles qui soient en mesure d’immuniser la constitution contre le peuple”.

Ces propos ont été tenus jeudi 13 Octobre, après la traditionnelle conférence de presse destinée à commenter les décisions prises lors du Conseil des Ministres. Ci-après le compte-rendu de l’Agence Mauritanienne d’Information (Officielle) :

“La volonté du peuple est au-dessus de toutes les lois fondamentales et les évidences de la législation évoquent deux avis différentes attribués aux jurisconsultes dont l’un parle de l’illégalité de l’immunisation de la constitution contre le peuple dont il est la source et c’est lui qui est à l’origine de son adoption. Le second approuve l’immunité mais estime qu’elle n’aura pas de sens, devant toute nouvelle volonté du peuple”, souligne le ministre.

Au sujet de l’alternance pacifique au pouvoir, le ministre a souligné que le mécanisme de celle-ci ne réside pas dans les mandats, mais dans les urnes et a cité l’exemple des Etats réputés par leur démocratie séculaire et qui ne limitent pas les mandats présidentiels, tels que la Grande Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

“Même en Israël, bien qu’il est un Etat raciste et colonisateur du peuple palestinien, l’occident lui reconnait sa démocratie qui ne limite pas les mandats”, a-t-il, remarqué.

Et le ministre d’ajouter que le mécanisme réel de l’alternance pacifique au pouvoir demeure les urnes, les élections transparences, la CENI et le conseil constitutionnel transparents.

S’agissant des répercussions démocratiques de la limitation des mandats, le ministre a souligné que celle-ci a engendré un recul démocratique à certains niveaux et rappelé que lors des dernières élections en Mauritanie la majorité des partis ont activement et massivement participé aux élections législatives et municipales et se sont abstenus de participer aux présidentielles, jusqu’à l’expiration du mandat du Président et la vacance du poste de magistrat suprême du pays.

©Cridem 2016—

Par Cridem avec AMI

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