Monthly Archives: May 2016
Mauritanie: dispersion violente d’une manifestation de Maliens

La police mauritanienne a dispersé à gaz lacrymogène, ce mercredi 11 mai, des ressortissants maliens qui manifestaient près de leur ambassade àNouakchott, après la mort de l’un de leurs compatriotes, il y a deux jours.
La police a réagi quand les manifestants commençaient à déborder de la zone de l’ambassade. Parlant au nom des manifestants, Nouhou Keïta, à déclaré à Alakhbar : « Des gens, qui contrôlaient le titre de séjour, ont trouvé notre compatriote sur un bâtiment où il travaillait comme maçon, au quartier « Cité plage » de Nouakchott. Et en tentant de s’échapper il est tombé du bâtiment».
Nouhou Keïta a ensuite menacé: «Nous allons rapatrier le corps de notre compatriote. Après, on ne va plus établir de carte de séjour. S’ils nous expulsent du pays, les Mauritaniens au Mali vont également rentrer».
Une source sécuritaire mauritanienne, a rapporté à Alakhbar que le défunt a été « arrêté parmi un groupe de voleurs et embarqué à bord d’un véhicule». Il aurait ensuit « tenté de s’échapper en sautant du véhicule », ce qui aurait conduit à sa mort.
Les manifestations ont par ailleurs accusé leur ambassade de les avoir « fermé les yeux» sur l’affaire. (Nous avons tenté en vain d’avoir la version des autorités diplomatiques maliennes).
alakhbar via cridem
Le maire de Nouadhibou écroué avec ordre de payer 196 millions d’ouguiya
Le juge d’instruction du tribunal de la wilaya ouest de Nouakchott a déféré mercredi à la prison civile le maire de la commune de Nouadhibou, Mohamed O. Matalla et le trésorier régional de la ville , Daha Sy pour malversations et mauvaise gestion.
O. Matalla qui dirige la deuxième plus importante mairie dans le pays, avait été arrêté il y a près de deux semaines par la police chargé des crimes économiques dans le cadre d’une enquête qui aurait décelé des malversations financières dans la gestion de la commune.
Selon les sources de Sahara Media, les deux hommes ont été sommés de payer 196 millions d’ouguiya.
Ces mêmes sources ajoutent que le maire avait déjà remboursé une partie du montant et s’était engagé à donner des garanties pour le reliquat.
Elles ajoutent par ailleurs que Mohamed O. Matalla pourrait obtenir, dans les prochains jours, une liberté provisoire.
Des proches du maire, membre du parti au pouvoir, soutiennent que l’homme a été une victime dans un dossier dans lequel l’ont impliqué des personnes encore loin des mains de la justice.
Selon ces mêmes sources l’enquête se poursuit et le dossier se compliquera dans les prochains jours au fur et à mesure que les investigations s’approfondissaient.
La mairie de Nouadhibou avait connu ces derniers mois une crise aigue qui a amené les conseillers du parti Al Karama de boycotter les réunions du conseil municipal et les sessions budgétaires.
Les salaires des travailleurs sont impayés depuis un an.
saharamedia
La Mauritanie risque l’instabilité si ses richesses ne sont pas mieux réparties : l’expert de l’ONU sur l’extrême pauvreté
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, Philip Alston, a déclaré aujourd’hui que la stabilité continue de la Mauritanie dans une région volatile risquerait d’être compromise à moins que les bénéfices de la croissance ne soient plus équitablement répartis.
« Le gouvernement doit fournir davantage d’efforts pour tenir sa promesse de lutter contre les séquelles de l’esclavage, et doit aller au-delà d’une approche de charité pour aller vers une approche qui reconnaît que chaque Mauritanien a un droit fondamental à l’eau, aux soins de santé, à l’éducation, et à l’alimentation», a déclaré M. Alston à la fin de sa première visite officielle* dans le pays.
Le Rapporteur spécial a décrit la Mauritanie comme un pays riche en ressources naturelles, et dont le système juridique n’accepte plus l’esclavage, qui a pu maintenir sa stabilité, et a, comparativement, bénéficié d’un niveau élevé d’aide internationale pour le développement.
Il a reconnu que des réalisations importantes ont été faites au cours de ces dernières années, en particulier en ce qui concerne les zones urbaines. Cependant, il a averti que 44% de la population rurale continuait à vivre dans une pauvreté écrasante dans des régions comme le Gorgol, le Brakna et le Trarza, qu’il a visitées.
« Pour beaucoup de personnes, le seul impact tangible des politiques de développement du gouvernement jusqu’à présent a été l’expropriation de leurs terres et leur attribution aux investisseurs à grande échelle et cela sans aucune compensation », a noté M. Alston.
« Les Haratines et les Négro-Mauritaniens sont systématiquement absents de toutes les positions de pouvoir réel et sont continuellement exclus de nombreux aspects de la vie économique et sociale », a dit l’expert. « Ces groupes représentent plus des deux tiers de la population, mais diverses politiques servent à rendre leurs besoins et leurs droits invisibles. »
Le Rapporteur spécial a noté qu’une reconnaissance officielle que des biens et de services tels que l’eau, les soins de santé, l’éducation, et l’alimentation sont des droits de l’homme « pourrait commencer à transformer la façon dont sont formulées et mise en œuvre les politiques de développement ».
« Au lieu de construire une école semblable au Taj Mahal pour 84 millions d’ouguiyas à Dar el Barka, l’Agence nationale de lutte contre les séquelles de l’esclavage, d’insertion et de lutte contre la pauvreté (Tadamoun) aurait pu entreprendre la construction de salle de classes additionnelles et de toilettes et soutenir le personnel des écoles périphériques qui sont tant dans le besoin », a noté M. Alston.
Mr. Alston a également souligné que « trop de programmes de développement social du gouvernement sont ad hoc et répondent davantage aux intérêts des circonscriptions électorales puissantes qu’aux besoins réels ». Il a appelé à la création d’un groupe des Amis de la Mauritanie, qui rassemblerait les principaux bailleurs de fonds, pour discuter des priorités en amont de leurs réunions régulières avec le gouvernement.
« Les bailleurs de fonds internationaux n’ont pas réussi à encourager le gouvernement à fonder son approche sur des principes, ni à être systématique dans son approche, et ont ainsi consacré beaucoup trop peu d’attention au type de coordination qui renforcerait considérablement leur impact combiné », a-t-il souligné.
Au cours de sa visite de dix jours en Mauritanie, l’expert des droits de l’homme a rencontré le gouvernement central et les autorités locales, les organisations non-gouvernementales, des représentants d’organisations internationales, et des personnes vivant dans l’extrême pauvreté à Nouakchott et dans différentes régions du pays.
le calame
L’éditorial du calame: Qui s’y frotte…
Ould Abdel Aziz est allé à Néma. Enfin ! Depuis près de deux mois, on ne parlait que de ça. La mobilisation battait son plein. Réunions sur réunions, conclaves, apartés, chacun fourbissait ses armes. Notables, chefs de tribus, cadres, personne ne voulait rater le jour J. Tous les regards étaient braqués vers l’Est, une région que se disputent l’ancien et l’actuel Premiers ministres. Ould Mohamed Laghdaf et Ould Hademine se battent désormais à fleurets plus ou moins mouchetés et sur la place publique, chacun revendiquant le plus d’alliés et n’hésitant pas à courtiser les partenaires de son adversaire. Si bien qu’en quelques jours, Néma est devenu un immense champ de bataille où pleuvent coups bas, crocs-en-jambes et pire, si pas affinités…Ould Abdel Aziz ne pouvait rêver meilleur scénario : une région qui lui est, en totalité apparemment, dévolue, des appartchiks qui se battent pour lui, comme des chiffonniers, des tribus en ordre de bataille, comme si l’Etat n’existait plus, et une foule vantant ses « mérites ». Largement de quoi enflammer l’ego de notre guide éclairé. Sur le terrain même où l’opposition avait réussi, il y a quelques semaines, une mobilisation sans précédent, le voilà à décocher flèche sur flèche. « Les opposants ne sont », dit-il, « qu’un conglomérat de menteurs et d’irresponsables qui ont déjà fait tant de mal à ce pays.Il n’est pas question de les laisser accéder au pouvoir […] Le dialogue aura bien lieu, dans trois ou quatre semaines, et ceux qui veulent y prendre part n’ont qu’à s’inscrire […] Le Sénat sera supprimé et des conseils régionaux seront désormais élus, pour assurer le développement des régions ». Le pouvoir ? Il n’en veut pas, assure-t-il. Sinon, « j’aurais pu être président dès 2005 ou 2007 ». L’économie ? Elle se porte à merveille, les caisses de l’Etat sont pleines et les indicateurs au vert. La lutte contre le terrorisme ? Le pays est sécurisé, la guerre, au Mali ne nous concerne pas et nous n’avons, bien sûr, jamais signé le moindre accord avec Al Qaïda. L’esclavage ? Inexistant, juste un fonds de commerce pour certains. Et de sortir, dans la foulée, « la » recette-miracle pour lutter contre la pauvreté : limiter les naissances. « Quand on a quinze enfants, c’est normal qu’on ait plus de problèmes qu’une famille qui en a deux », allusion, à peine voilée, à une communauté qui s’est bien sentie visée et l’a fait savoir bruyamment.
Que retenir, en fin de compte, de ce discours « historique » de Néma ? Qu’il y aurait un dialogue sous peu ? Rien n’est moins sûr. Spécialiste des effets d’annonce, Ould Abdel Aziz nous a accoutumés à le voir oublieraussi rapidement ses promesses qu’à les faire. Que la Constitution sera modifiée par référendum? Il ne demande pas plus.Encore lui faudra-t-il trouver la bonne formule. Car sénat ou conseils régionaux, peu lui chaut, ce qui compte, pour lui, c’est comment faire sauter le verrou des mandats présidentiels. Et il n’hésitera pas, une seconde, à s’y employer, pour peuqu’on lui laisse les mains libres. Une puissante mobilisation intérieure, conjuguée à de fortes pressions extérieures, ne seront pas de trop pour le faire fléchir. Nkurunziza et Sassou N’guesso sont là pour nous rappeler que le pouvoir grise. Mais la Mauritanie n’est ni le Burundi ni le Congo. Notre peuple a suffisamment souffert, depuis huit ans, pour n’avoir plus rien à perdre. Et à trop se frotter à sa couronne d’épines, Ould Abdel Aziz risque fort de s’y piquer. Lourdement.
Ahmed Ould Cheikh
COMMUNIQUE DE PRESSE KOSMOS ENERGY ANNONCE UNE DECOUVERTE IMPORTANTE DE GAZ AU LARGE DES COTES DU SENEGAL

La Société étend son taux de réussite de 100 pour cent au large de la Mauritanie et du Sénégal
DALLAS – 9 mai 2016 – Kosmos Energy (NYSE : KOS) annonce aujourd’hui que son puits d’exploration Teranga-1, situé dans la zone offshore du Sénégal, a réalisé une découverte significative de gaz. Situé dans le Bloc Cayar Offshore Profond, à environ 65 kilomètres au Nord-Ouest de Dakar, dans presque 1 800 mètres d’eau, le puits Teranga-1 a été foré jusqu’à une profondeur totale de 4 485 mètres. Le puits a rencontré 31 mètres (102 pieds) de zone productrice nette gazéifère dans un réservoir de haute qualité, dans le cible du Cénomanien inférieur. Les résultats du puits confirment qu’une zone utile gazéifère prolifique « in-board » s’étend approximativement 200 kilomètres, du puits Marsouin-1 en Mauritanie, jusqu’à la zone de Grand Tortue sur la frontière maritime, au puits Teranga-1 au Sénégal. Kosmos a maintenant foré cinq puits fructueux consécutifs d’exploration et d’évaluation dans cette zone utile, avec un taux de succès de 100 pour cent. Au cours de ces cinq forages, au Sénégal et en Mauritanie, la société a découvert une ressource brute d’environ 25 billions de pieds cubes, valeur moyenne espérée (« P Mean »), et estime que la zone utile pourrait contenir plus de 50 billions de pieds cubes de ressources potentielles. Andrew G. Inglis, le Président-Directeur Général, a dit, « Notre succès continu de l’exploration démontre que nous avons ouvert un bassin à l’échelle super-major dans la zone offshore de la Mauritanie et du Sénégal, avec un potentiel de ressources à l’échelle mondiale. Etant donné l’échelle et la qualité de la ressource gazière découverte le long de la tendance « in-board », notre priorité est de conduire cette ressource jusqu’au développement. Notre schéma prévisionnel de recherche est de faire mûrir les deux tests indépendants avec le potentiel pétrolier dans le nord de la Mauritanie et dans la zone « hors-bord» de la Mauritanie et du Sénégal, en vue du forage en 2017. » Kosmos fournira davantage d’informations sur la découverte de gaz de Teranga-1 lors de sa conférence téléphonique pour discuter de ses résultats pour le premier trimestre 2016 le lundi, 9 mai 2016, à 11h00, heure avancée de l’Est.
La conférence téléphonique sera accessible par téléphone et par webcast. Numéros à composer depuis l’extérieur : U.S. / Canada : +1.877.407.3982 International : +1.201.493.6780 Webcast : investors.kosmosenergy.com Kosmos détient une participation de 60 pour cent dans le puits Teranga-1, aux côtés de Timis Corporation Limited, qui détient une participation de 30 pour cent, et Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen), qui détient une participation de 10 pour cent.
Depuis 2014, Kosmos détient des droits de mener des travaux de recherche dans les zones des permis de Saint-Louis Offshore Profond et de Cayar Offshore Profond, en vertu de contrats de partage de production avec le Gouvernement du Sénégal. Concernant Kosmos Energy Kosmos Energy est une des plus grandes sociétés indépendantes d’exploration et de production de pétrole et de gaz, dont l’intérêt se porte principalement sur les zones frontalières et en émergence le long de la Marge Atlantique. Nos actifs comprennent une production existante et d’autres projets de développement majeurs au large des côtes du Ghana, ainsi que des permis de recherche avec un important potentiel d’hydrocarbures au large des côtes de la Mauritanie, du Portugal, de São Tomé et Príncipe, du Sénégal, du Suriname, du Maroc, et du Sahara Occidental. En tant que société éthique et transparente, Kosmos s’engage à faire les choses de la bonne manière. Les Principes de Conduite des Affaires de la Société expriment notre engagement à la transparence, à l’éthique, aux droits de l’homme, à la sécurité et à l’environnement. Vous pourrez en apprendre davantage sur cet engagement dans le Rapport de 2014 sur la Responsabilité d’Entreprise de Kosmos. Kosmos est cotée à la bourse de New York Stock et est négociée sous le symbole « KOS ».
Pour davantage d’informations, visiter www.kosmosenergy.com.
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Le présent communiqué de presse contient des déclarations prospectives dans le sens de la Section 27A de la Securities Act de 1933 et de la Section 21E de la Securities Exchange Act de 1934. Toutes déclarations, autres que des énoncés de faits historiques, comprises dans le présent communiqué de presse, qui font référence à des activités, événements ou développements qui pourraient avoir lieu selon l’attente, l’estimation ou l’anticipation de Kosmos, sont des déclarations prospectives. Les estimations et déclarations prospectives de Kosmos s’appuient principalement sur ses attentes et estimations actuelles pour ce qui est des futurs événements et tendances, affectant ou pouvant affecter ses affaires et activités. Bien que Kosmos soit d’avis que ces estimations et déclarations prospectives sont basées sur des hypothèses raisonnables, elles comportent des risques et des incertitudes, et elles sont énoncées au vu des informations actuellement disponibles à Kosmos. Les mots « anticiper », « croire », « prévoir », « s’attendre à », « envisager », y compris l’emploi du futur, ou des mots similaires, lorsqu’il sont utilisés dans le présent communiqué de presse, permettent d’identifier les déclarations prospectives. De telles déclarations comprennent de nombreux hypothèses, risques et incertitudes, dont une grande partie sont hors du contrôle de Kosmos, de sorte que les résultats réels peuvent différer des résultats implicites ou explicites exprimés par les déclarations prospectives. Davantage d’informations sur lesdits hypothèses, risques et incertitudes sont disponibles dans les documents déposés par Kosmos auprès de la Securities and Exchange Commission (« SEC »). Kosmos ne s’engage aucunement et n’a pas l’intention de mettre à jour ou de corriger ces déclarations prospectives pour refléter des événements ou des circonstances qui surviendraient après la date du présent communiqué de presse, sauf si une loi applicable l’exige. Le lecteur est donc prié de ne pas accorder une confiance exagérée à ces déclarations prospectives, qui ne sont valides qu’à la date du présent communiqué de presse. Toutes déclarations prospectives sont présentées, dans leur intégralité, sous réserve du présent avertissement.