Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: August 2016

Les Forgerons maitres de la religion authentique africaine/Par Abdoulaye Oiga*

Les Forgerons maitres de la religion authentique africaine/Par Abdoulaye Oiga*Lorsque Dieu créa l’Univers, les êtres, les animaux, les plantes, les astres, les planètes, les océans, les vents et ainsi que tout ce qui possède une âme, Il délégua son pouvoir de création de toutes autres choses inanimées au forgeron. Il lui fit découvrir les secrets du feu, du fer et des autres métaux tels que l’or, le cuivre rouge, le cuivre jaune… etc.

Ainsi l’or correspond au feu c’est-à-dire le carbone, le cuivre rouge à l’eau, l’hydrogène, le cuivre jaune à l’air, l’oxygène, le fer à la terre, l’azote, N. l’association de ces éléments donne le CHON, formule que les scientifiques connaissent bien.

Dans l’empire préhistorique de zinc qui a existé entre 15000 et 1000 ans avant J C et qui s’étendait de l’actuelle République Islamique de Mauritanie à K.M c’est-à-dire l’Egypte et qui était peuplé de noirs, les forgerons, avant l’avènement des trois religions monothéistes étaient les maitres de la religion authentique africaine. Ils croyaient en un Dieu unique représenté par un Bovidé hermaphrodite.

Ce Dieu qui possédant deux sexes était pour eux complet et parfait. Ce Bovidé a été découvert dans les années 1980 par un chercheur français Paul Bernard dans la localité d’AGHREIJIT située à 40km de la ville du TICHIT en Mauritanie. Ce Bovidé daterait de 3500 ans avant J C donc bien avant l’Egypte antique.

Dans leur croyance, les forgerons considéraient que l’homme aussi possède deux sexes ; pour que celui-ci ne se compare à leur Dieu il faut lui supprimer l’un de ses sexes. Ainsi le prépuce qui couvre le pénis de l’homme est à supprimer parce qu’il correspond au sexe de la femme chez l’homme et le clitoris chez la femme correspond au sexe de l’homme chez la femme.

C’est ainsi que sont nées la circoncision et l’excision.

C’est ce qui fait que la philosophie se rapportant à la forge enseigne que le forgeron, premier responsable et surveillant de la création divine, a le devoir d’inscrire, dans cette optique, son travail.

La forge est un lieu sacré, le forgeron ne doit en aucun cas y entrer avant de prononcer des incantations qui sont maintenant remplacées par ses ablutions, et tous ses instruments symbolisent les organes génitaux des êtres humains et des animaux. Le travail du forgeron consiste, à faire actionner tous ces éléments sacrés, afin de créer et parfaire la création divine.

Le soufflet symbolise ainsi l’appareil génital masculin, l’air qu’il brasse est le symbole du sperme.

Le creuset symbolise l’appareil génital féminin. Quant à la fonte du métal, dans ce lieu, elle rappelle la fécondation dans l’utérus.

De cette philosophie se rapportant à la forge, il est possible de tirer un enseignement d’ordre social.

Sur le plan social, le statut social du forgeron, dans les sociétés africaines musulmanes, reflète encore cette longue lutte de plus de 6 siècles entre la religion authentique africaine et la religion universelle introduite par « les étrangers ».

Les affaires judiciaires se traitaient à l’atelier du forgeron. Il était donc le juge et procédait à la circoncision des hommes et soignait les plaies; ce qui faisait de lui le médecin. Sa femme, quant à elle, contrôlait la production de la céramique. Elle était chargée de faire accoucher les femmes à terme. Elle excisait les femmes et soignait les enfants.

Elle assurait donc le rôle de sage-femme et de pédiatre. Les forgerons furent les premiers rois et empereurs des différents empires et royaumes de notre sous-région sahélienne.

Nous citerons à titre d’exemple l’empire du WagadouGhana. Ce fut le premier empire qui a été fondé par les Soninko. Son premier dirigeant fut MamaDinga qui s’appelle TAganduNkaané selon l’historien traditionaliste Toudo Yaréssi raporté par l’historien moderne Charles Monteil dans son œuvre l’Empire du Wagadu. il était forgeron et descendrait du Prophète Daouda.

Le prophète Daouda a deux fils qui nous intéresse dans cette étude, il s’agit de Souleymane et de Teysanoune. Souleymane a eu comme descendant Seracempho. Seracempho a eu Yougou Doumbéssi ce dernier a eu à son tour Khirdion Tagamanké celui-ci a eu comme descendant Tagadu-Nkaané plus connu sous le nom de Mama-Dinga.

L’autre fils de Daouda, Teysanoune a eu comme descendant Famana. Ce dernier a eu Dounfaailou celui-ci a eu Teysaanoune et Kourso.

C’est Kourso et Tagadu-Nkaané qui étaient avec les autres membres de la communauté soninké pour fonder l’empire de Wagadou-Ghana. Cet empire s’étendait dans tout l’espace ouest-africain et avait sa capitale Kumbi en territoire actuel de la Mauritanie.

Pour s’installer dans cet espace, les Soninko ont conclu un pacte avec un serpent-Bida. Selon ce pacte, la communauté soninké offrira chaque année au serpent Bida en guise de sacrifice une jeune fille vierge en contrepartie de ce sacrifice, le serpent Bida promet à la communauté la prospérité et une grande richesse particulièrement en or.

Pour sceller ce pacte Tagadu-Nkaané plus connu sous le nom de Mama-Dinga a juré sur une enclume sur la pierre de Dyenguédé. Le Royaume du tekrour était dirigé par la dynastie des Diaogo qui étaient des forgerons. Le royaume de Sosso était dirigé par le redoutable roi forgeron Soumaoro Kanté.

Plusieurs années après l’installation de l’empire, Courso le frère de Tagadu-Nkaané quitta Kumbi la capitale de l’empire pour aller fonder le village de Barago. Il y fut rejoint par quatre autres forgerons dont les noms de famille sont :

Pour magnifier la bravoure de ces hommes, le griot Banu Makha Ladji Soumbounou a prononcé la célèbre phrase suivante:

“Honta siro ma tagué
Honta bonno ma Tagué
Tagakhu gana bono
Douna bouré naari”

Ce qui se traduit par :

“Rien de bon ne se construit sans le forgeron.
Rien ne se détruit sans le forgeron
Le jour où disparaitra l’art du forgeron,
Alors surviendra l’implosion du Monde”.

C’est cette célèbre phrase qui fut à l’origine du conflit qui opposa le Village de Barago à l’Empereur de Wagadou.

Bibliographie

Diankhoumba,

Fambiru 12 familles
Tangnéré Kidu12 familles
Bana Makho18 familles
Kaba Makho18 familles

De Boukari Wawa le plus bel homme de Barago
De la bataille de Khérné Tamba et Laba Taméga
De l’histoire de 33 jeunes forgerons qui sont partis à la conquête de Barago Khoumba.

Conférence du Pr Kane Mamadou Hadiya, Directeur de l’office nationale du musée, festival culturel soninke mars 2016
Pr Ivanvan sertima

* Ancien Directeur General de la caisse de sécurité sociale de Mauritanie

 

le calame

Lourdes condamnations contre les abolitionnistes

Les détenus d’IRA condamnés à la prison ferme entre 15 et 3 ansLa Cour criminelle a, après huit heures de délibération, prononcé,jeudi (18 aout) de lourdes peines  allant de 3 à 15 ans, contre  les prévenus abolitionnistes. Ce verdict jugé trop sévère a été énoncé sans la présence du public.Le troisième vice président de IRA, Diop Amadou Tidjane, Moussa Biram et Abdallahi Sow écopent de peines de réclusion de 15 ans.Tandis que Balla Touré, secrétaire aux relations extérieures, le trésorier Mohamed Hamar Vall et le chargé de communication Hamady Lehbouss sont condamnés à 5 ans de prison ferme. Enfin, une peine de trois ans a été infligée à Lô Ousmane, Abdallahi Matala Saleck, Abdallahi Abou Diop, Mohamed Daty, Anne Ousmane, Khattry Rahel, Jema Bleil et Mohamed Jarallah.  Les abolitionnistes, qui avaient refusé de formuler des vœux sur demande du président de la Cour criminelle, ont été condamnés suite au retrait sur leur demande de leurs conseils, en guise de protestation contre les violations récurrentes de la loi présageant d’un procès inéquitable. La cour avait commis d’office des avocats que les prévenus avaient récusés. Ces derniers n’ont fait aucune déclaration jeudi soir après l’énoncé du verdict.bLe procureur accusateur avait requis 20 ans de prison. Tandis que la partie civile avait réclamé 78 millions d’Ouguiyas des dommages pour préjudice subi par leurs clients.

«Que les condamnations aient été d’un jour ou de vingt ans ne change rien, car nous avions affaire à un procès politique dont la finalité est connue, mater le mouvement IRA par justice interposée », dira Me El Id Mohameden, l’un des avocats  de la défense, lors d’une conférence de presse tenue au FONDAH, jeudi soir. Sur les dix  habitants de la gazra inculpées pour les mêmes motifs que les abolitionnistes, six ont été condamnés à des peines allant de un à trois ans de prison ferme. Les quatre autres ont été acquittés. Les avocats relèvent un  fait inédit : «les dix personnes membres des familles déguerpies de la Gazra située en face de l’hôpital de  la fondation Bouamatou, prises pourtant en flagrant délit pendant les évènements incriminés, soient acquittées et que ceux qui avaient été cueillis individuellement à leur domicile soient lourdement condamnés».

Réagissant à ce qu’il qualifie de “parodie de justice”, le collectif des avocats des prévenus de IRA a dénoncé le jugement,expliquant que toute possibilité de recours leur a été refusée en raison de leur boycott.

«La Cour a rejeté toute introduction de recours dans cette affaire invoquant le boycott des audiences par les avocats», cela signifie «qu’on n’est plus dans le cadre de la justice», a expliqué l’avocate Fatimata Mbaye.une première dans les annales des greffes, dira Me Gourmo Lô.

«Il s’agit d’une condamnation hors-la-loi, qui explique bien qu’on est dans une parodie de justice», a assuré Me Lô. 

Quant à Me Brahim Ould Ebetty, il indiquera que  le collectif des avocats se réunira prochainement «pour dégager une stratégie de défense» en faveur des condamnés, qui sera menée «à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Nous disposons de plusieurs recours et de plusieurs moyens pour faire rétablir le droit. C’est notre combat mais aussi celui de chaque Mauritanien ». Il n’a pas fourni de détails. 

Les familles et les proches des prévenus  qui dénoncent un «procès politique», avaient été empêchés d’accéder, jeudi matin,nau palais de justice par des forces de police.

le calame

Le gouvernement met en vente aux enchères le grand marché de la capitale

Le gouvernement met en vente aux enchères le grand marché de la capitaleLes ministres de l’économie et des finances et celui de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire ont présenté jeudi une communication conjointe en conseil des ministres relative à la vente aux enchères des commerces du grand marché de la capitale.

Cette communication a fait état de l’avancement du projet de grand marché du centre ville de Nouakchott et un aperçu succinct des actions préparatoires de l’opération de ventes aux enchères de ses locaux commerciaux.
le gouvernement avait entamé, depuis quelque temps, la construction d’un grand marché à proximité du grand marché de la capitale désormais délabré, que les propriétaires avaient refusés de quitter malgré les injonctions des autorités.

 

saharamedias

Procès des militants d’Ira : Le parquet requiert 20 ans d’emprisonnement ferme

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Ce mercredi 17 août, le parquet a requis 20 ans d’emprisonnement ferme contre les militants d’IRA. Balla Touré secrétaire aux Relations extérieures d’IRA; Diop Amadou Tidjane vice-président et leurs compagnons d’infortunes sont accusés de flagrant délit ; rébellion contre des forces administratives et judiciaires et d’appartenance à une organisation non reconnue.

Les militants d’Ira ont été interpellés à leurs domiciles suite aux heurts ayant opposé des squaters dans la moughata du Ksar, dans un bidon-ville devenu  théâtre d’affrontements entre la police et des squatteur.

L’affaire s’est déroulée  il y a quelques semaines de cela. D’ores et déjà des voix dissonantes s’élèvent contre les accusations portées contre eux.

Par ailleurs le collectif des avocats de la défense n’a cessé de parler de vices de procédures dans le cas de leurs clients. Les vices de procédures entrainent l’annulation des poursuites et finalement l’annulation du mandat de dépôt en prison. Le mot de la fin dans le procès de militants d’IRA qui sont au nombre de treize revient au juge.

mauriweb

Pourquoi rebaptiser l’avenue Hassan II, à la veille du premier sommet arabe dans notre pays ? Une décision irréfléchie et inamicale/Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar

altSelon une dépêche de l’Agence Mauritanienne d’Information datée du  mercredi 20 juillet 2016, ‘’une artère de Nouakchott a été officiellement dénommée ”avenue Al Qods”, lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation. Il s’agit de l’avenue reliant le carrefour communément appelé carrefour Ould Mah à celui de Nouadhibou. L’évènement a donné lieu à un mot de la présidente de la communauté urbaine de Nouakchott, dans lequel elle a souligné que cet acte illustre l’attachement fort que les mauritaniens portent pour Al Qods, en tant que lieu saint de l’Islam et capitale éternelle de l’Etat palestinien frère». 

Cet axe, carrefour Ould Mah- carrefour Nouadhibou, avait été déjà attribué à de hautes personnalités. Le tronçon carrefour Ould Mah-angle nord-ouest de la SNDE porte le nom d’une haute personnalité anonyme suite à une délibération du conseil communal entre 1960 et 2008, qui lui attribue le code de rue 24001-23086.

Le second tronçon angle nord-ouest de la SNDE- carrefour Nouadhibou, porte le nom de Hassan Ibn Youssef El Alawi alias Hassan II, roi du Maroc, conformément  aux délibérations  du conseil communal entre 2008 et 2013 et qui concernent  484 rues dont voici les références:   Délibérations N 21/CUN/2008, N13/CUN/2009, N15/CUN/2010, N 21/CUN2010, N 5/CUN/2011, N 11/CUN/2011, N 14/CUN/2011,N 5/CUN/2012 et N2/CUN/2013.

Ce tronçon, qui porte le code de rue  26002-42158-43002-44056, est composé de  trois rues : La rue 26002,  qui commence à l’angle nord-ouest de la SNDE jusqu’au carrefour Bana blanc, et traverse l’avenue Charles de Gaulle; la rue 42158-43002, qui commence au carrefour bana blanc, traverse l’avenue Yasser Arafat,  passe au sud du chantier de l’ambassade du Maroc et du stade olympique, et traverse   l’avenue Nelson Mandela et la rue  46056, qui commence au carrefour du stade et se termine au carrefour de Nouadhibou.

Al Qods violée et prise en otage depuis un demi-siècle

Al Qods est certes tout un symbole, elle constitue  la première Qibla et le troisième lieu saint de l’Islam. Elle fut prise après la défaite arabe pendant la guerre des six jours qui se déroula du lundi 5 au samedi 10 juin 1967 et opposa Israël à l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. « Cette guerre fut déclenchée comme une « attaque préventive » d’Israël contre ses voisins arabes, à la suite du blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l’Égypte le 23 mai 1967. Le soir de la première journée de guerre, la moitié de l’aviation arabe était détruite ; le soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites. Les chars de l’armée israélienne bousculèrent leurs adversaires sur tous les fronts. En moins d’une semaine, l’État hébreu tripla son emprise territoriale.

 L’Egypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. » Depuis lors, le monde arabe est frustré et paniqué. Depuis cette date, les nationalistes arabes nasséristes et baathistes, au lieu de se mobiliser pour un sursaut national en vue de libérer la Palestine, cherchent par tous les moyens, à transformer cette cuisante défaite  militaire en une victoire politique de leurs leaders respectifs.

La réaction des bâtisseurs après l’agression sioniste

Dès le mercredi  7 juin 1967, la Mauritanie naissante, le plus jeune des Etats arabes, que seule la Tunisie reconnaissait, apporta un soutien diplomatique déterminant à ses frères à l’occasion de cette guerre. Ce jour là,  le père de la Nation téléphona à Wane Birane Mamadou, son ministre des Affaires étrangères,  pour lui demander de lui proposer une conduite à tenir  face à cette agression sioniste.

Celui-ci lui fit la proposition suivante: « Monsieur le Président, n’ayant pas d’armes ni d’armées à mettre à la disposition de nos frères arabes dans cette douloureuse épreuve, je vous propose la  rupture des relations diplomatiques avec les Etats-Unis d’Amérique,  qui soutiennent incontestablement l’entité sioniste. »

Monsieur Haiba Ould Hammody, se trouvait dans le bureau de Wane Birane Mamadou, au moment de son entretien téléphonique avec le président de la République. Le père fondateur, après avoir entendu la proposition de son ministre et après quelques minutes de réflexion, lui notifia l’approbation de sa proposition. Cependant, il chargera  son ministre de l’intérieur Ahmed Ould Mohamed Saleh de notifier cette importante décision à l’ambassadeur des Etats-Unis avec fermeté et mépris.

Ce dernier convoqua l’ambassadeur US, le fit attendre pendant quelques heures, dans sa petite salle d’audience non climatisée en cette période de grande chaleur. Il prit le temps de libérer tous ses visiteurs, avant de notifier officiellement et fermement au diplomate américain la décision irrévocable de rupture des relations diplomatiques avec son pays qui soutient notre ennemi, Israël. Il lui demanda alors de quitter notre territoire dans les 24 heures. Ainsi, c’est bien un ministre noir qui est à l’origine de cette décision historique qui honore la Mauritanie. Comme quoi, il n’est pas nécessaire qu’un mauritanien soit un nationaliste arabe, pour prendre des grandes décisions dans l’intérêt supérieur des arabes.

Le 7 juillet, la Mauritanie apporte à l’Egypte une contribution de 21 millions de francs CFA pour l’effort de guerre. En 1969, le mouvement El Fath pour la libération de la Palestine ouvre une représentation à Nouakchott, son personnel est doté de passeports diplomatiques mauritaniens. Voilà la courageuse réaction des bâtisseurs devant cette agression qui avait démontré l’inefficacité des armées arabes qui, au lieu de s’unir pour reprendre l’offensive  et tirer les leçons de leur cuisante défaite, continuent depuis un demi-siècle, de s’entretuer sur tous les fronts, dans des guerres fratricides incompréhensibles, de leadership.

Depuis plus de cinquante ans, Al Qods et toute la Palestine sont occupées par l’entité sioniste, sans que le monde arabe puisse obtenir ne serait-ce qu’une trêve pacifique offrant une vie décente aux palestiniens, en attendant des jours meilleurs, à défaut de libérer ces territoires par la force des armes. 

Le plus grand soutien d’Al Qods. 

Le roi Hassan II, que l’on veut rayer de la mémoire des mauritaniens pour faire plaisir sans doute aux ennemis du peuple mauritanien, les mercenaires du Polisario et leurs commanditaires, en rebaptisant son avenue au cœur de Nouakchott, est le chef de l’Etat arabe qui a le plus aidé Al Qods et les palestiniens. 

En effet, c’est à son initiative qu’avait été créé en 1975, par  l’organisation de la conférence islamique, le comité Al Qods pour mobiliser régulièrement la communauté internationale contre «la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’Etat palestinien». 

Le comité Al Qods, dont le siège se trouve à Rabat, dispose d’une agence financière, intitulée «Bayt Mal Al Qods Acharif».  Cette agence, est un mécanisme institutionnel sous la supervision du Comité Al Qods, mis en place par l’OCI, qui a pour «but de sauver Al Qods-Est contre tout ce qui est de nature à altérer sa véritable identité, comme étant un symbole de cohabitation et de paix et apporter l’aide aux habitants et aux institutions palestiniennes dans la ville sainte».

Cette agence est alimentée par des fonds des Etats et des particuliers arabes. Le Maroc prend en charge plus de 85 % de son  budget qui permet à cette Agence de continuer à exister et de poursuivre la réalisation d’un ensemble de projets concrets. Depuis l’avènement du pouvoir militaire, notre pays n’aurait jamais apporté une aide quelconque à Al Qods. Le roi Hassan II avait présidé le comité Al Qods depuis sa création en 1975 jusqu’à sa mort en 1999, son fils Mohammed VI lui a succédé et continue à porter ce flambeau pour le bien-être des palestiniens.

Un grand ami de la Mauritanie

Le roi Hassan II était un grand ami pour la Mauritanie, il avait créé avec le père fondateur l’agence mauritano-marocaine de coopération, AMAMCO qui avait formé des milliers de cadres mauritaniens de toutes les spécialités et qui continue d’en former, sous l’appellation de l’AMCI, Agence marocaine pour la coopération internationale, malgré  les relations souvent conflictuelles avec le pouvoir militaire usurpateur.

Quand il était venu à Dakhla, pour recevoir l’allégeance des ressortissants sahraouis de notre Tiris Elgharbia, il leur aurait tenu les propos suivants : « J’accepte votre allégeance en tant que marocains, cependant je tiens à vous préciser que le Ouad Edheheb est un territoire mauritanien conformément à l’accord tripartite de Madrid entériné par le parlement marocain. Un jour la Mauritanie le réclamera et il lui sera restitué». Je reviendrai sur ce sujet ultérieurement pour plus de précision.

Face à la rupture des relations diplomatiques avec Rabat décidée unilatéralement par le pouvoir usurpateur, suite à la capitulation du 5 août 1979,  qui avait poussé son arrogance jusqu’à inscrire sur les passeports mauritaniens établis après cette date, le royaume frère du Maroc à côté de l’Afrique du sud et d’Israël comme pays ennemis, interdits de séjour à nos ressortissants, le monarque avait réagi honorablement.

Allié indéfectible du peuple mauritanien, pour lequel il a beaucoup de considération et d’amour, le roi Hassan II, au lieu de se formaliser face à cette attitude belliqueuse du pouvoir militaire, avait donné immédiatement des instructions pour préserver coûte que coûte les intérêts de tous les mauritaniens étudiants, stagiaires ou autres, civils ou militaires, et de faire comme si de rien n’était, ignorant ainsi, les tergiversations d’un pouvoir capitulard, impopulaire et partisan.

Auparavant, lorsque les algériens avaient renvoyé plusieurs de nos étudiants et  stagiaires civils et militaires qui se trouvaient dans leurs écoles au lendemain de leur agression contre notre pays, à travers leurs mercenaires sahraouis , le  9 décembre 1975, ils avaient tous été accueillis à bras ouverts par le gouvernement marocain et ont pu continuer normalement leurs formations.

La CUN minimise les 4 khalifes et les proches du Prophète PSL

Ce n’est pas en nommant ou en dénommant par opportunisme, des avenues anonymes, à la veille du sommet de la ligue arabe, qu’on peut aider Al Qods à se libérer. Une communauté urbaine qui minimise les compagnons du prophète Mohamed PSL et ses petits-enfants ne peut pas prétendre à glorifier l’Islam. La place réservée aux quatre Khalifes dans le plan urbain de Nouakchott, ainsi qu’aux deux petits-enfants du prophète Mohamed PSL démontre le peu d’intérêt que porte la municipalité à l’Islam et à son histoire.

L’avenue Aboubekr Essedigh, 1er  khalife, passe entre la présidence et la BCM,  traverse de Gaulle et Kennedy, passe entre les ambassades de France et de Libye pour se terminer à Monotel. L’avenue Omar  Ibn Elkhattab, 2ème Khalife, quitte Nasser, passe entre Mauripost et le bloc UMA, passe devant le ministère de l’éducation nationale, à l’ouest de la GBM, de la direction du domaine et de la BCM, passe entre la présidence et les ambassades USA, Allemagne, Algérie, Russie et se termine à l’angle nord-est de l’ambassade russe, symbole de l’athéisme, au carrefour Hôtel Elkhater.

Les avenues Aboubekr et  Omar se croisent à la BCM, centre des plus grandes opérations d’intérêts prohibés, le plus grand péché, comme pour témoigner des déviations de la République islamique. L’Avenue Ethmane Ibnou Affane, 3ème Khalife, quitte la mosquée saoudienne traverse de Gaulle, passe au nord de l’école Khayar, traverse Kennedy et se termine à l’ambassade de France.

L’avenue Ali Ibn Eby Taleb, 4ème Khalife, passe au nord de la nouvelle primature, au sud de la faculté des sciences, traverse Lamine Sakho et l’indépendance, passe au cœur de Noukta Sakhine, lieu de tous les interdits, traverse de Gaulle et Kennedy et se termine à l’hôpital national. Les  deux petits- fils  du prophète Mohamed PSL respectivement Hassen et Houssein se partagent  la rue qui quitte le carrefour Mauricenter  vers le nord et se termine  au carrefour  Soukouk.

Il est indécent de donner dans une République islamique, les noms de personnalités religieuses de  la dimension des compagnons du prophète Mohamed PSL, à des espaces publiques exposés à toutes les dérives et à tous les péchés. Il serait plus convenable de donner leurs noms à des mosquées comme la mosquée saoudienne, la mosquée marocaine, la mosquée qatarie, la mosquée des chorfas, la nouvelle mosquée de Diaguili entres autres. Ou bien de donner leurs noms à des  instituts islamiques comme l’Iseri, l’Université d’Aioun El Atrouss ou à des mahadras.

La communauté urbaine aurait pu rebaptiser l’avenue Jemal Abdelnasser la plus longue avenue (près de 5 km) et la plus belle, en lui donnant le nom d’Al Qods.  Ce pionnier du nationalisme arabe, idée laïque et raciste portée par des chrétiens arabes du Cham depuis la fin du 19ème siècle, est l’un des plus grands ennemis de l’islam et des musulmans, il est responsable de la mort de plusieurs milliers de musulmans dont plusieurs centaines d’oulémas parmi la confrérie des frères musulmans, et qui n’a jamais gagné une bataille contre Israël, ni apporté un soutien quelconque à notre pays. 

C’est pour la première fois dans l’histoire du monde arabe, qu’une avenue déjà attribuée à un chef d’Etat, est dénommée avec autant de médiatisation. Cette décision improvisée des autorités municipales, qui consiste à renommer l’avenue Hassan II, prise au plus mauvais moment, est inopportune et provocatrice  et doit être rectifiée rapidement pour ne pas entacher les liens séculaires de fraternité, d’amitié et de bon voisinage entre le royaume chérifien et nous, indispensables au bien être de nos deux peuples.

le calame