Daily Archives: 12/06/2016
L’horreur à Marseille: les images de la honte
Le centre-ville de Marseille a été le théâtre d’affrontements d’une violence inouïe. Une vidéo du quotidien La Provence montre l’agression d’un supporter anglais, roué de coups par des fans de Marseille. A gauche de l’image, un homme avec un sac est mis KO alors qu’il semble ne pas participer aux violences. Choquant!
Un supporter anglais est entre la vie et la mort après les violences qui ont éclaté sur le Vieux-Port de Marseille en marge d’Angleterre-Russie, l’un des matches à risques de l’Euro 2016 programmé samedi soir (21 h). Selon une source policière, le supporter a reçu vers 17 h 30 “des coups de barre de fer, vraisemblablement à la tête”, et un CRS a tenté de le ranimer sur place avant qu’il ne soit évacué vers l’hôpital. Il a fait un malaise, a été ranimé, mais son pronostic vital est engagé, a complété le préfet de police Laurent Nunez.
Des journalistes de l’AFP ont vu un homme à terre, le visage tuméfié et ensanglanté, en train de subir un massage cardiaque de la part des forces de l’ordre. Supporter frappé au sol par plusieurs autres, chaises de bars qui volent, projectiles lancés sur les forces de l’ordre, nuages de lacrymogènes: un nouveau seuil dans la violence a été franchi samedi sur le Vieux-Port de Marseille, avec une série de heurts entre supporters des deux camps et contre les forces de l’ordre. Les scènes de guérilla urbaine s’y succèdent crescendo depuis jeudi soir.
Ces nouveaux affrontements ont éclaté vers 16 h alors qu’étaient rassemblées plusieurs centaines de supporters, souvent très alcoolisés. Les marins-pompiers avaient dénombré vers 19 h 30, 13 blessés dans le centre de Marseille, dont un homme pris en charge en arrêt cardio-vasculaire. “Ce n’est pas une bonne idée d’avoir programmé le match à 21 h. D’ici là, tout le monde sera complètement bourré”, a dit à l’AFP dans l’après-midi un supporter anglais, Danny Hart, 23 ans. Un autre fan anglais, qui n’a pas donné son nom, a affirmé que lui et ses camarades avaient été chargés par “une centaine de Russes venus de nulle part”.
Vers 20 h, à une heure du coup d’envoi du match, de nouveaux incidents ont éclaté près du stade Vélodrome.
Auteur: 7sur7.be – Webnews
EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE, UN ENFANT SUR CINQ EST CONTRAINT DE TRAVAILLER
Ce dimanche 12 juin est marqué par la journée mondiale contre le travail des enfants. Cette année, elle met l’accent sur le travail des enfants dans les chaînes de production.
168 millions d’enfants sont encore employés contre leur gré dans le monde, principalement en Asie et en Afrique, surtout dans le secteur agricole. Mais alors que le nombre d’enfants au travail se réduit rapidement à l’échelle mondiale, la tendance à la baisse n’est pas aussi nette en Afrique subsaharienne.
En 2012, l’Organisation internationale du travail (OIT) estime qu’en Afrique subsaharienne, 59 millions d’enfants, soit plus d’un sur cinq, étaient employés contre leur gré. Une proportion deux fois supérieure au reste du monde. Parmi eux, près de 28 millions occupent un travail dangereux – extraction minière, exploitation sexuelle ou encore enfants-soldats. Cela représente un enfant sur dix, une proportion largement supérieure aux autres régions du monde.
Depuis le début des années 2000, de nombreux pays africains ont adopté des législations et ont souscrit à des programmes internationaux afin de lutter contre le travail des enfants. Mais la baisse du nombre et de la proportion d’enfants au travail reste bien moins rapide en Afrique subsaharienne que dans d’autres régions du monde, notamment en Asie, où le phénomène est en train de se résorber rapidement.
Scolarité gratuite et obligatoire, campagnes de sensibilisation, sanctions dissuasives, mais aussi un système de protection sociale assurant aux populations des conditions de vie décentes… Les mesures qui permettraient d’éliminer le travail des enfants sont connues, mais nécessitent une administration et une fiscalité efficaces. Ce dont ne disposent pas toujours les Etats d’Afrique subsaharienne.
→ A (RE)ECOUTER : Le travail des enfants en Europe : oui, ça existe encore !
L’OIT a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l’attention sur l’étendue mondiale du phénomène ainsi que les actions et les efforts nécessaires pour l’éliminer. Chaque année, le 12 juin, la journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde afin de mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les aider.
■ La lutte contre les filières de recrutement en Côte d’Ivoire
C’est bientôt les vacances scolaires. L’un des moments que choisissent les filières clandestines pour recruter des enfants souvent très jeunes pour les travaux exténuants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire. Une situation totalement illégale.
Selon l’association Jekawili, qui abat un gros travail dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants, ces filières usent d’un véritable stratagème pour faire entrer en toute illégalité en Côte d’Ivoire les enfants en provenance des pays limitrophes.
« Les recruteurs d’enfants qui travaillent dans les plantations profitent des vacances pour recruter des travailleurs, explique Martin Kouassi, chargé des programmes de l’association. Ils les mélangent aux enfants qui viennent en vacances, donc tous ces enfants sont considérés comme des vacanciers qui viennent en Côte d’Ivoire. A la frontière il y a des passages clandestins donc les enfants ne passent pas forcément aux postes-frontières. »
Ces dernières années, les autorités ivoiriennes se sont engagées à éliminer le fléau du travail des enfants. En prélude à la journée mondiale, N’Go Bakayoko, directeur de cabinet du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, a prévenu que « ceux qui continuent d’utiliser les enfants, malgré nos mises en garde, risquent de voir leur réputation ternie et leurs activités en pâtir ».
Entre 2012 et 2016, plus 4 000 enfants victimes ont été secourus, et plus de 3 000 personnes – policiers, gendarmes, journalistes, préfets, maires, etc. – ont été formées sur le sujet. Mais l’implication de tous est grandement souhaitée.
Source : RFI