Daily Archives: 21/06/2016
Mali: création d’un mouvement politico-armé pour défendre les Peuls (responsable)
J’annonce la création d’un mouvement politico-militaire dénommé Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ) pour poursuivre la défense des Peuls”, a déclaré à l’AFP Oumar Aldjana se présentant comme “secrétaire général” de l’organisation.
“Notre premier ennemi sur le terrain est l’armée malienne qui arme des milices contre les pauvres civils peuls”, a ajouté M. Aldjana, également président de l’association malienne “Kawral Poulakou” (Union des Peuls dans cette langue) qui revendique plusieurs milliers de membres.
Cette association avait récemment dénoncé le meurtre au Mali de Peuls pris injustement par l’armée et des milices, selon elle, pour des jihadistes.
“Nous ne sommes ni jihadistes, ni indépendantistes. Nous sommes des Maliens qui n’acceptent plus d’être tués par des milices armées par le gouvernement malien”, a ajouté M. Aldjana qui évalue l’effectif de son mouvement “à 700 combattants”.
L’Alliance a “des soutiens” d’hommes politiques maliens mais aussi à “l’étranger, dans la diaspora peule”, a-t-il ajouté.
M. Aldjana avait récemment dénoncé, au nom de “Kawral Poulakou”, “le massacre” de “plusieurs dizaines de civils peuls par une milice”, qui n’avait pas été précisée, après des affrontements entre des éleveurs peuls et des cultivateurs bambara dans le centre du Mali.
Il avait ensuite déclaré à l’AFP réclamer une enquête internationale indépendante sur ces événements et “si le gouvernement malien ne faisait rien, il allait prendre ses responsabilités”.
Un groupe basé dans le centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM), apparu début 2015, est dirigé par le prédicateur radical malien Amadou Koufa, un Peul.
Le FLM recrute essentiellement dans la communauté peule, selon des spécialistes. Il est allié au groupe jihadiste malien du nord du pays Ansar Dine. Ces deux groupes revendiquent régulièrement des attaques dans le Nord et le Centre.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis vers le sud du pays.
Sourcehttp://malijet.com
Le Sénat américain rejette des mesures restrictives sur le contrôle des armes
Sans surprise, le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté lundi quatre mesures restrictives sur les armes à feu proposées par les démocrates après la mort de 49 personnes, fusillées dans une boîte gay à Orlando.
Le drame d’Orlando n’y aura rien fait. Les parlementaires américains ont rejeté lundi 20 juin un durcissement des lois sur les armes à feu. Les sénateurs américains, en majorité républicains, se sont opposés aux deux proposition démocrates qui visaient, d’une part, à interdire aux personnes figurant sur les listes de surveillance terroriste d’acheter des armes à feu, et d’autre part à généraliser à toutes les ventes, notamment dans les salons spécialisés, les vérifications d’antécédents criminels et psychiatriques avant toute transaction.
“Le Sénat a tourné le dos aux victimes”
Cette décision n’est pas une surprise. En pleine campagne électorale, à un mois des conventions d’investiture présidentielle, il semblait improbable que les parlementaires s’accordent subitement sur l’un des sujets les plus brûlants de la politique américaine, dans l’impasse depuis des années.
Désireux toutefois de réagir après le massacre de 49 personnes, la majorité républicaine avait programmé des votes sur deux propositions de loi démocrates, ainsi que sur deux textes concurrents des républicains. Mais chaque groupe a voté presque unanimement contre les propositions de l’autre. “Le deuxième amendement (de la Constitution) sur le droit de détenir des armes est un droit fondamental, et toute action législative doit prendre en compte cet état de fait”, a déclaré le sénateur républicain Chuck Grassley.
“Ce soir, le Sénat a tourné le dos aux victimes d’Orlando et de San Bernardino, de Newtown et de Chicago”, a déploré le démocrate Dick Durbin. “Pourquoi ? Parce que trop de sénateurs n’ont pas les tripes de dire non à la NRA”. La National Rifle Association (NRA) est le puissant lobby des armes.
Vers un compromis ?
Pour rebondir après ce nouvel échec, une sénatrice républicaine modérée, Susan Collins, devait dévoiler prochainement un compromis, mais ses chances de réussite paraissaient tout aussi faibles.
Les sénateurs américains avaient déjà voté sur des mesures similaires après l’attaque de San Bernardino en décembre dernier, sans succès.
Les démocrates ne se font pas d’illusions sur leurs chances d’adopter une réforme avant les élections présidentielle et législatives de novembre. Leur véritable objectif est de faire du débat sur les armes un enjeu de la campagne. “Nous savions que desserrer l’étau de la NRA sur le Congrès serait un combat long et difficile”, a réagi le démocrate Chris Murphy. “Mais notre mouvement a pris de la vitesse cette semaine”.
Mise au point de Trump
Ce jeune sénateur du Connecticut, où se trouvait l’école Sandy Hook, théâtre d’un massacre à Newtown en 2012, s’est lancé la semaine dernière dans une obstruction symbolique et très médiatisée du Sénat pendant plus de 14 heures. “Cette semaine, les défenseurs du bon sens sur les armes à feu ont changé le calcul politique et contraint le Sénat à voter”, a déclaré lundi le président de l’association anti-armes Everytown for Gun Safey, John Feinblatt. “Le calcul est en train de changer dans le pays. Et ensemble, les Américains voteront en novembre en fonction de ce sujet”.
Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, a pris position pour interdire aux “terroristes” d’acheter des armes mais, ayant reçu le soutien de la NRA, il cherche à éviter de froisser l’organisation. “La NRA ne cherche qu’à défendre les intérêts de notre pays”, a-t-il affirmé dimanche sur CBS.
Depuis l’attaque de la boîte de nuit gay d’Orlando, dans la nuit du 11 au 12 juin, il a déclaré qu’il regrettait qu’aucun des clients n’ait été armé. Mais il a été contredit dimanche par le dirigeant de la NRA, Wayne LaPierre. “Je ne pense pas qu’il faille des armes dans les lieux où les gens boivent”, a-t-il dit. Donald Trump a donc tenté une mise au point lundi. “Je parlais évidemment d’avoir des agents de sécurité supplémentaires”, a-t-il écrit sur Twitter.
Avec AFP
france24