Daily Archives: 03/01/2015
Dr Mariella Villasante Cervello : Chronique politique de Mauritanie décembre 2014 (9)
Réélection du président Mohamed Ould Abdel Aziz, avancée de l’islamisme radical et mouvements sociaux contre l’esclavage interne et pour les droits civiques des minorités noires
— Les FLAM se transforment et se divisent
Les dirigeants des FLAM, notamment son président Samba Thiam, est revenu àNouakchott en septembre 2013 après 23 années d’exil volontaire en France. Les principaux dirigeants, dont Thiam, Ibrahima Mifo Sow et Mamadou Wane, ont rencontré le président Aziz en avril puis en novembre 2013, et ont tenu des discussions apparemment cordiales sur les problèmes du pays [Moussa N’Diaye, CRIDEM du 19 juillet 2014]. Cependant, en juin 2014, Samba Thiam a fait des déclarations qui critiquent de front ce qu’il appelle « le système », c’est-à-dire l’ordre étatique qui
discrimine les Noirs. Dans cet entretien au journal Le rénovateur [CRIDEM du 5 juin42], centré sur les élections présidentielles de 2014, Samba Thiam déclare : « Pour nous ces élections sont sans enjeu parce que nous pensons que notre problématique est ailleurs ; et que cette problématique ne peut être résolue par des élections ; c’est notre conviction. Nous le constatons, depuis 50 ans des élections passent et repassent, sans que cela ne change quoi
que ce soit dans notre condition d’exclus ! Mieux, nous croyons fermement que ce ballet d’élections contribuent à cacher, voire à banaliser notre exclusion. Alors, si l’on devrait se résoudre à aller aux élections, par la force des choses, autant au moins le faire avec grâce et style ! Rappelons que notre problématique tourne autour d’un Système que nous voulons détruire et que d’autres (ils sont légion et de tous les bords) s’évertuent à préserver. Un Système qui tire sa source de l’idéologie Afrikaner : “Annihiler la force numérique et la force de travail que représentent les
Noirs afin de les transformer en instruments, sans qu’aucune possibilité ne leur soit laissée de sortir de cette situation”. Nous oeuvrons pour des changements en profondeur, visant à refonder la Mauritanie sur des bases égalitaires, justes, démocratiques, afin de garantir son unité, préserver sa stabilité et assurer son avenir. » [C’est moi qui souligne]. De fait, si le président des FLAM défend avec raison les principes républicains pour la Mauritanie, sa comparaison avec l’ancien système d’apartheid de l’Afrique du Sud, maintes fois repris dans le passé, est déplacée. En outre, il semble paradoxal qu’une formation politique refuse de participer aux élections, qui restent la seule instance de gouvernance démocratique. Mais cette position changera plus tard avec la fondation d’un parti politique par une aile des FLAM. Cela étant, les FLAM ont déployé une campagne de prise des contacts avec les dirigeants nationaux et les fonctionnaires des ambassades. Ainsi, le 16 juillet Samba Thiam a reçu en audience le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis à Nouakchott, James Ermarth, accompagné du chargé des programmes. On a rapporté que les deux parties ont eu des échanges intéressants sur la situation du pays [CRIDEM du 18 juillet].
Le retour des FLAM a soulevé la question de leurs relations avec les deux mouvements existants dans le pays, l’IRA et TPMN, qui ont été très actifs ces dernières années. Ainsi, lors d’un entretien effectué le 2 août, Samba Thiam a considéré que, contrairement à ces mouvements de défense des droits humains, les FLAM sont une force politique, voici un extrait43 :
« Je trouve d’abord cette comparaison inappropriée, même surprenante ! IRA et TPMN sont des organisations des droits de l’homme, tout court, alors que les FLAM constituent une formation politique. En second lieu, leur champ d’action, plus restrictif, est différent du nôtre, même s’il pouvait y avoir un recoupement, par endroits. IRA et TPMN viennent de naître alors que les FLAM sont une force politique vieille de 30 ans, forgée dans la douleur de la répression et de l’exil, traînant un passé lourd, un parcours singulier. Enfin nous venons juste d’arriver… Nous avons donc besoin d’un peu temps pour reprendre complètement notre place ici, mais nous y travaillons,
avec patience et acharnement, rassurez-vous. »James Ermarth visite Samba Thiam
[CRIDEM du 18 juillet]
Certes, on peut dire que l’IRA et TPMN ont des revendications centrées sur la défense des droits humains ;cependant, contrairement à ce qu’affirme Thiam, ces revendications ont des objectifs politiques dans la mesure où elles expriment la volonté de justicesociale des groupes concernés. Du reste, l’IRA a fait le choix de sa conversion en parti politique, le RAG, même s’il n’a pas été accepté par les autorités mauritaniennes. Et onaurait tort de minimiser la force politique que représentent tant l’IRA que TPMN seulement parce qu’ils sont nés il y a quelques années ; ils étaient et restent des forces politiques importantes avec lesquelles il faudra compter. La volonté affichée par les FLAM d’assumer la défense des revendications des Noirs mauritaniens a trouvé une limite sérieuse après le mois d’août. En effet, le 29 août, les FLAM ont tenu leur 8e Congrès à Nouakchott, placé sous le sceau de la « mutation ». En effet, après l’annonce de l’abandon de la lutte armée et leur entrée en politique, les dirigeants ont annoncé la transformation des FLAM en parti politique et un programme politique nouveau pour l’Autonomie du Sud de la Mauritanie [CRIDEM du 27 août44]. Dans son allocution, Samba Thiam a proposé, entre autres, l’adoption de l’appellation « Afro-mauritanien » qui remplacerait « Négro-mauritanien » lancée en 1989, et un projet d’Autonomie, voici deux extraits45 :
« Les Négro-africains ont mal, très mal à leur pays. Pour emprunter la formule d’El Said, je dirais que notre présent nous interpelle sur les questions existentielles de notre avenir, dans ce pays, nous « Afro-mauritaniens », pour user d’une terminologie dans l’air du temps ! (…) En guise de solution, pour ce qui nous concerne, nous optons pour l’Autonomie, projet qui sera, sous peu, porté à l’attention du public et de la classe politique. Cette Autonomie, objet de tant de conjectures, agitée comme un épouvantail par nos adversaires, je puis vous assurer et vous rassurer, ne sous-tend aucune arrière-pensée trouble, alors aucune ! Cette Autonomie demeure un projet de réorganisation territoriale et administrative, plus adaptée à notre réalité socio-culturelle, ethnique et tribale, sans plus ! Elle se fonde sur des critères objectifs, naturels, plus à même de réduire les tensions ethniques récurrentes et favoriser la cohésion sociale. La Mauritanie comporte une réalité tribale, ethnique et régionale têtue. Nous ne pouvons en faire table rase sans tomber dans d’autres travers ! Il faut la reconnaître, essayer de la moduler, de l’atténuer avec discernement, avec patience, afin de forger doucement, progressivement, une autre mentalité
sociale ! » [CRIDEM du 30 août]. Comme on pouvait s’y attendre, le projet d’Autonomie a été durement critiqué par les tenants du pouvoir. Le président de l’UPR, Sidi Mohamed ould Maham, a déclaré qu’il « ne rencontre aucun intérêt au sein des composantes du peuple mauritanien » ; les populations de la vallée rejettent, d’après lui, ce discours séparatiste [Saharamedias, Noorinfo du 21 septembre]. Ould Maham a promis enfin de « combattre les
extrémismes et les promoteurs de divisions », et a appelé les autorités à « frapper d’une main de fer sur tout groupe ou individu à tendance raciste ou séparatiste. ». Cependant, certains analystes, comme Ahmed Jiddou Aly, ont considéré que la proposition de décentralisation et d’autonomie est une proposition de bon sens46. Rappelant qu’il existe un Livre blanc de la décentralisation publié en décembre 2009, réalisé à la demande de l’ancien ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire, soutenu par le ministère de l’Intérieur, et financé par la coopération espagnole47. Cependant, Jiddou Aly remarque que le découpage envisagé par les FLAM n’est pas réaliste car on suggère la création de quatre régions dans un pays de plus d’un million de km2. Ce qui est
certain, comme il l’avance, c’est qu’il faut réinventer le découpage régional actuel et modifier la gestion des collectivités territoriales.
L’ambassadeur de France, Joël Meyer, avec Samba Thiam [Noorinfo]
Au mois de septembre, la création d’un parti politique proposé au congrès d’août fut réaffirmée ; les FLAM devinrent ainsi les Forces progressistes pour le changement (FPC) [Le Calame du 1er septembre]. Mais cette tentative s’est soldée par la division du mouvement car les flamistes historiques ont refusé la reconversion en parti légal. Cette faction considère en effet que faire des FLAM un parti revient à légitimer le régime, alors que les FLAM doivent rester un « mouvement de libération nationale ». Cette position est défendue par des groupes mauritaniens et par la diaspora mauritanienne, notamment en France, qui dénonce la tenue d’un congrès « illégitime » et revendiquent la poursuite d’un militantisme radical déconnecté du jeu démocratique48. Il n’est pas encore clair de savoir comment se poursuivra cette division factionnelle qui ne présage rien de bon pour le programme de l’aile légaliste dirigée par Samba Thiam. Celle-ci est cependant appuyée par des personnalités politiques nationales, comme Jemil ould Mansour et Ahmed ould Mouloud, mais aussi étrangères, comme l’a montré la visite que le nouvel ambassadeur de France, Joël Meyer [qui a pris son poste en octobre], a rendue le 13 novembre 2014, à Nouakchott, au Président des Forces Progressistes du Changement, Samba Thiam. [CRIDEM du 16 novembre].
A suivre …/
Dr Mariella Villasante Cervello Institut de démocratie et droits humains (idehpucp, Lima, Pérou) [mariellavillasantecervello@gmail.com]
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L’apostasie n’est pas passible de mort!
mohamed abdoullah1234 – Dans un contexte marqué par l’émotion et l’effervescence des esprits, la cour criminelle de Nouadhibou a prononcé son verdict à l’encontre du « blasphémateur » : Peine de mort par peloton d’exécution.
Le jugement a été accueilli par d’éclatantes scènes de joie et de grandes manifestations d’approbation. Certains politiques ont exprimé publiquement leur soulagement.
Bien que les faits soient graves, on reste quand même dans le champ de la vie humaine où il sied d’user de raison, de réflexion et de discernement. Une question s’impose maintenant : Si le prophète, objet de ces attaques, avait été parmi nous, qu’elle aurait été sa réaction vis-à-vis de ce garçon voyou ? L’aurait-il exécuté ? Je ne le pense pas. Pour une simple raison, est que son créateur dit de lui : « … tu es certes, d’une moralité éminente » (Coran Sourate 68 : Verste 4) …« Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde aux mondes » (Coran 21 :107)
Je pense qu’après l’éphémère apaisement qu’a suscité ce verdict chez les plus excessifs parmi nous, il convient de nous poser quelques interrogations à propos de l’apostasie en Islam.
L’apostasie est-elle vraiment passible de mort? Que dit le Coran au sujet de l’apostat ? Le prophète a –t-il appliqué la peine capitale aux apostats ? Si oui, dans quels cas l’aurait-il appliquée ? Le pouvoir politico-religieux à travers les siècles aurait-il détourné l’usage de cette peine à des fins politiques?
Voyons ce qu’en dit le Saint Coran, première source de la législation musulmane
En examinant de près l’ensemble des textes coraniques parlant des apostats, on est surpris par le fait que tous ces passages, sans exception, n’évoquent aucune sanction pénale ou châtiment corporel dans ce monde. J’ai pu recenser plus de 180 versets explicites au sujet des apostats. Aucun de ces versets n’évoque une quelconque condamnation à mort.
« Ceux qui, après avoir cru, renient leur foi et se complaisent dans leur impiété, jamais leur repentir ne sera accepté. Ce sont ceux-là les vrais égarés. » (Coran 3 : 90)
Notez bien qu’ici, le Coran n’a jamais demandé de les exécuter, ni de les obliger à se repentir manu militari. D’ailleurs, ce concept d’exiger la repentance de la personne (l’istitaba) est lui-même étrange et contraire à l’esprit du Saint Coran. En effet, le repentir est un processus d’introspection intime. Obliger les gens à le faire de force favorisera sûrement l’hypocrisie et le mensonge. Or, Dieu veut une foi pure et sincère.
Le Coran affirme que Dieu donne à chacun la liberté de choisir sa propre voie « …Quiconque choisit la bonne voie le fera à son propre avantage, et quiconque préfère l’égarement le fera à son propre détriment, car tu n’es point pour eux un répondant… » (Coran 39 :41). N’est-ce pas là un appel solennel et clair à céder aux gens leur liberté de conscience ?
Un autre passage, encore plus formel : « Ceux qui, après avoir cru, renient leur foi, puis la retrouvent pour la perdre à nouveau et s’enfermer dans l’impiété, Dieu ne leur pardonnera jamais ni ne les remettra dans la bonne voie ». (Coran 4 :137). Observez là aussi que le verset s’est conclu en renvoyant leurs sorts à Dieu. Ce passage comporte en son sein la preuve irréfutable qu’il ne faut pas exécuté les apostats. Sinon, comment se fait-il qu’ils oscillent entre croyance et mécréance au vu et au su du prophète sans que celui-ci réagisse? Le Coran n’a donc jamais inspiré au prophète d’appliquer la peine de mort à ceux qui renoncent à leur foi…
Que diriez-vous enfin du chef des hypocrites de Médine Abdullah bin Ubay, lorsqu’ il a offensé le prophète en le qualifiant de « faible » « …Si jamais nous retournons à Médine, le plus puissant en expulsera sûrement le plus faible » (Coran 63 :8). N’est-ce pas de la mécréance explicite que de traiter de la sorte le messager de Dieu ?
Effectivement, certains compagnons ont demandé au prophète l’autorisation de trancher le coup de cet homme. Le prophète leur répondit « Voudriez-vous que les gens disent que Mahomet exécute ses compagnons ?» (Voir l’exégèse d’al-Tabari, sourate al Munafiqoune, les hypocrites)
Nulle contrainte en religion
La liberté de conscience demeure la règle de base dans tous les passages du Coran. Aucune pression quelle qu’en soit la nature, ne doit être appliquée sur celle ou celui qui ne souhaite pas croire en Dieu.
Les versets abondent dans ce sujet, mais je préfère me contenter de quelques uns tels que celui-ci :
« Et si ton Seigneur l’avait voulu, tous les hommes peuplant la Terre auraient, sans exception, embrassé Sa foi ! Est-ce à toi de contraindre les hommes à devenir croyants » (Coran 10 :99)
De là, on comprend que la mission du prophète se résume en le rappel et en la prédication, ni plus ni moins « …ton rôle se limite à leur rappeler, et tu n’as sur eux aucune autorité. Quant à celui qui se détourne de la Voie du Seigneur et qui persiste dans l’erreur, Dieu lui infligera le châtiment suprême » Sourate n°88
Observez bien la fin du verset : « Dieu lui infligera le châtiment », il n’a jamais dit « Le prophète l’exécutera…ou lui infligera tel châtiment !!! »
D’où vient donc cette fameuse « peine de mort pour apostasie» ?
Elle trouve son origine dans un seul « présumé » hadith attribué au prophète, selon lequel ce dernier aurait dit « Quiconque change sa religion, tuez-le » (Rapporté par l’ensemble des compilateurs de hadiths sauf Muslim) Les traditionalistes s’accordent sur le fait que ce hadith est ahad, à une seule voie de transmission ; c’est-à-dire non sûr, donc ne doit pas à priori rivaliser un verset du Coran.
De plus, l’ensemble de muhaddithynes, traditionalistes, divergent sur la fiabilité de l’homme qui a rapporté ce hadith. L’imam Muslim écrit dans son œuvre que cet homme, appelé Ikrima ,« n’est pas un homme de grande fiabilité ». L’imam Mâlik, dont le rite est officiel dans notre pays, « s’abstenait de rapporter tout hadith provenant de cet homme… »
Parallèlement, d’autres savants dont le célèbre érudit Sofian al-Thawri (97-161 Hégire) rapporte que le prophète (pbsl) « n’a jamais exécuté quiconque pour changement de religion ». La multitude de versets coraniques dans ce domaine confirme ce fait.
Comment alors nos éminents savants ont-ils rejeté des dizaines des versets formels sur la liberté de conscience, pour accepter un seul hadith susceptible d’être « faut » et rapporté par un homme dont la fiabilité est remise en cause ? Autrement dit, doit-on suivre le Coran, paroles indubitables d’Allah, ou un autre récit contredisant le Coran, attribué au prophète, et dont l’authenticité n’est même pas vérifiée ? Voilà le problème.
Tous les autres hadiths mentionnant que le prophète aurait appliqué une peine de mort pour apostasie concernaient uniquement les cas de « traitrise de guerre ». C’est malheureusement sur ces hadiths là que se sont basés les juristes musulmans pour les généraliser sur le cas de l’apostasie simple.
Par ailleurs, nombre d’historiens musulmans estiment que la peine capitale pour apostasie aurait été conçue, plusieurs années après la mort du prophète, pour assouvir l’avidité la plus folle de certains gouverneurs médiévaux à supprimer leurs coreligionnaires et opposants politiques.
En définitive, la peine de mort pour apostasie n’a aucun fondement dans le Coran. L’ensemble des versets parlant des apostats renvoient leur sort directement à Dieu. Ni le prophète ni les compagnons n’ont appliqué cette sanction hormis dans les cas de « traîtrise de guerre ».
J’ajoute pour conclure qu’il est grand temps que nos Ulémas et nos jurisconsultes repensent un certain nombre de sujets « sensibles » sur lesquels le Coran est très explicite, mais le récit attribué au prophète contradictoire. Je pense notamment à la peine de mort pour apostasie et à la lapidation à mort pour adultère.
Ce n’est que par ce biais, que nous pouvons proposer à l’humanité un islam, éthique, humain et cohérent avec l’esprit indulgent du Saint Coran et de la tradition prophétique.
Abdoullah Ould Elmarouani
mohamed_abdoullah2080@hotmail.fr
Source : mohamed abdoullah1234
Cridem
Cinquième édition des cités anciennes à partir de dimanche
La cinquième édition du Festival des Villes Anciennes de Mauritanie (FVAM), placée cette année sous le thème « villes anciennes, notre patrimoine à tous » et la culture de l’excellence, se déroule dans la cité de Chinguetti (623 kilomètres au Nord de Nouakchott) du dimanche 04 janvier au samedi 10 janvier.
Le coup d’envoi de cette manifestation, organisée par le gouvernement à travers le Ministre de la Culture et de l’Artisanat, sera donné par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Plusieurs milliers de participants nationaux et étrangers, notamment les professionnels français du tourisme, sont attendus à cet événement culturel, a expliqué à la PANA une source gouvernementale.
Fortement éprouvée par les alertes au terrorisme dans l’espace sahélo-saharien depuis 2007, le secteur touristique mauritanien entend profiter de cette grande manifestation culturelle pour donner des gages quant à la sécurité des visiteurs.
L’organisation du Festival des Villes Anciennes de Mauritanie vise à assurer la promotion et le développement durable de ces cités classées patrimoine universel par l’UNESCO.
Ainsi, les éditions précédentes ont permis « de promouvoir et valoriser le patrimoine culturel et la réalisation d’infrastructures économiques et sociales, qui contribuent à sortir ces cités de l’enclavement et de l’oubli », selon le ministre de la culture et de l’artisanat, Vatma Vall Mint Soueina.
Les villes anciennes classées patrimoine universel par l’UNESCO en Mauritanie, rappelle-t-on, sont Chinguetti, Ouadane, Oualata et Tichitt.
le calame