Monthly Archives: March 2015
Mauritanie externalise “sa justice raciste” en France.
Aujourd’hui, la persévérance de l’état mauritanien raciste à traduire ses propres fils et filles devant les juridictions étrangères est en passe de porter ses fruits. En effet, le 01 avril 2015, les 14 étudiants fallacieusement accusés du soi-disant « saccage » de l’ambassade de Mauritanie en France sont appelés à comparaitre devant la 28eme chambre du tribunal de grande instance de Paris. L’ambassade de Mauritanie veut lâchement user de son immunité diplomatique pour détruire leur avenir. Pour rappel, le 07 mai 2014, un groupe de 14 étudiants se rend de façon spontanée à l’ambassade afin d’interpeler la représentation diplomatique pour dénoncer les modalités discriminatoires d’octroie des bourses d’études( dont la majorité des étudiants noire est systématiquement privée), les conditions d’enrôlement des ressortissants mauritaniens en Europe, mais surtout, pour exprimer leur solidarité aux rapatriés ayant organisé une marche pacifique laquelle fut brutalement réprimée par le gouvernement mauritanien. Non seulement ignorés, les étudiants ont été accueillis comme à l’accoutumée par la violence. L’ambassade décida par la suite de faire intervenir la police française pour les arrêter et les conduire au commissariat. Ils y resteront 48h suite au maintien d’une pression diplomatique franche du gouvernement mauritanien sur le ministère de la justice française. En outre, la volonté des autorités racistes mauritaniennes incarnée par l’ex Ambassadeur Ould Brahim Khlil, agissant sous les ordres du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, ne s’arrêta pas là. L’ambassadeur dressa une facture fictive d’un montant de Soixante Treize mille euros(73000), laquelle listait les dégâts matériels commis par les employés de l’ambassade et dont les étudiants seraient responsables. Mais nul n’est dupe, tout le monde connait l’objectif qui se cache sournoisement derrière cette accusation: infliger des peines maximales à des étudiants noirs mauritaniens. Cette situation illustre une fois de plus la faiblesse de l’Etat mauritanien. Au lieu de protéger ses propres ressortissants, la Mauritanie se démène honteusement à user de tout son poids pour que la France condamne injustement des étudiants innocents. Face à ce comportement irresponsable, avec le soutien des différentes organisations mauritaniennes et françaises, nous restons mobilisés et sommes prêts : A lutter pour le respect des droits humains en Mauritanie ; A aller jusqu’au bout de cette affaire, quel que soit le prix à payer ; A rester debout comme un seul homme pour faire face aux intimidations et à la tyrannie ; Paris, le 16 mars 2015
Source: Comite de Crise
boolumbal
Edito Le Calame : Au pays du million de mirages…
Après avoir perdu le Nord, avec cette grève qui traîne en longueur à la SNIM et face à laquelle il a décidé de rester impassible, en dépit des rumeurs de négociations, perpétuellement en instance plutôt que réellement en cours, Ould Abdel Aziz est parti à la conquête de l’Est. Considérées, plus à raison qu’à tort, comme un réservoir électoral pour tous les pouvoirs, ces régions, où sévissent encore chefs traditionnels, roitelets et fils de « grandes » familles, ont reçu, à partir du lundi 16 Mars, la « visitation » de l’éclairage présidentiel. Depuis plusieurs semaines déjà, c’est le branlebas de combat. Les réunions familiales se sont succédé aux réunions tribales. Aucune collectivité ne voulait rester en reste. Toutes ont mobilisé leur monde, collecté de l’argent, pour que, le jour J, leur accueil ne soit pas moins important, ni moins imposant que celui des autres localités visitées. C’est la course à qui amènera le plus de monde, de Nouakchott et d’ailleurs, pour garnir les rangs des accueillants. Même Nbeïket Lahwach, au fin fond du diable, donnera l’air, le jour de l’arrivée de la Lumière en chef, d’une ville où la densité de la population rivalise avec celles de Calcutta ou de Mexico. Le problème est qu’Ould Abdel Aziz, bien qu’il en ait vu d’autres, lorsqu’il gravitait dans le giron de Maaouya, finira par croire, comme son mentor, que ce « beau » monde est entièrement acquis à sa cause. Le pouvoir grise. Jusqu’au jour où il comprendra que tout ceci n’était qu’un cinéma destiné à entretenir une illusion de soutien au pouvoir sans lequel rien ne peut se faire dans le pays. Mais il sera trop tard.
L’UPR, ce PRDS des temps modernes, n’a pas voulu être en reste. Son président, à la tête d’une forte délégation, est déjà arrivé à Néma, pour participer à l’accueil. Après avoir demandé, aux « structures centrales et régionales du parti, d’être en état de mobilisation permanente, pour assurer la réussite de la visite du Président Fondateur (le PF cher à Mamane) du parti et Président de la République, Son Excellence Mohamed ould Abdel Aziz ». Tout un programme.
A présent que les hommes et les moyens sont mobilisés, à quoi faut-il s’attendre ? Que nous réserve notre Rectificateur en chef ? Quelles « bonnes » nouvelles va-t-il enfin nous annoncer, en cette période de grisaille ? Comme il n’a pas prévu de meetings populaires, Ould Abdel Aziz devrait se contenter d’inaugurations de quelques menus projets et de réunions de cadres, en dehors d’un passage en revue de « ses » troupes. A l’heure où l’on évoque la possibilité, plus que probable, d’un changement de Constitution, par referendum, pour passer d’un régime semi-présidentiel à un parlementaire, le Président entend certainement prendre l’avis de la Mauritanie des profondeurs. Comme si elle en avait eu déjà eu un. Comme si elle n’avait toujours répondu, au doigt et à l’œil, au locataire du palais gris, quel qu’il soit.
Ceux qui bousculeront pour saluer et applaudir l’Eblouissant, l’ont déjà fait à d’autres et le feront, dans quelques jours, quelques mois, quelques ans – demain, somme toute – lorsque son tombeur entreprendra, lui aussi, une « visitation » tout aussi en règle que celle-là. Pour l’éblouir, à son tour, de la même illusion. Les peuples ont la mémoire courte. Leurs dirigeants apparemment aussi. Mais, au pays du million de mirages, c’est plus qu’un constat : une vraie tradition, un protocole obligé. Au moindre souffle de vent, la trace d’hier, si convaincante, si convaincue, s’efface…
Ahmed ould Cheikh
le calame
Syrie : John Kerry retombe sur ses pieds
Le revirement spectaculaire de la diplomatie américaine est un événement historique.
« Bushismes » : ce néologisme s’était rapidement imposé pour désigner les lapsus, les bourdes et autres perles qui sortaient en abondance de la bouche du président George W. En voici quelques échantillons particulièrement réjouissants :« Depuis plus d’un siècle et demi, les États-Unis et le Japon ont formé une des plus grandes et des plus fortes alliances jamais vues » ; « L’Afrique est un pays mal portant » ; « Je ne suis pas indifférent aux Gréciens ». Et encore : « Bien sûr, que je connais l’Europe. J’ai la télévision, quand même. »
On ne fera pas au président Obama le mauvais procès d’égaler l’ignorance encyclopédique de son prédécesseur. Mais, vu de Washington, un petit pays exotique comme la Syrie, qui au demeurant ne produit pas de pétrole, est aussi quantité négligeable que peuvent l’être, vus de Paris, le Honduras, l’Équateur ou le Guatemala. Il est peu douteux que la politique syrienne des États-Unis depuis quatre ans devait beaucoup aux conseils et à l’influence des monarchies du Golfe, géographiquement proches de Damas, et à l’expertise bien connue des diplomaties française et britannique auxquelles on doit, ne l’oublions pas, le génial découpage des frontières du Moyen-Orient après la Première Guerre mondiale.
Or, les États sunnites de la péninsule Arabe souhaitaient ardemment la chute de Bachar el-Assad, et y travaillaient activement, quitte à faire cadeau de la Syrie à Al-Qaïda. Quant à Londres et à Paris, on y prédisait en 2011 que le régime alaouite ne tarderait pas à s’écrouler comme un château de cartes et que, de même que les hirondelles tunisienne et égyptienne avaient annoncé le merveilleux printemps arabe, l’opposition syrienne ferait ruisseler des fleuves de lait, de miel et de liberté sur le sol ingrat de son pays. Le réalisme et la morale allant dans le même sens, il suffisait de donner un coup de pouce aux démocrates syriens et l’affaire était dans le sac. Peu s’en fallut même, à l’été 2013, que le président Hollande, qui brûlait d’en découdre, persuadât son collègue américain de lancer contre Damas une campagne de bombardements.
Contesté en effet par une grande partie de son propre peuple, mis un temps en difficulté par l’offensive concertée de l’Armée syrienne libre et du Front al-Nosra, aidés financièrement, militairement et techniquement de l’extérieur, le gouvernement syrien tient toujours, contrôle les plus grandes villes, 40 % de la surface et 60 % de la population et, soutenu de son côté par la Russie, l’Iran et le Hezbollah, ne donne aucun signe de faiblesse ou d’écroulement prochain, malgré l’irruption sur le théâtre des opérations d’un nouvel acteur, enfant monstrueux des intrigues sunnites et de l’islamisme qui épouvante aujourd’hui jusqu’à ceux qui l’ont tenu sur d’étranges fonts baptismaux.
Aujourd’hui comme hier, Bachar el-Assad, fils de dictateur, dictateur lui-même, n’est pas en tant qu’individu un homme recommandable et fréquentable. Il est vrai que depuis le premier jour, il a opté pour une répression féroce d’une insurrection qui n’est pas particulièrement câline. Tel quel, il est en tant qu’homme d’État, tout comme le furent et auraient pu le rester sans l’ineptie de l’Occident Kadhafi et Saddam Hussein, l’allié indispensable dans la lutte inexpiable qui oppose désormais le monde civilisé à Daech. Le bacharelassadismen’a ni la capacité ni l’intention de se répandre sur la planète. Il n’en est pas de même de l’hydre tentaculaire qui sévit en Syrie, en Irak, au Yémen, au Nigeria, en Libye, au Sahel et aspire à étendre son règne par la terreur. Le choix offert à la malheureuse Syrie n’est pas entre des Ali Raffarin, des Mohammed Bayrou ou des Rachid Jospin qui alterneraient pacifiquement au pouvoir mais entre Assad et le califat. À chacun de choisir l’ennemi qu’il faut abattre.
Le revirement spectaculaire de la diplomatie américaine est un événement historique. En annonçant urbi et orbi qu’il n’excluait plus de négocier avec Bachar, fût-ce pour mettre à l’ordre du jour le départ de celui-ci, proposition qu’il y a assez peu de chances de le voir accepter, John Kerry enterre quatre ans de sottise et d’aveuglement. La diplomatie occidentale cesserait-elle de marcher sur la tête pour retomber sur ses pieds ? Une fois de plus se vérifie le célèbre et optimiste aphorisme de Churchill suivant lequel les États-Unis finissent toujours par trouver la bonne solution, après avoir essayé toutes les mauvaises.
Dominique Jamet
Boulevard Voltaire
Radio Nouakchott ouvre le débat sur l’utilité des ministres, élus et hauts cadres négro-mauritaniens
C’est la question que l’animateur de Diguiral Politique a proposé, hier lundi 16 mars aux auditeurs de Radio Nouakchott en langue nationale Pulaar. Une occasion donnée aux auditeurs de donner leurs points de vue sur ceux qui sont censés les “représenter” et “défendre” leurs intérêts.
Animé par Abdoulaye Samba Diallo, l’émission a été l’occasion d’un débat très passionné et passionnant des auditeurs qui sont intervenus directement de partout pour donner leur point de vue sur les ministres et les cadres exerçant de hautes responsabilités. Dans son introduction, l’animateur de l’émission s’est interrogé sur l’utilité des ministres négro-mauritaniens pour leurs communautés, des ministres présentés tout au long de l’émission par des auditeurs comme des « portraits accrochés » aux murs de la salle du Conseil des ministres. Presque tous les intervenants les ont qualifiés d’«inutiles », de « bons à rien, de « faire valoir », de « figurants ». C’est dire que les auditeurs n’ont pas été tendres avec leur soit disant « représentants » au sein de l’administration. Les auditeurs trouvent « leurs » ministres incapables de placer ou d’aider même financièrement leurs concitoyens à l’image des ministres des autres composantes du pays qui, une fois désignés à la tête d’un département ministériel ou d’un établissement public, ne s’embarrassent pas du népotisme, n’hésitent pas à s’entourer de leur proches, de « servir » leur tribu. Pour les auditeurs, une fois promus, les cadres négro-mauritaniens se transforment radicalement, changent d’amis, d’humeur et de comportement vis-à-vis de leurs amis et proches. « Pour les voir, il faut remuer ciel et terre », disent certains. Tentant de chercher les explications à ces attitudes, les auditeurs croient que c’est par « égoïsme », « arrogance » voire par la jalousie de voir les auteurs cadres parvenir à leurs hauteurs que les cadres promus se refusent d’aider leurs concitoyens. Ceux qui ont la « chance » d’être cooptés par le régime ne sont pas là pour servir leur pays, donc leur communauté mais pour se servir, a tonné un auditeur.
Poursuivant leur haro sur ces « bons à rien », les auditeurs n’ont pas hésité à traiter « leurs » ministres, élus et hauts cadres de « complices » voire de « traitres » de la cause de la communauté, dénonçant pèle-mêle leur silence pendant les évènements dramatiques qu’a connus le pays. Aucun n’a osé lever le petit doigt quand on a brutalement dispersé la marche pacifique des rapatriés du Sénégal au Carrefour Madrid, celle de TPMN, le siège du village de Niabina, la confiscation des terres de la vallée, particulièrement le cas de Donaye. «Ils sont capables de vendre la communauté pour assouvir leurs objectifs », ajoute amer, un autre.
Au terme de cette émission, certains se sont demandés si ceux qui sont censés représenter cette communauté négro-africaine pouvaient agir autrement, faisant remarquer qu’ils sont choisis en connaissance de cause, le « système » sachant qu’ils ne vont pas justement servir leur communauté, mais servir leurs « bienfaiteurs ».
le calame
Déclaration sur le dialogue en gestation
Dekaalem/RDNM – L’année 2015, commence dans notre pays par le lancement d’une idée de dialogue inclusif entre le pouvoir et l’opposition pour désamorcer la crise politique, économique, sécuritaire et sociale dans laquelle se trouve notre pays. Les hommes politiques, les organisations de la société civile, les observateurs avertis et même les personnalités religieuses sont entrain de donner leurs opinions par rapport à l’opportunité d’une telle idée.
Le parti Dekaalem/Rdnm (Dental Kaaldigal Leyyi Moritani/ Rassemblement pour le Dialogue des Nationalités Mauritaniennes) comme son nom l’indique, a toujours prôné le dialogue et la concertation entre les différentes communautés nationales pour permettre à l’ensemble des mauritaniens de participer à la construction de ce vaste territoire multinational aux richesses naturelles variées.
Mais pour que le dialogue prévu puisse aboutir, il est nécessaire de dépasser certains clivages et oser débattre sans passion ni esprit partisan de tous les problèmes notamment de ceux qui empêchent notre pays d’avancer vers le progrès et le développement.
Ce dialogue en gestation doit dépasser le cadre strict pouvoir/opposition pour s’élargir à la société civile, les intellectuels, les personnalités indépendantes, les syndicats, les représentants des forces de défense et de sécurité, la diaspora, les forces vives, etc. pour se prononcer sur des questions plus cruciales.
Une question s’impose cependant : que peut signifier « un dialogue inclusif » sans aborder frontalement les questions de fond qui excluraient le problème de la cohabitation, l’exclusion, le racisme, la question de l’esclavage, la reforme de la politique de défense et de sécurité, la politique étrangère, l’islam et l’état, l’économie criminelle, le terrorisme, l’audit des finances publiques depuis 1978, les compensations économiques et financières des communautés exclues, l’injustice et la discrimination érigées en règle fondamentale de gouvernement et ceci à tous les niveaux … ? La réponse serait certainement négative.
Pour le parti Dekaalem/Rdnm, ce dialogue doit nous amener à résoudre une bonne fois pour toutes la Question Nationale afin de fonder une république nouvelle bâtie à partir de l’une ou l’autre des solutions suivantes:
-un État Unitaire Juste : où l’Égalité et la Justice constituent le socle de la construction nationale et faire de la Mauritanie une Nation des nations dans un État Décentralisé avec des garanties et qui ne sombrera pas dans le giron de l’état unitaire Injuste de Mauritanie conçu depuis Aleg en 1958. A défaut de garanties pour l’État Unitaire Juste que nous pensons possible, nous devons nous accorder à opter l’une des solutions suivantes pour instaurer la confiance et raffermir la cohésion nationale et sociale.
-Régions Autonomes : jouissant d’une autonomie pleine et entière avec à leurs têtes des exécutifs élus.
-un Etat Confédéral : avec un exécutif confédéral tournant entre les différentes communautés ; cet état sera construit sur la base d’une constitution confédérale et pour chacune des régions, une constitution régionale.
-un Etat Fédéral : construit sur la base d’Etats Fédérés et une constitution fédérale au niveau fédéral.
Dans tous les cas, quelque soit l’option prise, l’état de droit prévaudra dans une démocratie réelle qui respecte la dignité humaine et consacre l’honneur, la fraternité, l’égalité et la justice comme valeurs cardinales de notre société.
D’autres problèmes pendants tels que : le partage et la séparation véritable des pouvoirs, l’esclavage et ses séquelles, les discriminations, l’impunité, l’officialisation et l’enseignement des langues nationales, la politique de la communication, le passif humanitaire, la répartition équitable des richesses, la bonne gouvernance, l’enrôlement biométrique, la gestion des élections, le redécoupage des régions en tenant compte des grands équilibres sociolinguistiques, culturels et économiques, la restitution des terres spoliées, et d’autres questions, doivent être abordées et solutionnées.
Le dialogue et la concertation autour de ces thèmes et d’autres est un passage obligé pour éviter à la Mauritanie une implosion. Les mauritaniens ont le droit de choisir librement l’état qui leur convient pour vivre en paix et dans la dignité. L’état ne doit pas être monopolisé ou être pris en otage par une quelconque ethnie ou race, pour asseoir sa domination, mais doit être le bien commun à tous.
Le parti Dekaalem/Rdnm opte pour le dialogue et la concertation pour une Mauritanie multiculturelle dans ses frontières internationales. Le parti Dekaalem/Rdnm combat le système raciste et esclavagiste qui puise ses sources des systèmes de valeurs d’un autre âge agrémentés par une injustice savamment tissée au sommet de l’état et qui se drape de l’islam pour assouvir ses ambitions de domination et d’aliénation, qui nie l’autre, et encourage la haine et l’extrémisme.
La Mauritanie est placée dans une situation de crises permanentes depuis son indépendance. Dans ces conditions, il faut alors se parler, se communiquer, dialoguer de façon responsable et aborder sans tabous toutes les questions pour sortir le pays du bourbier. Il n’y a pas de ligne rouge !
Si le dialogue est sincère, les tenants du pouvoir doivent donner un signal fort : – libérer les prisonniers d’opinion condamnés injustement notamment Biram Dah Abeïd Président de IRA Mauritanie, Brahim Ould Bilal son Vice Président et Djiby Sow, Président de Kawtal, et les autres militants antiesclavagistes détenus à Nouakchott ;
– reconnaitre tous les partis politiques dont les dossiers se trouvent au Ministère de l’Intérieur car le dialogue concerne tous les mauritaniens et toutes les opinions ;
-accepter des garanties internationales (ONU et UA) pour cautionner, accompagner le processus, en amont, pendant et en aval, suivre et certifier chaque étape du processus y compris les élections éventuelles jusqu’à terme; -accepter un gouvernement de consensus fort qui aura pour mission de conduire le processus pour une période de 15 mois.
Le président doit abréger les souffrances du peuple. Il est responsable devant Allah, devant le peuple et devant l’histoire.
Le peuple devra être vigilant et suivre de près les manœuvres dilatoires des acteurs politiques et des décideurs à l’occasion de ce dialogue en gestation pour ne pas dévier la volonté populaire.
Celle de vivre ensemble en paix et non en parallèle comme c’est le cas depuis 1958 à nos jours. De toutes les façons, le dernier mot appartient au peuple souverain. L’homme passe, le peuple reste.
La lutte continue. Avec Allah nous vaincrons.
Nouakchott, le 10 Mars 2015
Dekaalem/Rdnm
Le bureau politique national
cridem