Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 01/07/2015

Révélations de Snowden : comment les USA aident Israël et recrutent les djihadistes de Daesh

Edward SnowdenEdward Snowden

Glenn Greenwald l’avait dit : « Snowden fera d’autres révélations importantes à propos d’Israël. » Et c’est ce qui s’est passé. Le journaliste britannique qui a déclenché le scandale des écoutes illégales mises en place par la National Security Agency (l’affaire dénommée le ‘Datagate’) revient à la chargesur son site The Intercept. Les tout derniers documents top-secret examinés par Greenwald parmi les quelque 1,7 million de fichiers fournis par l’ex-agent de la CIA [et fondateur du site Wikileaks] Edward Snowden, éclairent d’un jour nouveau l’agression israélienne contre les Palestiniens de Gaza, une nouvelle fois d’actualité. Ils mettent notamment en évidence l’implication directe des USA et de leurs principaux alliés. Au cours des dix dernières années – selon ces documents – la NSA a fortement augmenté son soutien, financier, en armes et en informations, à son homologue israélienne, l’unité 8.200 (aussi appelée ‘ISNU Sigint’).

La coopération entre les deux agences a débuté en 1968 et a formé la base des relations étroites qui existent actuellement entre les autres agences de renseignement israéliennes et celles américaines, comme la CIA, le Mossad et la division des opérations spéciales.

Des services secrets alliés dans le but de tenir sous contrôle plusieurs objectifs et aussi « les pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, du golfe Persique, du Sud-Est asiatique et les Républiques islamiques de l’ex-Union soviétique. » Dans de nombreux cas, la NSA et l’ISNU ont collaboré avec les agences de renseignement britanniques et canadiennes, le GCHQ et le CSEC. On découvre aussi l’aide de certains pays arabes comme la monarchie jordanienne, et le rôle des forces de sécurité de l’ANP dans la fourniture de services d’espionnage essentiels pour identifier et frapper des « objectifs palestiniens. » The Intercept montre également un reçu de paiement daté du 15 avril 2004.

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Les agressions répétées contre la population de Gaza – explique Greenwald – ne seraient pas possibles sans le soutien des USA, toujours prompts à satisfaire les requêtes belliqueuses d’Israël, comme cela s’est produit avec les 225 millions de dollars additionnels approuvés pour financer le système de missiles israélien. Une attitude qui tranche avec le présumé rôle de médiateur affiché ostensiblement par les États-Unis dans le conflit israélo-palestinien. Des faits qui affaiblissent d’autant les paroles prononcées par Barack Obama, comme si le président US n’était qu’un simple spectateur face au massacre des enfants de Gaza (« C’est effrayant de voir ce qui se passe là-bas. »)

The Intercept fait observer qu’Obama parle de [la tragédie de] Gaza comme s’il s’agissait d’une calamité naturelle, d’un événement incontrôlable auquel le gouvernement des USA assiste impuissant. D’après les documents diffusés par Snowden, actuellement réfugié en Russie, la CIA et le Mossad ont entrainé Abu Bakr Al-Baghdadi, l’actuel leader de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L’EIIL, qui prône le retour au « Califat » a initialement été constitué en Égypte pour combattre le gouvernement de Bashar al-Assad. Il a reçu des armes de la part du renseignement US et de celui du Royaume-Uni, et des financements de l’Arabie Saoudite et de la monarchie du Qatar.

Abu Bakr Al-Baghdadi a été prisonnier à Guantanamo de 2004 à 2009. Au cours de cette période, la CIA et le Mossad l’auraient recruté pour fonder un groupe en mesure d’attirer des djihadistes de différents pays vers un endroit précis, et ainsi les tenir loin d’Israël. Pour Snowden, « la seule solution pour protéger l’État juif est de lui créer un ennemi à ses frontières, mais en le dirigeant contre les états islamiques qui s’opposent à sa présence. » Une opération secrète dénommée « Nid de frelons ».

L’étroite collaboration entre les services de renseignement de Washington et ceux de Tel-Aviv n’a pourtant pas empêché l’espionnage réciproque entre les deux grands alliés. C’est ainsi – comme le révèle le journal allemand Der Spiegel – que les services secrets israéliens ont intercepté les conversations du secrétaire d’État américain John Kerry avec les médiateurs arabes et l’Autorité palestinienne, pour avoir les réponses toutes prêtes lors de l’ultime tentative de négociations avec les Palestiniens.

 

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TPMN : Le génocide biométrique continue de plus belle

TPMN : Le génocide biométrique continue de plus belleTPMN – 30 juin 2011 – 30 juin 2015 voilà déjà quatre ans que Touche pas à ma nationalité a initié la contestation de l’opération d’enrôlement raciste et discriminatoire lancée par le régime non moins raciste et esclavagiste, incarné par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Si la mobilisation des masses à Kaédi, Maghama, Rosso, Nouakchott, entre autres, a fait reculer le système raciste et permis à un certain nombre de négro-mauritaniens de se recenser, force est de constater que, aujourd’hui encore, l’enrôlement demeure un véritable parcours du combattant pour nombre d’entre eux s’il n’est pas simplement de l’ordre du mirage.

En effet si dans les Hodhs ou dans l’Assaba, pour ne prendre que ces deux exemples, le protocole de l’enrôlement est réduit à sa plus simple expression depuis 2012, c’est-à-dire ouvert à ceux qui ne disposent d’aucun papier d’état-civil pourvu qu’ils soient munis d’un simple jugement établi par un cadi, ouvrant ainsi la voie à l’enrôlement massif de réfugiés touaregs maliens, les Centre d’Accueil du Citoyen des grandes agglomérations et ceux de la vallée du fleuve continuent à rejeter à tour de bras des citoyens noirs munis de tous les papiers requis.

Les réfugiés rapatriés du Sénégal et dont les deux tiers sont encore exclus de l’enrôlement constituent malgré les dénégations du pouvoir la plus parfaite illustration du caractère discriminatoire et raciste de l’opération en cours.

Touche pas à ma nationalité condamne avec la dernière énergie cette politique du deux poids deux mesures et appelle ses militants et sympathisants et tous les Mauritaniens épris de paix et de justice à continuer à se mobiliser contre ce génocide biométrique qui ne dit pas son nom.

Nouakchott, le 30 juin 2015

Pour le Bureau Exécutif,

Le Président,

Alassane Dia

L’editorial du calame: Problème d’appétit

alt« Dieu », a dit Coluche, « a bien fait les choses : il a donné la nourriture aux riches et l’appétit aux pauvres ». Cette boutade du célèbre humoriste français trouve, par les temps qui courent, toute sa signification en Mauritanie. A un détail près. Certes, jamais les riches n’ont eu autant de nourriture, mais, aussi et contrairement à ce que disait Coluche, autant d’appétit. Plus rien n’échappe à leur boulimie. Les banques, les postes de responsabilité, les sociétés, les centrales électriques et éoliennes, les routes, les terres… Même les vivres du CSA, destinées, en principe, aux pauvres, passent dans leur escarcelle. Pauvres et misérables riches ! Que laissent-ils donc aux pauvres ? Des boutiques Emel, où les prix pratiqués, quoiqu’en-deçà du marché, restent toujours inabordables, comparés aux revenus de misère que touchent les laissés-pour-compte. Boutiques qui ne servent qu’à appauvrir l’Etat qui les subventionne, pour engraisser des riches qui les approvisionnent au pied levé, grâce à des facilités de toutes sortes. Des milliards (on parle d’une quarantaine) sont ainsi injectés, chaque année, dans ce circuit pour atterrir dans les caisses d’une ou deux familles. Ils serviront à acheter de nouveaux produits pour ces boutiques et générer des milliards de bénéfices. Un cercle vicieux, en somme. Le pauvre, lui, ne voit pas plus que le bout de sa poche. Avec 10 ou 20 UM de moins que la boutique du coin pour un kilo de sucre, il s’extasie devant le premier micro qu’on lui tend pour dire tout le bien qu’il pense de cette belle initiative. Les boutiques Emel ou l’art de gruger l’Etat et les pauvres.

Cette humiliante situation va-t-elle s’éterniser ? Dans quel pays du Monde, si l’on exclut la Corée du Nord et les anciens Etats communistes, a-t-on vu l’Etat ouvrir des centres d’approvisionnement où la nourriture est rationnée ? Au lieu de continuer à saigner l’Etat de la sorte, pourquoi ne pas alléger la pression douanière sur les produits de consommation courante, pour les rendre abordables? Exercer un véritable contrôle sur les prix ? Ou utiliser cet argent pour augmenter les salaires ? Il y a, en tout cas, comme un problème… d’appétit.

Ahmed Ould Cheikh

 

le calame