Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 16/06/2016

Le nouvel aéroport de Nouakchott bientôt en service

Le nouvel aéroport de Nouakchott bientôt en service Le nouvel Aéroport International de Nouakchott dénommé « Oumtounsy » situé à 25 kilomètres au Nord de la capitale, sera bientôt livré aux mauritaniennes et recevra les vols à partir du 24 juin prochain. La nouvelle infrastructure devrait être opérationnelle avant le prochain sommet arabe, prévu à Nouakchott les 25 et 26 juillet 2016.Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, défend la pertinence de la réalisation de cette nouvelle infrastructure dans un entretien avec le mensuel à vocation panafricaine « FinalcialAfrik » paru ce mercredi, en écartant l’idée « d’un bel ouvrage implanté au milieu du désert, avec un risque de transformation en éléphant blanc impossible à gérer ».

Le chef de l’État mauritanien affirme « avoir beaucoup d’ambitions qui se traduisent par des projets économiques au profit du pays, dont les richesses commencent juste à être exploitées. La construction du nouvel aéroport répond à nos besoins futurs, tout en permettant de désengorger le centre-ville de Nouakchott.

Cet ouvrage va aussi permettre de mieux rayonner en Afrique compte tenu de la position géographique de la Mauritanie, qui aspire à s’ouvrir pour mieux attirer les investisseurs étrangers ».

Evoquant la question de la gestion de l’aéroport, le président mauritanien révèle «qu’un appel d’offres international a été lancé pour la confier à une société qui en aura les moyens, la capacité et le savoir faire ».
Le nouvel de Nouakchott a été réalisé suivant une formule fortement critiquée par l’opposition et divers observateurs, du fait que son coût financier total n’a pas été communiqué à l’opinion.

Cette formule s’est matérialisée par un Partenariat Public Privé (PPP) impliquant la société Najah For Major Works (NMW), une entreprise privée nationale.

Le gouvernement mauritanien soutient n’avoir déboursé aucun dollar us pour l’acquisition du nouvel aéroport, dont la seule contrepartie est la cession à l’entreprise Najah For Major Works de centaines d’hectares à Nouakchott et du site abritant l’actuel aéroport.

Le nouvel aéroport de Nouakchott a été réalisé suivant les normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et de l’Association Internationale des Transports Aériens (IATA).

Il est doté d’une capacité annuelle d’accueil de 2 millions de passager et pourra recevoir des avions de nouvelle génération de type Airbus A 380.

Cet aéroport est doté de deux (2) pistes, d’un aérogare pour les passagers, un aérogare pour le fret, un pavillon présidentiel, un bloc technique, une tour de contrôle, des bâtiments annexes et des logements pour le personnel d’astreinte.

Source : Le Calame (Mauritanie)

Hommage au grand combattant de la liberté, le camarade Samba THIAM des FPC.

Hommage au grand combattant de la liberté, le camarade Samba THIAM des FPC. Samba Thiam est le président des Forces Progressistes du Changement (FPC). Né en 1948 à Sélibaby (Sud de la Mauritanie), inspecteur de l’enseignement de formation et ancien formateur à l’Ecole Normale des Instituteurs (ENI). Samba Thiam est membre fondateur du MPAM (Mouvement populaire africain de Mauritanie) en 1979 et des FLAM en mars 1983.

Il fut arrêté en septembre 1986, après la publication du « Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé », jugé et condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme, interdiction de séjour, privation de droits civils et politiques et envoyé au bagne de Walata.

Dans”J´étais à Oualatale livre témoignage de notre camarade Boye Alassane Harouna, il écrit dans la préface:” Ce n´était pas KIDAL, ce n´était pas TAZMAMART, ni le bagne de CAYENNE, mais c´était terrible! Et l´évasion fut nécessaire pour la survie…

En fait, ” J´étais à Oualata relève d´un défi pour symboliser un double refus: refus de se laisser museler, réduire au silence envers et contre tout; refus de l´oubli dans lequel ce Régime voulait reléguer ces problèmes vitaux! Ce livre constitue , surtout, la preuve de l´échec cuisant du tyran qui a cru, par la force et l´humiliation, briser à jamais la volonté de ces adversaires politiques, briser jusqu´au ressort psychologique et moral de leurs personnalités. En vain.”.

Ces mots disent tout et long sur la détérmination de l´homme et de ses camarades pour continuer la lutte malgré les souffrances endurées et la barbarie de la répression.

Comme Nelson Mandela il peut dire aussi : “Au début, je n’ai pas choisi de placer mon peuple au-dessus de ma famille, mais en essayant de servir mon peuple, j’ai découvert que je ne pouvais plus remplir mes obligations de fils, de frère, de père, de mari “. Le président Thiam a sacrifié sa carrière professionnelle, sa famille et donné sa vie pour la cause.

Contrairement à certains il n´a pas attendu que la liberté d´expression soit “tolérée”, qu´il soit licencié ou radié de la fonction publique pour s´insurger contre les tenants du Système.

Après des longues et terribles années dans la prison de Oualata où il y a laissé certains de nos compagnons de lutte, décédés suite aux conditions de détention horribles, il rejoint la résistance en exil pour continuer le combat avec les jeunes qui avaient repris le flambeau pendant le début des années de braise.

Connu et reconnu de tous pour son courage, sa témérité, son intégrité morale et honnêteté intellectuelle il fût plébiscité par ses camarades à la tête du mouvement de libération des FLAM. Très modeste et humble il confiait un jour à un journaliste : “Je suis un homme de l’ombre, un homme ordinaire, sans vraiment rien de spécial. Le crépitement des Flash, ça n’est pas pour moi.

J’aurais aimé,un peu comme Engels, être un second volontaire auprès d’un Marx. C’est pour dire que cette position que j’occupe aujourd’hui et qui me place sur un piédestal, je ne l’ai pas recherchée ,car en opposition totale avec ma personnalité, au point que des fois je me surprends à me demander ce que je fais là”.

C’est certainement la désespérance et la révolte qui faisaient dire à Ibrahima Dieng, le personnage principal du ” LE MANDAT “, que “L’honnêteté est un délit”. Une sentence sans appel prononcée par un vieux notable désabusé que ses mésaventures d’inadapté rendent finalement à la lucidité. La société vomie du vieux marabout à sa règle, la fourberie, et ses caïds, des prédateurs aussi féroces que malicieusement imaginatifs.

La tentation est forte de faire le rapprochement entre la société honnie de Dieng avec l’arène politique nationale, un milieu où la duplicité et la versatilité sont sanctuarisées, érigées en dogmes.

Ce milieu-là n’est pas celui de Samba Thiam, le Président des FPC. Il s’y sentirait égaré, désorienté. Pourtant, ce ne sont pas les motifs de l’endurcissement qui lui manquent. Sa vie. Une vie de dévot au service d’un idéal incarné par une organisation.

Une croix qu’il porte vaillamment depuis ce jour de rencontre décisive qu’il aime rappeler. Parce que le président des FPC est avant tout un guerrier peulh, qui combat à la traditionnelle. Et le code d’honneur de la bataille, il le connait: ni trahir, ni se rendre.

L’ennemi est coriace, sournois, mais l’adversité ne lui fait pas peur. Il faut de l’audace pour décider de défier cette hydre informe, ce Système avec un S grand comme le “ racisme structurel de l’Etat mauritanien ”. Un mal absolu dont un tyran nommé Maaouya a été l’incarnation. Quand il a fallu le combattre il l’a fait sans concession, ni compromission ou compromis.

Cet homme-là a du courage physique et la patience d’un pédagogue. Et cela fait la différence. Ainsi, là où ses adversaires foncent sur le foin, lui prend de la hauteur pour mieux faire partager sa “vision globale” des solutions aux maux qui gangrènent l’unité nationale.

Car la vérité est que la Mauritanie ne guérira pas de son instabilité tant qu’elle n’aura pas osé affronter la question lancinante de la cohabitation de ses peuples. Le président des FPC en est convaincu. Il le dit à haute et intelligible voix. Il le dit avec cette éloquence qui refuse l’emphase et le superflu. Avec l´enfant du Guidimakha comme interlocuteur, c’est la politique qui retrouve ses lettres de noblesse.

A ceux qui comparaient les FLAM (FPC aujourd´hui) et l´ANC de l´Afrique du Sud il répondait: “… A y regarder de près, à comparer l’histoire de l’ANC avec celle des Flam (loin d’être finie pour ces dernières ) rien ne permet de s’opposer à cette similitude.

Il a fallu 72 années à L’ANC pour arriver là où il est et nous, nous en sommes seulement à quelques années de lutte. Mais rassurez-vous, nous n’attendrons pas 70 ans pour réaliser notre projet d’établir la justice et l’égalité dans notre pays. Alors pourquoi pas ANC de Mauritanie? L’histoire comparée des deux Organisations, soit dit en passant, serait un thème de recherche, bien venu, pour nos Etudiants!”.

Mes respects camarade président et la lute continue!
Kaaw Touré– Militant des FPC.

L’Union africaine affaiblie par son inaction

L'Union africaine affaiblie par son inactionL’Union africaine (UA) peut-elle se réinventer pour devenir une institution crédible, affranchie des pressions de certains dirigeants ? La question agite les diplomates africains à moins d’un mois du 27e sommet de l’organisation à Kigali et au cours duquel les chefs d’Etat éliront un nouveau président.

La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma ne se représente pas à ce poste stratégique. Son élection, en 2012, avait pourtant suscité de l’espoir à -plusieurs titres. Pour la première fois, une femme accédait à cette fonction, originaire de la première puissance du continent, l’Afrique du Sud, dirigée par son ancien époux et compagnon de lutte contre l’apartheid, Jacob Zuma.

Mais plutôt que de réenchanter l’organisation -panafricaine, le mandat de quatre ans de –Nkosazana DlaminiZuma a accéléré son déclin. L’ancienne ministre, taiseuse et régulièrement -absente d’AddisAbeba, où se trouve le siège de l’UA, s’est surtout illustrée par des discours flous et son manque de vision.

Plus préoccupée par la vie de son parti, le Congrès national africain (ANC), et par son ambition présidentielle, que par l’avenir du continent, elle s’est contentée de reprendre l’agenda Afrique 2063 “, un programme décousu de –” renaissance africaine “, et s’est investie dans l’organisation de sommets sur les questions du genre et du droit des femmes.

Sacro-Saint Concept de non-ingérence

” L’UA ne fabrique plus les imaginaires d’un pana-fricanisme qui se pense en dehors de ses instances et des systèmes étatiques, constate l’historien –Amzat Boukari-Yabara. L’UA est déconnectée des réalités et n’a pas réussi à intégrer les sociétés -civiles.

” Sous le mandat de Mme Dlamini-Zuma, la commission de l’UA n’a jamais semblé aussi atone et inaudible sur les grands dossiers politiques et sécuritaires du continent, incapable de surmonter les divisions et d’établir un semblant de rapport de force avec les chefs d’Etat.

Pierre Nkurunziza, le président burundais, l’a bien compris, qui a plongé son pays dans un cycle de violences en imposant un troisième mandat, -faisant fi de la limite imposée par la loi. Après -quelques rodomontades de Mme DlaminiZuma, l’UA a dû renoncer, le 31 janvier, au déploiement de 5 000 hommes au Burundi dans le cadre d’une ” mission de stabilisation “.

Ce qui pourrait inspirer le président congolais Joseph Kabila, lequel semble caresser l’idée de ne pas quitter le pouvoir comme prévu fin 2016. L’UA a dépêché un ” facilitateur “ à Kinshasa pour tenter, en vain pour le moment, d’amorcer un dialogue entre pouvoir et opposition.

Sur la plupart des crises politiques et sécuritaires, l’UA est restée impuissante. Il en va ainsi au Soudan du Sud, au Darfour, au Sahel, ou en matière de lutte contre le terrorisme. Sur le dossier libyen, son -envoyé spécial n’a pas pu prendre part aux négociations de paix qui se sont tenues au Maroc, le royaume ayant quitté l’UA en 1984 pour ne pas y -côtoyer la République arabe sahraouie démocratique. Et, face à Ebola, il aura fallu huit mois et près de 2 800 morts pour que l’UA organise une première ” réunion d’urgence “.

Mais, le plus souvent, l’organisation panafricaine a achoppé sur l’inflexibilité de présidents qui font valoir le principe de souveraineté et le sacro-saint concept de non-ingérence. ” Le président de la -commission de l’UA n’est plus qu’un serviteur des chefs d’Etat, déplore un diplomate africain. Ceux qui ont changé leur Constitution pour se maintenir au -pouvoir auraient dû être sanctionnés, mais le -mandat de Mme Dlamini-Zuma est celui des -compromissions. ”

L’organisation vivote avec un budget de 416 millions de dollars (370 millions d’euros), dont près du tiers est consacré au fonctionnement, assuré par des donateurs internationaux à hauteur de 92 % tant les Etats rechignent à payer leurs cotisations.

Ce qui n’est pas le cas du Soudan qui a été salué par l’UA, en 2015, pour avoir versé ” 6 millions de dollars cash à la commission – de l’UA – en dépit des sanctions unilatérales qui lui sont imposées “. Qu’importe si le président Omar Al-Bachir est poursuivi pour ” crime contre l’humanité ” et ” génocide “ par la Cour pénale internationale (CPI).

” L’Afrique a besoin d’un réarmement moral et l’UA aurait dû en être l’outil et la priorité, explique l’un de ses fondateurs, Essy Amara, ancien ministre des affaires étrangères ivoirien. L’avenir de l’organisation dépendra de la -volonté des nouveaux leaders africains à perpétuer le travail de leurs aînés au service du continent. ”

Sauf que l’Afrique, donc l’UA, traverse une crise de ” leadership “. Le ministre des affaires étrangères -algérien, Ramtane Lamamra, considéré par ses pairs comme ” le meilleur diplomate du continent “, a retiré sa candidature pour laisser les pays de l’Afrique australe briguer un second mandat en -présentant la ministre des affaires étrangères du Botswana, Pelonomi VensonMoitoi.

Son homologue équato-guinéen, Agapito Mba Mokuy, est aussi en lice, de même que l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe, envoyée spéciale de l’ONU pour la lutte contre le sida. Trois personnalités qui sont déjà raillées par de nombreux diplomates africains. ” Ce sont des candidats de troisième classe, ce qui prouve le mépris des chefs d’Etat pour la fonction et pour l’institution “, soupire un ministre sahélien.

Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest parviendront-ils à imposer la candidature d’Abdoulaye Bathily, -intellectuel respecté et ancien ministre sénégalais ? Les deux poids lourds de l’organisation que sont l’Algérie et l’Afrique du Sud semblent avoir fait leur choix. Par dépit et par intérêt politique, ils ont jeté leur dévolu sur la Botswanaise Venson-Moitoi. Au risque d’affaiblir un peu plus encore l’organisation panafricaine.

Joan Tilouine 

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