Monthly Archives: October 2015
L’Organisation des Nations Unies a 70 ans
La Journée des Nations Unies célébrée ce samedi 24 octobre 2015 marque cette année le 70e anniversaire de l’’Organisation des Nations Unies (ONU), a-t-on appris sur le site de l’organisation internationale.
La Charte des Nations Unies, le document fondateur de l’organisation, est en en effet entré vigueur le 24 octobre 1945. La Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’URSS et la majorité des autres pays signataire venaient alors de ratifier le texte. Ainsi donc, cela fait aujourd’hui 70 ans jour pour jour que l’ONU existe.
Selon le site de l’organisation internationale, l’expression « Nations Unies », suggérée par le Président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, est apparue au cours de la Seconde guerre mondiale.
‘’Elle fut utilisée pour la première fois dans la Déclaration des Nations Unies du 1er janvier 1942, texte par lequel les représentants de 26 pays se sont engagés à poursuivre ensemble la guerre contre les puissances de l’Axe’’.
‘’Au printemps 1945, les représentants de 50 pays se sont rencontrés lors de la Conférence de San Francisco afin d’élaborer la Charte des Nations Unies. Les propositions rédigées par les représentants de la Chine, des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’URSS entre août et octobre 1944 à Dumbarton Oaks (États-Unis), ont servi de base à leurs travaux’’.La signature de la Charte par les représentants des 50 futurs États Membres a eu lieu le 26 juin 1945.
Jeudi, à la veille de la célébration du 70ème anniversaire de l’ONU, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a souligné que ‘’l’Organisation restait un phare pour toute l’humanité et que le drapeau bleu des Nations Unies était une bannière d’espoir’’.
‘’Dans tous les pays du monde, le drapeau national est un signe de fierté et de patriotisme. Mais il y a un seul drapeau qui appartient à tous. Ce drapeau bleu de l’Organisation des Nations Unies était une bannière d’espoir pour moi pendant mon enfance dans une Corée en guerre. Soixante-dix ans après sa création, l’Organisation des Nations Unies demeure un phare pour toute l’humanité’’, a déclaré M. Ban.
A l’occasion de la célébration de sa journée, l’ONU a annoncé le lancement ce samedi 24 octobre de la campagne ‘’Le Monde en bleu ONU’’.
‘’Dans le cadre de cette campagne, près de 300 monuments emblématiques dans environ 75 pays, de l’opéra de Sydney en Australie, aux grandes pyramides de Gizeh en Egypte, en passant par la statue du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro et à l’Empire State Building à New York, seront illuminés en bleu, la couleur des Nations Unies’’, apprend-on sur le site de l’ONU.
Auteur: Aps – APS
Tragédie de La Mecque: l’impossible identification des victimes
Un mois après, la bousculade meurtrière au pèlerinage de La Mecque, le bilan ne cesse de s’alourdir, avec désormais plus de 2200 morts, selon des chiffres donnés par trente-quatre pays. Il semble que les autorités saoudiennes rencontrent des difficultés à identifier toutes les victimes. Cette tragédie est la plus meurtrière de l’histoire du Hajj depuis 1990.
Ce sont des centaines voire des milliers de victimes qui n’ont toujours pas été identifiées. La plupart de ces pèlerins sont venus à La Mecque effectuer le Hajj, par leurs propres moyens, ils n’étaient donc pas référencés dans une agence de voyages homologuée.
Beaucoup d’entre eux ne portaient pas de papiers d’identité, tradition oblige ! Les hommes doivent être nus sous leur habit blanc. Difficile dans de telles conditions de les identifier. De plus, aucun parent ou proche ne s’est manifesté auprès des organisateurs, ce qui complique forcément la tâche des autorités saoudiennes.
En revanche, d’autres victimes font en ce moment même l’objet de tests ADN. Il faut localiser les familles, les contacter, et parfois faire venir un des membres en Arabie saoudite. Une démarche qui prend énormément de temps.
Deux jours après la tragédie, le bilan officiel faisait état de 769 morts. Un mois après, il a plus que triplé. Aucune information ni décompte des victimes par nationalité n’ont depuis été communiqués par Riyad.
Les pays qui ont perdu de nombreux ressortissants, dont l’Iran qui déplore 464 victimes, attendent avec impatience les résultats de l’enquête. Une enquête diligentée par le roi Salman, le jour même de la catastrophe. Aucun résultat n’est disponible à ce jour.
Auteur: Clarence Rodriguez – RFI
Forum des affaires sénégalo-mauritanien
Le Premier ministre sénégalais Mahammed Boun Abdallah Dionne a exhorté vendredi les secteurs privés sénégalais et mauritanien à organiser, de façon régulière, un forum des affaires alternativement dans les deux pays.
‘’Le secteur privé, véritable locomotive du développement, est appelé à jouer un rôle fondamentalement. J’exhorte, à cette fin, les secteurs privés de nos deux pays à organiser de façon régulière un forum des affaires, alternativement dans l’un ou l’autre pays’’, a-t-il dit.
Le Premier ministre s’exprimait à l’occasion de la 12-ème Session de la Grande Commission mixte de coopération entre le Sénégal et la Mauritanie, une rencontre qu’il a co-présidée à Dakar avec son homologue mauritanien, Yahya Ould Hademine.
Selon le Premier ministre sénégalais, cité par l’APS, la tenue régulière du forum d’affaires doit se faire conformément aux recommandations de la 10-ème session de la commission mixte, réitérées par la 11-ème session de la grande commission mixte de coopération.
Mahammed Boun Abdallah Dionne a invité les experts des deux pays à accorder ‘’ une attention particulière ‘’ aux domaines qui préoccupent davantage les peuples sénégalais et mauritanien.
Il a cité, entre autres domaines, la pêche, l’agriculture, l’élevage, le transport routier, l’énergie, la libre circulation des personnes et des biens, et les infrastructures.
‘’Il nous appartient d’agir en conjuguant nos efforts pour finaliser les études et trouver les financements nécessaires à la réalisation du pont de Rosso, qui aura un impact certain dans la promotion de la coopération économique et commerciale entre nos deux pays’’, a souligné M. Dionne.
Il a suggéré d’examiner les voies et moyens de lever la rupture de charge dans le transport routier entre les deux pays.
Pour sa part, Yahya Ould Hademine souhaite que la rencontre permette ‘’d’ouvrir de nouveaux horizons dans le sens de la consolidation des relations de coopération, de bon voisinage, de fraternité et d’amitié entre les deux pays’’.
le calame
Fatimata Mbaye médaillée d’or de la ville de Grenoble
Me Fatimata Mbaye a été honorée dans l’Isère. Celle que l’on surnomme « l’avocate courage des droits de l’Homme en Mauritanie » a reçu la médaille d’or de la ville de Grenoble des mains d’Eric Piolle, lors de la rentrée officielle du barreau grenoblois.
Le parcours de l’invité d’honneur, Fatimata Mbaye force le respect, fait remarquer le site local l’essor. « A 56 ans, l’avocate mauritanienne traîne derrière elle un parcours lourd, porté à force de volonté, de courage et de besoin de justice. Mariée de force à 12 ans, émancipée, première femme avocate inscrite au barreau de Nouakchott, emprisonnée et torturée 5 ans durant pour avoir pris position contre les discriminations et le trafic d’êtres humains, elle est aussi la première personne venue d’Afrique à recevoir le prix international des Droits de l’Homme de Nuremberg (1999). Plus tard (2012), elle reçoit des mains d’Hillary Clinton, le prix américain « Traffcking in persons report », mentionne le site. Aujourd’hui, elle ajoute à son parcours
d’être la présidente de l’association mauritanienne des Droits de l’Homme. Sa mission : défendre, accompagner, soulager les « sans voix», «Défendre ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un avocats ». « Enfiler la robe, c’est aussi éclairer la société », résume-t-elle en une phrase..
le calame
Dialogue pouvoir-opposition: Les «mesures de confiance» du FNDU
Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) vient de décliner l’invitation à prendre part au dialogue que le pouvoir entend organiser ce 20 Octobre. Une réponse qui ne surprend personne, dans la mesure où le FNDU ne faisait planer la moindre ombre de doute sur sa position de boycott de ce qu’il considère comme un monologue.
Dans sa réponse au Premier ministre, le FNDU réitère d’abord sa disposition au dialogue, rappelle les différentes expériences qu’il a vécues avec le pouvoir et qui, indique-t-il, « ont toutes échoué », à cause du « manque de sérieux et de franchise du gouvernement ». Déjà surpris par la convocation des journées préliminaires de concertations pour un dialogue inclusif, alors que des échanges préparatoires étaient en cours, le FNDU continue à douter de la « sincérité » du gouvernement et exige, pour aller à la table de négociation, le retour au processus d’Avril-Mai.
Un niet intervenant en pleine tractations enclenchées par Abdessalam ould Horma, le président de la Convergence pour l’Unité et la Pacifique Alternance Démocratique (CUPAD). Des tractations qui visent à rapprocher les positions du pouvoir et de l’opposition, après le boycott de la CUPAD et sa demande de report des journées préliminaires de concertations pour un dialogue inclusif que le gouvernement a organisées unilatéralement en Septembre dernier. Consciente qu’un dialogue sans l’opposition ne saurait mettre fin à la tension politique qui habite la Mauritanie, depuis le putsch, en Août 2008, contre Sidi ould Cheikh Abdallahi, la CUPAD tente de sortir le pays de l’impasse, en conviant le pouvoir et le FNDU à se parler. Même si ses premières déclarations laissent apparaître un certain optimisme, l’initiative du président de la CUPAD n’aurait, de l’avis des observateurs et des acteurs politiques, que de maigres chances de prospérer. D’abord, parce que rien ne laisse présager que le gouvernement revienne sur son agenda issu des journées de concertations, ni qu’il donne, au président de la CUPAD, la moindre des « mesures de confiance » que réclame l’opposition depuis belle lurette. Ensuite, parce que le FNDU reste cramponné sur sa position, exigeant la reprise du processus enclenché avec le pouvoir en Avril et Mai derniers. Seuls les documents échangés, à l’époque, entre les deux parties doivent, de l’avis du FNDU, servir de base de discussions préparatoires à tout dialogue.
Autre interrogation, la CUPAD semble divisée quant à sa démarche. A en croire certaines informations, sinon rumeurs, le président de l’APP, Messaoud ould Boulkheïr, un des poids lourds de la coalition, ne serait pas partant pour un dialogue sans le FNDU. Celui-ci venant de mettre fin à tout suspens en la matière, on voit mal comment sortir de l’ornière… Quant au gouvernement, il reste assez discret sur les préparatifs de « son » conclave.
Les commissions de l’UPR
De son côté, l’UPR, principal parti de la majorité, a pris les devants en mettant en place cinq commissions pour préparer le « dialogue ». Dié ould Sidaty préside la commission du dossier politique, Khadijettou Mamadou Diallo hérite du dossier social, le dossier culturel et éducatif échoit à Oumar ould Matalla, celui de l’économie à Sidi ould Zeïn et, enfin, la société civile et le volontariat sera dirigé par Fatimata Bass. Une chose est au moins sûre : en mettant en place ses commissions, l’UPR prouve qu’il ne donne aucune chance aux tractations en cours. On se demande, de surcroît, ce qu’il reste de la majorité présidentielle. Où sont passé les autres partis ? Certains de leurs responsables n’avaient de cesse de dénoncer l’hégémonie de l’UPR. On ne les entend plus et celui-ci paraît simplement engagé à leur imposer de prendre tous le train en marche.
Dialoguer pourquoi ?
Résoudre les problèmes qui se posent à un pays : tel semble la finalité de tout dialogue politique. Mais quels problèmes ? Si l’économie, le social et le culturel mériteraient un attention particulièrement soutenue, on s’obnubile beaucoup, en Afrique, a fortiori donc, chez nous, sur le politique, et, depuis les accords de Dakar, nos spécialistes en la matière n’ont eu de cesse de privilégier le contentieux politique hérité de « l’alternance par la force » du 6 Août.
De ce fait, le dialogue politique en Mauritanie doit apporter, en plus des propositions concernant l’unité et la cohésion de la Nation, des solutions concrètes afin que la plus grande part possible de l’opposition puisse reprendre place dans les institutions démocratiques que sont les mairies et le Parlement. Cela exige la refondation de toutes les structures de gestion des élections (CENI, ANRTPS) et, surtout, leur transparence, ainsi que l’indépendance des Cours constitutionnelle et suprême, la neutralité de l’administration et de l’armée, etc.
Le dialogue politique de 2011, entre le pouvoir et trois partis de l’opposition, a apporté, il faut le reconnaître, une éclaircie sur certaines questions nationales. Nous disposons, par ailleurs, d’un bon arsenal juridique sur la question de l’esclavage, ce qui ne l’empêche pas de rester une grosse pomme de discorde entre le pouvoir et les organisations de défense des droits humains. Car le manque d’application effective, par le pouvoir, tant des recommandations du conclave de 2011 que des dispositions légales criminalisant l’esclavage n’a cessé d’interroger et reste une grosse entrave à la bonne gouvernance du pays.
Contrairement aux dialogues politiques précédents, notamment celui de 2011, les journées préliminaires de concertations, très proches d’états généraux ou de conférences nationales, n’ont omis quasiment aucune question nationale mais… sans une partie notoire des Mauritaniens que le gouvernement semble avoir, à dessein, écartée du jeu. N’ayant pas, non plus, clairement explicité ses attentes, il laisse se développer nombre de supputations : on le suspecte ainsi de préparer une consultation populaire pour modifier la Constitution, afin d’offrir troisième mandat, sur un plateau, à l’actuel président. Une situation à l’instar exact du référendum convoqué, au Congo, le 25 Octobre prochain, pour se prononcer sur une nouvelle Constitution visant à permettre, au président Sassou, de rempiler une nouvelle fois, et que l’opposition congolaise qualifie de « coup d’Etat constitutionnel ». A ces « allégations », le pouvoir n’apporte pas de réponse, certains de ses responsables se contentant d’affirmer que le président respectera la Constitution qui limite les mandats à deux.
En fin de compte, monologue dialoguiste ou poursuite des tractations de la CUPAD ? Face à l’attitude suspecte du pouvoir, certains jugent inopportune toute discussion avec lui : pour eux, le Président, réélu en 2014, doit gouverner avec la majorité dont il dispose jusqu’au terme de son mandat. Quant à l’opposition, il lui faut se focaliser sur 2019 et se préparer pour une alternance par les urnes. Tel leur paraît l’unique et gros défi à relever, face à un pouvoir qui n’a pas abattu toutes ses cartes.
DL
le calame