Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: May 2016

Les FPC disposés pour le dialogue en perspective

Les FPC disposés pour le dialogue en perspectiveAlakhbar – Le parti non reconnu des FPC (ex FLAM) est fin prêt pour le dialogue politique en perspective, sollicité par le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz le 3 mai dernier à Néma, a dit son leader Samba Thiam.

Le dialogue c’est notre slogan a-t-il ajouté, précisant que la participation des FPC interviendrait dés la réception d’une invitation aux concertations attendues et l’organisation d’un débat profond de toutes les questions posées.

Il n’est pas important que le projet de conseils régionaux émane des FPC ou du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, mais que cela conduise à trouver une solution à la problématique de la coexistence, de sorte à réaliser l’unité entre les composantes de la société mauritanienne a-t-il conclu.

Traduit de l’Arabe par Cridem

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU M.P.R : vaste programme ambitieux !

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU M.P.R : vaste programme ambitieux !Le Mouvement Pour la Refondation (M.P.R), formation politique dirigée par Dr Kane Hamidou Baba tient à partager avec le peuple mauritanien sa Déclaration de Politique Générale (D.P.G), un vaste programme qui englobe tous les secteurs d’activités de la vie nationale.

Dans cette D.P.G, le M.P.R décline sa vision sur des thèmes d’intérêt national. Ainsi vous verrez dans cette DPG la pensée en profondeur du M.P.R sur l’unité nationale, la Démocratie,  les droits de l’homme, la politique économique et sociale ainsi que la politique extérieure.

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE

La République Islamique de Mauritanie, dans ses frontières territoriales, reconnues intangibles par l’O.U.A, est un Etat conventionnel crée par le colonialisme français, sur l’émiettement des pouvoirs traditionnels précoloniaux.

Sa population, musulmane dans sa totalité, est composée des communautés arabe, harratine, pulaar, soninké et wolof  qui se sont forgées, au cours de l’histoire, dans des espaces régis par des pouvoirs politiques spécifiques qui ont géré l’ « espace mauritanien », tissant des rapports marchands, matrimoniaux, religieux et militaires, jusqu’à la domination coloniale. La mainmise de la France finit par dominer et enserrer les communautés en présence dans l’espace politique actuel, appelé Mauritanie. Par la seule volonté coloniale, ces entités vont être réunies sans être réellement unies, par un pouvoir central unitaire qui impose sa volonté à tous.

Une rétrospective objective de notre parcours permet facilement d’identifier les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés dont le principal est celui de la construction d’un Etat moderne.

L’unité nationale, la démocratie, les droits de l’homme et les questions du développement économique et social, dans l’équité, constituent les axes prioritaires du Mouvement Pour la Refondation (MPR).

  1. L’Unité nationale :

Le MPR œuvrera pour une unité nationale reposant sur la reconnaissance, la jouissance effective et l’affirmation pacifique de la pluralité des identités culturelles dans tous les lieux de diffusion du pouvoir, de la culture, des informations, de la connaissance, de la justice et de la foi. Le respect de ces principes d’égalité d’accès des différentes communautés culturelles constituent un levier pour le renforcement du sentiment d’appartenance nationale, source de cohésion sociale.

L’instauration d’une paix intérieure durable passe par un Nouveau Pacte National (NPN). Bâti sur le socle de la refondation, le NPN intègre à la fois un contrat de confiance entre l’Etat et la société et un contrat de confiance entre l’Etat et le citoyen, comme mécanismes et réponses dans la recherche obstinée de l’intégration nationale.

Face aux fractures douloureuses nées des atteintes à l’unité nationale et à la cohésion sociale qui menacent d’un poids décisif la marche de notre pays vers la paix et le développement, le contrat de confiance entre l’Etat et la société devra faire une place aux groupes sociaux victimes de discriminations de toutes sortes. Pour résorber ces fractures sociales, récentes et/ou anciennes, dont la question du passif humanitaire et  toutes les formes d’esclavage et de pratiques associées, la protection des communautés contre la violence d’Etat, ainsi que des mesures de rattrapage demeurent un impératif catégorique. Tant du point de vue de la répartition du pouvoir, que de l’allocation des ressources publiques et des droits culturels, des concessions doivent être faites aux groupes primaires.

Cela passe par l’élaboration d’un pacte de l’unité servant de préambule à la constitution, mais aussi la mise en œuvre de politiques et programmes, dont l’aménagement du territoire dans le cadre d’un découpage administratif, régional et communal équitable.

Un tel contrat de confiance constitue pour le MPR, le socle du Nouveau Pacte qui suppose un dialogue devant aboutir au compromis national. Le vouloir vivre ensemble devra être codifié sur de nouvelles bases qui délimitent les rôles impartis aux institutions de l’Etat, à la société et aux citoyens. L’effort de solidarité nationale devra donc porter sur les politiques de rattrapages, particulièrement pour les communautés victimes d’oppression historique (Harratines) et de violence d’Etat (les négro-africains).

  1. La Démocratie :

L’autre dimension du Nouveau Pacte National est le contrat de confiance entre l’Etat et le Citoyen ; contrat qui, à terme, devra supplanter le premier par la mise en place d’institutions qui puissent survivre aux hommes. Il implique toute la problématique de l’ancrage de la démocratie dans notre pays, à travers la rationalisation de nos institutions démocratiques, la moralisation de nos pratiques politiques, par la lutte contre la corruption et l’instauration d’une nouvelle culture de citoyenneté.

Le MPR prône une démocratie basée sur la constitutionnalisation du mode d’accès au pouvoir, la séparation des pouvoirs, la clause d’éternité des articles ayant trait à la limitation des mandats et à la forme républicaine de l’Etat, tenant compte des spécificités et des réalités socioculturelles de la Mauritanie.

  1. Les droits de l’homme :

Le MPR préconise un dialogue national franc et sincère entre les différentes composantes du pays, pour mettre fin à la méfiance culturelle, aux crispations identitaires nées des discriminations et autres violations massives des droits de l’homme que constituent l’esclavage, le passif humanitaire, l’accaparement des terres, le déni de citoyenneté et les hiérarchies traditionnelles basées sur la naissance.

Par ailleurs, le MPR va accorder une attention toute particulière au déni linguistique qui porte atteinte aux droits culturels, à la qualité de la gestion de l’espace public et de l’expression de la citoyenneté.

  1. La politique économique et sociale :

Au plan économique, nos difficultés ont été particulièrement accentuées par une gestion peu soucieuse de l’intérêt national. Gabegie, clientélisme et tribalisme ont ruiné l’économie nationale et compromis durablement les chances d’un développement harmonieux et intégré. Les secteurs de production offrent  aujourd’hui un triste spectacle. L’affairisme et les scandales d’une couche sociale ont entrainé l’économie de tout un pays dans une impasse. Les sociétés d’Etat s’en vont en lambeaux au profit exclusif d’un lobby monolithique et arrogant. Cette jonction d’intérêts qui est aussi une compromission entre les tenants du pouvoir d’Etat et les milieux affairistes explique aujourd’hui le malaise profond de la société mauritanienne.

Les maux d’un chômage croissant se conjuguent à ceux de l’inflation galopante pour créer une situation inquiétante, et à terme explosive. L’horizon est bien bouché pour toutes les couches sociales défavorisées. Dans un contexte de crise, l’aide internationale, qui constitue un facteur important de développement, s’est considérablement ralentie, hypothéquant l’ensemble des investissements productifs, par la faute de politiques inappropriées, aventureuses et sans avenir.

S’agissant du secteur rural, dans sa dimension agropastorale, la priorité souvent proclamée dans les discours officiels de circonstance, a toujours été contredite par les faits. Les couches rurales qui constituent la majorité de notre population ont été au mieux abandonnées à elles-mêmes, au pire, victimes de l’arbitraire d’une administration gangrénée par le climat malsain d’affairisme autour des terres de la vallée. La dépossession des propriétaires terriens au profit des catégories de spéculateurs a été orchestrée au mépris de la loi, du bon sens et de la morale, créant ainsi des  désordres sociaux et tensions lourdes de conséquences.

Le MPR engagera une nouvelle réforme foncière qui tiendra compte de la tenure foncière traditionnelle, des nécessités du développement ; et qui facilitera l’accès à la terre pour tous les vrais agriculteurs. Compte tenu de son importance dans la formation du PIB et de sa contribution aux stratégies alimentaires et nutritionnelles, le MPR accordera une priorité à la valorisation des produits et sous-produits issus de l’Elevage.

De même, la composante environnement est une donnée essentielle de tout projet intégré de développement. Plus que tout autre pays, la Mauritanie devra accorder une attention particulière aux questions écologiques. C’est de la bonne organisation de la production agricole et pastorale, et de la protection de l’environnement que dépend, dans une large mesure, l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Au niveau du secteur de la pêche, les espoirs légitimes qui y avaient été placés sont transformés en désillusions. Des pratiques peu scrupuleuses et contraires à la réglementation ont aliéné la politique de l’Etat et conduit au marasme actuel. Ce secteur appelle une restructuration passant d’une politique de rente à une véritable intégration du secteur à la politique économique visant son industrialisation. A cet effet, la promotion de la pêche artisanale, pourvoyeuse d’emplois, ainsi que l’intégration du secteur dans l’économie nationale constituent une priorité. Aussi, la gestion des ressources doit se faire avec le souci de leur préservation pour les générations futures. Enfin, les accords de pêche doivent être conclus sur la base d’études fiables.

Le secteur minier, industriel et pétrolier connait aujourd’hui une fragilité accentuée par la conjoncture internationale difficile et le bradage des filières de production. Il s’agira de limiter l’extraversion de la SNIM et des autres sociétés nationales des mines (or et cuivre) pour leur intégration à l’économie nationale, tout en préservant leur compétitivité et le respect des engagements internationaux. L’intensification de la prospection et la recherche minière, le partenariat avec les sociétés internationales dans le cadre de sociétés mixtes à capitaux mauritaniens et étrangers et le renforcement d’une gestion transparente d’un fond pour les générations futures, constituent des mesures de défense de nos intérêts.

Le secteur bancaire est aujourd’hui en pleine crise. Il reflète de manière exemplaire la mauvaise santé de notre économie, mais aussi le pillage des richesses nationales par un lobby affairiste et sans scrupules. La nouvelle politique bancaire sera redéfinie sur la base d’une orientation plus judicieuse des crédits vers des projets de développement à caractère économique et social et devra corriger la tendance sélective actuelle, dans un souci de justice et de participation du plus grand nombre possible à l’œuvre commune de développement.

Charpente essentielle pour former le citoyen de demain et les ressources-hommes hautement qualifiées, notre système éducatif est malade. Dès son ascension au pouvoir, le MPR engagera, des réformes suite à des assises nationales de l’éducation, dans le double objectif de rendre l’école mauritanienne compétitive et facteur d’intégration nationale. Dans cette veine, une politique active en matière de formation des ressources humaines sera entreprise avec le recours à notre diaspora, dans le cadre d’une opération « Retour des cerveaux ».

Pour le MPR, les langues nationales sont des composantes de notre patrimoine culturel. Leur promotion par l’enseignement et leur vulgarisation est à la fois un devoir national et une exigence fondamentale de développement. La politique culturelle du parti sera entièrement tournée vers la recherche constante de l’intégration nationale.

D’une manière générale, notre politique est tournée vers le choix d’une économie libérale et sociale, soucieuse de favoriser l’initiative privée et d’accroître les richesses nationales de notre pays. L’Etat veillera à la libre concurrence, mais aussi aux équilibres nationaux, sociaux et locaux dans l’optique d’un développement intégré et d’une justice nationale et sociale.

Au plan social, certaines catégories sont mal intégrées, en particulier les harratines, les femmes, les jeunes et les handicapés. L’égalité des chances de tous les citoyens devant la formation, l’emploi, la santé pour réduire les écarts sociaux, est l’une des préoccupations majeures d’une société de justice et de progrès. L’esclavage existe encore, parce que les conditions objectives de son maintien n’ont jamais été sérieusement combattues. On n’élimine pas l’esclavage par des décrets sans effets juridiques réels. Toute loi-cadre de suppression de l’esclavage doit être soutenue par des mesures d’accompagnement qui permettent à l’esclave de gagner librement et dignement sa vie. Pour ce faire, l’Etat devra mettre en œuvre un programme économique et social spécifique afin d’enrayer les fondements économiques, juridiques et idéologiques de toutes les pratiques esclavagistes.

L’émancipation de la femme sera une émancipation dans le sens de la complémentarité. La femme, sujet historique, devra avoir les mêmes droits sociaux que l’homme au travail, à la formation, à l’information, à la culture valorisante, tant traditionnelle que moderne. Cette émancipation sera soutenue par un code de la famille apte à garantir ses droits et conforme aux exigences du développement.

Le secteur de la santé est pratiquement négligé. Les formations sanitaires générales et spécialisées sont d’un nombre réduit et remplissent mal leur rôle par la carence en ressources humaines, le sous-équipement et les problèmes de maintenance. Le nombre de cadres et agents de la santé reste infiniment réduit et mal répartis pour couvrir les besoins. La lutte contre les grandes endémies (paludisme, fièvre du Rift, maladie de la dingue, etc.) laisse à désirer. La privatisation du sous-secteur pharmaceutique, si nécessaire soit-elle, a été faite de manière anarchique que la population est menacée par la vente incontrôlée de divers médicaments.

La nouvelle politique de la santé veillera à l’assainissement de ce secteur et tiendra plus sérieusement en compte les besoins régionaux en équipements, en personnel qualifié et en dotation. Une priorité sera accordée aux soins de santé primaire et à la protection de la mère et de l’enfant.

La nouvelle politique du travail et de l’emploi sera sous tendue par le principe que l’homme est la ressource des ressources dans tout développement économique et social. Il s’affirme et s’anoblit par le travail. Il doit donc être sécurisé par un emploi stable. Le MPR combattra efficacement le chômage. Des politiques sectorielles de développement seront menées dans le sens de l’accroissement des ressources pour tendre vers le plein emploi.

L’Etat portera une attention particulière à la catégorie des handicapés. Des établissements spécialisés seront chargés de les assister et leur insertion dans la vie sociale doit être l’une des priorités de toute politique sociale d’intégration.

Aucune politique conséquente de la jeunesse et des sports n’a été élaborée depuis l’indépendance de notre pays. La jeunesse est très insuffisamment encadrée. Les déperditions scolaires, de plus en plus nombreuses ont lancé dans les rues des jeunes urbains, échappant à leur famille et soumis aux lois de la drogue, de la criminalité et de la prostitution. La jeunesse rurale, le plus souvent analphabète, participe insuffisamment aux activités productives. Au plan sportif, les infrastructures font défaut et les cadres de la jeunesse et des sports sont sous-employés. La jeunesse sera désormais encadrée et orientée vers des tâches de développement économique, culturel et social. Son insertion sociale sera la préoccupation constante d’une société de justice.

  1. La politique extérieure

Pays charnière entre le monde arabe et l’Afrique noire, la Mauritanie appartient naturellement aux ensembles régionaux ayant en commun des caractéristiques humaines culturelles et des intérêts communs (Union Africaine, UMA, OMVS, Ligue Arabe, CEDEAO, OCI, Francophonie, Communauté des Etats Sahélo-Sahariens, etc.). Notre pays devra occuper toute sa place dans le concert des nations par, une politique de bon voisinage et de coopération avec les autres pays. La politique étrangère du MPR s’attèlera à la réintégration de la Mauritanie à la CEDEAO et contribuera, dans le cadre des Nations Unies et de l’UMA, à une solution juste et durable acceptée par tous, du conflit du Sahara occidental.

L’étroitesse du marché national et la faiblesse de la demande solvable imposent à notre pays, la recherche d’espaces économiques viables. Il s’agira, pour le MPR, de réintégrer la Mauritanie au sein de l’espace économique de la CEDEAO et d’adhérer à l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) pour sécuriser les investissements et créer un environnement économique favorable.

Le MPR soutient la création d’un Etat palestinien indépendant et viable, ayant pour capitale Al Qods, le retour inconditionnel de tous les réfugiés palestiniens et l’évacuation totale des territoires syrien et libanais occupés.

Il réaffirme son attachement à la préservation de la paix, au développement des rapports d’amitié et de coopération avec l’ensemble des pays du monde,  au respect mutuel de la souveraineté et des intérêts de tous.

Mouvement Pour la Refondation                                           

 

RAPIDEINFO

Concertations politiques : Se dirige-t-on ver un remake du dialogue de 2011 ?

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Officiellement annoncé dans 4 semaines au cours du discours du Président de Néma du 3 mai dernier, le lancement du dialogue politique devra arithmétiquement intervenir à la fin du mois courant. Un cap corroboré par l’annonce de la position de participation ou non de l’APP, prévue le 30 mai selon son leader Messaoud Ould Boulkheir.

Côté forum, c’est toujours la politique de la chaise vide qui pointe à l’horizon, tant que l’engagement écrit n’est pas fait par autorités, augurant ainsi un remake du dialogue de 2011, boycotté par l’opposition radicale. Les concertations politiques entre le pouvoir et l’opposition arrivent au galop, avec leur coup d’envoi attendu fort probablement au début juin.

Plusieurs éléments attestent cette orientation dont le discours du Président mauritanien et l’annonce officielle de l’APP de sa position fin mai. Selon une première lecture des tendances du dialogue, les concertations se tiendront coute-que-coute, avec ou sans l’opposition radicale, toujours campée sur sa position initiale de Boycott et d’exigence d’un document écrit attestant l’engagement des officiels de respecter les clauses des pourparlers. 

Toutefois l’APP et El Wiam de Boidiel Ould Houmeid ainsi que certains dissidents du RFD (Ould Moine, Bilal Ould Werzg) peuvent rejoindre le navire du dialogue, si l’on se fie à leurs appels sporadiques et à leur quasi-amateurisme politique face pour tirer le pays de l’impasse politique qui perdure depuis 2009. 

C’est là donc un remake du dialogue d’octobre 2011 qui prend petit à petit forme, avec certes quelques exceptions, notamment la possibilité pour les différents participants d’arriver à un demi satisfaction et à un consensus dont le premier gagnant est le pouvoir en place, ayant en clef les bénédictions majoritaires de consolider ses acquis et de prolonger sa mainmise sur l’avenir du pays.

Ce qui pourrait aussi être capitalisé par les dirigeants du pays pour optimiser l’agenda post 2019 avec l’amendement constitutionnel et le fameux troisième mandat présidentiel. 
L’Eveil-Hebdo via cridem

 

mauriweb.info

Alerte : La Cour suprême ordonne la libération de Biram et Brahim

altFortement attendue, la Cour Suprême a rendu son verdict  ordonnant ce mardi 17 mai, la libération des deux principaux dirigeants abolitionnistes Biram Dah Abeïd et Brahim Bilal Ramdhane. Détenus depuis 17 mois, Biram et Brahim avaient été condamnés en janvier 2015, à deux ans de prison pour « rébellion non armé » par la cour correctionnelle d’Aleg. Peine confirmée en aout 2015 par la Cour d’appel d’Aleg. Selon la Cour suprême, « la période de détention de Biram  et de Brahim ne devait pas dépasser 12 mois », qualifiant de «fausses» les appréciations du tribunal de première instance de Rosso, 15 janvier 2015, et de la Cour d’appel d’Aleg, du 20 août 2015. Biram et Brahim avaient été arrêtés, le 11 novembre 2014  à Rosso, en compagnie de neuf autres militants de IRA, suite à l’organisation d’une caravane contre «l’esclavage foncier» et «l’expropriation foncière ».

Cette libération constitue un geste d’apaisement du pouvoir acculé dans ses derneirs retranchements depuis le discours polémique du Chef de l’Etat à Néma sur la « sexualité des haratines » et l’esclavage.
C’est sans doute un signal fort envoyé aux partenaires au développement virulents ces derniers temps sur la justice. Des milliers de militants de IRA avaient convergé depuis les premières
heures de la matinée devant la Cour Suprême.
Suite au prononcé de la Cour Suprême, les sympathisants du mouvement abolitionniste ont décidé de rallier la prison civile attendant ainsi la sortie de leurs leaders.
Les autorités sécuritaires avaient de leur côté élevé le niveau d’alerte sécuritaire à Nouakchott.

 

le calame

Déclaration des avocats pour la protection de l’indépendance, de la dignité et du statut de la profession

1-  Profondément attachés  aux  valeurs  universelles de démocratie, de liberté et  de justice ; à l’indépendance de l’avocat, dans l’exercice de sa profession,  vis-à-vis de tous les pouvoirs et singulièrement à l’égard du pouvoir politique ;  au droit imprescriptible  de tous les justiciables  à un procès équitable et juste ;

2- Croyants  profondément  aux préceptes de l’Islam rejetant toute forme d’injustice, de duplicité ou  de soumission, feinte ou réelle,  aux gouvernants dans  l’exercice du service public    judiciaire. 

3- Déterminés  à  continuer , comme par le passé,  notre  longue lutte pour  l’introduction et l’ancrage de ces valeurs à tous les échelons de notre administration publique et de notre  justice en particulier  ;

4- Résolument décidés à apporter, par notre action quotidienne dans  le prétoire et ailleurs,  notre contribution à l’avènement d’un véritable état de droit dans notre pays ;

5-Habités et mus  par une perception claire de la  signification de la robe d’avocat  qui n’est pas un simple accoutrement ornementé d’hermine mais une toge incarnant,  pleinement pour tous les avocats, les nobles valeurs qui fondent  notre profession : dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. 

6- Ayant  pris connaissance, du discours  prononcé  au nom de l’ensemble des avocats par  le  Bâtonnier    louangeant t à l’excès   le  président de la République, chef du pouvoir exécutif, lors  de la cérémonie solennelle d’ouverture de l’année judiciaire tenue le 18/4/2016, au Palais de justice,  

7- Constatant que pour appuyer ses propos dithyrambiques, le bâtonnier a osé procéder à la remise solennelle d’une robe d’avocat  au Chef de l’Etat qui, tout en acceptant de la porter pour la circonstance, s’est interrogé en public sur  la légalité et la pertinence  de ce  geste ;

Nous, avocats inscrits au Barreau Mauritanien, signataires de la présente  déclaration    :

  • Déplorons, vivement, qu’au lieu de présenter avec modération, responsabilité et dignité des solutions aux dysfonctionnements multiples  et insuffisances unanimement décriés de notre système judiciaire, dont ceux imputable à notre profession Monsieur le bâtonnier s’est livré à un exercice d’allégeance  moyenâgeuse;
  • Rappelons au bâtonnier et aux membres du Conseil de l’ordre l’obligation de réserve qui pèse sureux dans l’exécutionde la mission de représentation qu’ils exercent au nom des Avocats ;
  • Lançons un appel à tous nos confrères pour qu’ilss’unissent pour dénoncer  et mettre en échec toute action visant à compromettre  l’indépendance,  la dignité et la responsabilité au sein de notre profession. 

LES SIGNATAIRES

Liste des signataires de la déclaration des avocats  qui reste soumise à la signature des avocats directement ou par le contact de l’un des signataires

  1. Yacoub DIALLO
  2. Brahim ould EBETY
  3. Yarba ould AHMED SALIH
  4. Yezid ould YEZID
  5. Mohameden ould ICHIDOU
  6. Hacen ould MOCTAR
  7. Mohamdy ould BABAH
  8. Abdel Kader ould MOHAMED SAID
  9. Fatimata M’BAYE
  10. Mohamed Mahmoud ould EMATE
  11. Mahfoudh ould BETAH
  12. Ahmed Salem ould BOUHOUBEYNI
  13. Brahim ould DY
  14. Mohamed Sidi ould ABDERRAHMANE
  15. Mohamed ould MOCTAR
  16. Ahmed Baba ould SBAI
  17. Mohamed Ahmed ould HADJ SIDI
  18.  Mohamed Lemine ould BAH
  19. M’barek HACEN SALL
  20. Alioune ould DJEBAB
  21.  Ahmed Salem ould ELBECHIR ould ELVADEL
  22. Salem ould DOUERI
  23. MED LEMINE O/ ABDEL HAMID
  24. Bah ould M’BAREK
  25. Mohamed Yahya ould OUMAR
  26. Mohamed Ould Ahmed Miske
  27. Tah ould ZEINE
  28. Mohamed ould MOUSTAPHA
  29. Zekeriya Mohyidine ould BILAL
  30. Mohamed ould BABAH ould DEIDAH
  31. Yahya ould VETEN
  32. Mohamed Elmoktar ould TAKI
  33. Taleb Ahmed ould MOHAMED AHMED
  34. Ahmed Salem ould BOUBAKAR MAALOUM
  35. Brahim DIARA
  36. Cheikh ould SIDI MOHAMED
  37. Ahmed ould ELY
  38. Mine ould ABDALLAH
  39. Mohamed M’Barek ould AHMED VALL
  40. Moustapha ould MAAWILLA
  41. Jemila mint ICHIDOU
  42. Ahmed ould MOHAMED MAHMOUD dit Haidate
  43. Mohamedou ould DHMINE
  44. Mohamed Abdarrahmane ould MOHAMED ELHACEN
  45. Ahmed Bezeid O/ Med EL MAMI
  46. Cheikh ould BAH DAH
  47. Abderrahmane Ould DEIHI
  48. Abderrahmane dit Yemihlouould CHEIKH

Source: le calame